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3,58

sur 214 notes
Le premier tome d'une saga historique qui se veut résolument addictive. Placer une affaire de meurtre au beau milieu d'une épidémie de peste au XIVe siècle, il fallait oser !
Le roman attaque plutôt bien, avec une mise en situation des lieux et des personnages rapide et claire.
Malheureusement, j'ai vite été rebutée par les personnages trop caricaturaux, sans profondeur psychologique. de plus, même si l'idée d'une châtelaine en avance sur son temps, qui tente d'instaurer une presque démocratie, profitant du huit-clos forcé par la peste, est séduisante, elle n'a aucun appui historique crédible.
J'ai essayé de considérer le récit comme une fable de ce qui aurait pu être, si des personnes telles que Lady Anne avaient existé. Hélas, je ne ressors pas convaincue de ma lecture.
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Même si j'aime beaucoup les romans historiques, et les polars de Minette Walters, ce roman noir historique n'a pas su capter mon attention.
Je n'ai pas accroché à l'écriture ni au contexte peu développé. J'ai d'ailleurs mis énormément de temps à essayer désespérément de terminer ce livre. Dieu que j'ai trouvé le temps long, horriblement long.
Peut être que je n'étais tout simplement pas prête à lire ce type de bouquin, moi qui dévore actuellement des cosy Mystery. Quoi qu'il en soit. C'est loin d'être un coup de coeur. J'en suis désolée....
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Merci beaucoup Babelio pour cette masse critique privilégiée et à Robert Laffon pour ce titre. Je connais Minette Walters pour ses romans noirs notamment Dans la cave et ne m'attendait pas à la découvrir dans le polar historique. La couverture est joli et parfaite pour cette période et l'intrigue, avec le mot peste noir, a aiguisé ma curiosité au départ.

Je vous épargne le résumé détaillé qui a été très bien retranscrit par l'éditeur et les autres lecteurs. On nous promet la peste noire, un huit-clos et un cadavre. Sur le papier, tout ce que j'aime !

La galerie de personnages reste dans la tradition de ce que Walters écrivait, à une différence près, comme l'a indiqué un autre lecteur, ils restent assez manichéen. Il est facile de savoir pour qui prendre parti ou non, on ne s'interroge pas vraiment sur les motivations ou la compréhension d'un personnage qui au départ victime devient bourreau ou inversement, à l'exception de Thaddeus.

Je dois reconnaître avoir moins accroché à ce titre qu'à ces précédents et c'est ce qui explique que j'ai mis aussi longtemps à le lire. Je n'ai pas retrouvé le style Walters que j'adore. le début ne m'a pas accroché autant que je l'aurai souhaité entre les différents changements de personnages. Je n'ai pas réussi à m'intéresser plus que ça à eux et à ce qui allait leur arriver et j'ai laissé traîner. Par ailleurs, j'aime le côté avancé de Lady Anne et je sais que c'est un roman, mais quelque chose me dit qu'elle aurait fini décapitée dans la vraie vie à cette époque.

Ce titre reste une lecture agréable et c'est pour cela que je met plus que la moyenne, mais pour lire des polars historiques, je n'ai pas trouvé qu'il sortait particulièrement du lot face à la concurrence. Ça me peine et je m'excuse pour cet avis assez négatif (mon premier depuis que je fais des masses critiques !), parce que j'espérais beaucoup du retour à l'écriture de Minette Walters qui a écrit de vraies pépites et peut être était-ce mon erreur d'espérer retrouver son écriture d'antan. Je vois que les avis sont très tranchés sur cette lecture donc ce n'est pas parce qu'il ne m'a pas vraiment plu qu'il ne vous plaira pas à vous ! Quant à une suite, je pense que ce sera sans moi, je vais continuer à me tourner vers ses classiques, chambre froide et co.
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« Lorsque la Mort Noire arrive en Angleterre, elle apporte avec elle terreur, jalousie et vengeance. » C'est avec ces mots que l'éditeur Robert Laffont présente ce roman, en ajoutant, en quatrième de couverture : « Quand la grande dame du roman noir anglo-saxon s'attaque à la saga historique, elle nous offre le plus captivant et haletant des page-turners ». Il n'en fallait pas moins pour m'inciter à accepter sans hésiter de lire ce roman dans le cadre d'une Masse critique privilégiée. Je ne connaissais certes pas Minette Walters, mais l'automne me donne toujours envie de lire des romans noirs et le contexte historique m'intéressait.

