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3,73

sur 197 notes
A travers ce roman bien documenté, Mario Vargas Llosa nous fait vivre la vie politique du Nicaragua, accessoirement de la république dominicaine et d'Amérique centrale dans les années 50. C'est une succession de coups d'État, d'assassinats et de rébellions. Les Etats-unis et la compagnie Unit fruit, sous couvert de lutte anti-communiste sont toujours présent en arrière plan avec cynisme pour défendre des intérêts capitalistes. Ca fait froid dans le dos et l'on se dit que ça n'a décidément pas changé.
Au départ, la lecture est un peu difficile, d'ou mes seulement trois étoiles, l'histoire part dans tous les sens et on s'y perd un peu dans les flash back. Puis au fur et mesure, le récit se met en place avec un final terrible qui en plusieurs chapitres nous décrit les fins tragiques de différents protagonistes devenu simple pion de l'Histoire.
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TEMPS SAUVAGES de MARIO VARGAS LLOSA
Tout commence avec United Fruit, la société américaine qui cultive des bananes au Guatemala. Llosa nous entraîne à la création de cette petite société à l'origine( vers 1870), les débuts de la publicité qui lui donneront sa notoriété et son influence sur la politique américaine puisque, bien des années plus tard lorsqu'elle sera devenue une multinationale, deux de ses plus importants actionnaires seront devenus deux très importants rouages du gouvernement américain. Les intérêts particuliers de la société vont devenir les intérêts des États Unis! S'ensuivront désinformations( danger communiste) et manipulations en tout genre pour sauvegarder les terres agricoles d'united fruit. Ainsi se préparera en 1954 un coup d'état fomenté par la CIA mais avec l'appui important de dictateurs Sud américains, dont l'impayable Trujillo et c'est à ce point du récit que se fait la liaison parfaite avec un des chefs-d'oeuvre de Llosa, La Fête au Bouc.
C'est le dernier Llosa paru en 2021, c'est une petite merveille qui décortique patiemment l'Amérique du Sud des dictateurs globalement et la mise en place de celui du Guatemala en particulier.
Indispensable pour faire suite à la Fête au Bouc!!
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Ce livre, c'est un peu « La Politique Etrangère US Pour Les Nuls ».
L'auteur y analyse la politique américaine dite anticommuniste des années de l'immédiat après-guerre.
L'action se déroule dans le Guatemala où L'United Fruit, qui domine sans partage toute l'activité fruitière du pays et aussi d'autres pays d'Amérique Centrale. L'UF fut créé au XIXe et est notamment à l'origine de la commercialisation à échelle mondiale de la banane. Il s'agit donc d'une entreprise phénoménale, un poids lourd dans l'économie d'un petit pays pauvre, grégaire et agraire. Evidemment, ce commerce est chapeauté par les Etats-Unis, un des gros clients de la firme et donc grand souteneur d'un régime guatémaltèque peu regardant.
En 1945, les élections placent à la tête du pays le Président Arèvalo, qui instaure quelques mesures sociales, dont la reconnaissance des syndicats. La PC du pays prend du gallon et devient un pion incontournable dans la politique du Guatemala. United Fruit et USA font le gros dos, tout en espérant un président différent après les élections de 54. Mais le nouveau président, Jacobo Arbenz pousse plus loin les réformes et entend faire évoluer son pays vers une vraie démocratie sur le modèle américain... Vous me direz « Les USA doivent être ravis avec cela ? ». Bin non, car une démocratie digne de ce nom reconnaît les syndicats et le PC, accorde le droit de grève, instaure l'école pour tout le monde... C'est ici que la CIA, par le truchement des frères Dulles, entrent en scène.
La recette est connue. En pleine Guerre Froide, il suffit de dénoncer Arbenz comme pro-communiste et le tour est joué. Arbenz est déposé, exilé. le nouveau dirigeant est issu de la junte et s'appelle Carlos Castillo Armas. Lui-même fera plus tard les frais d'adversaires aux dents longues...
Le dictateur dominicain, Trujillo, participa activement à ce coup d'état en fournissant hommes de main et soutien logistique & financier. La présence de Trujillo fait que ce livre est proche de la Fête au Bouc, autre très bon livre de MVL.
Les premiers chapitres sont plutôt ardus à lire, car Vargas-Llosa y expose tous les acteurs du jeu politique et de la mécanique du coup d'état. Donc beaucoup de personnages (aux noms hispaniques pas toujours évidents à distinguer), de pays (Salvador, Mexique, Honduras, République Dominicaine).
