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3,96

sur 1443 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Journaliste par passion, Olivier Truc est aussi auteur de polars se situant dans le Grand Nord. Ses personnages sont des policiers des rennes, opérant en territoire sami. Et çà existe. (Extrait d'un article du Progrès)
Ce livre m'a fait découvrir des paysages et des peuples inconnus. Ma curiosité a été comblée. La Laponie est un vaste territoire qui appartenait avant aux samis. Maintenant, ce territoire est réparti entre plusieurs pays et les traditions lapones ont été détruites, surtout par la religion.
C'est en lisant ce livre que l'on s'aperçoit que la haine de l'autre, différent par son origine, sa culture, existe partout, même dans ces pays nordiques que je considérais, naïvement, comme évolués.
Les chapitres, rythmés par l'heure du lever et du coucher du soleil, font prendre conscience de la difficulté de vivre dans la nuit polaire.
J'ai été chercher sur Internet des renseignements sur ces peuples.
Et je lis toutes les "productions" de cet auteur qui n'a pas eu peur de s'immerger dans la toundra par moins 30°c avec ces policiers.
Dépaysement garanti.
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Voilà un roman passionnant qui m'a tenu en haleine !
Le dernier Lapon est un thriller mêlant religion, culture et histoire de la Laponie.

j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère "Nordique" du roman et surtout d'apprendre énormément sur la culture de cette partie de l'Europe.
Bien décrite et bien intégrée au roman, elle offre une profondeur et un côté mystique à l'histoire.

L'intrigue est bien ficelée, le suspens est bien présent tout au long de l'histoire et on s'attache aux personnages qui sont bien travaillés par Olivier Truc.

Je ne peux que vous conseiller ce très bon polar qui n'est pas très loin d'être parfait.
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Amis lecteurs, amies lectrices ‘Le dernier lapon' est une lecture que je vous recommande.
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Comme souvent, j'ai commencé par le tome 2, le détroit du loup. Un bon roman ne pâtit jamais de son ordre de lecture, ni d'être lu entre d'autres très bonnes lectures. C'est le cas pour le dernier lapon, que je ne pense pas (loin de là), être la première à recommander.
Klemet est un vieux routier de la police des rennes, Nina, une toute jeune policière fraîchement nommée. Ils n'ont pas la même vision de leur pays. Nina est du sud, elle a grandi au bord de la mer, auprès d'une mère pratiquant la forme de protestantisme la plus stricte qui soit. Klemet est le petit-fils qu'un sami qui a dû abandonner l'élevage, et s'est ainsi trouvé déclassée.Autant dire qu'il sait beaucoup de choses sur le milieu des éleveurs de rennes, il sait leurs souffrances, leurs sacrifices. Il a même été en pension avec Aslak, le plus proche des traditions de tous les éleveurs. Il se souvient très bien de ce que sa génération a dû endurer, intégrée de force et forcée de renier sa culture. La génération précédente n'était pas mieux loti, et ce n'en est pas rassurant du tout. Il suffit de voir la destinée de Berit, soumise à ses employeurs, à l'église, et malmenée de la pire des manières. Elle a beau être proche de la soixantaine, elle a parfois la candeur d'une enfant, ce qui la sauve, finalement, de plus de blessures encore que toutes celles qu'elle endure déjà.
En lisant ce roman, j'ai pensé au duo Emmet/Anna de Kirk Mitchell, ce qui pour moi est un compliment. Nous assistons ici à la naissance du lien entre les deux enquêteurs, qui ne se fait pas vraiment dans la douceur – Nina sait très bien ce qu'elle ne veut pas.L'enquête est très bien construite. Des fausses pistes ? Bien sûr qu'il y en a, d'autant plus que certains ont tout intérêt à trouver un coupable très vite, même si ce n'est pas le bon.Les intérêts d'abord : la justice est remise à une date ultérieure. Ce fut trop souvent le cas.
Encore un roman à lire, tout simplement.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Avec le Dernier lapon, Olivier Truc propose un roman policier de facture classique, mais au contenu très original. On est très vite embarqués dans cette enquête prenante, avec pour toile de fond un peuple tiraillé entre tradition et modernité, nomadisme et sédentarisation, peu favorisé par la géopolitique et globalement oublié. Au rythme des apparitions du soleil, on traque les indices, on remonte les pistes enneigées. Amateurs de batailles rangées survoltées, passez votre chemin : on l'a dit, le Dernier lapon est un roman des grands espaces, qui prend donc son temps. Il n'en est pas moins palpitant, car l'auteur parvient à maintenir le suspens jusqu'au bout. le Dernier lapon est un roman policier d'ambiance, et quelle ambiance ! Maîtrisée, tour à tour excitante, angoissante, elle donne tout son sel au récit. On plonge dans l'enquête, on se passionne pour le passé de la région, on s'interroge sur la barbarie du crime, on se demande ce qu'il ressortira de tout ça. C'est excellent, bien écrit, palpitant : voilà un roman policier comme on aimerait en lire plus souvent !
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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L'immersion dans un monde totalement différent du nôtre est immédiate et fulgurante : bienvenue dans la nuit polaire illuminée par quelques minutes d'ensoleillement courtes et intenses ("Jeudi 13 janvier. Lever du Soleil : 10h41 ; coucher du soleil : 12h15. 1h34 d'ensoleillement." p. 64)

