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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Veuve depuis peu, la jeune Catrijn décide de quitter son village, fuyant les rumeurs malveillantes pour Amsterdam. Durant le voyage elle rencontre Mattias. S'ensuit une relation passionnelle.
Arrivé à Amsterdam, elle y devient intendante chez les van Nulandt où elle se lie avec la maîtresse de maison, passionnée de peinture. Mais très vite, les ennuis reprennent et la jeune femme part pour Delft où elle se fait engager comme peintre décoratrice pour le frère aîné des van Nulandt. Elle y montre un certain talent et permet à la faïencerie de celui-ci de retrouver un nouvel élan et de se développer. Mattias la rejoint… pour lui annoncer qu'il part jusqu'en Chine. Catrijn doit de nouveau repartir de zéro dans cette ville de Delft. Mais très vite, elle fait connaissance avec de nombreuses personnes bienveillantes, dont un certain Johannes Vermeer.
L'histoire est bien menée, le rythme enlevé et la jeune femme est touchante dans sa difficulté à se faire une place dans la société hollandaise du XVIIe siècle.
Alors pourquoi cette petite déception en lisant ce livre ? Tout d'abord, difficile de ne pas faire la comparaison avec le roman de Tracy Chevalier ou même Miniaturiste de Jessie Burton.
Et puis les personnages ont parfois des comportements un peu trop contemporains dans les Pays-Bas protestants de l'époque. À l'exemple (parmi d'autres) du patron de la faïencerie qui n'hésitera pas à payer son employée au même prix que les hommes, une fois fait ses preuves. Très bonne initiative de sa part, mais peu crédible pour l'époque ! À voir si ses autres romans sont du même tonneau.
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Une très belle surprise.

A mi-chemin entre La jeune fille à la perle, Des mots entre mes mains, ou encore Miniaturiste, ce livre suit le cheminement personnel de Catrijn, jeune néerlandaise au XVIIème.

Dès les premières pages, j'ai été happée par ce récit. Le destin de cette jeune femme a su me captiver, m'émouvoir et me tenir en haleine pendant une après-midi entière. Tandis que le reste de l'Europe est à la traîne, les Pays-Bas vivent leur siècle d'or . C'est dans ce contexte florissant que Catrijn, à l'instar de ses homologues littéraires Griet ou Nella va devenir maîtresse de son destin. Jeune fille de la campagne, elle va tenter de s'extirper de sa condition pour s'élever à un rang respectable. Ses choix, bons comme mauvais, la rattrapent toujours. Sa route sera marquée par des amitiés indéfectibles, de belles rencontres, voire des menaces...

Ce titre partage le côté intimiste d'autres romans cités plus hauts. On a affaire à une héroïne qui ne s'émancipe pas au fur et à mesure, mais qui dès le départ, a pris une décision cruciale pour le restant de ses jours. L'intérêt est de voir comment elle va faire face à ses démons et comment elle va révéler son talent artistique.
J'admets volontiers que le titre et le résumé sont un brin trompeurs. Il est finalement plus question de suivre la vie de Catrijn que l'évolution de la peinture néerlandaise. Rembrandt et Vermeer , s'ils sont bien présents, n'apparaissent pourtant qu'épisodiquement dans le récit. Il restait certainement bien plus à dire sur la porcelaine de Delft, mais ce n'est finalement qu'un prétexte pour tisser la vie mouvementée de Catrijn.

