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EAN : 9782867467868
224 pages
Liana Lévi (03/09/2015)
3.54/5   36 notes
Résumé :
Je m'appelle Blue et j'ai treize ans. Je suis une fille sans mots. Vous voulez savoir quand j'ai arrêté de parler ? Le jour où Ollie a braqué une banque pour rembourser ses dettes. Des dettes contractées auprès de James qui voulait s'emparer de son restaurant. ça c'était avant. Avant qu'Ollie, mon papa, me donne mon livre. Avant qu'il meure. Maintenant que le sourire est tombé de mon visage, je suis accro au silence. Au magicien d'Oz. Et à l'envie incontrôlable de t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Blue est une adolescente de treize ans qui ne ressemble à aucune autre, tourmentée et perturbée.
C'est une fille " sans mots":"Toujours en train de penser.""Je me contredis souvent, je suis folle, je suis saine, je suis meurtrière , je suis innocente, j'en suis bien consciente .Mais je n'y peux rien, si mes pensées fluctuent avec mon état d'esprit."
A l'âge de huit ans, son pére Ollie a braqué une banque pour éponger ses dettes, il y a perdu la vie.
Il a contracté des dettes auprès de James, un malfrat voulant s'emparer de son restaurant.
À partir de ce moment, Blue ne parle plus et vit avec sa mére Daisy, accro à la coke.........elle appelle ses parents par leur prénom ce qui est déstabilisant et crée distance et froideur surtout envers la mére......
Avant de mourir, son pére lui a offert un livre : le magicien d'Oz .
Ce livre l'obséde, elle le tapote, le feuillette, le serre contre elle.
Il ne la quitte plus.il devient son amoureux, un refuge contre le monde extérieur, un rempart, une sécurité et une protection, une manière aussi de la maintenir en vie.
Blue raconte retrospectivement son histoire au docteur, explique comment et pourquoi elle a décidé de tuer James, une envie incontrôlable, une coléreuse incessante, une obsession morbide.
La voix de Blue est furieuse, acérée, pointue, le regard qu'elle porte sur le monde est sans concession, débordant d'imagination.
Venger la mort de son pére est sa seule et unique obsession.
Ce roman palpitant est porté par une écriture parfaitement maîtrisée et infiniment poétique .
Cette histoire âpre et brûlante se déroule sous la forme excitante d'un thriller..........
Nous sommes constamment dans l"esprit de Blue, elle nous ouvre les portes de son âme sans aucun fard, ses émotions sont à leur paroxysme, ses douleurs à vif.........
Elle n'accepte pas la mort injuste de son père .
Sa réaction tourne à l'obsession :"Cette histoire me hantait comme un beau rêve déconcertant ..Jour et nuit.Et j'aimais cette sensation."
Ses pensées sont empreintes de haine, de folie, de détresse, d'amour aussi.
Prise entre Dieu et Satan, elle ne sait comment agir.
Ce livre sombre et angoissant est diabolique.
J'ai été émue, tendue, déroutée, fascinée, déstabilisée par une fin inattendue, un vrai coup de théâtre qui remet en question nos attitudes........
Une histoire étrange dont les derniéres pages sont glaçantes, inattendues et violentes, on en a froid dans le dos.........
Je n'en dirai pas plus........
Un livre puissant qui nous met sous tension.
Merci à Corinne de la Médiathéque .
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Blue est une jeune fille de 13 ans quand débute l'histoire. Perturbée, elle sert contre elle toute la journée un livre que son père lui a laissé avant de partir braquer une banque. Criblé de dette, son père espère que cet ultime geste les sortira de l'angoisse quotidienne qui le mine chaque jour un peu plus. Abattu par un des gardiens, il emportera avec lui bien plus que sa ses espoirs. Blue survit... Elle ne parle plus, ne communique avec personne et voit la relation avec sa mère se dégrader avec violence. Elle se croit transparente, vide et projette de tuer l'homme à l'origine de tout ça : James... mais alors qu'elle croise Charlie, le garçon qui tient la supérette en bas de chez elle, l'espoir semble possible...
Un magnifique premier roman d'une auteur dont la jeunesse n'a d'égal que le talent. Blue est un personnage fort, attachant dans sa folie. Cette jeune fille triste nous donne envie de la bercer et de la rassurer... Jusqu'au dénouement final...
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Solomonica de Winter est plus jeune que moi (j'ai 21 ans) et elle a écrit ce roman. Je prends déjà une petite claque dans la figure : elle écrit si jeune un livre de cette qualité ? le talent n'a pas d'âge : Je m'appelle Blue est une histoire émouvante et fascinante comme on les aime !

