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4,09

sur 1322 notes
Livre très prenant sur le plan humain, les personnages principaux véhiculant une amitié forte avec ses vicissitudes. La plupart de l'histoire consiste en une belle recherche de soi dans un monde qui part en vrille en raison d'un phénomène externe et inexpliqué.

Vous constatez que je ne parle de SF qu'au deuxième paragraphe. Elle est bien présente et initiatrice de situations étranges et décalées auxquelles l'humanité doit faire face. Un peu comme si l'auteur avait joué avec les réglages de la science et décidé que les lois allaient se plier à ses souhaits pour créer des situations intéressantes (humaines et temporelles, notamment).

L'avancée de la situation "SF" est très lente et n'offre pas souvent de révélations. le lecteur se retrouve un peu coincé et à peine émerveillé. Seules les dernières pages ouvrent sur beaucoup de possibles et il va falloir lire la suite pour creuser tout cela.

Il y a d'énormes points très positifs que je vais évoquer sans rien gâcher : une nouvelle situation de départ pour les terriens, une présence externe invisible, à quelques artefacts près, des tentatives humaines, un jeu temporel, biologique, cosmique.

Le tout est distillé en douceur, ce qui laisse une impression de grande finesse par rapport à un space opera ou un planet opera classique. Il y a néanmoins un grand décalage entre le temps humain et celui du livre : que de décennies pour n'apprendre que très peu ! Ce que reproduit à la perfection le livre.

J'ai été surpris par les situations de chaos et les réactions de la population, décrites d'une manière assez distante, ce qui leur donne un côté automatique et cliché plutôt surprenants (pillages, suicides, etc.) C'est peut-être ce qu'il se serait produit dans la réalité - et je n'en suis pas du tout certain -, mais encore aurait-il fallu l'amener et le justifier.

En synthèse une très bonne lecture et une très forte envie de passer à la suite, les personnages étant fort attachants (notamment le narrateur, puisque c'est un roman à la première personne) et le mystère demandant des explications. Les critiques sont moins bonnes mais je vais devoir me faire une idée : il semblerait que l'imaginaire reprenne le dessus là où c'était l'humain qui dominait.
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Soudain, les étoiles disparaissent. La terre se trouve enfermée dans une bulle temporelle où le temps se déroule des millions de fois plus lentement qu'à l'extérieur. Cela signifie aussi, à cause du temps relatif, qu'il ne reste que quelques dizaines d'années avant que l'évolution du soleil n'amène une chaleur mortelle pour la terre, et donc, la fin pour l'humanité.

Roman décevant pour moi, surtout pour un roman qui a gagné le prix Hugo. L'idée de base est parachutée et peu plausible, l'histoire est fade et les personnages sans reliefs. J'ai eu de la misère à le finir. Long et peu intéressant. D'ailleurs, je n'aime pas certains des romans récents de science-fiction, où on plante un décor, souvent peu crédible, seulement pour faire évoluer ses personnages. Comme amateur de science, je préfère les auteurs de science-fiction, qui ont une bonne base scientifique et dont les idées sont crédibles (Asimov, Clarke, Baxter, Brin, Niven, Bear, Vinge, Forward, etc.). Dommage, je n'aime pas être déçu, mais je suis dans la minorité, puisque le roman a l'air de plaire beaucoup à plusieurs lecteurs. Tant mieux pour eux.
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J'ai acquis Spin de Robert Charles Wilson un peu sur un mépris. En fait j'ai confondu avec un autre écrivain du nom de Francis Paul Wilson. Ils ont deux points communs : leurs prénoms composés et leur nom, mais rien en ce qui concerner leur style littéraire. Spin (du même titre original parut en 2005) remporta le prestigieux prix Hugo en 2006. Spin est également le premier roman d'une trilogie (Spin, Axis et Vortex).

Trois pré-adolescents observent, par une nuit automnale, les astres. Un phénomène étrange va se produire. Une membrane dénommé Spin va englober la Terre et la rendre complètement hermétique, sauf aux fusées, du monde extérieur. Autre point non négligeable, la Terre tourne au ralentit. le système solaire vieillit alors que le temps semble se figer sur notre belle planète.