Dans ces contrées éloignées, les policiers eux-mêmes ont une mission atypique : Nina et Klemet appartiennent à la police des rennes chargés de régler aussi bien les errements des rennes de troupeaux à troupeaux que les accidents :

"Nina avait rempli pour la première fois un constat d'accident de renne. Elle avait été surprise de voir le formulaire spécifique où il fallait entourer sur le dessin du renne les parties où la bête avait été accidentée. " (p. 53)

Mais ici comme ailleurs, la mort rôde et peut soudainement prendre ses aises : Mattis, éleveur de rennes est retrouvé mort. Ce qui ressemble au premier abord à un règlement de compte entre propriétaires de rennes se revèle finalement bien plus complexe : la disparition simultanée d'un tambour lapon densifie l'enquête et aiguille les deux policiers vers un faisceau de pistes remontant à une expédition de Paul Emile Victor dans la région en 1939.

En s'intéressant aux chants lapons, les joïks qui permettent de perpétrer les histoires et traditions des peuples, ainsi qu'aux motifs dessinés sur les tambours, Nina et Klemet vont découvrir que sous la neige, se cachent des trésors attirant la convoitise universelle des hommes...

Le lecteur découvrira pour sa part une communauté divisée en quête de son identité : les samis "dernière population aborigène d'Europe" (p.134) en butte contre l'église suspicieuse face à leur chamanisme, et persécutés encore à notre époque par un racisme ordinaire...

Olivier Truc réussit à allier subtilement des données ethnologiques denses à une intrigue passionnante, et parvient ainsi à tenir le pari difficile de divertir tout en instruisant...




Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Polar surprenant, parce que polar soit, mais tellement plus surtout ! L'enquête policière devient accessoire, support de ce roman mettant en exergue la Laponie. Des paysages grandioses décrits par un auteur qui sait de quoi il parle (il y a vécu en tant que journaliste pendant pas mal d'années), par un auteur qui aime profondément cette région et cela se ressent à chaque page. Et comment ne pas aimer quand on lit Olivier Truc ? Même en craignant le froid, même en grelottant et claquant des dents rien qu'à se plonger entre ces lignes, on a qu'une envie, découvrir cette contrée du grand nord. Cette région qui englobe le nord de la Norvège et de la Finlande. le nord du nord quoi !

Tout prête au dépaysement dans ce roman, surtout ces fameux lapons. Un peuple méconnu, complètement décalé de nous par leurs coutumes, leur mode de vie et leurs rites ancestraux. Klemet Nango est un lapon qui lui, vit comme vous et moi. Il travaille dans la police... section police des rennes ! Et oui, ça existe ça ! Son unité est chargée de surveiller les déplacements des troupeaux, et surtout de régler les différents entre éleveurs. Il a une nouvelle coéquipière depuis peu, Nina Nanson, qui elle vient du sud de la Norvège. Et ce tandem de personnages que tout oppose va être le sel qui va sublimer cette enquête qui pour moi est secondaire : un meurtre, un cadavre avec les oreilles tranchées...la méthode de marquage des rennes.

