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3,7

sur 163 notes
J'ai voulu y croire. Auteur francophone mais critiques dithyrambiques, allons-y ! (Je fus encore trop naïve.)

Après tout, pourquoi pas ? L'idée de base de la Geste du Sixième Royaume m'apparaissait prometteuse (deux Dieux combattant par l'intermédiaire de cinq Hérauts chacun). J'ai apprécié ces dix personnages principaux, et j'attendais leur confrontation avec impatience.

Hélas, mon enthousiasme n'a pas duré... Il y a beaucoup trop de personnages. Vraiment. En plus des dix personnages principaux, seize autre font l'objet de chapitres dédiés. Un total de VINGT-SIX, pour un bouquin de 650 pages "seulement". Comment s'attacher et apprécier l'évolution d'un des Hérauts quand il n'apparaît qu'une fois toutes les 70 pages ? J'y ai pas réussi, et ai très rapidement perdu tout intérêt pour l'histoire.

Pour finir, l'éditeur a laissé passer des erreurs typographiques et quand même pas mal de répétitions. Ce fut agaçant à la lecture.
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Après ma lecture du Chant des épines, je tenais à observer le futur de l'univers du Sixième Royaume, et clairement, je n'ai pas été déçu.
L'univers est bien construit, cohérent, et les personnages n'ont rien de manichéen, et chaque faction lutte pour ce qui lui semble juste, quitte à agir contrairement à la morale.
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Adrien Tomas signe ici une épopée fantasy de haut vol et maîtrisée de bout en bout.
Raconté à la première personne en sautant de personnage en personnage, ce récit choral narre les aventures de pas moins de 12 personnages principaux et une ribambelle de personnages secondaires majeurs ou mineurs.
Bien que très bon tout du long, cette briquette de 700 pages découpée en 3 parties souffre quand même du syndrome de la trilogie : après un livre 1 introduisant bien les persos et les enjeux, le livre 2 est légèrement en dessous et traîne un peu en longueur avant l'explosion du dénouement en livre 3. Mais avec un peu de persévérance, ça passe.
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Adrien Tomas nous offre avec ce roman une grande fresque épique, plongeant ses héros dans un parcours semé d'embûches, de pièges, de trahisons et de magies insaisissables. On suit plusieurs personnages, la plupart héros malgré eux, qui se découvrent des pouvoirs étranges et luttent pour leur monde malgré leurs doutes et parfois en dépit de leurs motivations personnelles. Chaque chapitre est écrit du point de vue d'un personnage, et l'auteur, grâce à son style clair et efficace, jongle avec les différentes personnalités de cet univers très riche, nous faisant ainsi découvrir les différentes facettes de la nature humaine.

Avec cette épopée grandiose, Adrien Tomas revisite également les anciennes notions de bien et de mal, en proposant ici une nouvelle dualité, celle des deux « Aspects » du monde, qui s'affrontent sans cesse depuis les débuts de l'univers : le Père (qui représente la nature sauvage, les rêves, la magie,…) et le Maître (qui représente le progrès, l'évolution, la raison,…). Nous sommes ainsi plongés au coeur d'un combat millénaire où la tension et le suspense sont parfaitement menés jusqu'au dénouement. L'auteur nous présente une nouvelle perspective très intéressante, qui change des luttes traditionnelles entre « bien » et « mal » que l'on retrouve dans de nombreux récits.
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Cette Geste que nous propose Adrien Tomas est de la pure Fantasy épique comme je l'aime. le monde créé par l'auteur comporte donc six royaumes. Cinq peuplés d'humains entourant le sixième qui est une immense forêt peuplée d'êtres mythiques : sylphides, dryades, elfes, dragons, garous... Classique direz-vous ? Que nenni ! L'auteur détourne les codes : les sylphides sont loin de l'image habituelle des petites fées gracieuses, les elfes sont des êtres consanguins dégénérés et stupides, les dragons de placides herbivores chantant, etc. Un beau bestiaire néanmoins, qui ne serait pas complet sans les enclaves : trois monastères en périphérie de la forêt, indépendants et appartenant aux terribles Sorcières Grises et bien sûr des nains se terrant dans les deux chaînes montagneuses de cet univers.

