Ce bouquin, non mais ce bouquin !Reprenons, si on peut ...All Clear est la deuxième partie de l'oeuvre entamée avec [b:Blackout|10168924|Blackout|
John Rocco|https://d.gr-assets.com/books/1360565979s/10168924.jpg|15067694]. A la fin du premier tome, trois historiens de l'Oxford de 2060 se retrouvaient piégés dans le Londres du blitz (fin 1940, pour ceux qui l'ignorent) à tenter de survivre parmi les bombes, les alertes et, globalement, la guerre.Dans ce second tome, on suit leurs aventures en cette époque, et après celle-ci. Je ne peux tout simplement pas en raconter plus. Parce que même si l'énigme ne se résoud en fait que dans les cent dernières pages, les huit cent autres sont remplies de tentatives plus ou moins réussies pour se sortir de cette pénible situation et qui échoueront ... ou pas, provoqueront des catastrophes temporelles ... ou pas, feront gagner la guerre à Hitler ... ou pas.Et croyez-moi, en tant que lecteur, ce roman est éprouvant. Pas comme pouvait l'être [b:
Le Grand Livre|140551|
Le grand livre des
Monty Python|
Graham Chapman|https://d.gr-assets.com/books/1172117654s/140551.jpg|135438]. Non, plus comme [b:
sans parler du chien|25293284|
Le Grand Livre suivi de
Sans Parler du Chien|
Connie Willis|https://d.gr-assets.com/books/1428165828s/25293284.jpg|45020267], mais l'humour en moins. En effet, chaque chapitre se termine par une accroche de page-turner qui, utilisée avec un talent invraisemblable, m'a plongé des dizaines de fois dans d'authentiques montagnes russes émotionnelles : untel est mort, mais finalement non, mais en fait si, mais peut-être que non en fait, la guerre est gagnée, puis perdue, puis gagnée, puis perdue, Colin revient, ou pas, ou un autre historien revient les sauver, ou pas. Bref, il y a dans tout ça une authentique maestria du retournement de situation qui, utilisée d'une façon progressive sur ces 900 pages, rend le roman véritablement éprouvant pour les nerfs, parce qu'on a envie que les personnages survivent ... ou pas, mais qu'en tout cas cette histoire se termine "bien".En "bonus", l'atmosphère de la deuxième guerre mondiale est également décrite avec un talent prodigieux, qui nous fait bien comprendre l'héroïsme quotidien des londoniens sous les bombes, l'esprit de résistance farouchement ancré. Et puis décrire les histoires de Bletchley Park (que je connaissais déjà grâce au [b:Code Enigma|6635118|Le Code Enigma|
Jean-François Charles|https://d.gr-assets.com/books/1357549267s/6635118.jpg|6829525]) comme le plus grand secret de la guerre par des correspondants qui ont eux-même un encore plus grand secret à cacher est une espèce de mise en abime très séduisante, une espèce de petit effet de style qui montre qu'avec cette histoire bien écrite, habilement scénarisée, diablement bien montée, [a:
Connie Willis|14032|
Connie Willis|https://d.gr-assets.com/authors/1199238234p2/14032.jpg] en a en fait encore sous la pédale.ca rend évidement cette oeuvre des plus hautement recommandables. Pour tout dire, je pense en proposer la lecture à mes enfants en guise d'introduction historique à la seconde guerre mondiale.