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Lu d'une traite. J'aime bien cet auteur que Marie Darrieussecq m'a fait découvrir en 2015; j'ai lu La Divine Chanson mais j'ai préféré le Passage des larmes.Je l'ai rencontré à Lille et à Béthune (à Brive ou à Paris aussi sans doute. Il est un des signataires du manifeste de 2007, parmi 44 écrivains francophones pour une "littérature-monde"
Il s'agit
-de cesser de considérer Paris comme le centre du monde littéraire
-cesser de considérer seulement l'hexagone et de parler de littératureS françaiseS d'où qu'elles viennent
(ces auteurs estiment que la francophonie a des relents de colonialisme)
-mieux vaut parler du monde plutôt que d'autofiction nombriliste.
Ont-ils été entendus?
Ici, c'est un roman qui fait le récit de la vie d'un homme originaire de Djibouti qui n'a pas connu la tendresse dont il aurait tellement eu besoin, lui l'enfant chétif, battu, insulté et mal soigné: il garde une jambe molle d'une polio non détectée et c'est ce qui lui donne sa démarche qui fait demander par Béa, petite fille, "Pourquoi tu danses quand tu marches? C'est pour répondre à sa fille qu'Aden va déterrer son passé (alors qu'il vit en France, marié à une italo-sicilienne) C'est grâce a un talent littéraire que l'ado entre au lycée et fait partie de l'élite. Enfin, il est reconnu et n'est plus celui qu'on méprise et qu'on frappe.
Ce récit court sur des années: Bea est en maternelle puis elle a neuf ans et enfin, elle est ado.
Une écriture claire et légère: pas de ressentiment du passé mais une grande tendresse envers l'enfant à qui lui et son épouse ont donné le meilleur.
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Abdourahman se raconte dans son dernier livre intitulé "Pourquoi tu danses quand tu marches".
Ce titre est la question que pose sa fille pendant le chemin de l'école.
Comme une conversation que peut avoir le personnage du livre, Aden Robleh avec sa fille Béa, il va répondre à sa question en lui racontant son enfance à Djibouti. Ses difficultés face à la maladie. En effet, Aden est atteint de poliomyélite, soit le virus de la polio qui va l'handicaper de la jambe. Et à cette époque, (nous sommes dans les années 60), aucun traitement ni vaccin pouvait soigner cette maladie.
Eden va donc souffrir en silence. Il devra subir en même temps que ses douleurs, ses parents qui vont l'ignorer, les quolibets de ses camarades et l'instabilité du pays.
Mais il va trouver refuge dans un premier temps auprès de sa grand-mère Cochise et de Madame Annick. Ses facultés à l'école va l'aider à se réfugier également dans la lecture.
Mais le chemin pour s'en sortir et très long et semé d'embûches. Mais Eden s'accroche, pour essayer de s'en sortir
Mêm si des romans similaires existent et que j'ai lu, ce beau récit est un cri d'espoir pour tous ceux où la vie est est compliquée.
Un texte bien écrit nous happe et nous fait relativiser sur ce qu'est la difficultés. Un roman moderne.
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Une très jolie autobiographie pleine de tendresse
Une page de l'histoire se tourne.
Faut il entreprendre le retour au pays ?.
Un livre qui se lit très facilement et qui nous fait connaitre l'histoire de djibouti
Un roman très sympa
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Nous sommes ici avec Béa, petite fille espiègle, qui un jour, sur le chemin de l'école, demande innocemment à son père : « Dis, papa, pourquoi tu danses quand tu marches ? ». Cette simple question va éveiller chez Aden, le père, une multitude de souvenirs sur son enfance à Djibouti et il va les raconter à sa fille pour tout lui expliquer.

Autant le dire tout de suite, ce roman est un véritable coup de coeur. J'ai été conquise de la première à la dernière ligne. Que d'émotions dans ce magnifique récit. Toute l'histoire est racontée par Aden, le narrateur et le père de Béa, qui va faire appel à ses souvenirs d'enfance, dont certains sont très douloureux. J'ai été séduite par ce récit intimiste.