Blue est une jeune fille tourmentée, torturée par la perte d'une vie heureuse avec ses deux parents (pour vous faire une idée vous n'avez qu'à imaginer Mindy dans le film Kick-Ass mais sans les touches d'humour). C'est un jeune être complètement possédé par un esprit de vengeance : tuer James, le responsable de la mort de son père. Je me suis ainsi très vite attachée à Blue et ce pour plusieurs raisons.

Blue représente le personnage qui n'a pas pu vivre une enfance normale, qui est coincée entre deux périodes de la vie : l'enfance candide et l'adolescence perturbée voire même la phase adulte où les rêves se perdent et s'envolent. Ainsi l'héroïne est passionnée d'une part par sa vendetta mais aussi et d'autre part par son roman le Magicien d'Oz (auquel fait référence le titre original : Over the rainbow). Cet amour pour ce livre enfantin et enchanteur met ainsi en exergue cette bipolarité qui sommeille en Blue.

C'est un roman certes court mais cela nous suffit à nous plonger dans l'univers de cette jeune auteure : c'est un roman, c'est un thriller, c'est un apprentissage... La narration interne met encore plus en exergue cette empathie envers le personnage, les émotions qui transparaissent : la peur, l'amour, la joie et la tristesse.

En définitive, une très belle lecture et la découverte d'une auteure prometteuse !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Je m’appelle Blue est le premier roman de Solomonica de Winter, jeune auteur d’à peine 18 ans.
“Excitant comme un thriller. Poétique comme une histoire d’amour” nous prédit le bandeau publicitaire autour du livre. Cette lecture devenait indispensable.

3 parties, un peu plus de 50 chapitres et 224 pages plus loin, on frôle le coup de cœur ! Quel roman fascinant, quelle maitrise époustouflante et surtout quelle maturité. Je rejoins sans aucun souci la liste déjà longue et qui continuera à n’en pas douter à augmenter des lecteurs conquis par Solomonica de Winter.

Je m’appelle Blue est l’histoire d’une jeune fille de 13 ans traumatisée par la mort tragique de son père lors d’un braquage. Heureuse avec Daisy et Ollie dans sa jeunesse, tout vire à la catastrophe : son père meurt, sa mère se drogue, Blue se retrouve délaissée. La vie de Blue se résume désormais à deux obsessions : tuer James pour « venger son père Ollie » et le livre que ce dernier lui a offert : le magicien d’Oz dont la lecture lui permet de survivre en s’évadant, échappant ainsi à la difficulté de sa vie réelle.

"C’est comme ça, en lisant et relisant simplement mon roman, en m’imaginant dans le pays d’Oz que j’arrivais à la fin de la journée. Mon seul passe-temps, mon seul espoir, c’était la lecture. « Continue simplement à lire, je pensais, et tu finiras par te retrouver dans cet autre monde, Blue. La lecture aura tellement rempli ton cœur qu’il explosera et flottera dans les airs, au-delà de l’arc en ciel, jusqu’au pays d’Oz, et qu’il t’emportera avec lui. Si tu veux survivre à ta tristesse, lis »."

Murée dans le silence depuis 5 ans, elle choisit de se confier au docteur par écrit et c’est ainsi qu’on apprend à connaitre Blue : ses pensées, ses rêves, ses fantasmes mais aussi ses pulsions, ses envies de meurtre, sa violence et ses démons. Tout va crescendo, et le jeu de Solomonica avec le lecteur est fascinant jusqu’à la chute finale.

C’est merveilleusement bien écrit. L’auteur alterne entre les codes du polar : écriture réaliste, dynamique, parfois abrupte et sèche, vulgaire faisant ressortir violence et haine.

