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EAN : 9782914481038
124 pages
Virgile éditions (10/04/2003)
5/5   2 notes
Résumé :
" Pendant un an, je pris l'habitude, en rentrant à la maison et peu importait l'heure, décrire quelque chose avant d'aller au lit. Et j'écrivais, j'écrivais, même si ce n'était que quelques mots, et à la fin de l'année j'eus 365 petits récits.
Même s'il ne me venait rien à l'esprit du tout, je couchais quelque chose par écrit, et comme bien on pense, certains de ces comptes-rendus n'avaient aucun sens et furent écartés au moment de publier.
Il y avait ... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Kora In Hell : Improvisations II
1


Pourquoi aller plus loin ? On pourrait éventuellement rectifier le rythme, tout étudier et arriver à la perfection d'un lys tigré ou d'une poignée de porte en porcelaine. On pourrait tout soulever du ruck, être un digne successeur de l'homme dans la lune. Au lieu de casser le dos d'une phrase volontaire, pourquoi ne pas essayer de suivre la roue - approchez-vous de la mort au pas, admirez tout le paysage. Il y a autant de raison dans un sens que dans l'autre et puis, on ne sait jamais, peut-être ramènerons-nous Euridice, cette fois !

—————


Entre deux forces antagonistes, il peut à tout moment arriver ce moment où la tension est égale des deux côtés, de sorte qu'avec une grande poussée, une grande stabilité en résulte donnant l'image d'un repos parfait. Et ainsi il se peut qu'une fois sur le chemin, la fin refoule sur le début et qu'un arrêt se produise. À un tel moment, le poète recule devant le destin qui l'appelle, oubliant les rythmes délicats de la beauté parfaite, préférant dans son esprit les coups grossiers de la bonne et de la mauvaise fortune.

2


Ay dio ! Je pourrais en dire tant si ce n'était des airs qui changeaient, changeaient, s'élançaient de tant de façons. Un pas et le chariot vous laisse affalé. Voici le chemin!—et vous êtes embourbé. Et il y a aussi la faute à la lumière : quand les yeux sont des colibris qui les attache avec une ficelle de plomb ? Mais ce sont les airs qu'ils veulent le plus,—envoyez-les sauter à la cime des arbres. Siffle alors ! qui empêcherait les feuilles de grouiller ; courbant vers l'est dans leurs vestes tressées ? Assez bien, mais il y a un petit réconfort dans les branches nues quand le cœur n'est pas fixé de cette façon.

——————


Le désir d'un homme est de gagner son chemin vers une colline. Mais contre lui semblent grouiller une centaine de diables sauteurs. Ce sont ses compagnons de tous les instants, ce sont les images amicales qu'il s'est inventées dans sa tête et qui l'invitent à se reposer et à s'amuser selon des raisons cachées. L'homme à moitié poète est abattu et aspire à se débarrasser de son tourment et de ses bourreaux.

3


Lorsque vous accrochez vos vêtements sur la corde, vous ne vous attendez pas à voir la corde brisée et traîner dans la boue. Vous ne vous attendriez pas non plus à garder vos mains propres en les mettant dans une poche sale. Cependant et bien sûr, si vous êtes un homme de marché, du poisson, des fromages et autres passant sous vos doigts toutes les minutes de l'heure, vous ne quitteriez pas l'entreprise et vous vous attendriez à manipuler un panier de dentelles fines sans au moins vous essuyer sur une serviette. , aussi sale soit-il. Alors comment voulez-vous qu'un fin filet de mots vous suive dans l'intimité de cette danse sans... oh, venez, marchons ensemble dans les airs un moment d'abord. Il faut être le gardien d'une grande arrogance secrète avant que ses voies ne soient accordées à ces mesures. Vous voyez qu'il y a un creux de terre entre nous. Vous pensez que vous pouvez sauter de vos caresses grossières sur ces créatures et d'un geste tout jeter et sortir en argent jusqu'au bout de mes doigts. Ah, ce n'est pas que je ne t'attends pas, toujours ! Mais mon cher ami, vous vous êtes brisé sans but, vous êtes... Écoutez ! c'est la musique ! D'où vient-il ? Quoi! Sorti de terre ? Est-ce cela que vous m'avez préparé ? Ha, au revoir, j'ai rendez-vous dans les pointes des trois sœurs bouleau. Encouragez vos musiciens ! Demandez-leur de jouer plus vite. Je reviendrai - plus tard. Ah tu es gentil. -et moi? dois danser avec le vent, faire mes propres flocons de neige, siffler une mélodie contrapuntique sur ma propre fugue ! Huzza alors, c'est la danse du banc de mousse bleue ! Huzza alors, c'est la mazurka de la bûche creuse ! Huzza alors, c'est la danse de la pluie dans les arbres froids.
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Kora In Hell: Improvisations Ii
1