Récit écrit à la première personne (beurk) racontant à la fois le passé et le présent. En effet, Tyler est le narrateur de cette histoire et raconte les événements depuis l'arrivé du Spin jusqu'au présent. Ainsi, le roman est entrecoupé de chapitres aux événements plus récents, révélant ou suggérant malheureusement le déroulement du passé. Je pense même que l'on peut lire l'une après l'autre. J'ai pour ma part, fait certainement comme la majorité, suivit le déroulement du récit dans l'ordre.
L'histoire pourrait se résumé à la membrane Spin et aux trois personnages principaux. Pourtant, elle s'aère bien plus complexe. À la fois enrichissant et intéressant. Jamais le terme Science-fiction n'aura été aussi bien désigné, parce qu'il sera question de Sciences (Astronomie, Médecine, Biologie, Théologie...) et de... fiction. Je ne me suis pas vraiment sentit perdu, parce que j'ai eu des cours de biologie et j'ai avalé pas mal de documentaires (passionnant) sur l'univers.
Durant tout le livre, l'histoire tourne autour de trois principaux personnages, ainsi qu'une poignée de protagonistes secondaires (mais qui apportent à l'intrigue). On suivra donc une histoire d'amitié très forte entre en Tyler et le brillant Jason, une histoire d'amitié trop forte entre Tyler et Diane, brisant les espoirs de relations amoureuses entre ces deux personnes et, une rivalité entre Jason (frère) et Diane (soeur).

Un roman très intéressant, passionnant. C'est un peu comme à la mer, on hésite à se plonger dedans (la grosseur peut refroidir), mais une fois dedans, on s'y sens bien. Un récit qui se lit bien, du moins jusqu'à la moitié, après, c'est moins intéressant. le gros point noir est la longueur. J'ai trouvé, comme une majorité de personnes trop de longueur. J'étais bien content d'arrivé au terme du voyage. J'avoue que même si j'ai bien aimé, je ne suis pas sûr de vouloir les deux suites, enfin dans l'immédiat.

Il y a tellement de chose à dire sur ce livre, mais j'en resterait là.
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Et dire que ce n'est que le premier volet d'une trilogie... Mais j'étais plutôt content : je m'attaquais pour la première fois depuis longtemps à un livre de plus de 500 pages constituant le premier volet d'une série. Ouais !!! Bon j'ai lu pire en terme de longueur, je ne suis pas donc influencé par cet élément.

Mais, Spin aurait tendance à me donner le spleen. Et en cette période de confinement, ce n'est sans doute pas un bon choix. Soit. Je trouve ce bouquin déprimant (d'autant plus quand je pense qu'il y a trois tomes et qu'il me faudrait très certainement lire les trois pour savoir enfin ce qu'est ce fameux spin.). Pourquoi ce spleen ? Déjà parce arrivé à la page 116 (environ 20% de ce volume) il ne s'est rien passé de palpitant. On en est encore aux états d'âmes d'adolescents de nos trois héros. Que l'alternance de chapitres racontant leur jeunesse avec des chapitre racontant une partie de leur vie se situant très certainement 20 ou 30 ans plus tard n'est pas faite pour faciliter la compréhension de l'intrigue. Dans un de ces chapitres « futurs » (tous titrés 4x10^9ap. J.C.) il est question d'un médicament martien, mais les autres chapitres laissent entendre qu'il n'est plus question de quitter la Terre. Ça questionne. Passons. Ce n'est pas ce qui m'a gêné le plus. le narrateur regarde à l'Ouest pour apercevoir les premières lueurs de l'aube. Heu ! On n'est pas sur Terre ? Parce que chez moi, les premières lueurs de l'aube se voient à l'est. J'ai encore vérifier avant-hier. Et, cerise sur le gâteau, page 116, il est question des Seychelles, seuls restes d'un ancien continent reliant l'Asie à l'Amérique du sud.. Hein ? Pour mémoire, les Seychelles sont un archipel situé au nord de Madagascar, dans l'océan Indien, et pour ce que j'en sait il n'y a jamais eu de continent reliant l'Asie à l'Amérique du sud en passant particulièrement par cette zone. le Gondwana ? le super-continent qui existait il y quelques dizaines de millions d'années ? Il me semble bien que les Seychelles n'en sont pas le seul reste. Au hasard, l'Afrique, le sous-continent Indien, l'Australie, l'Antarctique, les Amériques, l'Europe et l'Asie... j'ai failli l'oublier celui-là. Bon Certains me diront que ce n'est qu'on roman et que, du coup, il ne faut pas chercher la vérité scientifique dans les descriptions. Hé bien, pour moi, il faut faire un choix, ou on invente un monde différent du nôtre ou on colle à nos connaissances de celui-ci.