Me voici donc propulsée au milieu du XIVème siècle, dans le Dorset, comté du sud-ouest de l'Angleterre. le décor est donc féodal avec ce qu'il faut de seigneurs arbitraires, de serfs trimant du matin au soir, d'obscurantisme et de mariages arrangés, même si la femme du seigneur a des idées particulièrement avancées sur son temps. Tout ce petit monde est bousculé par une épidémie effroyable : la peste s'abat sur la région et emporte les habitants à des kilomètres à la ronde. Volonté divine ou efficacité des mesures d'hygiène de Lady Anne, Develish reste relativement épargnée et le domaine se met dans une quarantaine qui promet de durer. Ses habitants parviendront-ils à survivre à l'amenuisement de leurs vivres et à résister aux querelles et intrigues qui menacent la cohésion du domaine ?

Je suis sincèrement désolée vis-à-vis de l'autrice et de l'éditeur, mais cette lecture a été une grande déception. Je m'efforce ici d'argumenter le plus clairement et sincèrement possible pourquoi je suis restée sur ma faim.

L'intrigue n'est pas celle d'un roman noir, comme la présentation de l'autrice me l'avait fait penser à tort : pas d'enquête, donc, mais un fil rouge qui m'a semblé flottant – tournant successivement autour de la situation générale du comté, des conflits de Lady Anne et de sa fille, des intrigues au sein des serviteurs, ou de la recherche de nourriture. le tout m'a semblé manquer de tension (en particulier dans le second tiers du livre) et c'est sans enthousiasme que j'ai tourné les 525 pages.

Le registre est donc plutôt celui de la saga historique, mais comme d'autres l'ont noté ici avant moi, le contexte historique manque singulièrement d'épaisseur. Certains aspects sont intéressants, en particulier la manière dont les obscurantismes pèsent sur la compréhension de la maladie et la définition de réponses appropriées. L'ensemble m'a néanmoins semblé superficiel et j'ai eu l'impression d'en avoir plus appris en lisant le roman jeunesse L'Estrange Malaventure de Mirella de Flore Vesco qui évoque également une épidémie de peste (antérieure d'un siècle à celle-ci)… J'ai même perçu de fortes incohérences historiques : je veux bien que Lady Anne soit particulièrement en avance sur son temps, mais là, on dirait franchement quelqu'un qui aurait voyagé dans le temps du XXIème au XIVème siècle. Elle défend la cause des femmes, s'efforce de développer une approche plus scientifique de la médecine, soutient et instruit les serfs, et les encourage même à racheter leur liberté… de même, beaucoup de serfs parviennent à transcender les déterminismes féodaux et à envisager des destinées qui me semblent largement au-delà de leur horizon social.

Mais c'est probablement le côté monolithique des personnages qui m'a le plus laissée sur ma faim. Les uns étant dotés de toutes les vertus, les autres de tous les vices, ils restent dépourvus de toute faille susceptible de les rendre crédibles, de toucher le lecteur ou de contribuer à le captiver. La messe est dite dès les premiers chapitres et l'on comprends vite le peu de marges disponibles pour l'évolution des personnages.

Je remercie l'éditeur et l'opération Masse critique pour ce roman et je souhaite à d'autres lecteurs de mieux savoir l'apprécier que moi.
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Avec Les dernières heures (The Last Hours pour le titre original en anglais), la reine du roman noir, Minette Walters, se lance dans le roman historique. Sa « brique » de plus de 500 pages nous transporte dans l'Angleterre du XIVe siècle, au temps de la peste noire.

L'autrice s'est plongée dans les archives de sa région natale, le Dorset, pour resusciter une période sombre de l'histoire. On estime en effet que la région a perdu près du tiers de ses habitants à cause de l'épidémie. Foudroyante, la maladie provoquait « une éruption de pustules sanglantes sur la peau » et faisait noircir le sang, entraînant souvent la mort des personnes touchées en moins d'une semaine.

