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sur 897 notes
Un grand merci à Babelio et aux éditions Grand Angle pour ce plongeon dans le monde de ceux qui parfois parlent peu mais qui pourtant, ont vécu tellement.

Du haut de ses quatre-vingts printemps, Yvonne doit dire au revoir à la maison qui a été comme une amie toute sa vie. Cette maison a été le témoin d'un grand amour, de la naissance d'enfants, de la visite de petits enfants mais également de fêtes et de rires ainsi que de chagrins et de pleurs malheureusement. Toute une vie entre ces quatre murs, tellement de souvenirs dans chaque odeur, chaque son. Comment fait-on pour fermer les volets une dernière fois ? Comment fait-on pour partir sans retour, sachant que l'aventure qui nous attend risque fortement d'être la dernière ?

C'est là que cet album est fabuleux ! Ici, l'EHPAD n'est pas le chemin vers la fin d'une vie mais une parenthèse dans celle-ci. Un chemin de traverse qui réserve bien des surprises. Evidemment, je ne suis pas naïve et je sais bien que le monde n'est pas toujours rose mais à aucun moment cet album, bien que plein d'espoir, nous cache la vérité. Vieillir est compliqué, vieillir est douloureux. le temps qui passe n'épargne pas, met à mal parfois les liens avec ceux qui sont toujours dans le tourbillon de la vie.

Un plongeon dans la vie de ceux dont on se moque un peu, qui nous semble si lointains alors qu'ils ne sont que notre avenir. Des histoires qu'ils répètent de temps en temps, simplement parce qu'ils ont en ont vécu des milliers, des gestes un peu plus lents d'avoir vécu autant. Et un amour dans le coeur, toujours plus grand, toujours plus fort.
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Le plongeon... Ou comment on se sent à 80 ans lorsqu'on rentre en maison de retraite...

Après avoir passé plus de 40 ans dans sa maison, Yvonne intègre un EHPAD. Mais Yvonne, elle a encore toute sa tête et le corps en forme. En tout cas, elle est indépendante et va se faire de nouveaux ami(e)s. A part un petit-fils, elle n‘a pas beaucoup de famille qui lui rend visite. Aussi a-t-elle envie de se faire la malle Yvonne, et pas toute seule, sinon c'est pas marrant !

J'ai décidé de lire cette BD parce que j'avais lu une bonne critique sur Babelio, pour changer de mes habitudes et parce que je trouve que « les vieux » ne sont pas souvent mis en avant dans la littérature (le terme de « silver literature » existe-t-il d'ailleurs ?).
Inconsciemment, je l'ai peut-être lue parce que j'ai un grand-père dont je suis proche qui est hospitalisé et qui va sans doute bientôt intégrer ce type d'établissement...

Bref, j'ai trouvé le texte (celui hors bulle) très beau, je suis moins fan du dessin même si certaines planches restent agréables à regarder. J'ai parfois eu du mal à comprendre l'espace temps entre 2 séries de planches. de même, cette BD est taguée « humour » ; c'est surtout de l'humour noir, à l'image de celui d'Huguette et Raymond dans Scènes de ménages.

En tout cas, même si ce n'est pas un coup de coeur pour moi, je conseille cette BD à tous les curieux !
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Voici un très joli roman graphique qui nous plonge dans la vie d'Yvonne, 80 ans passés et qui arrive à un tournant de sa vie. Elle va quitter la maison qui a été le socle de toute sa vie, de tous ses souvenirs pour rejoindre un EPHAD.
Cette femme forte va être confrontée à la vieillesse et aux dégradations qui peuvent y être associées. Elle va devoir se créer une nouvelle vie à un âge ou cela n'est pas forcément facile. Mais l'amitié et même l'Amour peuvent surgir à tout âge.

C'est un joli ouvrage dans lequel nous sommes confrontés à la vieillesse, à la solitude de la fin de vie et aux établissements qui les reçoivent et parfois les infantilisent...
Le dessin et l'ambiance créée par Séverine Vidal et Victor L. Pinel sont superbes et contrastent avec le sujet de fond beaucoup moins facile.

