Les rites secrets resteront secrets... En effet, cet ouvrage, à la lecture, ne révèle que des bribes des rites initiatiques. de plus, sa rédaction ressemble à la recopie de notes avec son caractère "catalogue" et ses redites, nombreuses. L'ouvrage a cependant le mérite d'exister et présente de belles photographies illustrant la mythologie chez les peuples de l'Oubangui, les rites de l'excision, de la circoncision et des sociétés secrètes (cette dernière partie est glaçante d'effroi et un peu plus documentée). Comme au sortir du film "Les initiés" de John Trengove (2017) on reste sur sa faim en ce qui concerne les rites de passage à l'âge adulte.
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Aux cultes des phénomènes naturels s'ajoute celui dû aux esprits des morts, aux âmes désincarnées: aux mânes. Culte commun à tous les primitifs. Après la mort, les âmes errent dans la nature, hantent certains lieux, et elles ont des besoins semblables à ceux des vivants. Il ne faut point les délaisser, on leur doit des offrandes: les prémices des récoltes, de la chasse et de la pêche, sinon elles se vengent cruellement, causant des épidémies et des disettes.
Au cours d'une retraite de plusieurs mois passée dans la brousse, loin des villages, les néophytes observent le silence, font preuve de l'obéissance la plus passive envers ceux qui dirigent l'initiation. Ils vivent de légumes et s'abstiennent de viande, supportent sans murmure, sans défaillance, la flagellation et les brimades des vieillards et ils s'entraînent à gagner leur vie par eux-mêmes. Pendant cette retraite ils revêtent un costume spécial, ils s'habillent en femme, portent des robes de feuillage et des bracelets de lianes torsadées aux chevilles.
Le génie des eaux Badagi
Pour les Bandas, Badagi a la peau blanche et les apparences d'un homme, il hante les fleuves, les rivières et les marigots.
La nuit venue, i; erre dans les villages, pénètre dans les cases où se trouvent des femmes seules, se glisse auprès d'elles sur leur couche et les rend enceintes de ses oeuvres.Ces femmes donnent alors naissance à des Albinos qui sont considérés comme les enfants de Badagi.
Nombreux sont ceux qui croient à le mésentomatose, et le cadavre du défunt n'est inhumé que quand il est reconnu qu'une femme du village est enceinte. Le souffle vital du mort habite Le ventre de cette femme.