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4,08

sur 3472 notes
Il y a quelques années, j'avais découvert Fred Vargas avec L'homme à l'envers, et je me rappelle en avoir eu un sentiment mitigé. Pour ma deuxième enquête d'Adamsberg, je ne suis toujours pas vraiment convaincue. Ce n'est pas que cette lecture n'ait pas été agréable, mais je suis loin d'avoir le même ressenti que toutes les critiques élogieuses que j'ai pu lire de cette série policière. Peut-être que ça vient du fait que je n'ai pas commencé par le début, j'aurais peut-être dû apprendre à connaître Adamsberg. Là, j'ai surtout eu l'impression d'un personnage excentrique, qu'on supporte, plus que l'on apprécie, pour ses capacités de déduction qui sortent de l'ordinaire, mais que ses méthodes insupportent son entourage et surtout sa hiérarchie. C'est une sorte de Dr House de l'enquête policière. Je n'ai pas trop accroché à cette personnalité.
Même si globalement cette lecture m'a plu, j'ai trouvé quelques longueurs et des liens de causes à effets cousus de fil blanc. Je ne pense pas que ce livre me laissera beaucoup de souvenirs.
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Méfiez-vous des apparences. Adamsberg, après avoir expédié et résolu le meurtre d'une femme écrasée à deux reprises par un véhicule, va être démangé par un venin qu'il devra gratter jusqu'à l'os, et qui le ramènera à son enfance, afin de pouvoir résoudre une affaire venimeuse.

C'est un bon cru ce Vargas, que dis-je, un très bon cru. Il faudra beaucoup de tact à Adamsberg pour dénouer ce noeud d'Arachné. D'autant plus, que Danglard, lui mettra bien des bâtons dans les roues et qu'il devra reconquérir toute son équipe pour résoudre son enquête de recluse.

Il faut toujours suivre les petites bulles gazeuses, c'est important. C'est là que tout se tient.

J'ai eu ma petite larme à la fin. Faut dire que c'est pas simple comme histoire, c'est même remplis de blaps !

Pour vous convaincre et si vous hésitez, lisez les critiques de Michfred et de Dixie39. Un vrai régal !
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Le nouveau Fred Vargas est arrivé! et le très peu méthodique commissaire Adamsberg est rappelé! Impossible de résister à cette plongée dans le monde des arachnides.

Même Télérama, François Busnel et Bernard Poirette ont porté aux nues "ce polar malicieux"! Pour "le masque et la plume" les avis sont partagés mais c'est un peu la règle de l'émission.

La nécrotique loxosceles rufescens farouche, cachée, économe de son venin est au coeur du mystère. Après un premier crime, rapidement résolu comme un arbre qui cache la forêt, l'archéozoologue nous emporte dans l'univers des recluses. le roman déploie alors des histoires tirées par les fils de l'araignée, qui pourtant n'en fait pas.

Je connaissais la pensée floue, voici les méandreuses bulles gazeuses de la pensée. C'est vrai que les proto-pensées et autres associations d'idées capillotractées peuvent perdre ceux qui ne se laisseront pas aller. L'histoire est en effet secondaire, elle échappe parfois à son auteure au profit de l'emploi poétique des mots.
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Alors qu'ayant arraché Adamsberg à un séjour islandais l'équipe enquête sur le meurtre d'une femme écrasée par la voiture de son mari, une odeur de poisson pourri envahit les locaux du commissariat. Une tête de murène dans le bureau de Voisenet s'avère être la coupable mais Adamsberg découvre sur l'ordinateur de ce dernier un étrange intérêt pour des faits apparemment anodins : deux vieillards décédés dans le sud de la France à la suite de morsures de recluses, araignées venimeuses mais pas mortelles.

