Pour assurer et maintenir la prospérité de nos manufactures, il est nécessaire que l'ouvrier ne s'enrichisse jamais, qu'il n'ait précisément que ce qu'il faut pour se nourrir et se vêtir...
Il est donc très important aux frabicants de Lyon de retenir l'ouvrier dans un besoin continuel de travail, de ne jamais oublier que le bas prix de la main-d'œuvre est non seulement avantageux pour lui-même, mais qu'il le devient encore plus en rendant l'ouvrier plus laborieux, plus soumis à ses volontés.
Mémoire sur les fabriques de Lyon
Le ministre du Commerce plaide pour que le seuil d'emploi soit fixé à huit ans :
"L'habitude de l'ordre, de la discipline et du travail doit s'acquérir de bonne heure. L'enfant, entré à huit ans dans l'atelier, façonné au travail, ayant acquis l'habitude de l'obéissance, arrivera à dix ans capable de surmonter la fatigue".
Dans une brochure publiée en 1829, le futur préfet de lyon, Bouvier-Dumolart, condamne les "erreurs" inspirées par la charité chrétienne, ces aumônes qui "sont le plus souvent une prime d'encouragement donnée à la fainéantise et à tous les vices qui lui servent de cortège".
L'aide à la vieillesse ? "Lorsque ses besoins ne sont que la conséquence nécessaire de ses vices et de son imprévoyance, elle est plus digne de blâme que de secours".
Pour Guesde, les socialistes et les prolétaires ne retirent rien des alliances ou de la participation à un gouvernement bourgeois. La désillusion, le "dégout des masses" pour la politique suivie, dans de tels cas, par les socialistes, découragent les travailleurs qui se réfugient dans l'absentéisme ou dans l'anarchisme.
L'intervention de l'Etat se fait toujours au détriment des grévistes, aussi la République déçoit de plus en plus les ouvriers.