En bref : C'est mon troisième et dernier essai de Robert Charles Wilson. Dommage, il écrit bien. Mais entre des histoires lentes et de peu d'intérêt sauf quand on a enfin une vision globale du récit, et des erreurs grossières dans des passages qui se veulent didactiques.... STOP.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Une nuit les étoiles disparaisse. On comprend en fait qu'elles sont toujours là, mais qu'une étrange membrane enveloppe la Terre et la coupe du reste de l'univers. Qui est à la manoeuvre? Dans quel but?
Je n'avait jamais rien lu de Robert Charles Wilson jusque-là et j'ai été estomaquée par la qualité de son écriture, son attachement à nous faire connaitre l'intimité de ses personnages et le temps long dans lequel il sait s'inscrire. La SF est un genre qui parfois délaisse les à-côtés (la psychologie profonde, les sentiments dans leur complexité, la contemplation pure). Dans Spin c'est toute cela qui est valorisé. Et cette histoire nous embarque, lentement mais sûrement. Et quelle imagination... Un roman qui laisse en vous des images indélébiles. Je dois aussi admettre que j'ai mis beaucoup de temps pour lire Spin, c'est une lecture exigeante, mais qui m'a marquée. Superbe.
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Un soir d'été, les étoiles disparaissent soudainement.

Ce qu'il y a de bien dans Spin c'est que même si on n'est pas un adepte du genre sf, on se prend au jeu de ces pages captivantes de réalisme. Car c'est justement ce qui est étonnant dans ce roman, au fil des pages, cette pensée lancinante, et si un jour un tel événement se produisait, les conséquences seraient-elles identiques à celles décrites par Wilson ?

J'ai apprécié la subtilité de l'auteur. Au lieu de choisir la facilité (partir dans du sensationnel technologique), rester dans le quotidien, le ressenti, la difficulté de vivre sans futur. Wilson possède la capacité d'aborder une multitude de sujets : l'impact des événements sur les différentes générations, la filiation, le besoin viscéral de faire sens par la compréhension ou la foi, la recherche de sa place dans le monde...

Alors oui, parfois, les descriptions sont absconses et il n'est pas évident de suivre le fil des théories physico-chimiques de l'univers. En faire un obstacle à la découverte de cette oeuvre ambitieuse et aboutie, serait une erreur. L'épopée est d'une grande exigence et vous restera longtemps en mémoire.

