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EAN : 9782268013725
299 pages
Les Editions du Rocher (17/09/1992)
4.67/5   3 notes
Résumé :


Quand Martiniano, après six ans au pensionnat des Blancs, revient au pueblo, rien n'a changé : les Anciens le surnomment toujours le Fauteur-de-Troubles et chaque nuit, un animal vient fouler ses pensées.

Le jeune mécréant accumule les faux-pas, mais fait d'étonnantes rencontres : Panchilo-le-Poivrot, le peintre Benson, Byers, l'étrange Visage pâle qui tient une boutique indienne, et surtout Celle-qui-Joue-avec-les-Fleurs.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre parle des indiens Pueblo au début du 20ème siècle, difficile de situer la période exacte. le héros Martiniano tue un cerf et c'est le début des ses (més)aventures. Il est mis à l'index par sa communauté car il n'a pas respecté les rites. Il a été éduqué par les blancs pendant 5 ans. Une fois revenu au village il est confronté à cette double culture et surtout à cette acculturation que les blancs ont voulue. Il porte ses bottes avec des talons, son jean n'est pas troué aux fesses, il ne porte pas de pagne, il ne respecte pas les interdits ancestraux, il condamné par les anciens il est même fouetté sur la place du village.
Il se marie avec une indienne Ute des montagnes qu'il a rencontré lors d'une cérémonie.
Ce cerf qu'il a abattu va le hanter pendant très longtemps, il a des visions, il fait des cauchemars et pense que tout ce qui lui arrive est du à ce derf tué sans respecter les rites des anciens.
Mais les choses vont s'améliorer suite à une altecation avec un paysan mexicain qui occupe une cabane dans les montagnes qu'il a remise en état et le champs qu'il a défriché.
Cet incident va réveiller la conscience et les revendications des anciens sur un lac sacré qui fait parti des terres gouvernementales.
Le gouvernement finira par plier et rétrocédera ce lac au peuple Pueblo.
Martiniano murit et se rapproche des rites anciens grâce notamment à sa femme qui est choisie par la tribu pour être une des danseuses de la dance du cerf.
Ils ont un enfant et la vie leur offre enfin la paix et le bonheur.
Il faut prendre ce livre comme une livre initiatique sur la culture et les moeurs des Pueblo à mi chemin entre l'anthropologie et la psiritualité. Pas toujours facile mais on prend un réel plaisir à suivre Martiniano
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'étrange pressentiment d'un malheur s'abattit sur lui. Il nettoya son fusil, le graissa, dormit tout l'après-midi et veilla sur son maïs pendant toute la nuit.
Il choisit l'endroit avec soin. Dans une rangée de sapins, entre la source et la bordure des champs, il se dissimula derrière un gros rocher. Enroulé dans sa couverture, il assista au lever de la lune, à la dissolution des ombres dans le pâle brouillard verdâtre qui venait de la montagne et s'élevait au-dessus du désert.
Des lapins s'ébattaient près de lui, et ils furent effrayés par l'ombre d'un hibou errant. Des coyotes hurlaient dans la vallée. Il vit passer un petit renard. Bientôt les peupliers perdraient leur ramure là-haut dans les canyons. Les oursons bruns allaient faire leur apparition, terrifiant les vieilles femmes qui cueillaient des baies sauvages. Des oiseaux de nuit chantaient dans leur sommeil. A l'aube, il vit un dindon qui plongeait dans l'eau, figure d'airain, silhouette farouche, originelle...
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Il ne fut jamais question de savoir si le contenu de la brochure approchait ou non la vérité. Ces Indiens faisaient parti d'un peuple identifiant a tel point leur vie avec le grand flux de toute existence qu'ils ne manifestaient aucune individualité et qu'ils étaient, en quelque sorte, impersonnels. Ils avaient acquis la faculté de s'effacer quand ils étaient regroupés, et même leurs visages perdaient leurs traits distinctifs pour ne former que le visage de la tribu tout entière. Selon eux, le langage parlé avait valeur de pouvoir, tandis que l'écriture anéantissait tout. Ils ne regardaient, ni ne pointaient jamais leurs doigts vers l'objet ou la personne dont on parlait, et ne prononçait jamais le prénom de quiconque. Ils référaient à un homme quand ils disaient "elle", et à une femme quand ils disaient "il", afin de ne pas donner l'impression de vouloir s'emparer du pouvoir de la personne désignée.
Et maintenant, voilà ce qui leur arrivait! L'incroyable. L'impossible. L'intolérable. Les yeux et les doigts du monde entier étaient dirigés sur eux. Leurs noms ayant été prononcés et imprimés, on leur avait donc retiré leur pouvoir du même coup.
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