AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 103 notes
5
15 avis
4
22 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le narrateur de ce livre n'est autre que l'auteur lui même. Il raconte à sa fille Béa lors d'une balade dans Paris son passé à Djibouti et surtout l'origine de sa démarche singulière lorsqu'il marche. Tout part de là lorsque Béa sa fille lui demande pourquoi il boite ou plus précisément pourquoi il danse quand il marche. On découvre une enfance marquée par un accident mais aussi par tout un ensemble de personnages marquants. de la grand-mère à l'institutrice en passant par les petites frappes de l'école qui stigmatisent l'enfant qu'il a été. À travers une plume sensible, Abdourahman A. Waberi décrit une grande partie de sa jeunesse puis sa découverte de l'écriture et de la lecture, des moments importants très bien restitués. On est complètement embarqué par le ton du père qui se livre en toute transparence à sa fille. L'écrivain franco djiboutien écrit un très beau bouquin, une découverte.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
Djibouti, la polio, la lecture et l'écriture comme roman d'initiation. Jouant sur l'émotion, Abdourahman A. Waberi fait le récit de son enfance, ses souffrances et refuges. Pourquoi tu danses quand tu marches ? roman calibré qui fonctionne trop bien ?
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          30
Lorsque sa fille lui demande, sur le chemin de l'école : « Pourquoi tu danses quand tu marches ? », le narrateur se remémore son enfance à Djibouti. Ses éternelles pleurnicheries, son impression qu'il fait défaut à ses parents, son admiration pour son institutrice, une « Française de France », la découverte de sa passion pour la lecture puis l'écriture… et sa faible constitution, qui fait de lui une cible de choix pour les petites brutes du quartier, jusqu'au croche-pattes qui le diminuera encore un peu plus, à première vue pour toujours…

Dans une langue fluide et évocatrice, l'auteur fait revivre pour nous le Djibouti des années 70, alors une colonie française, le TFAI. Les chapitres sont courts, ce qui apporte un vrai rythme alors qu'il y a peu d'action, et qui permet de dévorer les pages sans s'en rendre compte.
Le dernier tiers est particulièrement émouvant et donne une dimension supplémentaire au récit : à 40 ans passés, le narrateur oublie enfin son handicap et fait la paix avec lui-même et sa famille, sur les airs de « Alors on danse » et « Papaoutai », deux titres de Stromae qui guérissent son âme.

C'est l'histoire d'une enfance et l'histoire d'une émigration en Occident comme j'ai déjà pu en lire en découvrant de nombreux auteur.e.s étranger.ère.s, mais, le narrateur s'adressant à sa fille, le roman a une dimension intimiste qui le rend vraiment touchant. Une jolie réussite !
Commenter  J’apprécie          31
'ai découvert avec ce roman cet écrivain franco-djiboutien d'expression française qui vit entre la France et les États-Unis où il est professeur à l'université de Washington. Il est l'auteur de récit qu'il dit lui-même largement inspiré de son enfance. Dans une conversation avec sa fille, Béa, celle-ci lui demande : « Pourquoi tu danses quand tu marches ? » . Cette question de sa petite fille de quatre ans fait remonter en lui une enfance à Djibouti alors colonie française. Elle s'appelait alors TFAI (Territoire français des Afars et des Issas). L'auteur retrouve son âme d'enfant pour raconter à sa fille ses peurs et sa vision du monde enrichie de celle de sa grand-mère qu'il appelle Cochise car elle semble habiter par toute la mémoire de son peuple et d'une sagesse qui l'aidera à surmonter différentes épreuves de son enfance

Petit garçon, il est chétif et souvent souffre douleur de garnements plus prêts que lui à se défendre dans un monde où tout n'est que misère et dureté. En réalité sa chance est d'avoir été chétif et peu capable de se défendre dans ce monde impitoyable. Il va s'emparer des mots et de la lecture et faire des études littéraires qui le conduiront à sa véritable destinée : celle d'être un écrivain francophone au charme, à la poésie et à l'humour inoubliables. Comment ne pas être ému et en même temps sourire aux remerciements que l'on trouve à la fin de son roman qui raconte si bien combien la poliomyélite a bouleversé son enfance .