Une fois ce décor mis en place, on respire et la magnifique plume de Vargas Llosa peut éclater. La plupart des personnages sont réels, mais MVL y a aussi incorporé quelques fictifs, comme Martita « Miss Guatemala », qui traverse ces périodes troubles en filigrane, en se dorant à la lumière du pouvoir tout en jouant les Mata Hari. C'est un personnage féminin riche, touchant, énervant parfois, séducteur et ambigu à souhait. Un des très beaux caractères de l'oeuvre de l'auteur...
Dans le tableau épique qu'est « Temps Sauvages », aucun des personnages ne ressort indemne. Comme dans les meilleur Ellroy, Vargas Llosa les présente tous tantôt cupides, couards ou ignobles.
Ce pan de l'histoire du Guatemala est une sorte de modus operandi qui servira plus tard ailleurs dans le monde et contre l'expansion communiste... La politique US s'y révèle vorace et dominatrice, ne reculant devant aucune ignominie (voir l'ambassadeur Peurifoy). le modèle s'est répandu jusqu'en Asie et le Viet-Nâm.
Voilà, un nouveau très bon Vargas Llosa, procurant un très grand plaisir de lecture. Comme si souvent avec Mario Vargas Llosa.
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La chasse aux sorcières au Guatemala pour sauver les intérêts de la United Fruit, voilà ce que l'auteur défend comme thèse. Les Etats-Unis ont, comme dans bien d'autres pays, tiré les ficelles pour chasser les présidents élus démocratiquement par des dictateurs à leur solde. J'ai bien apprécié l'aspect historique mais ai eu du mal à rentrer dans le roman - la mise en place est en effet un peu laborieuse.
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Aujourd'hui je vais évoquer Temps sauvages le nouveau roman du péruvien Mario Vargas Llosa. L'écrivain prix Nobel de littérature a une oeuvre imposante parmi laquelle il faut citer La ville et les chiens, Lituma dans les Andes et La fête au Bouc qui n'est pas sans lien avec son nouvel opus.
Temps sauvages débute ainsi : « inconnus du grand public et, par ailleurs, peu présents dans les livres d'histoire, les deux hommes qui ont eu probablement le plus d'influence sur le destin du Guatemala et, d'une certaine façon, sur celui de toute l'Amérique centrale au XXe siècle furent Edward L. Bernays et Sam Zemurray, deux personnages qui ne pouvaient être plus différents de par leur origine, leur personnalité et leur vocation. » le roman raconte plusieurs décennies de l'histoire guatémaltèque récente. Même si la narration n'est pas linéaire, avec au début l'alternance de chapitres longs et brefs, cette épopée commence dans les années 1950. Les protagonistes du roman sont pour la plupart inspirés de personnages réels et le romancier s'est appuyé sur des documents déclassifiés aux Etats-Unis pour raconter cette histoire trouble et violente. le coeur du roman se situe en pleine période de la guerre froide, l'Amérique latine est le terrain de jeu des USA qui redoutent toute infiltration communiste sur ces terres. Une entreprise est centrale dans ces épisodes pour son influence notamment au Guatemala. Il s'agit de United Fruit une multinationale qui occupe les terres agricoles sans contrepartie et développe la culture et l'exportation de la banane. Parmi les responsables de cette société, des communicants hors-pair contribuent à la création d'un marché lucratif. Échappant à tout impôt, se considérant à l'abri de toute contribution, United Fruit voit rouge lorsque le gouvernement guatémaltèque envisage de mettre fin à cette situation. Mal lui en prend car face à ce prétexte fallacieux le grand frère américain qui se considère chez lui sur place va renverser le président insolent. C'est le début d'une longue période d'instabilité politique et de trouble social. Temps sauvages montre le rôle de la CIA qui fomente et dirige dans l'ombre des coups d'état et manipule les présidents et les militaires. le leitmotiv américain est d'éviter à tout prix toute contagion communiste et pour cela la propagande de fausse nouvelles fait partie de l'arsenal déployé. Alors que le président en poste est admiratif du libéralisme yankee il est accusé de thèses communistes. Pour garantir leurs intérêts les USA n'hésitent pas à propager des mensonges et à assister militairement (avec l'appui du Salvador et de la République dominicaine également vassaux des Etats-Unis) pour imposer leur vision de la société centre-américaine. Mario Vargas Llosa met en lumière l'histoire peu connue du Guatemala et documente le comportement et l'influence des Etats-Unis dans les complots, rébellions, condamnations et mises à l'écart. Les personnages sont souvent interlopes et peu fréquentables. Parmi la clique de malfrats et de filous figure le dictateur dominicain Trujillo déjà croisé dans La fête au bouc dont il était le héros ridicule mais menaçant.