Le sixième royaume va se retrouver en guerre contre le reste du monde, hormis les nains qui vont jouer aux Suisses le plus longtemps possible ! Manipulations, intimidations, alliances, traîtrises, tout y passe pour arriver à cette situation. Chaque partie étant persuadée du bien-fondé de son engagement, lequel étant souvent radicalement opposé à celui de son voisin. Et pour cause, tout ce monde-là est manipulé par des instances supérieures encore aux divinités, que l'on appellera les Aspects du monde. Et depuis la nuit des temps ces deux Aspects rivalisent, se maintiennent à distance et parfois s'affrontent.

On a le Père, l'Aspect qui concerne la nature et les peuples non humains, qui s'oppose à l'Autre, l'Aspect qui concerne le progrès et la technologie. Lorsque la guerre est déclarée entre ces deux Aspects, elle doit se faire selon des règles immuables. Chacun se choisit cinq Héraults : une Dame, un Soldat, une Bête, un Danseur et un Prophète. Chaque hérault conduira un peuple à la bataille. Supervisant tout ce monde-là, on a également une autre espèce à part : l'Ordre des Chroniqueurs fait d'Historiens qui apparaissent avec leur orbe et leur stylet, prêt à tout noter dès qu'un événement majeur va avoir lieu. Ils sont immortels et neutres... normalement. Pourquoi faire une règle ? Et bien pour la détourner n'est-ce pas !

Ce thème de l'importance des deux Aspects pour la survie de l'homme sera développé par chacun des camps, mais ce que j'ai apprécié, jamais imposé. le final, grandiose de cette Fantasy épique résumera bien la nécessité de préserver ces deux facettes pour l'équilibre de l'homme. Une fin pleine d'humour également, avec l'avènement d'un nouveau peuple. Et oui, il manquait dans la liste du début. J'espère bien d'ailleurs une suite à cette Geste afin de poursuivre les aventures aux côtés du jeune Moineau !


Cela nous fait donc déjà dix personnages à suivre avec les Héraults ; à ceux-là s'ajoutent les personnages clés de chaque peuple, et le tout se présente sous la forme d'un roman choral, chaque personnage intervenant lors de courts chapitres. Cela donne une dynamique incroyable à ce récit, une réelle profondeur à chacun des personnages que l'on suit avec passion. Et malgré cette foultitude de protagonistes, l'auteur réussi le tour de force de ne pas nous perdre en cours de route. Même si parfois on prend peur, comme lorsqu'on aborde un nouveau personnage alors que l'on est déjà aux trois quarts du roman.

Bref, j'ai adoré cette lecture et j'en fais sans hésiter un coup de coeur. le style d'écriture et la profondeur des personnages m'ont ravie, comme cela a été le cas lors de ma découverte de cet auteur avec La Maison des Mages. C'est un univers riche, foisonnant d'idées puisées dans l'imaginaire classique, mais détournées de façon à être uniques. Un monde dans lequel on se sent bien. Il ne me reste donc plus qu'à me procurer Notre Dame des loups et m'inscrire au fan-club d'Adrien Tomas.
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Première lecture de cet auteur pour moi, un tout petit peu incitée par son prix reçu aux Imaginales 2012 et paru aux éditions Mnemos (qui ne m'ont de mémoire jamais vraiment déçue).

Je dois avouer que ce fut une très bonne surprise. C'est un roman de fantasy certes classique (avec des créatures imaginaires de toutes sortes), mais avec une intrigue rondement menée. Les destins se croisent et ne se ressemblent pas. Les personnages multiples ne sont pas tous traités de façon égale, mais peu importe, le rendu est bien là. Tomas nous présente un beau panel d'archétypes... complètement détournés. D'accord, ce n'est pas nouveau de voir que les "héros" ont des points faibles. L'auteur a juste su nous les présenter et surtout les faire inter-agir de façon particulièrement habile.

L'écriture est judicieuse avec un rythme qui ne faiblit jamais et les descriptions sont tellement parlantes qu'on s'immerge très vite dans cet univers. Ce dernier est d'ailleurs particulièrement riche. Il fera le bonheur des scénaristes de Jeux de Rôles, avec les Royaumes bien distincts, mais aussi les castes, les religions...