J'adresse mes affectueuses remerciements aux femmes qui ont su me choyer pendant les jours sombres ou lumineux de l'enfance.
Et j'adresse mes vifs remerciements aux rampes et d'escalier d'immeuble, du métro et d'ailleurs.
Sans oublier les escalators.
Et les ascenseurs.
Il évoque aussi la colonisation, qui semble loin de l'enfant. Il en a accepté les valeurs au point de croire qu'être français de France était bien supérieur à être français du TFAI ! Mais cela ne l'empêche pas de poser des questions et d'entendre une autre façon de présenter la soi-disant postériorité des colonisateurs. Leurs bienfaits, comme le creusement du canal de Suez a bénéficié uniquement aux Anglais et Français pas du tout aux habitants de la région. Cet aspect de ses souvenirs sont comme une toile de fond au récit, qui met en valeur le récit de cet homme qui explique à sa petite fille combien sa vie était compliquée. Ses seules joies, il les doit à une grand-mère extraordinaire et à la lecture. Rien ne l'empêchait d'aller vers la lecture. Il affrontait même le terrible Johnny et sa bande pour quémander aux filles « Paris Match » ou même « Nous Deux » pour satisfaire ce besoin d'évasion. Sa jalousie par rapport à son petit frère qui se porte bien et qui fait de si beaux cacas est très drôle. Je suis certaine que sa petite fille complètement occidentalisée a beaucoup aimé apprendre à connaître son père de cette façon. Et je pense aussi que l'on peut faire lire ce roman à tous les jeunes français qui ont, sans doute, une vie si facile qu'ils n'ont aucune idée de la chance qu'ils ont de pouvoir réussir grâce à l'école. L'auteur ne cherche absolument à faire la morale ni à se donner en exemple mais il raconte si bien que l'on comprend parfaitement ce qu'il a vécu et on part avec lui dans les environs de Djiboutis dans les années soixante-dix.
Lien : https://luocine.fr/?p=11381
Commenter  J’apprécie          30
Atteint de poliomyélite par manque de prévention, l'auteur nous raconte son histoire sous forme de confession ou d'histoire racontée à sa fille qui l'a interrogé sur sa façon de marcher.

Il a contrecarré sa déficience physique par des capacités intellectuelles au-dessus de la moyenne.

Dès sa naissance, il n'a pas attendu d'être différent pour décevoir ses parents. Il avait tout pour ne pas être à la hauteur de cet aîné qui était tant attendu. Chétif, maladif, râleur et pleurnichard, la poliomyélite en plus et l'indifférence est arrivée.

Devenu adulte, il en a fait sa signature et sa marque identitaire. Il est unique.

Les thèmes présents dans ce livre sont : l'enfance, la maladie, la fragilité, la souffrance, le temps qui passe, les souvenirs d'enfance et leur impact sur notre vie d'adulte, la méchanceté des enfants, le harcèlement, les français de France, les français autochtones, les épidémies, la peur, la mémoire, le handicap, la discrimination, la colonisation, la magie de la lecture, l'importance des mots, l'instinct maternel, l'inné et l'acquis, la
Colonisation, l'exil, l'écriture salvatrice et enfin la parole libératrice.

Le premier chapitre raconte l'enfance et les conditions dans lesquelles il a vécu puis au second chapitre, nous retrouvons le protagoniste a 45 ans plus tard ...

Il compense l'indifférence dont il a été victime enfant par un grand attachement et dévouement à sa fille dès le plus jeune âge.

A la faveur de la curiosité de sa fille qui l'est tout comme le sont tous les enfants, Béa a voulu connaître l'histoire, les ancêtres et le pays de son père. Et il nous narre donc l'histoire de son enfance. Et nous démontre comment une épreuve nous affaiblit et nous rend fort.

Alors qu'il pensait avoir presque tout oublié, en racontant, il se souvient précisément.

Il s'agit là d'un beau voyage à Djibouti avec ses références familiales, religieuses et culturelles.

Merci à NetGalley de sa confiance.
Commenter  J’apprécie          30
Quel courage que ce papa qui doit répondre sans ciller à la question de sa fille… Une toute petite question, somme toute anodine, mais qui va conduire le narrateur à se replonger dans les souvenirs.
Refoule alors ce passé qui fait partie de lui et qui l'a conduit du TFAI (Territoire français des Afars et des Issas), anciennement Djibouti, jusqu'à Paris.
Il va falloir raconter ce qui n'avait jamais été dit, se dévoiler pour donner ce merveilleux cadeau à sa fille : dire qui il est vraiment !
Nomade dans le sang, une grand-mère dure et illettrée mais conteuse passionnante qui l'a aidé à se révéler, le manque d'amour maternel qui dévaste tout, la maladie que les adultes ne voient pas, la souffrance, les brimades à l'école, la blessure qui lui donnera son déhanché si particulier, les livres qui apportent l'émancipation, la France…

C'est superbe ! D'une poésie qui coule sans effort, la vie tragique mais belle aussi… Un texte magnifique.

Alors IL danse !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
L'avis de Claudia

Une belle découverte avec ce roman d'un auteur qui m'était inconnu.

Le résumé de la quatrième couverture nous donne un bon aperçu de l'histoire qui va nous être contée dans ce livre.

Nous allons suivre une partie de la vie de Abdourahman A. Waberi, pendant son enfance à Djibouti jusqu'à son arrivée en France.

L'homme qu'il est devenu suite au drame qu'il a vécu, enfant.