J'ai adoré me promener à Djibouti auprès du narrateur de ce récit. Aden est un personnage touchant, nuancé, et même par moments bouleversant. Il va narrer à sa fille les problèmes de santé et la maladie qui l'on mené à marcher de manière chaloupée. Il va narrer toute son enfance au sein de sa famille, toutes les difficultés qu'il a pu rencontrer tout au long de sa scolarité, puisqu'il a été maintes fois raillé par ses camarades à cause de ses problèmes, et finalement la renaissance qui arrive, grâce à la littérature et aux études. C'est raconté avec énormément de pudeur, sans jamais tomber dans le pathos. C'est émouvant. Ce sont les mots d'un père pour expliquer à sa petite fille ce qu'il a vécu, et c'est fort et bouleversant à bien des égards.

La plume est délicate, en adéquation parfaite avec le contexte, puisque le texte s'adresse avant tout à la fille d'Aden. L'écriture est emplie de douceur et de sensibilité. Il est vrai que parfois, j'aurais aimé avoir plus de détails sur Djibouti, une plus grande immersion, mais cela n'a en rien gâché les émotions que j'ai ressenti tout au long de ma lecture.

Ce récit délicat, empli de douceur et bouleversant m'a enchantée du début à la fin. Une histoire racontée par un père à sa fille, avec toute la pudeur possible et des mots choisis avec soin. Vous l'aurez compris, je vous conseille de découvrir cette petite pépite à laquelle je vais souvent repenser.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à un livre plein d'émotions.

Aden, père d'une petite fille très éveillée et très curieuse est assailli de questions. Un jour, sa fille Béa lui pose la question : Pourquoi tu danses quand tu marches ?
Pour lui répondre, Aden lui raconte son enfance avec ses peines et ses victoires, son adolescence avec ses découvertes lors de ses études des grands auteurs et des philosophes.

Le style est simple et le texte est facile à lire mais je n'ai pas ressenti de réelles émotions.
Pourtant, son enfance difficile, ses relations tendues avec ses parents, sa maladie, ses victoires grâce à ses études, le décès de Grand-mère Cochise … tous les ingrédients étaient là mais pour moi « la sauce n'a pas pris».
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Parce que sa fille le questionne très spontanément sur la raison de sa démarche peu commune: "Papa, pourquoi tu danses quand tu marches", celui-ci va alors prendre le temps de le lui expliquer, mais aussi de lui raconter son enfance, loin de là, à Djibouti.

Cette autobiographie se lit donc aisément, sans fioritures et l'on est embarqué dans ce petit coin de terre d'Afrique orientale, auprès des personnes qui ont comptés pour A. Waberi. J'ai facilement pu me créer des images de cet environnement, des personnages aussi. J'ai beaucoup apprécié le premier et le dernier tiers du livre, moins le deuxième peut-être un peu plus brouillon.

Waberi évoque, mais finalement pas assez à mon goût, sa déficience motrice, (et surtout les représentations qui peuvent y être associées à Djibouti) ou les situations de handicap qu'elles peuvent générer (il évoque faire du vélo ou courir). Mais j'en imagine deux explications : Soit il veut rester aux yeux de sa fille le papa fort et merveilleux qu'il est à ses yeux et se montre pudique à ce sujet. Soit ces activités physiques ne sont pas pour lui très importantes et sa déficience ne l'a pas empêchée de vivre la vie qu'il avait rêvé, mais aussi de danser, donc il ne se considère pas comme une personne vivant des situations de handicap.

#challenge globetrotter
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C'est le récit d'un père qui veut transmettre son histoire familiale et personnelle à sa fille. Une histoire peu banale puisque, vivant à Paris, il est né et a grandi à Djibouti.
C'est une question de sa petite dernière qui le pousse à entamer ce récit. Il veut le transmettre par l'écrit car, lorsque sa grand-mère paternelle, illettrée, est décédée, il a perdu tout un pan de son histoire familiale puisqu'elle ne pouvait plus rien lui raconter.
Ce roman très intéressant nous permet, à nous, lecteurs, de découvrir la colonisation française du territoire des Afars et des Issas vue par un des ses habitants. Celui-ci a grandi dans un quartier pauvre mais parviendra à s'élever grâce à l'éducation.
C'est aussi un roman sur la transmission de génération en génération, sur l'acceptation de soi quelle que soit sa différence avec les autres.
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C'est en amenant sa fille à l'école qu'Aden doit répondre à une de ses questions "pourquoi tu danses quand tu marches"?.

Aden revient alors sur les souvenirs de son enfance à Djibouti au début des années 70, entre une mère qui ne l'aimait pas et un père peu présent. C'est un petit garçon malingre, chétif. A l'école, les enfants se moquent de lui et le caïd, Johnny, le fait tomber provoquant une plaie à la jambe. Mais il faudra quelques années pour qu'un médecin diagnostique en fait une poliomyélite, d'où sa démarche chaloupée.