Côté thèmes, je n'ai pas eu de surprise monumentale, si ce n'est dans la variété des approches. Autour du destin et de la quête, Tomas déroule un catalogue très intéressant de sentiments et ressentis variés, le tout orchestré par des entités d'une duplicité qui rompt avec les logiques traditionnelles.

L'intrigue, qu'on croit téléphonée à un moment du récit, se révèle bien moins rectiligne que l'adhésion au genre de la Fantasy ne le laisserait croire; d'où la très bonne surprise. Seul bémol à mon sens : la boucle finale. C'est très personnel, mais je n'aime pas quand l'auteur relance l'histoire en cycle à la fin.

Je vous conseille néanmoins vivement cet opus, qui en appellera peut-être d'autres.
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Voilà une lecture fort plaisante, bien écrite, riche et complexe, qui m'a captivé de bout en bout. Faut-il préciser que c'est un premier roman ? Là, forcément je dois dire que j'ai été bluffée…

...la suite sur mon blog !
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Nous découvrons ici cinq personnages, héros de cette aventure, alternés par chapitres courts.
- Ce qui les rends plus facile à appréhender, à découvrir et permet sans se blesser de se souvenir d'eux et de leur entourage
- Une alternance qui se fait parfois avec d'autres protagonistes qui permettent de dessiner le Monde et l'Histoire (avec un grand H)
- Une alternance également parsemée de ces cinq personnages « adverses », qui mettent l'Histoire dans une autre perspective, racontée alors avec le prisme des « méchants »

L'écriture est agréable à lire dans cette préparation de la grande confrontation des gentils et des méchants. Il y a également du suspens et des situations intrigantes sur ce démarrage, mais tout s'éclaire au fil de l'histoire.

Au début du second tiers de ce roman,
- Les méchants ne sont pas forcément méchants finalement, en tout cas ils ont de bons côtés….en plus de nombreux mauvais…
- Sauf peut-être la Danseuse, plus idéaliste et même tournée vers le bien (suivant son point de vue évidemment et le bien étant ici le progrès)
- Il faut penser également au Prophète (des méchants toujours), victime, en souffrance et avec un bon fond sans aucun doute

Au début de la guerre, nous trouvons un certain nombre de changement.
- Des chapitres plus longs, un rythme modéré malgré la guerre
- Sans une grande bataille, mais avec plein de batailles, plutôt violentes et plutôt courtes quant aux passages décrits (comme un « flash info »)
- Et puis, des mini-coups de théâtre, avec les combats des Hérauts qui s'enchaînent
- Ils arrivent presque par surprise
- Ils sont très rapides
- Ils sont surprenants, peut-être parce que le liant de la première partie du roman, avec une alternance fluide et régulière, est plus en rupture dans cette phase de longs chapitres
- Nous suivons un Héraut et soudain, changement de décors sur un second Hérault en pleine action, sans toujours comprendre comment il en est là
- Cette rupture est plus marquante pour les « méchants », car ils sont moins suivis et car pour les « gentils » il y a en général une mise en perspective de ce qu'ils ont fait dans les étapes précédentes (non suivies en « direct live »)

Au final, la chute peut sembler un peu rapide et à nouveau coup de théâtralisée.
- Elle met cependant la dernière touche à la fresque de ce monde, de cette histoire grandiose, inventive et globalement très bien racontée
- Et les annexes historiques éclairent l'histoire d'un certain nombre de comportements, de situations, de personnages
==> Une lecture sympathique qui prend un peu de temps (du fait des quasi 700 pages avec une police de livre de poche sur de grandes pages), mais du bon temps !
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Ce roman se déroule dans un univers où cinq royaumes cohabitent tant bien que mal les uns avec les autres. Au milieu de ces royaumes se trouve une immense forêt qu'on dit peuplée de créatures mythiques. C'est dans ce contexte que nous allons rencontrer cinq personnages qui vont se découvrir certains pouvoirs ainsi qu'une mission : protéger le sixième royaume et ses habitants de la guerre qui les guette.