"Ma folie était un bouclier de protection au-dessus de mon vrai moi, camouflant mon secret (je n’étais pas folle, c’était bien moi la coupable). C’est alors que j’ai été positivement sûre que je le tuerais. "

Et les phrases belles, travaillées, poétiques pour bien montrer l’ambivalence de Blue.
"Je suis une fille sans mots, mais mon esprit n’est pas lent. Mon esprit n’est ni terne ni creux. Regardez mes yeux et vous y trouverez un univers infini, une tempête, une machine qui ne s’arrête jamais. Je suis toujours en train de penser. Je me contredis souvent. Je suis folle, je suis saine, je suis meurtrière, je suis innocente. J’en suis bien consciente. Mais je n’y peux rien si mes pensées fluctuent avec mon état d’esprit. Comme les rides sur l’eau, en fonction de la force du vent. L’eau qui coule ne s’arrête jamais. "

"J’ai plongé mes yeux dans ceux de Charlie, aux iris constellés de gouttelettes d’or, et j’ai eu l’impression de nager en eux. C’était horrible d’observer leur désespoir, comme si des poissons noirs tournaient frénétiquement derrière ses pupilles. Je savais que je ne pouvais rien faire pour les apaiser, parce que j’étais la cause de son désespoir. "

C’est très agréable à lire et ça incite le lecteur à dévorer le roman.
La violence, la haine, l’amour, la pauvreté, les traumatismes, la peur, la joie, la tristesse, … tous ces thèmes sont parfaitement traités par Solomonica de Winter, ce qui donne un côté très réaliste au roman.

"L’amour est la chose la plus forte que nous ayons, la plus puissante, il peut détruire ou créer, faire ou défaire. On ne veut pas la haine, on ne veut pas la peur, mais on vit dans un monde où ces sentiments sont le produit de la destruction que l’amour peut engendrer, des cœurs qu’il peut briser. Chaque fois que tu ressentiras de la peur, je veux que tu te souviennes de ceci : ton amour peut détruire ta peur. Ne le laisse pas détruire ton courage."

De même, le parallèle avec le monde imaginaire et enchanté du magicien d’Oz (encore plus marqué avec le titre original du livre Over the Rainbow) contrebalance la noirceur et la folie réelle de Blue. Ou quand fiction et réalité sont indissociables …

Je ne regrette finalement qu’une chose : que le roman ne soit pas un peu plus long…

Je m’appelle Blue est un excellent 1er roman totalement maitrisé, aussi fort que déroutant et dérangeant. Bref pour un coup d’essai, c’est une vraie et belle réussite !