D'une recluse à l'autre, cette affaire clandestine va conduire notre commissaire de timides araignées à une sinistre bande de violeurs…alors que l'équipe se divise et que Danglard fait sa mauvaise tête. Beaucoup d'aller-retour, de rebondissements, de fausses pistes, de crimes déguisés en accidents, de traumatismes autour de ces araignées plus ou moins sympathiques qui n'en finissent pas de tisser leurs toiles pour mieux nous engluer…Du symbole à la réalité, Vargas se régale et nous ravit une fois encore avec cette enquête hors norme !
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Ce qui explique le succès de Fred Vargas, ce n'est pas seulement le talent de l'auteure, c'est aussi son originalité dans un genre, le roman policier, qui permet toutes les audaces, et puis, et peut-être surtout, ce don d'alchimiste à faire entrer dans la composition de ses livres des ingrédients parmi les plus hétéroclites. Quoi qu'il en soit, dès la première page d'un de ses romans, il n'y a pas de doute quand à l'identité de celui (celle) qui écrit. Comme Modiano, par exemple, dans un style radicalement différent. Inutile de trop s'attarder sur la trame purement policière de Quand sort la recluse, elle est irréelle et invraisemblable mais de cela on se fiche un peu. Il suffit d'un mot : "recluse" pour que Vargas parte aussi bien sur la trace des emmurées médiévales que sur celle des araignées farouches et a priori peu dangereuses qui portent ce nom. Prétexte pour que l'érudition de la romancière se déploie mais sans afféterie ni prétention, avec une élégance pertinente et impertinente, une sorte de grâce éloquente dans l'amour des mots. A cela, et à toutes les digressions que nous offre Vargas, s'ajoute évidemment le portrait subtil et sensible d'un homme, le commissaire Adamsberg, un peu chahuté ici, avec des réminiscences d'enfance, des émanations gazeuses qui brouillent sa pensée et des conflits dans sa propre équipe. Les morts s'accumulent, l'enquête piétine, Adamsberg se contracte mais tant que le chat du commissariat ronronne sur le photocopieur et que les bébés merles sont nourris, l'équilibre du monde n'est pas menacé. Il y a comme toujours chez l'auteure une foule de détails drolatiques, des dialogues absurdes à foison et un humanisme, car tout est là, finalement, qui ne fait jamais défaut. En d'autres mains, Quand sort la recluse aurait été un salmigondis illisible. Dans celles de Fred Vargas, on ne retient que l'indicible grâce de l'alchimiste.
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"C'est une enquête qui plonge dans les entrailles, du passé comme de l'esprit", selon les mots du commissaire Adamsberg lui-même. C'est ainsi qu'il qualifie les événements l'ayant conduit à dénicher la recluse.

Les inconditionnels de Vargas et arachnophobes devront faire un choix : maîtriser leur phobie ou faire une infidélité à leur auteure de polar préférée. Car la recluse qui donne son titre à ce roman est bel et bien une araignée, que l'on connaît très vite par son petit nom : loxosceles reclusa.
Araignée, mais pas seulement.

C'est mon premier Vargas. Et si j'emploi cet adjectif numéral ordinal (j'ai revu ma grammaire), c'est que cet ouvrage pourrait bien être suivis d'autres de la même auteure dans mes projets de lecture de l'année qui débute. J'arrive certes tardivement sur la planète Vargas, mais comme on dit mieux vaut tard que jamais. Car j'avoue que la personnalité de ce commissaire, dont je crois savoir qu'il est son personnage récurrent m'a bien plu. Un commun des mortels avec ses ressentis, ses doutes, ses faiblesses. Il a bien sûr ce supplément d'opiniâtreté qui vient épauler une conscience professionnelle chevillée à un corps de flic pour en faire un héros. Un héros du quotidien. Un héros sans l'être, avec ce soupçon de bravade guidé par une intuition qui le fait naviguer aux confins de la légalité, quand il subodore que la piste est bonne mais que les preuves ne sont pas encore là.

