Le contrôle du neurone

L'impulsivité est décrite comme la difficulté qu ressent une personne pour arriver à se contrôler. Ce qui caractérise une impulsivité est la réaction rapide et incontrôlée d'une personne, face à un stimulus, faisant preuve d'un manque de jugement rationnel, analytique. L'impulsivité peut être déclenchée par une intolérance à la frustration. Nous n'arrivons pas à accepter des nuisances ou de ne pas obtenir ce dont nous avons envie à l'instant t. Nous pouvons réagir au "quart de tour" si nous ressentons l'injustice d'une situation ou un contexte qui n'est pas en ligne avec nos principes ce qui provoque une impossibilité de faire des concessions ou discuter calmement. Il y a également le cas où nous accumulons les insatisfactions et d'un coup, on explose !
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Les causes de l'impulsivité sont multiples comme des troubles anxieux, la fatigue, le sevrage d'une addiction, troubles de l'humeur, hypersensibilité, faim, déficit de l'attention, trouble de la personnalité antisociale ou la dépression.
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Lorsqu'on prend une décision, nous faisons intervenir des zones de notre cerveau qui permettent de décider de façon réfléchie en fonction du contexte d'une situation. Dans la situation d'une impulsivité, le cerveau contourne cette façon de procéder pour prendre une autoroute permettant d'obtenir plus rapidement une récompense sans réfléchir.

Sur cette question fondamentale qui est de savoir si nous sommes des machines, nous pouvons parler de l'opposition entre le vitalisme et le mécanisme, deux concepts, deux grandes écoles de la biologie. Les héritiers d'Henri Bergson défendent le vitalisme à savoir que la vie est traversée par une sorte d'énergie, une force spirituelle, une force vitale. Nous ne pouvons pas réduire la vie aux lois mathématiques ou physico-chimiques. La matière s'ajoute à cette force vitale. Le mécanisme, comme son nom l'indique conçoit l'humain comme une machine qui suit des lois. Les douleurs que nous ressentons, qu'elles soient physiques ou mentales, sont des dysfonctionnements ou l'usure de la machine. Ces dernières années ont plutôt vu le succès du deuxième concept grâce aux progrès de la science comme la découverte de l'ADN ou les avancées en neurosciences. Il est rare de trouver des biologistes adeptes de vitalisme, mais cette théorie n'est pas morte et influence encore certains philosophes.

Cet organe logé dans notre boîte crânienne, prend une quantité infinie de décisions qui impacte notre destin chaque seconde qui passent. Parfois ces décisions sont prises en pleine conscience, en réflexion. Le plus souvent, nous n'en avons même pas conscience ce qui peut nous amener à avoir une conception déterministe de l'être. Sommes-nous réellement libres ou pilotés à la Matrix ? Les choix sont fabriqués par nos émotions ou raisonnements, par les désirs, les attentes, les peurs, les angoisses, les récompenses ou les douleurs anticipées. Nous sommes des êtres non triviaux et parfois si triviaux. A la fois multiples et ambivalents, nous pouvons être basiques et prévisibles. Nous pouvons être gentils et agressifs, honnêtes et menteurs, libres et prisonniers, aimer et haïr.

Cela m'impressionne toujours et me donne cette sensation d'immensité comme lorsqu'on regarde les étoiles. Imaginez un seul instant, des milliards de neurones, des milliards de connexions et des milliards de transmissions simultanées à l'intérieur de notre petit organe en quelques millisecondes. La formation d'une pensée est un grand mystère. J'ai la même sensation de grandeur lorsque je rentre dans une forêt. Les arbres ressemblent à des neurones, avec leurs axones (le tronc), les dendrites (les branches), les feuilles, les racines. Puis il y a des milliers d'arbres, des petites bestioles, des bestioles plus grandes, de la terre, de l'eau.

"Je sais que je ne sais rien" est une maxime attribuée au philosophe Socrate. Nous pouvons la lire dans l'Apologie de Socrate, ou le Ménon de Platon.
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D'après Socrate, notre objectif est d'élargir notre connaissance du monde tout en sachant qu'il ne faut jamais être persuadé de connaître quelque chose. Le doute est une vertu. Lorsque nous avons une conviction, une croyance, nous abandonnons les recherches de connaissance, les recherches de notre compréhension du monde. C'est de la paresse. Cela nous arrange bien de croire.