C'était en somme une lecture très plaisante mais qui aurait pu être parfaite avec davantage de détails sur l'art pictural de l'époque.
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Ce livre est un coup de coeur. Il n'a pas été sans me rappeler La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier. Nous voici propulsés au dix-septième siècle en plein coeur de la campagne hollandaise. Nous suivons Catrijn qui vit près de sa famille mais qui va tenter sa chance à Amsterdam après la mort mystérieuse de son mari. Elle trouve un emploi d'intendante mais au bout d'un an elle se voit contrainte de se réfugier à Delft. (Je ne veux pas trop en dire pour ne pas déflorer le roman). Là son talent de peintre va pouvoir s'épanouir dans les célèbres faïenceries de la ville et on va assister à la création du fameux bleu de Delft. La vie de Catrijn va être tumultueuse. Elle va faire face à l'explosion de la poudrière de Delft qui fera de nombreux morts et blessés, elle connaîtra l'épidémie de peste, elle rencontrera l'amour, bref sa vie sera une longue suite d'aventures. C'est une héroïne forte et valeureuse. Ce qui rend le roman vivant c'est que c'est elle qui raconte au lecteur sa vie pleine de surprises et d'imprévus. Simone van der Vlugt a su nous brosser un tableau de l'époque très fouillé et c'est comme si nous y étions. Bref si vous aimez l'histoire, la peinture, et les héroïnes courageuses, ce roman est fait pour vous.
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C'est le second (ou peut-être le deuxième) livre que je lis de cette autrice.
J'y retrouve sa plume fluide et son soin du contexte historique juste avec plaisir. Nous sommes pleinement immergés dans la Hollande du XVII°s. Comme dans @La Fabrique, il s'agit de parler artisanat : le fromage est remplacé par la faïence. Tout comme dans @La Fabrique, c'est l'histoire d'une jeune fille qui prend son destin en main, s'affranchit en partie de la tutelle masculine et connaît une belle ascension sociale, non sans franchir de nombreux obstacles.
Il n'y a donc pas grand' chose d'original par rapport à ma première lecture, si ce n'est que j'ai trouvé le déroulement de cette histoire plus fluide et l'héroïne plus humaine que dans @La Fabrique.
C'est une lecture agréable et instructive sans pour autant être un chef d'oeuvre, si je le compare aux écrits du même genre chez @Jean Diwo par exemple.
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Joli portait de femme dans les Pays-Bas du 17e siècle. On y croise Vermeer, Rembrandt et Fabritius (l'auteur du "Chardonnerêt"). On découvre une femme qui veut son indépendance après un mariage fait de violences.
Une jolie description des Pays-Bas de l'époque. Intéressant mais sans plus.

J'avoue que j'aime cette ville de Delft, c'est sans doute cela qui m'a poussée vers ce livre.... J'y ai retrouvé l'atmosphère propre à cette ville.
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Un joli roman qui nous tient en haleine jusqu'au bout.
De ces romans qu'on lit à 15 ans et qui nous font rêver sur un avenir juste, sur un amour toujours.
Peut-être même qu'ils nous permettent de toujours espérer en notre prochain ?
C'est joli et idéal pour les journées grises de l'automne.
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Comment ne pas plier sous le joug du mariage en plein 17e siècle aux Pays-Bas quand on est une femme ? Comment sortir de la misère ? Peut-on contourner les sacro-saintes règles de la Guilde et exercer son art tout en finesse quand on est une femme peintre ?
Nous voici propulsé.es dans l'atelier de Rembrandt puis de Vermeer, à la suite de Cathrijn. Cette femme recèle en elle une force qui lui sera utile face aux épreuves de le vie.
J'ai dévoré ce livre, historique, féministe, prenant ! J'ai découvert aussi pourquoi la porcelaine de Delft a connu un tel essor. J'ai suivi Cathrijn, un personnage brave, face aux tourments de son temps.
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Bleu de Delft me fait dire que Simone van der Vlugt est la Tracy Chevalier néerlandaise : on y retrouve un beau portrait de femme, forte, courageuse et indépendante (Catrijn), la découverte d'un univers autour d'un travail manuel (la peinture sur faïence) et la plongée dans une époque historique (Delft au XVIIe siècle).
On pourrait peut-être regretter que les passages sur la faïencerie et la peinture sur faïence ne soient pas plus développés, mais c'est tout de même très intéressant et on referme le roman avec l'envie d'en apprendre plus sur ce sujet. Même chose sur les "caméos" de Vermeer et Rembrandt : c'est sympa de croiser ces deux grands noms de la peinture aux détours des pages mais ils n'apportent pas grand chose à l'histoire.

