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Monique Thies (Autre)
EAN : 9782245005514
351 pages
Le Livre de Paris-Hachette (30/11/-1)
3.92/5   80 notes
Résumé :
Dans l'Angleterre du XIe siècle, après la défaite du roi Harold, Guillaume le Conquérant et ses soldats normands avancent, pillent, violent. Les villages brûlent, le ciel s'embrase... Wulfar, ami et lieutenant de Guillaume, pénètre dans le manoir de Darkenwald. Le seigneur du lieu a péri au combat, et c'est sa fille qui fait face à Wulfar. Noble, délicate, belle, Aislinn devient donc servante. A la merci des désirs du vainqueur...Maître et esclave, Wulfar et Aislinn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Mais que diable allais-je faire dans cette galère ?

Vous me direz (avec raison) : "C'est l'jeu ma pauv' Lucette !"
Et bien oui, j'ai joué et j'ai perdu, ça arrive à tout le monde mais ce constat ne m'épargne pas l'irritation du sentiment de perte de temps !

Ce roman ne comptant que 370 pages et n'aimant pas abandonner une lecture, animée au fond de mon être par l'espoir ténu que les choses vont s'améliorer, j'ai donc persévéré jusqu'à en venir à bout. Pourquoi m'être procuré ce roman ? Car, oui, circonstance accablante, j'avoue qu'il n'était même pas dans ma bibliothèque, en train de prendre la poussière aux côtés d'autres œuvres trop longtemps délaissées ; non, je l'ai bel et bien acheté après avoir lu des commentaires plutôt élogieux sur Babelio qui avaient titillé ma curiosité de lectrice. Mal m'en a pris, au grand jeu de la roulette russe babeliesque, il faut savoir être bon perdant !

Allez, gardons notre bonne humeur et considérons ce récit avec un peu de recul.

La colombe, c'est la belle Aislinn, une Saxonne (ah, oui, j'oublie de préciser que nous sommes en Angleterre en 1066, au moment où Guillaume, notre sympathique duc de Normandie, ravage la campagne anglaise pour la faire sienne), une Saxonne, disais-je, soumise au joug (fatalement violent) de l'envahisseur Normand. Fille noble, elle est prise en otage dans le propre château de son père et mise dans le lit du vainqueur. Evidemment, Aislinn est belle à couper le souffle des moins phtisiques de ses contemporains, elle est rousse comme la flamme vive d'un feu de cheminée (dans laquelle, inévitablement, se consume un tronc entier), possède un corps de rêve à la fois mince et voluptueux (le genre de truc improbable et qui irrite les lectrices mais ce n'est là que vile jalousie, passons…) et par conséquent elle affole sans le vouloir tous les hommes, amis ou ennemis, qui s'aventurent dans un rayon de 50m autour de ses jupons (élégants quoique déchirés). Cerise sur le gâteau : comme 98% de ses semblables (comprenez « héroïnes de romans pseudo-historiques à la sauce romanesque »), elle maîtrise l'art de soigner par les plantes et peut vous éviter l'amputation d'un membre grâce à l'application d'un cataplasme à la bouse des marais (véridique).

Le loup, c'est THE vainqueur, le voilà cet homme au nom qui résonne comme un coup de poing, Wulfar (je n'ai pas réussi à m'y faire même parvenue à la page 370). Plus couturé par les cicatrices de guerre qu'une chaussette reprisée par mes blanches mains, son corps est celui d'un demi-dieu, son regard est tour à tour tendre comme une guimauve Tagada ou dur comme l'acier de Tolède de son épée, cheveux blonds, yeux gris (Christian Grey, sors de ce corps !), c'est un MÂLE dominant et dont le principal rôle est de… dominer. Charmé par les appâts de sa prisonnière, il n'aura, bien évidemment, de cesse que d'y goûter…

****ALERT SPOILER****
Côté histoire, absolument rien de savoureux, tout est prévisible. La moitié du livre se déroule en huis-clos dans le manoir de Darkenwald, fief de la famille d'Aislinn, jusqu'à ce que l'auteur ait pitié de ses lecteurs en passe de devenir cinglés à tourner en rond entre les quatre murs du donjon ou craigne sérieusement que son oeuvre leur tombe des mains, les personnages se transportent hors les murs, dans un Londres décrit comme n'importe quelle ville (oui, avec des rues, des maisons et même un château, ben oui, y a quand même un couronnement à placer (en trois lignes)).

