Désenchantées

Désenchantée…et je parle de moi, à la lecture de ce roman d'amitié.

Chez les ados, l'amitié est très importante (chez tout le monde, évidemment, mais chez les ados particulièrement), mais quand l'amour s'en mêle, la jalousie n'est pas loin ! Si en plus, ici, le viol étend sa chape de plomb, c'est foutu.

Le résumé, les thèmes, tout m'intéressait de prime abord : une jeune femme enquête, accompagnée de sa belle-fille avec laquelle elle ne s'entend guère, sur la disparition vingt ans plus tôt d'une adolescente qu'elle a bien connue, et dont sa soeur a été la grande amie.

Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis surprise à reprendre mon livre presque à contre-coeur, avec une grosse pointe d'ennui. Je n'ai pas été captivée par l'écriture de Marie Vareille, assez plate, alors que dans « Elia, la passeuse d'âmes » lu cet été, j'avais vraiment été emportée.
Même si le procédé de narration a titillé ma curiosité (on ne sait pas qui est le narrateur, qui est seulement dévoilé à la fin), j'ai été agacée par bien des lieux communs, que ce soit dans le caractère des personnages, leur façon de réagir ou encore dans le style, ainsi que très sceptique devant l'évènement final, que je ne dévoilerai pas.

Bref, à part la chanson de Mylène Farmer, je ne retiendrai pas grand-chose de ce roman facile à lire.

Tout au long de ma lecture, je me suis demandée si je l'appréciais réellement. C'est un roman pour lequel je déplore les personnages très caricaturaux, la plume trop didactique avec l'impression que l'autrice prend ses lecteurs pour des idiots... Certains éléments sont sur-expliqués. le manque de maturité de l'écriture, comme s'il s'agissait d'un premier roman mais après vérification, ce n'est pas le cas. Certains aspects de l'intrigue ou certaines réflexions très convenues et banales.

Mais malgré tout, j'ai été happée par l'histoire, j'ai voulu en savoir plus et ai été très touchée par certains aspects de l'intrigue, la résolution de celle-ci et surtout la sororité qui en ressort.

Pas sûre donc d'avoir envie de découvrir davantage les romans de Marie Vareille mais c'était une lecture adaptée aux vacances d'été, qui se lit vite et ne prend pas la tête.

Ce n'est pas le genre de roman que je préfère mais je peux aisément comprendre les nombreuses critiques dithyrambiques à son égard. Marie Vareille possède un talent indéniable pour raconter des histoires.
Cependant, je pense qu'elle pourrait élargir son lectorat en prêtant une attention un peu plus soutenue à certains détails qui semblent sans intérêt au premier abord mais qui au final font perdre de la crédibilité au récit.
Ainsi, lorsque l'un des personnages passe à la plage 4 du cinquième album de Metallica (le fameux black album) il ne peut pas écouter "nothing else matters" (plage 8) car elle est réservée à "the unforgiven" ( l'impardonné) . Et d'une déclaration d'amour (car ce personnage tient à le faire écouter à l élue de son coeur) on se retrouve avec un problème de maltraitance....
Tous ces stéréotypes sur les horaires et la poste (commencer à travailler à 11h30 est un privilège des salariés de la poste ?) les ados qui ne savent pas différencier les personnes entre 50 et 95 ans ou encore l'utilisation des reseaux sociaux par les personnes âgées peuvent
également agacer si on ne les prend pas au second degré.
Bref, de petites aspérités qui une fois gommées pourraient faire le bonheur de nouveaux lecteurs assidus.

Je finis ce livre très partagée, je dois bien l'avouer... Rien à redire sur le style, léger et agréable, ni la construction du récit, qui sait parfaitement tenir en haleine le lecteur et l'amener là où on ne l'attendait pas.

Mais il y a dans le fond de l'histoire, et dans l'idée de la justice, quelque chose de dérangeant, qui a un peu gâché mon appréciation de ce roman.

Et ce sont surtout les personnages qui m'ont un peu empêchée d'entrer en profondeur dans l'histoire - ils restent pour moi un peu trop caricaturaux (notamment la relation belle mère/belle fille, explosive, mais dont on sait qu'elle va miraculeusement s'adoucir, dès ses premières lignes ; et la force de l'amitié sorore, qui si elle est bien belle pour un roman, me semble tout de même ici un peu exagérée...).

Quant aux décisions, si tranchées, des personnages, elles m'ont paru assez peu réalistes - surtout le fait qu'elles restent autant en "vase clos", entre ados. Je reste peut-être idéaliste, mais malgré le poids des événements mentionnés, j'ai du mal à imaginer qu'aucun(e) porte ne s'ouvrirait, et qu'aucun de tous protagonistes d'une telle affaire ne tenterait, ne serait-ce qu'à perte, d'en référer un peu plus à des adultes, à un moment donné.