Heureusement il y a sa grand-mère Cochise qui s'occupe de lui et lui prodigue amour et conseil. Et puis Madame Annick, une institutrice française, blonde aux yeux bleus, qui croit en lui. Et enfin la rencontre avec la philosophie et l'écriture.

L'auteur dépeint à merveille la poussière des rues, la chaleur, la vie colorée et bruyante du quartier, les odeurs "Je me souviens de l'odeur de la terre mouillée après la première pluie, de la poussière dansant dans les rais de lumière." On vit avec lui sur cette terre d'Afrique chaude et lumineuse.

J'ai aimé les passages sur son enfance et les anecdotes de sa vie à Djibouti, mais j'ai été tenue à distance par la façon dont il s'adresse à sa fille. Il y a un côté "emprunté" qui a fait que je n'ai pas vraiment ressenti d'émotion dans ces passages, comme si, en ne s'adressant pas à nous directement, il dressait une barrière qui m'a empêché de me plonger complètement dans sa vie.

L'histoire d'une transmission familiale et d'une enfance intéressante mais qui ne me restera pas en mémoire.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Le roman débute très vite avec la question innocente d'une petite fille à son père sur le chemin de l'école : « Pourquoi tu danses quand tu marches ? ». le père comprend très vite qu'il ne pourra plus se dérober. Il va devoir se replonger dans des souvenirs, parfois douloureux, qu'il avait enfouit depuis très longtemps. Pour répondre à sa fille et comprendre cette démarche particulière, on est conduit à Djibouti, dans les réminiscences d'enfance du père. On découvre en même temps que sa fille, toute sa famille, sa grand-mère à la figure de chef de tribu, son père peu présent, sa mère incapable de tendresse, puis plus tard son petit frère trop parfait. Sans oublier tout un village autour avec les voisins, les camarades de classes…

Au coeur de ces souvenirs, des personnages hauts en couleur, comme la grand-mère ou Madame Annick, l'institutrice admirée, qui vont l'aider à grandir et devenir cet homme passionné par les mots et les histoires. Tout au long de sa croissance des épreuves vont aussi l'affecter, des relations parfois difficiles avec ses camarades du quartier et de l'école, avec des railleries, des mésaventures et un traumatisme d'enfance, une blessure qui marquera à jamais la vie du narrateur. J'ai bien aimé suivre l'enfance de ce père et comprendre l'origine de cette démarche chaloupée qui intrigue tant sa fille. J'ai été peinée dans ma lecture pour cet enfant timide, mal dans sa peau et qui a été rejeté pour sa différence. Mais l'écriture est telle que je ne me suis pas sentie concernée non plus et j'ai eu du mal m'attaché au narrateur.

Le roman est agréable à lire, même si le récit est parfois décousu et c'est en lien avec le travail de remémoration de cette enfance à Djibouti. le tableau est vivant, coloré, et dépaysant pour nous faire découvrir des paysages africains, du sol poussiéreux du désert de Djibouti, aux courses bruyantes dans les ruelles, et aux marchés remplis d'odeurs et de marchandises exotiques. C'était beau, tendre et poétique ! Par contre le style d'écriture d'Abdourahman A. Waberi est particulier, dans la manière qu'est racontée l'histoire, le narrateur conte à sa fille avec une certaine distance et il m'a manqué un peu d'émotion. L'auteure aborde des sujets très sensibles, tel que l'amour filiale, ou cette mise à l'écart que subisse les personnes à part, handicapé en Afrique. Mais de mon point de vue ça manquait de profondeur qui m'aurait permis de plus m'attacher aux personnages et de m'émouvoir encore plus au récit.

« Pourquoi tu danses quand tu marches ? », c'est l'histoire touchante d'un père qui raconte son passé à sa fille et se réconcilie avec celui-ci. le parcours courageux d'un enfant différent en difficulté qui a pu s'évader, s'affranchir et se forger son identité grâce à son amour pour les mots, à la langue française et à la littérature. Un récit sur la transmission avec de belles leçons de vies. Une belle lecture !
Lien : https://bookooning.wordpress..
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Un roman très facile à lire, le style est très fluide. Il raconte l'enfance de l'auteur à Djibouti du temps de la colonisation. Par contre, j'ai été un peu surprise par la froideur de sa fille quand il lui raconte l'histoire et quand il s'adresse à elle.
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