Cours Florence

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions La Valtynière de m'avoir offert cette BD dans le cadre de la Masse Critique d'avril 2021.
A Paris, dans les années 90, une jeune bachelière, Agathe, d'une grande famille bourgeoise veut devenir comédienne de théâtre. Elle s'inscrit au cours Florence et réussi son examen d'entrée. Elle se retrouve avec une troupe de comédiens n'ayant pas le même statut social qu'elle. Très vite, elle s'aperçoit que l'école de théâtre privilégie les comédiens dans le besoin. Difficile de vivre comme Cosette quand on a un chauffeur particulier... Comment faire croire aux autres qu'on est pauvre alors que ses parents pourraient acheter tous les immeubles du 19ème arrondissement ?
J'ai bien aimé cette BD à l'histoire décalée. Beaucoup d'humour disséminé, rien que pour le titre, dans ces dessins caricaturaux en noir et blanc et l'histoire est originale. Seul bémol, certaines vignettes où l'écriture est moins visible mais cela ne nuit pas à la compréhension.
Une BD que j'ai lu en quelques heures et qui m'a fait passé un bon moment.
Je ne peux que vous la conseiller.

Le brigadier frappe trois coups et le rideau se lève sur le célèbre Cours Florence : en scène, quelques aspirants comédiens qui rêvent d'être intégrés à la prestigieuse école. Parmi eux, Agathe, jeune fille de bonne famille qui souhaite s'écarter des conventions familiales.

Convaincue que pour réussir, il faut être boursière, elle décide de cacher son identité et s'invente une vie d'étudiante sans le sou.

Ses parents la croient inscrite en fac de droit, ses camarades de classe la croient pauvre : voilà le premier rôle de sa vie !

La dissimulation d'Agathe engendre immanquablement une bonne dose de suspense, à laquelle viennent s'ajouter une brochette de personnages secondaires, un regard cynique sur le monde du théâtre et quelques thèmes classiques liés aux étudiants. Un cocktail savoureux.

Le graphisme tout en noir et blanc, flirtant avec la caricature, apporte beaucoup de vivacité au récit et ajoute du piment à cette lecture drôle et originale. Une découverte rafraîchissante !
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..

École de théâtre, d'arts plastiques ou de cinéma… on y retrouve toujours ces mêmes genre de jeunes pleins d'espoir, de grandes idées sur le monde, de mots d'esprit, aux vêtements et attitudes originales, à l'ego gonflé à bloc. Parfois ridicules, parfois énervants, ils sont aussi souvent touchants, car ils incarnent cette envie que nous avons tous eu à un moment ou à un autre d'être célèbre, d'être reconnu pour notre différence, notre unicité, notre talent.
Quelques uns d'entre eux deviendront effictivement des stars, mais la plus part changeront de voie à la fin de leurs études et ne garderons de ces années où tout semblait possible qu'un souvenir nostalgique à raconter.
C'est ce que fais l'auteure dans ce livre. Elle raconte ses années théâtre qui n'ont rien données avec sarcasme mais aussi beaucoup de tendresse.

[masse critique]
L'univers théâtral imprègne cette bande dessinée. Évidemment, par son titre, nous comprenons vite que l'intrigue se déroule à partir des réputés cours Florence. Mais cela va plus loin, l'autrice réussie à nous faire vivre les aventures de la jeune Agathe avec une teinte dramatique dont on attend chaque rebondissement, alors même que nous en connaissons dès le débuts les aboutissements, et que ceux-ci sont loin d'être catastrophiques. le style graphique, bien qu'un peu caricaturale pour les personnages, est également sombre, avec une forte dominance d'aplats de noir. Renforçant ce sentiment de drame surjoué.
Mais ne nous trompons pas, cela reste une lecture très drôle, où on suit avec plaisir chaque mensonge de notre héroïne.

Agathe, pleine aux as, décide de suivre les cours Florence. Mais pour qu'on la prenne au sérieux et pour coller à l'image de l'artiste clichée, elle décide de se faire passer pour pauvre. Peut-on réellement faire croire que l'on est à découvert lorsqu'on roule en Porsche ?

Cette bande dessinée est un régal ! Déjà, l'atmosphère parisienne des années 90 évoque une grande nostalgie pour tous ceux qui ont connu le café à payer en francs et les cabines téléphoniques. Ensuite, l'histoire, pleine de rebondissements et de coups de théâtre, se lit d'une traite. Enfin, le graphisme est précis et la mise en page bien réfléchie.

L'ensemble forme alors une oeuvre parfaitement aboutie que l'on ne peut que vivement conseiller !

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