Je suis devenu le parent de mes parents : Aider les aidants

Ce livre traite d'un sujet qui n'est pas forcément le plus connu et le plus abordé dans notre système de santé en France : les aidants naturels. Et pourtant, sans eux, ce système qui est déjà plus que fragilisé par le manque de personnel soignant entre autres serait encore plus au bord du gouffre.
C'est à travers sa propre histoire que Vincent Valinducq aborde le sujet. Il s'agit d'un témoignage plus qu'émouvant car il raconte comment, pendant une dizaine d'années, son père, son frère ainé et lui-même se sont occupés de sa mère, atteinte d'une forme apparentée d'Alzheimer ( ou si vous préférez un « Alzheimer précoce » )et ont mis leur vie entre parenthèses.
Au fur et à mesure de la dégradation de l'état de santé de sa mère, Vincent Valinducq et ses proches vont de plus en plus s'investir dans sa prise en charge afin de pouvoir la maintenir à domicile et ne pas l'institutionnaliser.
Ce livre nous permet vraiment de conscientiser l'évolution de ces maladies neurodégénératives mais aussi de réaliser ce qu'est au quotidien le rôle d'aidant naturel.
Car les aidants laissent beaucoup de « plumes « dans ce rôle ou ils se surinvestissent sans mesurer jusqu'où ils poussent leur propres limites et souvent au détriment de leur propre santé physique et mentale.
L'auteur nous rappelle d'ailleurs par des chiffres qu'un aidant sur trois décèdera avant la personne dont il s'occupe, ce qui est plus que parlant.
Je ne donnerais pas plus de ressentis quand à cette lecture, qui pour ma part me touche personnellement.
A lire par tous les aidants pour qu'ils conscientisent qu'ils ne sont pas seuls et que leurs périodes de découragements et de doutes sont normales.
A lire par tout le monde pour réaliser ce que cela implique au quotidien d'être un aidant et surtout que l'on peut et que l'on doit aussi aider les aidants.
Pour un autre Vincent ….

A savoir ce livre est un témoignage, et non un roman . On peut en ressortir bouleversé car son écriture le permet . C est juste , bien dosé, jamais trop cru ou impudique . Que vous dire Mr et Dr VALINDUCQ à part « merci infiniment ! » d avoir mis en lumière ce « club » des aidants (11 millions tout de même) . Bien sûr c est très parlant pour quelqu'un de concerné, mon cas vous l aurez compris . Mais très instructif aussi par les informations pratiques données . Vous parlez tellement bien de cette cause commune que vous parvenez d une certaine manière à l apaiser tant que faire se peut du moins …par le fait de se sentir moins isolé, moins unique voir moins coupable de certaines pensées . Bravo à vous comme vous dites bravo à tous les aidants en conclusion . Bravo car quelque soit l issue de ce dur combat , nous serons tous gagnants sur notre conscience que nous garderons bonne .

Je ne sais pas s'il faut le vivre pour arriver à comprendre ce livre. Mais dans tous les cas, on côtoie tous des personnes qui aident un parent ou un conjoint. Que ce soit pour un temps court (sur une maladie x qui se soigne) ou sur un temps plus long, on sait que l'entourage est toujours aussi durement touché, voir plus, que le malade lui-même.
On ne peut donc qu'être admiratif de ces personnes qui se « sacrifient » au nom de l'amour qu'elles portent à la personne aidée et touchée par leur histoire.
Ce livre devrait également être lu par des personnes qui ont un conjoint aidant. Souvent, lorsqu'on n'est pas directement relié, par le sang, à la personne que l'autre aide, on peut ne pas comprendre ce qu'il ou elle ressent. Ce livre l'explique assez bien.
Au final, une belle histoire de résilience. Et n'est-ce pas ça l'amour vrai : s'oublier pour aider celui ou celle qu'on aime ?

Ce récit n'a aucune prétention littéraire et ce n'est pas - je crois - l'ambition de son auteur. Je l'ai lu d'une traite et j'en suis sortie fébrile. C'est un texte intense, assez cru qui nous plonge avec cette famille dans le cauchemar de la maladie. C'est fait sur le ton de quelqu'un qui raconterait cette épreuve à son voisin ou à un copain mais c'est bien ce dont il est question ici : une histoire banale, qui peut nous tomber à tous sur le coin de la gueule et c'est en cela que j'ai trouvé cette absence de style et de procédé narratif si juste.
C'est fait sans pathos, juste les faits et la souffrance qu'ils engendrent. La lecture devient de plus en plus douloureuse à mesure que la maladie avance car la déchéance est palpable mais ce qui est le plus touchant, c'est la déréliction de ce jeune homme confronté à l'horreur et qui y fait face avec une grande dignité. C'est cette dignité que j'ai trouvé très touchante. Cette dignité et l'amour qui jalonne tout le texte. Car c'est bien de cela - et peut-être uniquement de cela - dont il est ici question : l'amour que l'on reçoit, l'amour que l'on donne et celui qui reste. C'est un récit nécessaire, poignant et dont on sort bouleversé !

Merci pour cet ouvrage sensible qui m'a bouleversée. Surement parce que je connais, par ma mère, personne âgée, une facette de la maladie apparentée Alzheimer. Mais j'imagine la situation quand il s'agit d'une maman si jeune. La casquette de médecin de l'auteur ajoute une dimension très interessante.. J'ai du mal à comprendre "la promesse" des aidants...(rester à domicile). Il y a des unité de vie protégée dans certains epadh (rares, certes) qui sont des espaces bien adaptés, avec un personnel merveilleux. L'auteur expose très clairement les sentiments, émotions, situations ... je conseille vivement.