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Brigitte Hébert (Traducteur)Jean-Claude Colbus (Traducteur)
EAN : 9782742762903
189 pages
Actes Sud (25/08/2006)
3.55/5   10 notes
Résumé :
Thomas Clarin, jeune avocat spécialisé dans lesaffaires matrimoniales, se réjouit à l'idée de passerle week-end de la Pentecôte au calme, dans sa résidence secondaire du Tessin. A la terrasse de l'hôtel Bellavista, il fait la connaissance d'un homme entre deux âges nommé Loos, un individu étrange, peut-être un fou. Autour d'un repas, puis pendant quelques promenades, leur conversation s'enflamme, tournant très vite autour des femmes, du mariage, de l'amour, de l'éro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Première phrase du livre : « Tout tourne. Et tout tourne autour de lui. C'est fou. »

Ce récit est en partie un genre de huis-clos inattendu ou je me suis faufilée discrète et attentive.

Huis-clos entre deux hommes que tout oppose. Leur vie. Leur manière de la comprendre, de la ressentir, de la gérer. Ils se rencontrent par hasard à la terrasse d'un hôtel de Montagnola en Suisse. Un verre d'alcool, puis deux et plus, ils vont s'explorer en même temps qu'ils se livrent. Ils se posent des questions en s'adressant à l'autre. La conversation légère au départ prend des accents plus virils, plus profonds avec parfois une ironie bien ciblée voir un humour sans retenue.

Thomas Clarin le narrateur est avocat spécialisé dans les affaires matrimoniales, célibataire de 35 ans, séducteur ayant un franc succès auprès des femmes, il semble satisfait, parle avec beaucoup d'aisance, normal il est avocat. Il n'hésite pas, le cas échéant à piquer la femme des autres et la vie coule à l'allure d'un cheval au galop !

Loos, un homme entre deux âges nous dit l'auteur, est professeur de langues mortes à l'université.
C'est avant tout un homme fidèle. Fidèle à sa femme qu'il vénère et qui est décédée, fidèle au passé plus constant , plus stable, plus rassurant. Un conservateur dirons-nous.

La conversation s'anime et les sujets sont denses. L'amour, les femmes, la vie, la fidélité conjugale, la lutte contre l'oubli, la culpabilité, la société et ses dérives…….Thomas Clarin le confirme lorsqu'il parle de Loos « il m'avait emmené si loin que pour un peu j'aurais trouvé ma personne et mon existence d'une banalité navrante. »

C'est un genre de tribunal qui s'installe en plein soleil un week-end de Pentecôte. Deux accusés ou deux experts psychiatriques, ou deux avocats ou deux témoins pourquoi pas! Bref un noeud au centre de la table qu'inconsciemment les deux hommes, beaux parleurs, essaient de défaire ou de serrer plus fort selon les moments ! Ils fouillent dans leurs vies respectives qui n'ont au demeurant rien à voir l'une avec l'autre ……..je dis bien au demeurant !

« Aucune histoire n'est terminée, ça n'est jamais fini : on prend simplement la décision de s'arrêter à un moment donné ».
C'est vrai. Loos quitte la scène d'une manière aussi brutale qu'énigmatique et inattendue. Thomas Clarin reste pantois.
Un coup de théâtre va tout bouleverser. Les dés sont repris, rejetés avec violence.

L'écriture est belle et tout-à-fait crédible. Ce livre a eu beaucoup de succès en Suisse et en Allemagne.

J'étais discrète à la table de Loos et de Thomas Clarin. Ils sont partis. Moi je reste. Pour une fois que je n'écris pas la centième ou la trois centième critique mais la première. Pour une fois que je n'ai pas trois trains de retard pour découvrir un bon bouquin, avec une intrigue, des états d'âme, des émotions je reste à cette table et tout comme le Bison je vais m'offrir une bonne bière…….

Tout tourne et tout tourne autour de moi….c'est fou !

Un grand merci à Martina Wachendorff d'Actes Sud qui m'a offert ce livre
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Depuis que le destin lui avait enlevé sa femme, il faisait partie de la caste inférieure.
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C'est bien triste une brosse à dents toute seule dans son verre, et je ne compte plus les fois où il me manque une raison de m'endormir, une étreinte, un baiser, ou même une dispute pourquoi pas, bref quelque chose qui me permettrait de me tourner vers le mur et de sombrer en chien de fusil dans un sommeil béat ou révolté. (p24)
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Elle avait toujours été heureuse. Même avec moi. Peut-être pas toujours, bien sûr, le bonheur n'est pas un état permanent, sinon on ne pourrait pas le ressentir comme du bonheur; il semble que seul le malheur soit un état permanent.
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Voyez-vous, dit-il alors, vos statistiques ne me sont pas inconnues, je sais même que dans tout lit conjugal grouillent deux millions d'acariens, et une enquête plus étonnante encore m'a révélé qu'au bout de six ans de mariage les couples allemands ne se parlaient plus en moyenne que neuf minutes par jour, les couples américains quatre virgule deux minutes. (p16)
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