Prix Hugo 2006
Grand prix de l'Imaginaire 2007
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Un argument original : une fin du monde qui tire en longueur sur trois bons milliards d'année mais pour les protagonistes, enfermée dans une bulle temporelle, la durée n'est que d'une trentaine d'années subjectives. Un style d'une lecture agréable mais une structure compliquée liée à une accumulation de retours dans le temps qui semblent justifiés par la rédaction de mémoires que le héros se croit obligé d'écrire à cause d'une drogue qu'il a prise et qui pourrait lui faire oublier des parties importantes de sa propre vie.
L'histoire commence donc par la fin, au moment le plus dramatique, un peu à la manière des tragédies classiques et c'est un exercice compliqué que de faire la critique d'un récit qui tient surtout par son suspense en évitant d'en découvrir (trop) le contenu. On a du mal à accrocher aux situations décrites que l'architecture du texte découpe en évocation des souvenirs et histoire vécue en temps réel (si j'ose dire !). Surtout l'histoire en temps réel qui reste hermétique à toute compréhension presque jusqu'à la fin. Que sont ces personnages ? Qu'est-ce qu'ils font là ? Les indices sont révélés dans la progression de l'histoire mais on reste quand même un bon moment dans le flou. Heureusement, un ressort de l'intrigue donne une bonne motivation pour avancer dans cette composition complexe : découvrir enfin qui sont ces êtres hypothétiques qui semblent être à l'origine de tous ces évènements. Au rythme lent d'un pas en avant pour six en arrière.
Deux autres mouvements promènent le lecteur. L'un entre les actions qui se déroulent dans le corps des héros et celles dont les proportions sont proprement cosmiques puisqu'elles ont la taille de la galaxie elle-même. L'autre entre la description de faits relevant de la hard science la plus pure et ceux relevant de la foi, des croyances que pourraient faire naître une fin du monde annoncée et (presque) sûre. Dans un monde, le notre, le vrai, celui de tous les jours, qui nous annonce cette fin du monde par réchauffement, les sectes millénaristes pullulent et leurs victimes en état de faiblesse prêtes à croire n'importe quoi aussi. Alors quelles seraient leur réactions si les preuves (et la foi n'a pas besoin de preuve, sinon on est dans le savoir, la science) se présentaient sous l'apparence d'un miracle qui laisse les dimensions bibliques - pluie de sang et de grenouilles, ouverture d'un passage au travers de la mer rouge, ce genre de chose - au rayon des boules à neige. Miracle qui aurait de surcroit la mauvaise grâce de se présenter constamment aux yeux de celui qui les lève vers les cieux pendant plusieurs dizaines d'années.

Pas un trop mauvais bouquin coté SF mais vraiment cousu de fil blanc dans les relations entre les personnages. Les stéréotypes s'accumulent (je passe sur la répartition des rôles entre les trois principaux protagonistes) et la fin laisse le lecteur largement sur sa faim justement.
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Un soir les étoiles disparaissent... Enfin le pense-t-on d'abord car on comprend bientôt que c'est le ciel qui nous les cache : la Terre est entourée d'une gigantesque membrane, qui rend invisible aux yeux des hommes tout ce qui se trouve au-dehors...
Spin est un drôle d'objet. Assurément magnifique et précieux. Il est rare que dans la science-fiction on prenne autant son temps, Wilson semble disposer de l'éternité, alors il dépeint tout, les gestes et les pensées de ses personnages, ces petits détails dans le décor qu'on remarque à peine mais qui donnent le ton à une scène. C'est un gigantesque tableau qui est brossé avec passion et poésie. Les personnages acquièrent une profondeur rarement vue dans la SF et l'intrigue est distillée par bribes, parfois elle disparait pour mieux revenir. le plus étonnant c'est qu'on ne s'ennuie jamais. Et puis les visions offertes nous transportent loin dans l'imaginaire immense de Wilson. Spin est une oeuvre à lire absolument.
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Un livre captivant. Dès le début, on est tout de suite plongé dans l'ambiance et on est embarqué dans 600 pages de science-fiction peu commune. On suit donc le destin de notre Terre après l'événement du Spin à travers le point de vue de Tyler. de son enfance à 30 ans plus tard, avec ses amis Jason et Diane. le récit se concentre sur les changements de notre monde, au niveau religieux, politique, scientifique... tout se déroule et se démêle lentement pour tenter d'élucider le mystère du Spin, distinguer le comment du pourquoi et se rassurer du destin de l'humanité.

L'auteur nous révèle petit à petit son talent, l'aura du mystère qui entoure l'intrigue est présente du début à la fin, et malgré quelques passages un peu plus longs, le style et la maîtrise de l'auteur dans son histoire nous captive réellement.
La mise en forme du récit permet aussi de ne pas s'ennuyer, on suit le personnage principal à travers différente temporalité, d'abord dans son enfance puis parallèlement ensuite : 30 ans plus tard et un peu plus loin dans le futur.
Tout se regroupe à la fin, les récits se rejoignent pour répondre à l'intrigue, intrigue qui ne déçoit pas et rétablit un peu le côté science-fiction qui s'était un peu évaporé dans les dernières pages.