Le récit commence à l'été 1348, dans le domaine de Develish. Alors que le seigneur, Sir Richard, est parti négocier le mariage de sa fille, sa femme, la chatelaine Lady Anne, décide d'imposer une quarantaine à l'ensemble du domaine pour éviter toute contagion. Éduquée au couvent avant son mariage, Lady Anne est persuadée qu'une amélioration de l'hygiène quotidienne, combinée à l'isolement des malades, peut permettre à ses gens de résister à la peste. Femme originale, en avance sur son temps, elle encourage les serfs à s'émanciper par l'éducation. Elle remet ainsi en cause la hiérarchie sur laquelle repose le système féodal et s'expose par conséquent à d'inévitables conflits et luttes de pouvoir.

Malgré cette intrigue prometteuse, le roman est une déception car il manque de finesse. Les dialogues en particulier sonnent faux, surtout dans les premiers chapitres. Les personnages expriment leurs pensées de manière si frontale et explicite qu'il n'y a aucune place pour l'ambiguïté et pour l'interprétation du lecteur. On frôle même le manichéisme avec des gentils un peu trop intelligents et des méchants carrément irrécupérables. Une faiblesse d'autant plus surprenante que Minette Walters est connue pour ses romans policiers à forte intensité psychologique.

Les dernières heures offre malgré tout une perspective intéressante sur cette période de l'histoire grâce à de belles descriptions de la vie quotidienne d'une seigneurerie au Moyen Âge. le personnage de Thaddeus, un serf bâtard qui cherche à s'extraire de sa condition, permet de souligner l'existence de fortes tensions sociales au sein du régime féodal.

Un livre qui plaît donc plus par son sujet que par son style.

Merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont de m'avoir permis de lire ce livre peu après sa publication officielle le 19 septembre 2019.
Lien : https://histfict.fr/les-dern..
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Année 1348 dans le Dorseteshire en Angleterre. La Mort Noire s'abat sur tous les villages, frappant les habitants, nobles comme serfs. A Develish, pendant l'absence de son mari Sir Richard, Lady Anne décide de protéger les deux-cent habitants dans l'enceinte du manoir. Mais cette quarantaine et la promiscuité avec les serfs n'est pas du goût de Lady Eleanor, quatorze ans et fille de Lady Anne et Sir Richard. Elle ne comprend pas les desseins de sa mère en accordant de l'importance à des gens qu'elle considère comme inférieurs.

En grande amatrice de romans historiques, j'ai beaucoup apprécié celui-ci. L'histoire se déroule en huis-clos dans une large partie du roman puisque les habitants de Develish sont tous confinés ensemble pour tenter d'échapper à la maladie. le début du roman s'avère passionnant avec la mise en place de l'histoire, les débuts de la maladie, la décision de Lady Anne pour protéger les serfs, les aménagements à réaliser pour pouvoir tenir le plus longtemps possible à l'intérieur de l'enceinte. On en apprend beaucoup sur les conditions d'hygiène à l'époque et Lady Anne fait figure de révolutionnaire en imposant des règles de propreté. L'histoire se poursuit avec les intrigues à l'intérieur même de l'enceinte et les rivalités qui apparaissent entre certains personnages. Deux problèmes sont également présents : les menaces extérieurs et la pénurie de nourriture d'ici la fin de l'année. J'ai trouvé alors quelques longueurs au milieu du roman. Mais l'histoire reprend du rythme vers la fin pour nous offrir un peu de suspens dans les dernières pages. Car il s'agit bien d'une saga qui est destinée à se poursuivre.

Nous suivons plus particulièrement le destin de quelques personnages. J'en ai beaucoup apprécié certains comme Lady Anne, femme forte et pleine d'une humanité rare pour l'époque ; Thaddeus Thurkell, jeune homme intelligent travaillant dur pour espérer s'élever au-dessus de sa condition ; Gyles Startout, homme courageux et dévoué. Lady Eleanor m'a en revanche fortement agacée. Je suppose que c'est le but recherché par l'auteure puisqu'elle n'apparaît que comme une jeune écervelée capricieuse et égoïste mais j'aurais apprécié un peu plus de nuances dans le portrait qui en est dressé. Son obstination à se considérer supérieure aux autres et à ne pas voir où est son intérêt la rend antipathique.