Why go further? One might conceivably rectify the rhythm, study all out and arrive at the perfection of a tiger lily or a china doorknob. One might lift all out of the ruck, be a worthy successor to&38212;the man in the moon. Instead of breaking the back of a willing phrase why not try to follow the wheel through—approach death at a walk, take in all the scenery. There's as much reason one way as the other and then—one never knows—perhaps we ll bring back Euridice—this time!

—————


Between two contending forces there may at all times arrive that moment when the stress is equal on both sides so that with a great pushing a great stability results giving a picture of perfect rest. And so it may be that once upon the way the end drives back upon the beginning and a stoppage will occur. At such a time the poet shrinks from the doom that is calling him forgetting the delicate rhythms of perfect beauty, preferring in his mind the gross buffetings of good and evil fortune.

2


Ay dio! I could say so much were it not for the tunes changing, changing, darting so many ways. One step and the cart's left you sprawling. Here s the way!—and you're hip bogged. And there's blame of the light too: when eyes are hummingbirds who'll tie them with a lead string? But it's the tunes they want most,—send them skipping out at the tree tops. Whistle then! who'ld stop the leaves swarming; curving down the east in their braided jackets? Well enough—but there's small comfort in naked branches when the heart's not set that way.

——————


A man's desire is to win his way to some hilltop. But against him seem to swarm a hundred jumping devils. These are his constant companions, these are the friendly images which he has invented out of his mind and which are inviting him to rest and to disport himself according to hidden reasons. The man being half a poet is cast down and longs to rid himself of his torment and his tormentors.

3


When you hang your clothes on the line you do not expect to see the line broken and them trailing in the mud. Nor would you expect to keep your hands clean by putting them in a dirty pocket. However and of course if you are a market man, fish, cheeses and the like going under your fingers every minute in the hour you would not leave off the business and expect to handle a basket of fine laces without at least mopping yourself on a towel, soiled as it may be. Then how will you expect a fine trickle of words to follow you through the intimacies of this dance without—oh, come let us walk together into the air awhile first. One must be watchman to much secret arrogance before his ways are tuned to these measures. You see there is a dip of the ground between us. You think you can leap up from your gross caresses of these creatures and at a gesture fling it all off and step out in silver to my finger tips. Ah, it is not that I do not wait for you, always! But my sweet fellow—you have broken yourself without purpose, you are—Hark! it is the music! Whence does it come? What! Out of the ground? Is it this that you have been preparing for me? Ha, goodbye, I have a rendez vous in the tips of three birch sisters. Encouragé vos musicians! Ask them to play faster. I will return—later. Ah you are kind. —and I? must dance with the wind, make my own snow flakes, whistle a contrapuntal melody to my own fugue! Huzza then, this is the dance of the blue moss bank! Huzza then, this is the mazurka of the hollow log! Huzza then, this is the dance of rain in the cold trees.
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Kora In Hell : Improvisations I
1


Les imbéciles ont de gros ventres. Pour le reste ? — voilà de la pouliot si l'on sait s'en servir. Mais le temps n'est qu'un autre menteur, alors longez le mur un peu plus loin : si les mûres se révèlent amères, il y aura des champignons, des champignons féeriques, dans l'herbe, le plus doux de tous les champignons.

2


Pour ce que ça vaut : Jacob Louslinger, cheveux blancs, puant, barbu sale, yeux croisés, langue balbutiante, voix brisée, dos courbé, genoux en boule, ventre troglodyte, visage muqueux - mortel, - trouvé allongé dans les mauvaises herbes « là-haut près du cimetière." "J'ai l'impression qu'il traînait dans les prés depuis quelques semaines." Des chaussures tordues en lys incroyables : au niveau des orteils, des talons, des hauts, des côtés, des semelles. Fleur des prés ! ha, mauve ! enfin je t'ai. (Des soucis morts pourris - un acre à la fois ! De l'or, n'est-ce pas ?) Ha, les nuages ​​toucheront le bord du monde et la grande mauve rose se tiendra seule dans l'humidité, surmontant les roseaux et un placard plein de vêtements et de bonnes chaussures et mes trente ans -les deux vaches de la fille du maître de l'année dont je dois m'occuper et une chambre d'hiver avec un feu dedans—.