J'aime ces enquêtes qui nous épargnent le superflic à l'épreuve des balles bondissant pistolet au poing dans la course effrénée d'un compte à rebours de la dernière chance. Vargas nous sert de l'authentique, du crédible dans une vie de flic de chez nous. Les méninges travaillent plus que les effets spéciaux. C'est parfois un peu alambiqué, mais il faut bien épicer un peu le plat pour garder le lecteur en haleine, la bouche ouverte en quête d'air neuf. Avec ce que je viens de lire de la part de Fred Vargas, le dosage est bon. Adamsberg est un flic que j'ai envie de retrouver sur une autre affaire. Je vais fouiller dans le passé. Très bon polar à mon goût, même si j'avais quand même bien imaginé que les soupçons dispersés faisaient diversion pour protéger le vrai coupable. Heureusement que la cause est bonne. Adamsberg est un flic qui a du coeur.

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Un Vargas, on l'attend, on l'espère, on l'imagine… enfin, pas tout à fait, parce que si on avait assez d'imagination, on écrirait des livres nous aussi. Mais faute de ce talent, on attend bêtement quatre longues années la sortie du livre qui nous permettra de retrouver Adamsberg et son équipe de doux dingues. Et quand enfin, il sort ce livre, on se précipite pour l'acheter. Une fois en notre possession, normalement, on se jette dessus pour le lire. Moi pas, d'abord parce que c'est Jules qui l'a reçu en cadeau en juillet dernier, alors j'ai attendu qu'il le lise d'abord, et puis un peu d'attente supplémentaire permettra de réduire celle d'après, jusqu'au livre suivant.

Ouvrir un Vargas, c'est replonger de suite dans son univers, si particulier. Alors je le dis tout de suite, je crois qu'il vaut mieux en lire quelques autres d'elle avant celui-ci, pour pleinement l'apprécier. Parce qu'une plongée sans préparation dans un univers si fantasque comporte quelques risques. le risque du réel : le risque de rester trop ancré au réel et de ne pas adhérer aux personnages improbables de cette histoire, qu'il s'agisse des flics ou de la vieille ou d'autres encore. Improbables par leurs spécificités très marqués et qui peuvent sembler incompatibles avec leurs vies, surtout pour les flics. Mais c'est ce qui les rend attachants.

Vous vous rappelez les « portraits » de la bande de potes proposés par les magazines de notre jeunesse : le chef – grande gueule avec de l'humour, la femme du chef – belle et aguicheuse, le comique de la bande – gringalet et gaffeur, la copine de la femme du chef – boulotte mais rigolote… Je sais, mes associations d'idées sont peu flatteuses et donc malvenues mais l'idée est celle-là : définir quelqu'un par une caractéristique et un trait de caractère qui peut être une qualité ou un défaut selon la situation. Bon, mais chez Vargas c'est vachement plus subtil évidemment.

Ce livre est dense, il se passe beaucoup de choses, on suit plusieurs péripéties, certaines n'ont même rien à voir, ou pas grand-chose, avec l'enquête. Quelle enquête d'ailleurs ?
Plusieurs personnages récurrents de Vargas interfèrent dans l'histoire et bien qu'il y ait déjà pléthore de personnages, on se surprend encore à penser à quelques-autres avant même que Vargas ne les évoque elle-même – je pense à Lucio bien sûr.

Vous dire si j'ai aimé ? Après une longue attente, un plaisir qui m'a étreint au point que je ne le lâche pas, plaisir forcément trop bref, raccourci par cette immersion pleine et entière dans l'univers Vargasien : une lecture quasi orgasmique !

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Après Temps glaciaires, Fred Vargas repart d'Islande où le commissaire Adamsberg tente d'oublier les dures réalités de son métier… Hélas, on le réclame d'urgence à Paris et il doit se résoudre à retrouver le commandant Danglard et toute son équipe de la Brigade criminelle du 13e arrondissement avec ses vingt-sept agents.

