AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782823602814
272 pages
Editions de l'Olivier (13/09/2018)
3.82/5   11 notes
Résumé :
Kootenay Valley. Dans ce coin reculé de Colombie Britannique, la rudesse des hommes et de la nature cachent bien souvent des histoires secrètes, et des sensibilités qui n'osent pas révéler leur profondeur. On s'y bagarre, on boit des bières, on fume au bord des lacs. Et on y fait parfois de mauvaises actions : en sabotant une balançoire, deux adolescents provoquent un drame qu'ils n'avaient pas anticipé ; un jeune homme décide de ne pas avertir son meilleur ami de l... >Voir plus
Que lire après La souplesse des osVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les douze nouvelles de la souplesse des os ont en commun Invermere, au coeur de la vallée de la Kootenay, en Colombie britannique (la province à l'ouest du Canada). Une petite ville reculée située au bord d'un lac, avec le massif des Purcell au loin. Elles partagent aussi quelques personnages, qui vont, viennent et évoluent entre les textes, faisant parfois ressembler l'ensemble à un roman choral. Ash Cooper et son frère Mitch, Will Crease et son père flic, un certain Duncan…

La souplesse des os sent la testostérone, on y mesure sa force et sa tristesse. Les amitiés sont viriles, les relations père-fils houleuses mais essentielles, on prend de mauvaises décisions, des balles et des raclées. On tente de tracer son chemin dans la vie ou bien de la reprendre en main, on s'accroche, les femmes ont des cheveux « couleur huile de moteur » et puis les coeurs n'en finissent pas de se briser. On croise des taiseux, des amochés, un prof de maths et des bouseux, des durs à cuire, des ouvriers et des flics de la police montée.

« Quand on a un sobriquet comme Winsy on se rase les aisselles et on mate des films d'art et d'essai, fatalement. le fils de Conner méritait un nom plus couillu. Dick ou Tim, mettons, ou moins compliqué encore, avec un r ; Ray, ou Ern – un prénom qui suggérait le type capable de se prendre des pommes de pin sur la tronche, de maitriser une clef à molette. »

Dès les premières pages, on est emportés par la puissance de l'écriture de DW Wilson (jeune auteur canadien découvert au festival Amerinca l'an dernier), un très grand écrivain en devenir. Son roman Balistique (pour lire ma chronique c'est par ici), que j'ai adoré, a été traduit avant en français, mais ce recueil-ci a en fait paru en premier en VO. Ce format de nouvelles réussit magnifiquement à D. W. Wilson. Il nous mène au coeur des vies, des gens et des non-dits en seulement quelques coups de pinceau. Pas vraiment de chute fracassante, dans ces nouvelles, mais plutôt les moments clés d'une vie, un choix ou son absence, un moment marquant, son devenir.

Je ne sais pas quelle nouvelle j'ai préféré. La plus longue, L'écho au fond de la vallée (une cinquantaine de pages), la plus courte, Départ de flammes (quelques pages) ou la dernière, Tu te bousilles un doigt une fois. Énormément aimé aussi Persévérer, Les routes mortes et C'te sale crevure de vache. Des personnages extrêmement attachants derrière leurs failles et leurs regrets. Un coup de coeur.

« On s'accroche et on s'accroche encore – il connaissait cela par coeur. On s'accroche et les choses tournent bien, ou mal, mais on ne lâche rien, on tente encore le coup parce qu'on n'a pas le choix. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
Commenter  J’apprécie          80
Je découvre enfin D.W. Wilson avec son recueil de nouvelles La Souplesse des os (qui est paru en VO avant Balistique). Après la lecture de ce recueil je me suis précipitée au Festival America pour acheter et faire dédicacer Balistique (que j'ai lu et adoré depuis) !

Dès la première nouvelle on aime la prose de cet auteur, on sait que l'on est en présence d'un très grand auteur, un écrivain à suivre qui a encore beaucoup à offrir au lecteur et qui a de nombreuses histoires à nous conter.

Dans ce recueil, le lecteur va entrer dans l'intimité des personnages. Nous découvrons la relation tumultueuse et complexe entre un père et son fils, l'histoire d'un homme qui essaye de se reconstruire mais qui n'arrive pas à oublier son passé, d'une amitié qui n'a pas pu durer, le rappel d'un été et d'autres intrigues émouvantes et fascinantes...

Des histoires qui se croisent et s'entrecroisent, un recueil qui possède un fil conducteur permanent et qui permet autant à l'adepte de ce genre littéraire qu'à un novice du genre de se régaler en compagnie des différents protagonistes.