Minette Walters prend le partie d'ériger la connaissance et l'éducation comme clé de la liberté, de l'indépendance et d'une vie meilleure. Ce point de vue ne peut que remporter l'adhésion même si pour cela l'auteure prend quelques libertés avec l'histoire car un domaine dans lequel les jeunes serfs sauraient tous lire est hautement improbable.

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette très belle découverte et j'attends avec impatience la suite de cette saga.
Lien : https://aubonheurdemadame.wo..
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Voilà ce que je nomme une très belle surprise. Pour commencer, il faut savoir que ce partenariat a su me surprendre sur de nombreux points. Tout d'abord, lorsque j'ai vu le nom de l'auteur, un sourire s'est très vite dessiné sur mes lèvres. Pourquoi ? Parce que je possède de nombreux bouquins qui repose dans ma pal mais aussi parce que je connais Minette comme étant une spécialiste du polar. Lorsque j'ai vu qu'elle s'était essayée à l'écriture d'un historique, je me suis montré très surpris. Au tout début, on ne pouvait pas dire que cette histoire avait su m'emballer mais à partir du moment où l'épidémie a commencé à s'abattre, je me suis montré beaucoup plus intéressé. Par la suite, je me suis rendu compte que ce livre comptait au sein de ses pages, beaucoup d'ingrédients qui, ensemble, ont su me séduire totalement. Ces derniers seront relatés dans l'un des points positifs tellement il me semble important d'en parler. D'ailleurs, ne perdons pas de temps et attaquons de suite.

Point négatif :

- Je n'en vois qu'un seul, c'est le démarrage. D'ailleurs, je ne me suis pas privé pour en parler quelques lignes plus haut.

Points positifs :

- Une fois que l'épidémie commence à s'abattre, faisant très vite ses premiers morts, l'histoire m'a captivé et j'avais beaucoup de mal à laisser le bouquin de côté pour me consacrer à mes autres passions. D'ailleurs, tant que ce fléau n'a pas été nommé, je me suis amusé à tenter de découvrir de quoi il retournait grâce à ses symptômes. Ayant exercé dans le médical, je n'ai pas mis très longtemps à découvrir l'identité de ce fléau.
- Lady Anne. Personnage principal de ce premier tome, cette femme mérite clairement le respect. Pourtant, le début de son existence fut loin d'être évidente puisqu'elle perd ses parents très tôt et se retrouve dans un couvent jusqu'à l'âge de se marier. D'ailleurs, l'homme qui lui demande sa main, Sir Richard, le fait uniquement pour sa dot et se montre très vite sous son véritable jour : un monstre effroyable. Possédant un intellect fort développé, cette femme veillera, même du vivant de son mari, à respecter les serfs qui travaillent dans son domaine tout en leur apportant bienveillance, protection et fera de son mieux pour améliorer leurs conditions de vie, quitte à leur apprendre l'écriture, la lecture et bien plus encore. Lorsque j'ai tourné la dernière page, j'ai très vite regretté de ne plus être en sa compagnie comme ce fut le cas lors de ces huit jours mais comme d'autres tomes sont appelés, je sais par avance que je serais très heureux de la retrouver.
- Eleanore. La fille de Lady Anne et de Sir Richard. du haut de ses quatorze ans, cette gamine voue une véritable haine à sa mère. Enfant gâtée et odieuse à la moindre occasion, on s'aperçoit très vite que son esprit est loin d'être serein. Rapidement, je me suis mis à la détester, souhaitant la voir condamné pour son attitude. Avec elle, ce livre se voit gonfler par de la manipulation, du mensonge, de la haine et d'autres sentiments beaucoup moins honorables. Une chose est sûre : vous allez adorer la détester.
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La peste : le fond historique
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On plonge dans l'univers médiéval. Au 14ème siècle, plus précisément dans les années 1348. Une maladie qui décime hommes, femmes et enfants s'installe sur le Dorset. Un mot qui fait fuir tout le monde : la peste (bubonique je pense ici). On entre dans cette période tant maudite par les hommes ayant vécus à cette époque. Cette maladie n'épargne personne : petits et grands, riches et pauvres, hommes et femmes. Bref, personne n'est à l'abri de la peste.