Temps sauvages est un roman picaresque passionnant. le petit pays qu'est le Guatemala est montré sous un jour différent, au coeur des ambitions supposées des ennemis de la guerre froide. le style flamboyant de l'auteur et le rythme trépidant de la narration sont motivants pour s'attacher à ces nombreux personnages dont la plupart sont inconnus du lecteur européen.
Voilà, je vous ai donc parlé de Temps sauvages de Mario Vargas Llosa paru aux éditions Gallimard.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Passionnant
Mario Vargas-Llosa nous livre un « roman » palpitant. Il est fondé sur une connaissance solide du Guatemala des années cinquante, de ses initiatives démocratiques, des tentatives de déstabilisation et de manipulation dont il a fait l'objet, des conspirations et des coups d'état qui ont ponctué son histoire.
Vargas-Llosa entame sa galerie de portraits par un spécialiste des relations publiques nommé Edward Bernays, par ailleurs neveu de Sigmund Freud. Bernays est à l'origine d'une efficace campagne d'intoxication des médias américains, visant cyniquement à faire passer le président du Guatemala Jacobo Arbenz – démocratiquement élu en 1951 - comme un dangereux communiste inféodé à Moscou. L'opération est commanditée par la firme United Fruit dont la prospérité est liée à la corruption systémique des dictateurs des « républiques bananières » d'Amérique centrale. Elle est appuyée par la CIA et va entrainer une invasion, la démission d'Arbenz et la prise du pouvoir par un militaire qui sera lui-même assassiné trois ans plus tard. le crime d'Arbenz ? Une réforme agraire et des mesures fiscales lésant les intérêts de United Fruit – dont Allen Dulles, directeur de la CIA et son frère John Foster Dulles, secrétaire d'État, sont administrateurs.
Par la suite, de coups d'État en juntes militaires, de guerres civiles en massacres, le Guatemala connaitra plusieurs décennies d'instabilité et de violence avant de revenir à la démocratie.
Au fil d'une narration non linéaire, Vargas-Llosa s'attache à la trajectoire d'un certain nombre de personnages plus ou moins sympathiques : Arbenz lui-même, le colonel Castillo Armas son triste et fruste successeur, Martita la jeune et ravissante maîtresse de ce dernier, le brutal ambassadeur John Peurifoy, l'impitoyable Raphaël Trujillo, "président" de la République Dominicaine, Johnny Abbes Garcia son homme de main, le lieutenant-colonel comploteur Enrique Trinidad et quelques autres. La plupart d'entre eux connaitront une fin tragique, à la hauteur de leurs méfaits.
Curieusement, la plume de Vargas-Llosa ne rend pas antipathiques les protagonistes de son récit. Il semble faire sien ce propos de Gandhi : « chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort ». Son style n'est pas dénué d'humour et la construction non chronologique, parfois déroutante, de son roman s'apparente à un habile montage cinématographique. Par ailleurs Vargas-Llosa domine son sujet et nous fait ainsi penser à Eric Ambler, ce qui n'est pas un mince compliment.
La froide conclusion est d'une grande sévérité pour la politique des Etats-Unis en Amérique centrale, jugée finalement néfaste et contre-productive. Selon Vargas-Llosa, le « triomphe » qu'ils obtinrent au Guatemala « provoqua une recrudescence de l'antiaméricanisme en Amérique latine et renforça les partis marxistes, trotskystes et fidélistes ». À la réflexion, la pertinence de l'analyse n'est-elle pas confortée par les récentes débâcles irakiennes et afghanes auxquelles ont conduit les errements de la politique étrangère des USA ?
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Très difficile d'arriver à bout de ce roman très documenté, sans doute trop, car nous sommes noyés sous une multitude de personnages: Mario Vargas Llosa écrit comme si tous ses lecteurs étaient des spécialistes de l'histoire de l'Amérique Centrale, un vrai déluge de noms inconnus nécessitant des recherches sur Wikipédia pour ne pas perdre le fils de l'histoire de ce coup d'état mené au Guatemala par la CIA durant la période maccarthysme, au profit de la compagnie américaine United Fruit.
On a d'autant plus de mal à suivre l'histoire que l'auteur adopte le système espagnol de dénomination des des personnages (un prénom simple ou multiple et deux noms de famille) utilisant parfois un seul prénom puis quelques pages après un nom de famille. Par ailleurs la chronologie destructurée demande une attention supplémentaire soutenue au lecteur. Certes,Mario Vargas Llosa fait oeuvre d'historien dans cet ouvrage qui prend la forme d'un thriller politico historique, mais, pour ma part, je pense que le format de l'essai aurait peut-être été plus adapté. Finalement, si je n'ai pas apprécié ce livre, cela tient exclusivement au style qui m'a paru assez indigeste.