Si vous n'avez pas craqué et si vous êtes toujours en train de lire cette critique, c'est que vous avez l'espoir d'en savoir un peu plus sur l'intrigue (ou pas). le but du récit est de savoir si oui ou non Wulfar, notre homme-loup, va épouser ou pas notre jolie rouquine, si Wulfar aura raison de Ragnor (autre nom indigeste), son rival, et si notre colombine héroïne va oui ou non réussir à clouer le bec de Gwineth, sa rivale à elle… Vous doutez qu'il faille 370 pages pour venir à bout de cette intrigue cornélienne ? Nous sommes d'accord, ça aurait pu être « torché », si vous me passez l'expression, en 20 pages. Seulement, c'est compter sans l'amabilité de notre auteur qui est pleine d'attentions pour ses lecteurs. Elle ne souhaite pas les priver de la moindre nuitée de nos héros dont les ébats sont décrits avec la pudeur qui sied à une mère voulant expliquer à ses jeunes enfants « comment on fait les bébés ».

En résumé, vous l'aurez compris, je ne recommande pas ce roman sauf si votre niveau d'exigence en termes de romance n'excède pas la prose d'une Jude Deveraux et si votre envie de vous documenter sur la période via un roman historique est réduite à connaître les noms d'Harold et de Guillaume-le-Conquérant. Dans ce dernier cas, désolée, je viens de dévoiler tout le contenu historique du roman, oups !

NB : Aux petits malins qui me répliqueraient que la couverture seule aurait dû me mettre la puce à l'oreille, je réponds qu'il ne faut jamais se fier aux apparences d'un « J'ai Lu » car certaines couvertures niaises dissimulent souvent de très divertissants romans.
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Une très belle découverte qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin.
Oui, oui, un très bon livre.
Je n'ai pas eu de périodes creuses au contraire, l'auteure a réussi à me faire tourner les pages à une vitesse folle.

Que dire ??? Kathleen E. Woodiwiss a une écriture attrayante, en tout cas pour moi, c'est le cas. Elle manie les mots pour nous faire bondir en arrière, dans le XIe siècle. L'écriture est d'époque ancienne, bien loin de notre langage actuel mais cela ne change en rien notre lecture. Bien au contraire, la langue française se lit comme une poésie, n'est-ce pas ?


Sous ordre de Guillaume le conquérant, les Normands pénètrent puis attaquent le manoir Darkenwald, en Angleterre, pour le réquisitionner. Massacrant par la même occasion la plupart des locataires ainsi que le Seigneur des lieux sans oublier les villageois. Ragnor, un des soldats du conquérant tombe sur une jeune femme d'une beauté aussi captivante que foudroyante, nommée Aishlinn, la fille du Seigneur tué par lui-même.
Il l'a veut pour lui, mais la viole. (Pff) Mais tout s'arrête quand Wulfar arrive au manoir et l'a prend pour esclave. D'esclave-maitresse. N'ayant pas le choix, elle accepte. Au moins, elle ne sera plus sous l'emprise de Ragnor, qui, lui ne veut surtout pas la laisser partir.
Mais vivre avec Wulfar ne sera pas une partie de plaisir également.

J'aime beaucoup les romans historiques de cette époque. S'imaginer la femme tenir tête à l'homme, ou comment était-elle considérée ?. Une chose est sûre, c'est que l'on apprend beaucoup de choses en lisant ce genre de bouquin. La femme était considérée comme une sorte de sous-espèce, soumise à l'homme qui lui en avait tous les pouvoirs. le grand dieu, quoi. Et je pense qu'elle devait vraiment en baver pour se faire respecter. Ce qui ne change pas trop dans notre époque actuelle, hein les filles ? Même si les temps ont changé aujourd'hui.