On ne va pas se mentir, j'étais un peu inquiet avant de démarrer cette lecture. D'une part parce que c'est une énorme brique, et d'autre part parce que c'est le premier roman de l'auteur, écrit il y a une dizaine d'années, et que j'avais peur de ne pas y prendre autant de plaisir qu'avec ses romans plus récents. J'ai vite été rassuré !

Alors oui, j'ai pu trouver quelques petits défauts dans la narration dans les premiers chapitres mais j'ai trouvé qu'ils s'estompaient vite, et ils n'étaient de toute façon ni très nombreux, ni très présents.

Pour en revenir au roman en lui-même, il faut savoir qu'il s'agit d'un roman choral particulièrement fourni en points de vue (on doit suivre une vingtaine de personnages au total, plus ou moins assidûment), et qu'il est aussi très dense. Je vous déconseille donc de vous lancer dedans pour une première incursion en fantasy adulte. En revanche, vous devriez vous régaler si vous êtes friands de ce genre de chose.

L'intrigue est somme toute assez classique pour un roman de fantasy : une quête, des élus dont la vie est chamboulée lorsqu'ils découvrent leur destinée, des peuples non-humains qu'on a l'habitude de rencontrer dans les littératures de l'imaginaire… Et pourtant, l'auteur parvient à moderniser tout ça, notamment en revisitant allègrement les différentes créatures. Pas d'elfes fiers et élégants, pas de dragons surpuissants ni de loups garous esclaves du cycle lunaire ici. Toutes ces créatures, et d'autres encore, sont abordées d'une manière assez nouvelle.

Les personnages constituent eux aussi un des gros points forts du roman. Mis à part un point de vue qui m'a laissé assez indifférent, j'ai beaucoup aimé entrer dans la tête des différents personnages. J'ai notamment apprécié le fait qu'ils soient, dans l'ensemble, assez gris. On nous dit d'ailleurs très clairement que le conflit qui oppose les deux camps n'a rien à voir avec une histoire de bien et de mal. Les choses ne sont pas si simples et c'est très bien comme ça.

Ayant déjà lu la trilogie du Chant des épines qui sert de prequel à cette histoire bien qu'elle ait été écrite plusieurs années après, j'ai adoré retrouvé certains personnages, mais surtout cet univers qui s'enrichit d'un livre à l'autre. Ici, on aborde par exemple pas mal le sujet de la religion et des mythes fondateurs qu'on ne retrouvait pas tellement dans le prequel. On développe aussi un peu plus la magie que j'aime beaucoup pour son côté très « modéré » (si je peux utiliser ce mot pour dire qu'elle n'est pas surpuissante et qu'elle est soumise à des règles précises et relativement strictes).

Toujours en rapport avec le prequel, j'ai eu l'impression que ce roman y répondait parfaitement et qu'il était bourré de clins d'oeil à ce qui a pu se passer avant, alors qu'en fait c'est clairement le chant des épines qui contenait des clins d'oeil à La geste du sixième royaume. J'avoue être assez impressionné de voir à quel point la transition entre les deux « périodes » se fait naturellement, comme si absolument tout avait été prévu depuis le début.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à découvrir les six royaumes et La maison des mages pour avoir le fin mot de l'histoire des six royaumes (et aussi pour être à jour dans l'oeuvre d'Adrien Tomas).
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Un gros pavé qui se lit vite, parce que l'écriture est rythmée et que les évènements s'enchaînent bien. Les personnages sont sympas (surtout au début).
Globalement c'est du classique (thématiques, personnages...), mais efficace et plaisant. Quelques réactions et/ou descriptions pêchent un peu par leur simplicité, sans que ça ne nuise vraiment à l'histoire.
La fin traîne un peu en longueur, et l'intérêt du livre décroît à mesure que la geste devient plus épique, avec tel et tel royaume concerné qui prend part à une grande guerre... L'auteur était plus à l'aise à décrire des scénettes plus modestes, et l'histoire était aussi plus prenante quand on s'intéressait aux personnages un à un que sur la fin où il essaye de raisonner sur la base de peuples entiers...
Mais bon. Ca reste un bon petit divertissement, qui se lit rapidement malgré une grosse densité de pages.
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