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Mario Vargas Llosa est un auteur que j'apprécie : ses récits sont à la fois romanesques et historiques, entraînants et documentés. Et Temps sauvages est un modèle du genre : on plonge en pleine guerre froide quand une entreprise américaine, La Fruitière, agite le spectre communiste pour servir ses intérêts peu compatibles avec la réforme agraire mise en oeuvre au Guatemala. La CIA organise alors un coup d'état militaire pour écarter le président élu démocratiquement.

Les personnages se dessinent au fur et à mesure des chapitres dont le fil narratif n'est pas linéaire, permettant ainsi de donner de la densité à chaque protagoniste. le puzzle des intérêts personnels et américains et des manipulations s'assemble, nous éclairant sur la déflagration encore actuelle que provoque cette ingérence en Amérique Latine. Mario Vargas Llosa excelle dans ce de thriller géopolitique qui n'est pas sans rappeler à certains égards la crise ukrainienne actuelle.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Avec Mario Vargas Llosa c'est le roman mis au service de l'histoire, notamment des pays d'Amérique Centrale et du Sud. Dans Temps Sauvages, c'est le Guatemala qui est le théâtre des événements qui se sont déroulés dans les années 50, qu'il retrace. En rapportant des dialogues, en imaginant les sentiments, les pensées des protagonistes, qui ont existé en ajoutant des personnages secondaires de fictions, grâce à sa grande connaissance de la politique, des régimes qui se sont succédés dans les pays d'Amérique centrale et des caraïbes, ainsi que de l'ingérence des Etats Unis dans cette région du monde, il donne une vision très vivante de cette période. Il dénonce aussi l'influence de la grande multinationale, « United Fruit » (exportatrice de bananes) sur la chute des gouvernements pour maintenir ses profits et poursuivre l'exploitation des minorités indiennes, notamment lorsque ceux-ci voulait mettre en place une démocratie socialiste. En 1950, Juan José Arévalo succède aux multiples dictateurs qui s'étaient partagés le pouvoir de ce pays pendant des années. Il tente la mise en place de la démocratie. Après lui, est élu Jacobo Arbenz qui veut instituer un régime plus proche du communisme, ainsi qu'une ambitieuse réforme agraire. C'est là, que la multinationale et les Etats Unis qui y voient une action de URSS décident de renverser le Président Arbenz pour un coup d'état militaire. L'ambassadeur Américain John Peurifoy est nommé au Guatémala, en s'appuyant sur les dictatures qui entourent le pays, et sur celle de Trujillo de la République Dominicaine, qui met à son service son homme de main Johnny Abbes Garcia, spécialiste en coups tordus, il organise un coup d'état sanglant pour mettre au pouvoir l'obscur colonel Carlos Castillo Armas qui trahira le pays et son armée (et lui-même sera assassiné).
A la suite du renversement du gouvernement les indiens, les bénéficiaires de la réforme agraire se révoltent ce qui entraîne des dizaines de milliers de morts. Dans cette galerie de personnages réels, l'auteur glisse une énigmatique et sulfureuse Miss Guatémala, jamais élue, en la personne de Marta Borrero Parra qui devient la maîtresse de Castillo Armas dont on ne sait pas trop si elle n'a pas participé à son assassinat, si elle n'était pas au service de la CIA, puis qui trouve refuge en République Dominicaine. Ces événements mettent en évidence l'influence de la CIA pour faire échouer les tentatives démocratiques des pays des continents centre et sud Amérique sous la présidence de Eisenhower, avec le sombre Richard Nixon, comme vice président, d'autant que le fameux ambassadeur Peurifoy n'en était pas à son coup d'essai en matière de coup d'état. Mario Vargas Llosa nous entraîne dans les arcanes des dictatures, au coeur des armées, des écoles militaires, dans les services secrets, dans les coups fourrés, dans les trahisons, mais aussi dans les lits des dirigeants, dans les « bordels », bref, dans les soubresauts des années 50 dans cette région du monde. C'est très intéressant, parfois un peu compliqué à suivre, mais au final, c'est passionnant.
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Jamás en la historia de América, un pueblo tan pequeño había sido sometido a una presión tan grande.

Citation de Jacobo Arbenz qui résume ce livre où la petite histoire du Guatemala croise celle des Amériques comme celle du monde.

Vargas Llosa poursuit la construction d'une histoire croisée de l'Amérique Latine. Romancée, violente et mouvementée. Que de crimes commis au nom de la liberté … et dans ce roman particulier, commis - encore - au nom du billet vert et de ses serviteurs.
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