Ce qui est bien dans ce roman c'est que tout le monde est remis sur un pied d'égalité le temps de l'épidémie. On se sert les coudes au mieux, on s'entraide entre serfs et seigneurs, bref, si le temps n'est pas le meilleur pour rester en vie, on en ressort quand même avec une impression d'humanité qui fait quand même chaud au coeur même si des tensions apparaissent, on se rend compte qu'on oublie vite les rangs et les codes dans ces moments-là.

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Le roman historique : si on jouait à pile ou face?
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Avec un roman historique, généralement, on joue à pile ou face. Soit on aime, on plonge dans la période en question et dans l'univers proposé, soit c'est difficile, compliqué et on passe plusieurs semaines à lire quelques pages par-ci, par-là, parce qu'il est difficile de pénétrer dans l'intrigue. C'est exactement ce qui s'est passé ici pour moi. Les qualités de la plume sont indéniables mais malheureusement, pour moi, l'intrigue souffre de trop grandes longueurs, de personnages peu attachants et d'une lenteur incroyable. Je n'ai jamais mis autant de temps pour lire un roman historique.

Mis à part la peste qui sévit, rien d'historique n'est mentionné. J'ai trouvé dommage de ne pas avoir un fond médiéval plus riches autant dans la culture et les traditions que dans les événements marquants de cette époque. On est quand même en pleine guerre de cent ans et sur le territoire anglais. Dommage !

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Trois personnages principaux
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Il y a une multitude de personnages dans ce roman, forcément, puisqu'il s'agit d'une épidémie. Mais on va en suivre trois de manière plus régulière : Lady Anne, sa fille Lady Eleanor et Thaddeus, un serf qui est nommé régisseur durant ces temps compliqués.

Lady Anne est vertueuse, pleine de belles qualités, on penserait même qu'elle est sortie tout droit d'un film de Disney tant elle semble bonne et généreuse. Lady Eleanor est tout le contraire : elle est méchante, vindicative, bête, violente. Bref, si les deux personnages sont liés par le lien fort qui peut exister entre une mère et sa fille, elles sont aux antipodes l'une de l'autre. Thaddeus est un serf qui vient aider Lady Anne dans la protection du château : il est fort, beau, courageux et n'hésite pas à se sacrifier et à possiblement être touché par la peste pour récolter des vivres et que tous vivent au mieux.

L'auteure ne nous épargne pas la lutte acharnée des deux femmes à se disputer l'amour de Thaddeus. Thaddeus reste le personnage le plus intéressant par sa construction. Lady Anne est très sympathique mais bien trop caricaturée pour moi malheureusement, comme Lady Eleanor.

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L'intrigue historique et le quotidien de la vie au 14ème siècle
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L'intrigue n'a d'historique que l'appellation. Je suis navrée mais pour moi, ce n'est ni un roman historique, ni un page turner. On est à la limite du documentaire. On visite les lieux, on se balade dans le Dorset, on se rend compte du ravage que créé la peste mais voilà tout. On se retrouve vraiment dans une situation où l'on s'endort narrativement.

On suit Thaddeus au-delà de Devilish, la balade est agréable mais cela ne reste qu'une balade. On ne se bat pas, on ne complote pas, on ne perce pas de grand secret. La trame narrative principale ne m'a pas plu. C'est malheureux à dire mais finalement on se retrouve avec une impression de « toutes ces pages pour ça ? ». Ça n'arrive pas souvent mais j'ai eu l'impression de perdre mon temps.

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La plume de Minette Walters
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Je pense que c'est la plume qui m'a permis de rester dans le roman et de ne pas abandonner ma lecture. Même si la situation est statique (les gens sont enfermés dans le manoir de Develish), l'ennui y est mortel pour la lectrice que je suis. C'est un premier tome mais je ne pense pas me lancer dans la suite. J'ai trop peur de repartir dans des abysses dont j'aurais du mal à remonter.

La plume reste très agréable et pose les choses avec tact et beaucoup de précision. Je la découvrirai peut être dans un autre genre.
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
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Les dernières heures : Minette Walters abandonne le roman policier pour un roman historique. L'aventure commence pendant le mois caniculaire de juillet 1348, dans le Dorset sur la côte sud-ouest de l'Angleterre pendant le long règne d'Édouard III. le récit de Minette Walters est d'une intensité rare.