4,5/5

Lien : http://alombredunoyer.com/20..
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Le véritable prénom de Blue est Mélodie. C’est un prénom qui évoque le bienêtre et l’harmonie, tout ce qui n’existe plus dans sa vie. Blue raconte, par écrit car les mots ne sortent plus de sa bouche. Non pas qu’elle ait une quelconque maladie ou qu’elle soit muette, non, un jour elle a décidé de ne plus parler, certainement parce que les mots ne seraient plus à même d’exprimer ce qu’elle ressent depuis la mort de son père.
Car Blue le dit à son médecin, elle vivait heureuse avec ses parents, Daisy et Ollie. Ils tenaient un restaurant, mais ils ont contracté des dettes auprès de James. Poursuivit avec acharnement par son créancier, Ollie a essayé de braquer une banque. A partir de là, la spirale dramatique de sa vie s’enclenche, son père meurt, sa mère se drogue, Blue arrête de parler et ne vit plus que pour deux obsessions : son livre « Le magicien d’Oz », offert par son père avant sa mort, et l’envie irrépressible d’éliminer James.
Difficile de s’attacher à Blue, car elle est particulièrement névrosée et perturbée, mais difficile de ne pas s’y attacher, car elle est si malheureuse et si mal accompagnée. Quelle ambivalence qui entraine le lecteur dans le monde de Blue, ce monde qu’elle décrit à son médecin par écrit : sa relation fusionnelle avec son père disparu, son amour obsessionnel pour Dorothy et les personnages du magicien d’Oz, cette nouvelle famille qu’elle s’est construit, ses errances dans la ville, ses difficultés scolaires, ses rebellions, ses premiers émois de jeune fille amoureuse de Charlie, l’épicier passionné comme elle par le magicien d’Oz, ses obsession de vengeance, sa difficulté d’être et sa méchanceté parfois, ses désirs de cruauté.,
Je m’appelle Blue est un livre court mais un livre prenant, étonnant, bluffant que l’on ne peut pas quitter. Ecrit alors que l’auteur n’avait que 16 ans. C’est un roman qui vous met parfois mal à l’aise, mais qui interroge. Solomonica de Winter a une belle maitrise de l’intrigue. Relation fusionnelle père-fille, obsession, vengeance, équilibre mental, cette bascule dans la vie de Blue que l’on perçoit dans sa vie entre réel et imaginaire, autant de thèmes qui happent le lecteur vers un final percutant qui ouvre à tant de questionnements.
J’avoue, je préfère son titre original : « over the rainbow », j’y vois bien Blue essayer de passer « over the rainbow » pour rejoindre Dorothy et son monde imaginaire.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Sa phrase, à mi-chemin entre question et affirmation, a électrisé mon esprit. Mon coeur s'est aussitôt mis à fondre, dégoulinant à l'intérieur de mon corps comme de la cire de bougie. Je ne me suis pas retournée, mais je suis restée immobile pendant un moment. J'ai fermé les yeux dans un ravissement pur et j'ai laissé la cire tomber goutte à goutte en moi. Je souriais. Puis j'ai rouvert les yeux et poursuivi mon chemin. Sur le trottoir, j'ai pris à gauche en éprouvant une sensation étrange au niveau des intestins. Comme s'il y avait écrit ses mots à l'encre. J'ai regardé la rue se rapprocher pas à pas. Chaque voiture qui passait représentait un danger potentiel de sang, d'os brisés et de mort. Quand j'ai atteint l'angle, je me suis arrêtée.
Tout à coup, je n'aspirais plus à mourir. J'ai regardé des deux côtés avant de traverser. Et j'ai continué à marcher sans me retourner.
Je savais que j'étais amoureuse.
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J'ai envie de peindre son nom sur les panneaux d'affichage, de le graver dans l'écorce des arbres, de le murmurer à l'oreille des gens la nuit. De le chanter dans un coin de gare, une tasse vide entre les mains pour la monnaie. Je voulais me couvrir de son nom. Me noyer dedans. Je voulais l'écrire sur chaque page de tous mes cahiers, encore et encore. Mon amour était silencieux mais avide. Charlie avait au moins six ans de plus que moi.Ça m'était égal. Je voulais qu'il m'emmène dîner et me borde et m'embrasse avant de dormir. J'avais très envie de pleurer quand je le regardais dans les yeux. Je savais que l'amour me ferait mourir jeune, me dévorerait et me recracherait, mais ça m'était égal, absolument égal.
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Pendant tout ce temps, j'avais pensé que j'étais morte intérieurement. Ma peau, autrefois colorée, maintenant pâle. Mes yeux, autrefois brillants, émerveillés, maintenant vides et ternes. Mon coeur, autrefois vibrant de vie, maintenant noir et ratatiné comme un raisin sec. La façon dont il tendait la main, l'innocence qu émanait de son corps, comme des rayons de soleil, la sincérité ; c'était ma planche de salut. Au fond de ma poitrine, j'ai senti mon coeur recommencer à pomper. Mes artères, mes veines mon sang, qui étaient devenus gris, ont retrouvé leurs couleurs.
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Les hommes aiment les filles en petite culotte avec des lèvres roses, ils aiment quand elle minaudent et pétillent et son fun fun fun, dans le style princesse à la licorne. Je n'étais pas fun. Et je ne pouvais rien faire pour arranger ça. Je m'étais moi-même cousu la bouche et j'avais avalé le fil et l'aiguille, qui était sans doute encore en train de me piquer la gorge, tandis que le fil avait dû s'enrouler autour de mes viscères et allez savoir quoi d'autre. Je ne pourrais plus jamais parler et je ne serais jamais une fille.
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Parfois, tout ce dont on a besoin, c'est d'une personne qui nous inonde d'amour, un amour qu'on a du mal à mettre en mots.
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