Un ouvrage de la médiathèque Jean Moulin de Margny-les-compiegne qui fait réfléchir et ça fait toujours du bien.
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Yvonne, 80 ans, est seule chez elle suite au décès de son mari. Un brin contrainte et forcée de vendre sa maison, elle se retrouve en EHPAD.
Beaucoup de thématiques sont abordées dans cette BD : plein d'aspects de la vieillesse, la maladie d'Alzheimer, les douleurs, l'amour y compris la sexualité, l'amitié, les souvenirs, les pertes de mémoire, la famille qui s'éloigne petit à petit, la solitude, la déprime mais aussi les liens intergénérationnels, le côté intéressé des directions des maisons de retraite (qui pour le coup m'a proprement révolté) et cette envie de liberté, de vivre décemment sans infantilisation, sans jugement, comme toute personne.
Une BD très touchante et émouvante, révoltante aussi qui donne envie de taper du poing sur la table et de faire de danser, boire et rire entre amis quel que soit l'âge. Car toute personne a droit au bonheur, qu'elle soit jeune ou vieille.
Une BD nécessaire et qui ouvre les yeux sur bien des aspects de la vieillesse que la société actuelle se plaît à cacher.
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Exceptionnelle BD !
Je me suis délectée de cette histoire si touchante dans un EHPAD qui traite de la difficulté de vieillir, de solitude, d'amitié, d'amour et de sexe. Les personnages sont originaux et très attachants. le dessin est épuré et m'a beaucoup plu et le scénario encore plus. Même si l'histoire manque un peu de réalisme car ce groupe de personnes âgées est un peu trop autonome pour intégrer un EHPAD. Mais, ceci ne dessert en rien l'histoire.
Je vous recommande chaudement cette BD : un savoureux moment de lecture.
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Cette BD rafraîchissante aux personnages défraîchis nous plonge au coeur d'une institution, d'un EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). On y parle avec bonheur d'un sujet de société puisqu'il s'agit d'un pourcentage de notre population qu'on ne traite pas toujours comme un sujet d'actualité du fait qu'on relègue les personnes concernées qui sont des personnes du passé dans des espaces clos, loin du monde, loin des regards, loin de nos pensées, dans un espace d'où il n'est possible de s'échapper qu'en fuguant (et on fugue comme on peut). Dans un EHPAD, j'ai rencontré une dame qui voulait absolument s'évader par l'une des fenêtres ( on était au troisième étage, au service Alzheimer). Elle voulait faire le grand plongeon, histoire de se rafraîchir sur le bitume, sans doute.
On dépend tous des autres, on est tous drogués à l'humain, mais parfois, il n'est plus possible de se procurer sa dose, son boost d'adrénaline alors on nous présente des substituts pour calmer la douleur de l'absence. Heureusement qu'il y a l'imagination, cette bulle d'espoir, qui nous préserve dans l'isolement, heureusement qu'il y a toujours de la chaleur humaine, notamment celle du personnel soignant qui s'investit humainement, énergiquement, des intervenants qui agissent pour apporter une étincelle de vie à ceux qui s'approchent de plus en plus de la mort. Heureusement qu'il est toujours possible de garder son âme d'enfant, même à 80 ans, heureusement qu'il est toujours possible de vivre ensemble, même dans un EHPAD.
Merci pour cette BD. Bonnes fêtes à tous et j'espère que les plus isolés auront droit à leur part de (ré)jouissances.
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Bande dessinée drôle et émouvante à la fois ! On passe du rire aux larmes ... le placement et la vie en Ehpad : la relation aux autres, l'ennui, la sexualité, l'acceptation, l'abandon familiale, la perte de repères, l'alzheimer ... Tant de sujets soulevés avec humour et délicatesse. Les planches sont très belles et les personnages très attachants !
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Quand Yvonne se retrouve seule chez elle à 80 ans, elle fait le choix de tout vendre pour s'installer aux Mimosas.
Tout y est laid, on l'infantilise, ses droits et ses libertés sont limités, sa famille vient la voir au compte-gouttes.

Mais elle s'y fait une poignée de copains, bouscule un peu les conventions et P.F. la rattrape dans sa chute.

J'ai pleuré à chaque page. Ce sujet me touche beaucoup mais le traitement y est ici beau et bouleversant.
Ce mélange de solitude et de petits bonheurs, d'humiliations et de profond respect, d'amour et d'indifférence, font de la vieillesse un truc moche mais pas si moche.