3


Parlez comme vous voulez, dites : « Aucune femme ne veut s'occuper d'enfants dans ce pays » ; parlez de votre Amsterdam et des tabliers les plus blancs et des poignées de porte les plus brillantes de la chrétienté. Et je vous répondrai : « Des poignées de porte luisantes et des entrées frottées ont entendu les chants des bonnes au lever du soleil et... les bonnes sont des souhaits. A qui ? Ha ! les canaux sombres sifflent, sifflent pour qui passera de l'autre côté. Si je reste les mains dans les poches appuyée sur mon lampadaire - pourquoi - je porte des malédictions sur les lèvres d'une sorcière et sa fille sur son bras le sait mieux que je ne peux vous le dire - mieux vaut rougir et en sortir que battu après

. ———


En Hollande, au point du jour, par une belle matinée de printemps, on voit les bonnes battre les tapis devant les petites maisons d'une ville comme Amsterdam, balayer, frotter les marches basses des entrées et polir les sonnettes et les poignées de porte. La nuit, peut-être y aura-t-il une vieille femme avec une fille au bras, sifflant et sifflant à travers un canal désert à quelque flâneur tardif marchant péniblement sous les lampes à gaz.
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Kora In Hell: Improvisations I
1


Fools have big wombs. For the rest?—here is pennyroyal if one knows to use it. But time is only another liar, so go along the wall a little further: if blackberries prove bitter there'll be mushrooms, fairy- ring mushrooms, in the grass, sweetest of all fungi.

2


For what it's worth: Jacob Louslinger, white haired, stinking, dirty bearded, cross eyed, stammer tongued, broken voiced, bent backed, ball kneed, cave bellied, mucous faced—deathling,—found lying in the weeds "up there by the cemetery." "Looks to me as if he d been bumming around the meadows for a couple of weeks." Shoes twisted into incredible lilies: out at the toes, heels, tops, sides, soles. Meadow flower! ha, mallow! at last I have you. (Rot dead marigolds—an acre at a time! Gold, are you?) Ha, clouds will touch world's edge and the great pink mallow stand singly in the wet, topping reeds and a closet full of clothes and good shoes and my-thirty-year's-master's-daughter's two cows for me to care for and a winter room with a fire in it—. I would rather feed pigs in Moonachie and chew calamus root and break crab's claws at an open fire: age's lust loose!

3


Talk as you will, say: "No woman wants to bother with children in this country";—speak of your Amsterdam and the whitest aprons and brightest doorknobs in Christendom. And I'll answer you: "Gleaming doorknobs and scrubbed entries have heard the songs of the housemaids at sun-up and—housemaids are wishes. Whose? Ha! the dark canals are whistling, whistling for who will cross to the other side. If I remain with hands in pocket leaning upon my lamppost—why—I bring curses to a hag's lips and her daughter on her arm knows better than I can tell you—best to blush and out with it than back beaten after.

——————


In Holland at daybreak, of a fine spring morning, one sees the housemaids beating rugs before the small houses of such a city as Amsterdam, sweeping, scrubbing the low entry steps and polishing doorbells and doorknobs. By night perhaps there will be an old woman with a girl on her arm, histing and whistling across a deserted canal to some late loiterer trudging aimlessly on beneath the gas lamps.
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Vidéo de William Carlos Williams
William Carlos WILLIAMS – Le génie derrière Paterson (DOCUMENTAIRE, 1988) Un documentaire de Richard P. Rogers réalisé en 1988 pour le numéro 13 de la série "Voices and Visions". Présences : Allen Ginsberg, Marjorie Perloff, Hugh Kenner, James Laughlin, William Eric Williams, Dickran Tashjian et The glandu's club. Support de traduction : Jacqueline Saunier-Ollier, Yves di Manno, Alain Pailler et André Léssine. Sous-titrage : Lucie Gaidier.
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