Avec son talent habituel, Fred Vargas me captive aussitôt, débutant par un crime horrible que Jean-Baptiste Adamsberg éclaircit assez rapidement. C'était une fausse piste qui en ouvre une autre, celle qui va nous mener au bout du récit.
L'auteure joue avec les citations, sport favori de Danglard, mène rondement les discussions, définit bien les différents caractères, montre les défauts, les qualités et les manies de chaque membre de l'équipe.
Voisenet attire l'attention de tous avec sa tête de murène qui infeste les lieux, ce qui motive l'intérêt du commissaire, toujours méthodique, énigmatique, parfois intriguant mais, au final, efficace. Ce Voisenet se passionne pour les araignées, en particulier pour la recluse dont j'ai beaucoup appris en cours de lecture.
Adamsberg s'appuie sur Violette Retancourt, « déesse polyvalente d'un mètre quatre-vingt-cinq pour cent-dix kilos » mais surtout sur le lieutenant Veyrenc, béarnais comme lui. Ils vont souvent manger à La Garbure, leur restaurant favori, et se désaltèrent au madiran. C'est bien meilleur que lorsque le commissaire tente de cuisiner des pâtes. Lorsqu'il tend le bocal de sauce tomate à Voisenet, il annonce : « On ne sait pas ce qu'il y a là-dedans. Quarante-trois pesticides, du pétrole, des cosmétiques, du cheval, du vernis à ongles. On ne sait pas ce qu'on bouffe. »
Une raideur au cou embête Adamsberg qui craint une piqûre d'araignée. Cela le pousse à se documenter sur la recluse d'autant plus qu'il apprend la mort de trois personnes, apparemment victimes du venin de cette araignée.
De rencontres en rencontres, d'un déplacement à l'autre, surtout dans la région nîmoise, il découvre une histoire horrible avec les viols les plus sordides causés par des hommes qu'il qualifie de blaps, ces coléoptères noirs appelés aussi scarabées funèbres ou scarabées puants.
On voyage beaucoup dans l'hexagone en lisant Fred Vargas. On apprend aussi l'histoire de ces femmes recluses, entre le VIIIe et le XVIIe siècle, qui choisissaient d'être emmurées vivantes pour le restant de leur vie. Impossible de ne pas penser à l'excellent roman de Carole Martinez, du domaine des murmures.

Fred Vargas sait mener son récit en poussant l'intrigue à son paroxysme tout en ménageant quelques respirations pleines d'humour et en réservant de bonnes surprises qui m'ont tenu en haleine jusqu'au bout.
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Retrouvailles avec Adamsberg. C'est toujours un grand moment. Un moment qu'on attend avec impatience.
En vacances en Islande, le commissaire est rappelé à Paris pour une histoire de meurtre. Affaire rapidement menée dès son retour.
Mais autre chose l'intrigue. le mort de deux vieillards à priori morts de piqure de recluse, une araignée particulière. Seul Adamsberg pense à des meurtres. Il a peu d'arguments et l'équipe est réticente à le suivre, particulièrement Danglard.
Malgré tout il va s'entêter épaulé par Veyrenx, puis par d'autres. Seul Danglard résiste.
Et l'enquête démarre dans le flou, d'abord sur les recluses araignées, puis sur les recluses, ces femmes emmurées.
L'histoire est tortueuse.
Outre l'enquête, Fred Vargas s'attarde longuement sur chaque membre de la brigade, ce qui est plutôt sympatrique..
Bien sûr, encore une fois j'ai aimé cette histoire. Mais cependant pour une fois avec quelques bémols.
Des coïncidences un peu tirées par les cheveux.
Une enquête assez longue menée presque en cachette, toute une brigade mobilisée sans réels motifs au départ et sans que jamais la hiérarchie ne s'en inquiète.
Le comportement de Danglard inhabituel et frustrant
Un dénouement un peu prévisible.
Toutes ces choses m'ont un peu gênée dans la première moitié du livre. Et puis je me suis laissé envahir par la deuxième moitié.
Un peu le même ressenti dans la lecture que pour L'armée furieuse.
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C'est un plaisir de retrouver le commissaire Adamsberg et ses co-équipiers, avec un faible pour Violette Retancourt. Dans la recette, déposer un orphelinat de jeunes garçons devenus vieux, des vieilles, des viols, des recluses au deux sens du terme, soit l'araignée, soit les femmes qui s'enfermaient à l'époque médiévale. Une préparation et un mélange qui ne va pas toujours dans le sens des enquêteurs. Au final, un polar à la Fred Vargas, c'est-à-dire succulent, tordu (dans le bon sens du terme) et recherché.
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