C'est un choix courageux que choisit de montrer ici Séverine Vidal et ce scénario du 4e âge donne à réfléchir.

Le dessin de Victor Pinel m'a conquise, mélangeant simplicité du trait et sens du détail, choisissant de montrer les corps sous toutes ses formes mais toujours dans l'élégance.
Les plans et les couleurs sont aussi très artistiques.

Vraiment je vous conseille cette BD!
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À la mi-décembre, j𠆚i reçu un mail provenant de l’équipe de Babélio me proposant de participer à une Opération Masse Critique pour la B-D « le plongeon », scénarisée par Séverine VIDAL et illustrée par Victor L. PINEL. Je ne suis pas un grand lecteur de B-D, mais de temps en temps, j𠆚pprécie d𠆞n lire une entre deux romans. Et puis, le résumé a attiré mon attention.
J𠆚i donc accepté et voilà ma première participation à une Opération Masse Critique. J𠆞n profite pour remercier l’équipe de Babélio, ainsi que la maison d’édition Bamboo et l’équipe de la collection Grand Angle.

Après plusieurs décennies d’une vie bien remplie, Yvonne, tout juste octogénaire, vivant seule avec sa « Bellouche » doit se résoudre à quitter son domicile pour rentrer en Maison retraite. Cela malgré le fait qu𠆞lle ait encore la malice d’une adolescence et qu𠆞lle soit dotée d’une vive lucidité. Bien qu’Yvonne ne soit pas totalement seule, ses enfants, ses petits-enfants et son entourage la pousse à abandonner une vie indépendante, et ce, à son grand désarroi.

« le plongeon » conte ce basculement d’un monde de totale autonomie à un monde de confinement en raison de la dégénérescence physique et psychique, et souligne la grande tristesse qui peut accompagner les nouveaux résidents des maisons de retraites qui ont conscience ce de qui leur arrive. Cette conscience concerne la perte de son indépendance, sa propre décrépitude liée à l’âge et la mort qui ne semble plus si lointaine.
Yvonne est tourmentée par cette lucidité :
« J𠆚vais à la fois trop de souvenirs et aucun. Une bouillie de mémoire, autant dire rien. Tout se brouille. C𠆞st comme si je n𠆚vais jamais été une petite fille, jamais été mère, jamais connu Henri. Je n𠆚i pas de passé si je n𠆚i plus de mots pour le raconter. […] »

C𠆞st la conscience d𠆚voir à faire un deuil. le deuil de ses souvenirs. le deuil de sa vie passée.

Malgré le ton grave amené par le thème, le récit est parsemé de moments joyeux, car même en maison de retraite, Yvonne trouvera des épaules sur lesquelles s𠆚ppuyer.

Par moment, le scénario et les dialogues m’ont paru un peu loufoques et irréalistes pour pouvoir se produire dans des institutions d�ueil du 3ème âge. Mais, comme l𠆞xplique l𠆚uteure, Séverine Vidal, dans une interview :
« Mon métier, c𠆞st de raconter des histoires, pas de faire un documentaire sur la vie dans les EHPADs. Je n𠆚i pas de thèse, de message, de point de vue sociologique. […] »
Cela nous permet de mieux comprendre la direction prise dans le scénario.

Les dessins de Victor L. Pinel évoquent bien les émotions des personnages. Je ne lis que peu de B-D et par conséquent, j𠆚urais du mal à juger/critiquer/comparer les illustrations avec celles d𠆚utres œuvres.
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BD qui me faisait envie depuis des mois avec toutes ces critiques élogieuses et cette couverture superbe. La lecture a été soyeuse. de la douceur, de la justesse et de l'authenticité. Yvonne a 80 ans et va entrer dans un EHPAD. Elle n'aurait jamais imaginé finir sa vie au milieu de tant de solitude et de décrépitude. Il est ainsi temps de voir avec tristesse sa maison être revendue et ses souvenirs rangés dans une boîte. Mais Yvonne ne supporte pas cette ambiance morose au milieu de ses 4 murs qui sentent clairement le vieux... C'est notre retraitée rebelle, celle qui ne veut pas rentrer dans le moule, celle qui a durement acquis son indépendance. Alors dans cet EHPAD, ça va dépoter ! C'était une bien belle découverte.
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