Plongez avec moi dans ce récit, puissant et lumineux.

*******

Pourquoi tu danses quand tu marches ? demande la petite béa à son père sur le chemin de l'école.

« Tout m'est revenu.Je suis cet enfant qui nage entre le passé et le présent. Il me suffit de fermer les yeux pour que tout me revienne. Je me souviens de l'odeur de la terre mouillée après la première pluie, de la poussière dansant dans les rais de lumière. Et je me souviens de la première fois où je suis tombé malade. Je devais avoir six ans. La fièvre m'a fouetté toute une semaine. Chaleur, sueur et frissons. Frissons, chaleur et sueur. Mes premiers tourments datent de cette époque. » (p.11)

C'est alors que les souvenirs remontent à la surface et que l'auteur raconte à sa fille, son histoire personnelle.

📖📖📖

J'ai suivi ce récit avec une grande attention, tant son parcours est émouvant et passionnant.

Humainement et culturellement riche, l'histoire de ce petit garçon courageux et brillant m'aura captivée tout au long du livre.

Son chemin sera semé d'épreuves, de combats et d'espoir.

Enfant souffreteux, solitaire, harcelé à l'école puis atteint d'une maladie incurable, il n'aura de cesse de vouloir s'en sortir et de s'instruire...
Il saura dès son plus jeune âge, l'importance des études et passionné par la lecture, il lira tout ce qui lui tombera dans les mains.
J'ai été émue par tant de volonté et de force, malgré les douleurs, le manque d'attention et de soins de la part de sa famille.

L'auteur nous transmet son amour pour la littérature, pour la langue française et ses racines africaines.

Un récit autobiographique écrit avec beaucoup de sincérité et de clairvoyance sur une enfance et une vie d'adulte intense.

Une belle leçon de vie que nous conte Abdourahman A. Waberi, je suis admirative par tant de sérénité et de sagesse dont il fait preuve malgré une enfance bien malmenée.

Un hommage touchant à sa famille, une déclaration d'amour à sa fille et un exemple à suivre pour nous, lecteurs.

Un texte qui permet, sans aucun doute, de se recentrer sur l'essentiel !

Les valeurs, la famille, l'amour.

💚 Une belle lecture que je ne peux que vous conseiller de découvrir de cette nouvelle rentrée littéraire 2019. 💚


Lien : https://leslecturesdeclaudia..
Commenter  J’apprécie          30
Parvenir à s'accepter. Soi, tel que Dieu nous a créé, tel que la vie nous a façonné. Aucune circonstance ou épreuve ne peut définir l'entièreté de notre vie. J'ai vécu comme une percée personnelle, la manière dont le personnage principal ressort victorieux d'une enfance qui l'a accablé (par la maladie, le rejet), mais qui l'a poussé en même temps à se réfugier dans la littérature, par laquelle il sera épanoui, spécial dans son petit quartier de Chateau d'eau.

“Oui j'aime danser.
Alors je danse.
Je danse même en marchant.
Sans préméditation.
C'est une seconde nature.
C'est ma signature.”

Merci à mes amis pour ce très bon choix, vous êtes spéciaux chacun à sa façon, et c'est pour ça qu'on se complète. 😌
Commenter  J’apprécie          20
Un récit écrit par un conteur, une autobiographie qui va chercher loin dans le temps et l'espace, les anecdotes de l'enfance, et surtout les émotions, les sens, les odeurs, qu'a éprouvé cet écrivain né à Djibouti sous administration française, pour répondre à sa fille pourquoi cet handicap.
Une belle histoire qui relate les tristes moments vécus par le narrateur, qui a le courage d'aller jusqu'à raconter les moments les moins glorieux de sa vie.
Une histoire toutefois écrit avec une plume légère
Une histoire qui impose le respect.
Bravo
Commenter  J’apprécie          20
Un père va raconter sa vie à sa fille. Né à Djibouti, enfant chétif et pleurant beaucoup, il vit assez solitaire, surtout depuis la naissance de son frère. Ce frère qui fait la fierté de la famille parce qu'il est conforme à leur désir. Il est rejeté dans son école, il ne peut pas faire de foot ou d'activités physiques à cause de sa jambe folle. Il va commencer à lire tout ce qu'il trouve, pour fuir sa solitude. Seule sa mère lui apporte un peu d'affection. Il va écrire son livre quand sa petite-fille lui demande : Pourquoi tu danses quand tu marches ? C'est simple, c'est tendre et on part avec lui, avec plaisir dans son village à Djibouti, avec toutes les coutumes à découvrir. HS
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (257) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Afrique dans la littérature

Dans quel pays d'Afrique se passe une aventure de Tintin ?

Le Congo
Le Mozambique
Le Kenya
La Mauritanie

10 questions
289 lecteurs ont répondu
Thèmes : afriqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}