La Souplesse des os met en lumière le destin de personnages perdus, brisés. Des êtres qui essayent de s'en sortir, d'exprimer leurs sentiments, de se trouver ou de se retrouver, de comprendre le monde qui les entoure ou alors qui décident de se perdre...

En définitive, un excellent recueil de nouvelles que je recommande vivement !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
Commenter  J’apprécie          70
DW Wilson nous distille une série d'histoires d'hommes dans un climat d'une grande rudesse. Là où les mots ont parfois du mal à exprimer les sentiments, les regards et les poings finissent par cracher cette frustration.
Les relations humaines semblent souvent arpenter des chemins tortueux et caillouteux, dans lesquels le moindre faux pas se termine par le délitement des liens, un nez ou des os brissés, comme les couples se brisent et se défient.
Dans ce monde violent, on aimerait bien un peu de tendresse.
Commenter  J’apprécie          00
Quelques très bonnes nouvelles venues, non pas des étoiles mais presque : de la Kootenay Valley en Colombie-Britannique, l'ouest pluvieux et montagneux du Canada, près de Vancouver.
Avec La souplesse des os, voici de très courtes tranches de vie, des instants volés au temps qui passe où l'on croise des fils, des pères, souffrants de fêlures et de cassures : on ignore tout de leur passé, on ne découvrira qu'à peine leur devenir mais on aura l'impression de n'avoir qu'à tendre la main pour les toucher tellement Dave W. Wilson sait nous les rendre vivants et attachants.
C'est vraiment de la belle ouvrage et les nouvelles baignent dans une unité de ton et de lieu (Invermere est une toute petite bourgade) unité qui fait qu'on rencontre les mêmes personnages d'un épisode à l'autre, qu'on croise les mêmes objets (les T-shirts, les mugs, ...) : c'est qu'on est drôlement bien en compagnie de la famille et des potes de l'ami Wilson.
Pour celles et ceux qui aiment les relations père/fils.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il avait l’impression d’être revenu au lycée, de revivre sa première fois, les spasmes et les regards en coin, la sueur glacée qui imprègne les draps. Kelly se pelotonna contre lui. La chaleur qui émanait d’elle se diffusa dans son dos ; le corps humain produit autant d’énergie qu’une ampoule de cent watts. Ray laissa la nuit remplir son office. Des orteils Kelly repoussa doucement ses pieds et plus tard, noua ses doigts aux siens. Il resta sans broncher. Sans frissonner, même. Remettant ses problèmes à plus tard.
Commenter  J’apprécie          00
Les mains d’un type qui ne faisait plus le même métier qu’à une époque – les éraflures et les entailles causées par les échardes et le boulot sur les chantiers avaient disparu, mais pas les cals. Les cals, ça se garde à vie. Enfin, aussi longtemps qu’on travaille. Ray avait souvent conseillé à ses hommes de se trouver une fille qui ne ferait pas la dégoûtée devant des mains rugueuses, et ce conseil venait de lui sauter en pleine figure.
Commenter  J’apprécie          00
Les adolescents se débarrassent trop tôt de leur surchemise. On creuse des trous en préparation des barbecues, on sort les transats des cabanes à outils et, pour la première fois depuis des lustres, le quartier est envahi par l’odeur du feu de bois et des hot-dogs grillés à même la flamme. Les femmes se plaignent des cintres qui se volatilisent pour être reconvertis en broches à saucisses, mais leurs jérémiades tombent à plat.
Commenter  J’apprécie          00
Le hasard se débrouillait trop souvent pour le remettre face à son passé : une vieille connaissance, un type avec une luge zigzaguant derrière lui. Des traces de son ancienne vie, des hameçons fichés en lui. Comment l’oublier, dans ces conditions.
Mais tous les chemins mènent chez soi, de même que l’argent qu’on n’a plus, et tous les créanciers qui nous collent.
Commenter  J’apprécie          00
On s’accroche et on s’accroche encore – il connaissait cela par cœur. On s’accroche et les choses tournent bien, ou mal, mais on ne lâche rien, on tente encore le coup parce qu’on n’a pas le choix. Mitch ne sortit pas tout de suite du Ranger, il resta assis là à écouter les chansons rock de sa jeunesse, les yeux fixés sur ces deux fenêtres obscures.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de D.W. Wilson (1) Voir plus

Lecteurs (59) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1821 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}