Le Moyen-Âge offre une multitude de sujets au romancier : il y a les seigneurs et les serfs, des amours impossibles, les guerres, les famines, des brigands, des complots, la religion toute puissante. La violence est omniprésente, celle des armes mais aussi le viol comme représentation de la domination de l'homme sur la femme. Durant l'été 1348, la peste déferle sur le Dorset. La mort noire n'épargne personne, c'est un châtiment envoyé par Dieu. le domaine de Develish sur les rives de la rivière Frome va-t-il survivre à ce sombre fléau ?

Sir Richard le seigneur de Develish est une des premières victimes. Ce n'est certainement pas lui qui aurait sauvé son domaine, mauvais gestionnaire, sa vie se résumait à la recherche du plaisir avec de jeunes filles. Il n'a pas d'héritier mâle, seulement une fille, Eleanor, quatorze ans, stupide, fière et fourbe. Contre toute attente, l'épouse de Sir Richard, Lady Anne, âgée de seulement vingt neuf ans, prend le domaine en main, ses dernières heures ne sont peut-être pas encore arrivées ... Conseillée par le sage Gyles Startout, ses décisions seront bonnes : isoler le domaine de Develish dans l'espoir que la peste l'épargne et nommer un régisseur capable de diriger une communauté coupée du monde. Ce nouveau régisseur est un serf, Thaddeus Thurkell, un géant au teint basané. Hugh de Courtemains, le favori de Sir Richard, est évincé.

Le décors est planté en quelques pages. Minette Walters grâce à un travail de recherches historiques rigoureux et ample, reconstitue de manière brillante la vie quotidienne dans le Dorset au 14ème siècle. La magie d'un Moyen-Âge aussi violent qu'attachant fait le reste. Rivalités, complots, secrets de famille s'installent et tissent un récit fascinant avec des péripéties en cascade. L'auteure sait faire du lecteur un complice, il est dans la confidence grâce à quelques extraits d'un journal intime tenu par Lady Anne. L'aventure est aussi au rendez-vous lorsque Thaddeus à la tête d'un petit groupe d'éclaireurs est envoyé à l'extérieur de Develish pour découvrir où en est la mort noire. Pas une seule page ( 520 au total ! ) n'est ennuyeuse ! J'ai souvent pensé aux "Piliers de la terre" de Ken Follett, les deux sagas sont tout aussi foisonnantes.

Et ce n'est pas fini, la famine menace le domaine de Develish près duquel rôdent des bandes de pillards. Mais c'est une autre histoire que j'attends avec impatience ...

Merci aux Éditions Robert Laffont
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Je connaissais Minette Walters pour ses polars que j'apprécie et j'étais curieuse de lire sa saga historique même si ce n'est pas mon genre préféré. Si l'intrigue se passe au moyen-âge et dans une période de pestilence noire, l'auteure a privilégié le roman à l'histoire détaillée et rébarbative.

Sir Richard, seigneur de Develish, décide de se rendre dans un autre domaine pour offrir la dot de sa fille au futur mari. Malheureusement pour lui, il revient malade et Lady Anne le laisse à la porte du domaine pour préserver la santé de ses gens. Il mourra ainsi que sa garde de la pestilence noire.

Lady Anne peut enfin organiser le royaume à sa guise, pour la survie de tous, malgré le confinement. Elle le faisait déjà dans le dos de son mari, ivrogne et ignare, apprenant l'hygiène aux serfs, les soignant avec des plantes et leur apprenant à lire et écrire.

Cette femme, bien en avance sur son temps, donne un bel exemple de pouvoir bienveillant et elle se base sur l'éducation pour rendre les gens plus aptes à prendre leur destin en mains.

Eleanor, sa fille, voue une haine féroce à sa mère et ne se remet pas de la mort de son père sans les derniers sacrements. Aussi ignare que ce dernier, elle est violente dans ses propos et ses gestes. Se sentant supérieure à tous, elle ne comprend pas le comportement de sa mère.

Intrigues, secrets de famille, peur de l'inconnu, attaque du domaine, pestilence, pas une minute d'ennui dans cette saga.

De beaux portraits de femmes au Moyen Âge.

Un grand merci à Masse critique de babelio et aux Éditions Robert Laffont pour cette jolie découverte.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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