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Quand sort la recluse » démarre sur les chapeaux de roue, le commissaire Adamsberg tout juste rentrée d'Island, où il passait de formidables vacances mélancoliques, résout une affaire de meurtre avec préméditation et met sous les verrous un violeur récidiviste. Mais alors pourquoi, tout à coup, s'acharne-t-il à vouloir à accuser une araignée de meurtres en série.
Ça y est, ça couvait depuis pas mal de temps, Danglard en est sûr, Adamsberg c'est dans le plafond qu'elle se trouve son araignée.
Adamsberg, le pelleteur de nuage n'est plus fiable. Adrien Danglard a peur, alors il tente de mener la fronde contre son plus vieil ami.
Cette histoire d'araignée recluse qui donne la mort, il en est convaincu, va décrédibiliser tout le commissariat. Alors Danglard devient con, ce qui étonne tout le monde, car dans ce microcosme de doux-dingue plutôt efficace en tant que policiers, d'habitude c'est Noël, le flic con.
Fred Vargas ou le polar poétique, quand Adamsberg se fie à ses protopensées on peut être sûr que l'enquête va nous emmener loin, très loin. Il y aura un drôle de bestiaire, une Loxosceles reclusus bien sûr, mais aussi une murène odorifique, un pigeon ramier, un merle fluet, un chat aboulique, des blaps puants et une lecture audacieuse de « La chèvre de monsieur Seguin ».
Le lecteur, en sécurité, retrouve avec plaisir le quotidien du commissariat le plus cool de la terre, le chemin sera long, Vargas sait prendre son temps, digresse avec adresse, musarde, creuse, observe et introspecte, le lecteur complice l'accompagne car il ne doute pas que la romancière retombera sur ses pattes qui sont, chez l'araignée, au nombre de huit comme chacun le sait. Et puis il aura Rétancourt amoureuse…
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