Malgré tout, il est indéniable que le récit fonctionne, et remplit sans doute son but, mettre en valeur la sororité des femmes face aux épreuves et rendre hommage aux belles amitiés d'enfance qui nous construisent et nous renforcent.

Me voilà assez mitigée suite à la lecture de ce roman.
J'ai passé un agréable moment de lecture: l'écriture est fluide, le rythme rapide avec une intrigue qui donne envie de s'y plonger et d'en connaître le dénouement.
Oui mais… j'ai trouvé que les personnages du roman étaient très caricaturaux. le roman dégouline de bons sentiments et de clichés avec des événements qu'on devine assez rapidement. Je dirais que certaines scènes étaient cousues de fil blanc.

Et j'avoue que j'ai fait énormément de rapprochement et retrouvé quelques similitudes avec le roman « Trois » de Valérie Perrin.
Ce qui m'a un peu perturbée dans ma lecture.

Pour conclure: si vous cherchez un bon feel good qui sort un peu des clous, n'hésitez pas à vous plonger dedans, vous ne serez pas déçus !
Pour les autres: passez votre chemin.

C'est dans un nouveau style que j'ai découvert Marie Vareille pour une enquête à suspense.

C'est l'enquête de la disparition de Sarah Leroy qui a eu lieu il y a une vingtaine d'années. Cette enquête revient à l'ordre du jour quand Fanny, une jeune femme ayant fréquenté la disparue, se retrouve malgré elle aux commandes des recherches.

C'est un roman avec un style étonnant et déroutant.
J'ai été agréablement surprise en refermant ce roman, j'ai aimé cette histoire dans sa globalité.

J'aime beaucoup Marie Vareille pour sa grande qualité d'écriture et pour ce côté « émotions » qu'elle sait toujours aussi bien nous transmettre.

Il a été pour un grand nombre d'entre vous un grand coup de coeur. Je le recommande comme ses romans précédents.

Premier livre que je lis de cet auteur.
Son titre mystérieux m'a interpellée … Je ne verrai plus cet adjectif « Désenchantées » de la même façon.

« Parce que Montaigne et La Boétie.
Parce que c'était elle, parce que c'était moi. »

Une belle ode à l'amitié, à la sororité!
Les cent dernières pages m'ont transportée dans Les Désenchantées en pensant « Au cercle des poètes disparus » et m'ont donné envie de découvrir d'autres lectures de Marie Vareille.

📖 Il y a 20 ans à Bouville-sur-Mer, Sarah Leroy a disparu à l'âge de 15 ans. Son meurtrier a été arrêté mais il semble planer encore tout un mystère autour de cette affaire. Ayant habitée dans ce village, Fanny y est envoyée par sa patronne qui souhaite obtenir une série d'article afin de couvrir l'anniversaire de cet évènement tragique. Fanny va y aller à reculons car elle sait que tous les secrets n'ont pas toujours à être déterrés et qu'elle-même préfère rester dans une forme d'ignorance. Qu'est-il réellement arrivé à Sarah Leroy ? 🔎
J'ai eu du mal à rédiger cette chronique car ce livre a beaucoup fait parler de lui en suscitant des coups de coeur. Pour ma part je vais probablement être à contre-courant et vous livre donc un avis mitigé. Si j'ai apprécié la construction de l'histoire avec l'alternance des points de vue, je n'ai pourtant pas été transportée dans un page turner. J'ai malheureusement deviné la fin assez rapidement et n'ai donc pas eu le besoin irrépressible de tourner les pages. Il n'en demeure pas moins que ce levé de rideau sur le mystère Sarah Leroy est très bien pensé ! Au-delà de l'histoire, je tiens tout de même à souligner les sujets profonds qui y sont abordés : la résilience, la combativité, l'adolescence, la sororité et d'autres que je ne peux évoquer ici sans trop en dire. Une histoire qui peut nous révolter comme nous toucher.

Roman captivant, que j'ai lu en quelques jours seulement. On s'attache au personnage au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire. Des questions de société sont abordées, et justement amenées. On s'interroge sur le "bien-fondé" de la justice. La narration (roman chorale), nous permet d'avoir le point de vue de chaque désenchantées, ce qui est appréciable. J'ai beacoup aime cette histoire, néanmoins je trouve la fin un peu trop facile et un peu too much ! Dommage, il n'y avait pas nécessairement besoin d'un happy end. La disparition, la remise en question des protagonistes, vingt ans après suffisaient selon moi.

Une bonne intrigue de départ, un rythme soutenu et haletant du début à la fin, on entre très facilement dans l'histoire des "Désenchantées" que l'on a du mal à lâcher.

Pour autant, j'ai trouvé que l'intrigue se dénouait assez facilement (voire on devine avant...), les personnages sont assez clichés entre la business woman coincée qui finit par s'ouvrir, l'ado rebelle, le beau gosse pervers et la sempiternelle belle-mère odieuse... Tout cela manque un peu de relief, tout comme le ending un peu trop happy à mon goût.