La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Ce livre fut une invite à entrer dans un biotope inconnu de moi, seulement servi par les images fugacement aperçues le long de mon chemin (Photos, documentaires, reportages). Pardon, je ne connais pas Épinal !
Biotope pas facile à appréhender avec mes yeux d'occidental méditerranéen ; tout comme la notion de territoire par exemple. le pays des Sames ne peut se comprendre, se transmettre qu'à travers leurs activités et les souvenirs qui y sont associés. La notion de frontière là-bas (j'allais écrire là-haut, en bon sud centriste que je suis) devient dérisoire, à rendre fadas les agents de la PAF !!!

La Sapmi pour les Sames est appelée à tort Laponie, car définie par les envahisseurs suédois comme ce lieu habité par « des êtres en haillons » ; Lapons est donc un terme péjoratif, appellation qui dit bien le regard méprisant des conquérants vers des êtres pensés comme inférieurs.

Et comme partout où l'Occident a conquis des terres, on y retrouve la sempiternelle mise en coupe réglée des autochtones et de leurs territoires. Pays conquis avec la bénédiction du goupillon, ici laestadien, qui a, semble-t-il, fait des ravages dans les âmes animistes des Samis.
En effet, ils croient que chaque être vivant, chaque objet inanimé abrite une âme, une force vitale. C'est au coeur de leur symboliques (tambours) et de leur transmission, jusqu'à peu uniquement orale. Comment lutter face aux interdits inadaptés de ce radicalisme évangélique ?

L'enquête que nous livre Olivier Truc n'est qu'un prétexte pour partir à la découverte de cette civilisation confrontée à l'incompréhension, la cupidité de gens venus d'ailleurs, mettant à mal, écorchant la belle image médiatisée de ces pays scandinaves où tout est plus cool et mieux qu'ailleurs. Alors que l'extrême droite y est le plus souvent au pouvoir ou continue à monter.

L'enquête, dont le suspense va crescendo avec l'ensoleillement retrouvé qui croît chaque jour, est également une invite à constater la difficile libération de la parole chez les protagonistes de l'histoire. Ces étendues glacées, balayées par les vents, la sombritude des jours et le dur métier d'éleveur de rennes incitent au repli sur soi.

Cette lente investigation (plus de 400 pages) nous explique la transmission de l'inexplicable : le radon, gaz inodore et très radioactif, décimant les Samis réduits au servage d'une mine d'uranium ! Seuls les chamanes, instruits en communication avec l'esprit de chaque chose, pouvaient le réaliser et le transmettre : le tambour !
Pour sûr, cela vient heurter nos pensées occidentales.

En bref, l'ethnographie au service d'une intrigue policière ! Cela donne un excellent polar, même si certains trouveront que l'écriture du journaliste Truc ressemble bien souvent à un script cinématographique. La forme dialoguée ne m'a pas gêné outre mesure vu qu'elle sert la délivrance de la parole.

Arthur Upfield avec son enquêteur métis aborigène a ouvert la voie de l'ethnographie policière (1929, je crois) ; dans ces pas, comme bien d'autres avant, Olivier Truc a fait sa trace.

Ancelle, le 25 septembre 2023
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Un excellent policier, rondement mené. L'auteur nous fait découvrir un environnement inhabituel, la Laponie. Tout est extrêmement bien documenté et on y apprend énormément. La difficulté dans ces romans est toujours d'identifier les personnages, en effet nous ne sommes pas habitués aux consonances des noms et prénoms et il est difficile de les mémoriser.
Un excellent premier roman qui est une valeur sûre.


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Nous sommes en Scandinavie, vaste espace couvrant le Nord de la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie où les frontières sont invisibles dans la toundra . Les Samis (dits Lapons), peuples autochtones, y conservent leurs traditions ancestrales et vivent essentiellement de l'élevage des rennes.
Quand un tambour chaman est volé et un éleveur Sami est trouvé mort devant son campement, l'enquête est menée par le Shérif en coopération avec la « police des rennes ».
Si le suspense est haletant et les personnages attachants, il est surtout prétexte à la découverte de ces régions et ces communautés hors du commun sur fond social et politique.
Ceci est le 1er roman de Olivier TRUC, journaliste, spécialiste des pays scandinaves, correspondant du Monde ,Libération, le Point…
A savoir : On retrouve nos deux sympathiques policiers « des rennes » dans un 2ème et 3ème roman : « le détroit du loup » et « La montagne rouge « .

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