L'intrigue nous fait également découvrir d'autres aspects de la vie dans les Pays-Bas de cette époque (notamment le commerce avec la Chine et les colonies néerlandaises), ce sont aussi des éléments qui m'ont plu.
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Catrijn, jeune paysanne à peine lettrée qui vit dans le nord des Pays-Bas au 17ème siècle a un rêve, celui de quitter sa misérable condition pour s'adonner à sa passion : la peinture.
Mais voilà qu'une soirée au cours de laquelle elle s'est laissée aller va contribuer à anéantir ce rêve, et qu'elle n'a pas d'autre solution que de se marier à ce paysan rustre et violent qui est le père de l'enfant qu'elle attend.
Mais après une année de mariage, celui-ci meurt dans des conditions assez obscures, et cette mort libère Catrijn qui va vendre le peu qu'elle possède pour aller tenter sa chance en ville.
Et de rencontre en rencontre, elle arrivera à Delft, se fera embaucher dans un atelier en tant que peintre et participera à la création de la faïence de Delft qui deviendra mondialement célèbre avec ses décors bleus.
Catrijn devra se battre contre cette société dans laquelle il n'est fait aucune autre place à la femme que celle d'être une épouse et une mère de famille, le tout sous le joug de la religion dont la mainmise s'impose dans tous les actes de la vie.
Mais jamais elle ne baissera les bras, et lorsque l'homme dont elle est éperdument amoureuse lui annonce qu'il s'embarque pour un voyage périlleux qui doit le conduire jusqu'en Chine, elle fera ce qu'elle sait faire de mieux : peindre.
Et la peste qui va décimer le pays ne sera pas le pire des dangers menaçant Catrijn.
Joli livre qui mélange fiction et réalité, et nous fait rencontrer des peintres alors totalement méconnus comme Rembrandt, Vermeer qui tient alors l'auberge familiale de Delft « le Mechelen », Carel Fabritius qui fait partie des nombreux morts lors de l'explosion de la poudrière de Delft qui a ravagé la ville en octobre 1654.
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Bleu de Delft de Simone van der Vlugt est le récit, à la première personne, d'une jeune veuve hollandaise, au milieu du XVIIe siècle, qui fuit sa campagne natale avec l'espoir de mener une meilleure vie. Malgré les aléas et les bonheurs de sa vie conjugale, elle parvient à devenir une artiste reconnue à Delft, dans le secteur de la porcelaine hollandaise. Elle côtoie des peintres célèbres comme Maes, Vermeer, Fabritius.
J'apprécie les romans historiques sur les artistes et le siècle d'or hollandais m'intéresse particulièrement. Ce roman est très agréable, fluide, intéressant et bien documenté. La narration à la première personne justifie un récit linéaire, subjectif, elliptique et l'absence de contexte politique. L'absence de repères chronologiques précis autorise l'évocation de faits historiques dramatiques sur les trois années du récit. Je me suis étonné de la grande liberté d'expression de la protagoniste. La religion et les conventions sociales sont évoquées, mais elles ne semblent pas peser Sur l'héroïne déterminée à vivre comme elle l'entend. Contrairement au roman La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier, par exemple, la parole et les sentiments ne sont pas retenus.
Mais j'ai regretté le style moderne, qui m'a paru anachronique, alors que c'est supposé être une autobiographie. Sans aller jusqu'à l'admirable intégrisme langagier d'Umberto Eco pour le nom de la rose (avec du latin non traduit), l'auteure aurait pu adopter un style plus soutenu et utiliser quelques mots d'époque. Les livres de Jean-Christophe Rufin sont des bons exemples puisque l'auteur change de style et son vocabulaire selon l'époque de ses récits. Est-ce qu'une écriture « à l'ancienne » est un impératif pour un roman historique ? Est-ce au contraire artificiel ? Simone van der Vlugt s'est-elle dit qu'un tel style factice ne serait pas celui de son héroïne, franche, si elle vivait de nos jours ?
Ce sont certainement des questions que se pose tout écrivain de roman historique.
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