Si on peut reprocher au livre d'être lent, d'avoir une partie de science-fiction assez peu développée (en 600 pages de livres), on ne peut dénier l'originalité du récit, le talent et la maîtrise de l'auteur dans le développement et les relations de ses personnages et le déroulement du récit.
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Ce ne sont que des mômes quand les étoiles disparaissent un soir d'octobre, subitement, sans même un signe avant-coureur. Tyler Dupree, Diane et Jason Lawton ont assisté à l'événement, prenant tout à coup conscience que quelque chose d'irrémédiable venait de se produire, que leur vie, le reste de leur vie allait s'en trouver chamboulée. Qu'elle n'aurait pas été la même sans le Spin. C'est ainsi qu'on a baptisé le phénomène, ce filtre, cette barrière, cette membrane coupant la planète du reste de l'univers où le temps s'écoule vertigineusement plus vite, le faisant vieillir au point de laisser l'humanité dans l'expectative d'une fin du monde annoncée. A moins que le Spin ne soit justement là pour la sauver, quand bien même l'intention des Hypothétiques à qui on l'a imputé sans rien savoir d'eux, reste irrémédiablement floue.

En 2007, lorsque je conseillais le livre dans la librairie où je travaillais, je disais ceci : « vous pouvez y aller c'est le meilleur livre de science-fiction des dix dernières années. » Sans mentir, sans pousser à la vente. Ce livre là, j'ai même convaincu des personnes réfractaires au genre de le lire, et quelques-uns sont revenus me signaler combien ils l'avaient apprécié. La force de Spin est là, dans son accessibilité, dans une narration n'excluant jamais personne, malgré les concepts scientifique abordés ici ou là. La raison est simple en définitive et elle tient en un seul mot : l'humanité. L'humanité dont fait preuve Robert Charles Wilson et qui se reflète à travers ses personnages, leurs aspirations, leurs préoccupations les plus communes jusqu'à leurs craintes existentielles, mais aussi dans les liens qui les unissent, les font s'éloigner, se rapprocher. Confrontés à l'impensable, tiraillés dans leurs certitudes et dans leurs croyances, ils s'évertuent à vivre malgré tout sous le prisme d'une réalité peut-être illusoire.

Il y a cela et bien plus encore dans Spin. Car Robert Charles Wilson, fort de cette accessibilité, va aussi loin, très loin dans l'innovation créatrice. Certes, en lisant le résumé de l'histoire, on ne peut que penser à celui du Voile de l'espace de Robert Reed, mais l'ensemble des aspects scientifiques abordés dans Spin m'ont paru vraiment originales au point de servir l'histoire à un degré incroyable. Qu'il s'agisse de la membrane Spin à proprement parler, du temps favorisant le vieillissement de l'univers et confrontant l'humanité à une fin du monde anticipée, de la possibilité inhérente au phénomène de terraformer Mars, de récolter les fruits de celle-ci à travers la rencontre d'un Troisième type (!), des répliquants, ces organismes capables de se reproduire, de s'étendre, de communiquer entre eux et de ramener des informations issus des confins de l'univers, il y a à travers l'ensemble de ces éléments une bien belle matière à raconter une histoire riche, prenante, passionnante. Et touchante aussi car Robert Charles Wilson ne s'écarte jamais de ses personnages, il en fait le matériau vivant autour desquels tout s'articule. Bien que le récit courre sur des décennies, et bien plus encore selon de quel côté de la membrane on se situe, il ne déborde jamais de son cadre, ne s'autorise aucune pirouette, aucune facilité, ne laisse aucune zone d'ombre si ce n'est sur la nature même des Hypothétiques. Concernant ce dernier point, rien d'étonnant. Les deux volumes qui suivent, Axis et Vortex, devraient apporter des éléments de réponse. On y reviendra sous peu.

Relire un livre que l'on a particulièrement apprécié implique une possible déception. Il n'en est rien avec Spin. L'émerveillement est toujours là, jusqu'au bout, jusque dans les présomptions et l'expectative quant à ce qu'on va trouver de l'autre côté, aux confins des étoiles... Depuis 2007, rien n'a chang...ah si tout de même : je ne vends plus de livres, je les prête. Et je peux maintenant dire que Spin est le meilleur livre de science-fiction des... quinze dernières années. Là encore, sans mentir.
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