Quand Wulfar arrive au manoir et prend sous contrôle les opérations afin d'en faire régner l'ordre, Ragnor, ne le supporte pas et fera en sorte qu'il le comprenne.
Wulfar est très dur avec ses esclaves jusqu'à les fouetter s'ils désobéissent à ses ordres. J'en ai eu le souffle coupé. Oui, cette époque était sauvage.
D'aspect, c'est un homme viril, guerrier. Un vicking, en clair. Mais non-violent et un non-respect envers le sexe faible. Un peu comme notre cher Ragnor, en moins gonflé. Pour lui, la femme doit obéir, servir et donner du plaisir. C'est tout.
Cependant, malgré une lecture plaisante. Il y a eu des parties qui m'ont laissé un peu perplexe.
Je m'explique.

Aishlinn, voit son père se faire tuer. Elle se fait violer et va donc vouloir se venger. (Ragnor)
Ensuite, devient esclave de Wulfar qui va un peu l'a maltraité, même violer également. (Lui, aussi)
Mais au final, on aura droit à un rapprochement pour nos deux protagonistes, avec des sentiments et plus si affinités. C'est le cas, donc...
J'ai trouvé un peu fort tout de même, d'oublier aussi vite sa rage/vengeance. (Je parle bien d'Aishlinn)
Passer du viol à l'amour pour la même personne, un peu gros quand même.

Que dire ?? Oui, c'est un très bon livre mais avec des petits détails gênants et qui grossissent un peu trop vite à mon goût. C'est mon premier livre de cette auteure, je ne vais pas dire que c'est un coup de coeur, dommage car ça aurait pu l'être. Mais j'ai passé un agréable moment, malgré tout. Hélas, ma note ne sera pas très élogieuse à cause des détails gênants (viol à l'amour, ça va)
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J'ai adoré !

Bon, pas de vraie surprise, c'est une relecture et l'auteure fait partie de mon trio de tête des anciennes du genre ;-)

Si j'ai relu ce roman c'est parce que la lecture du roman ‘Le maître de mon coeur' de Karin Tabke me le rappelait tellement qu'avant de dire : ‘attention, c'est du plagiat' je voulais en avoir le coeur net. Voilà, c'est fait, après 34 ans le récit de Kathleen Woodiwiss a été réécrit en reprenant presque tous les points importants et c'est un peu triste de le constater...

En ce qui concerne ma relecture, je peux donc dire que du point de vue historique elle est beaucoup plus proche de la réalité que sa réécriture. J'ai adoré car la plume de cette auteure est riche de connaissances donc ainsi que de vocabulaire, les personnages sont complexes et l'auteure a beaucoup travaillé sur l'état de bâtard dans la noblesse du XIème siècle. Il s'agit bien sûr d'un roman rouge et donc, il y a de la romance et des scènes érotiques, tout sauf du fleur bleue et du gnangnan. Une toute belle lecture que je conseille du coup même s'il y manque l'humour omniprésent des nouvelles autrices de romans rouges.

En fait, j'ai fait une lecture comparée de deux récits similaires et ça me fait bizarre ;-)
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Le château de Darkenwald est pris d'assaut par les hommes de Guillaume le Conquérant, les Normands venus envahir l'Angleterre et détrôner son Roi actuel. Ragnor, personnage infâme, massacre ses habitants et prend comme butin de guerre la jeune Aislinn, fille du seigneur de ce château qu'il a assassiné. Mais bien vite Ragnor doit céder sa place au véritable nouveau maître des lieux, Wulfar. Ce nouveau maître normand va imposer sa loi sur ses nouvelles terres et Aislinn va être toute désignée pour "partager" sa couche...
Mêlé d'aventures, de trahisons et bien sur d'amuuuuuur... ce livre se lit très bien et même si j'avoue avoir eu une bouffée d'émotion à la fin du livre, je n'ai pas été plus emportée que ça... je m'attendais à beaucoup mieux au vu des autres commentaires. J'ai été déçue de ne pas y voir et ressentir les mêmes choses que les autres lectrices. Dommage...
Pourtant les personnages sont attachants. L'auteur nous propose un héros masculin vraiment très "proche" de ce que l'on peut s'imaginer des chevaliers de l'époque: beau, sexy mais en même temps rustre, goujat et un brin violent! Exit le beau chevalier qui appelle sa fiancée "ma mie" et qui fait montre de galanterie!! Mais bon à la limite ça ça m'a bien plu.
Par contre, même si Aislinn nous paraît très forte au début, sa force et sa rage perdent vite leur souffle et je ne l'ai pas trouvé très combative. Elle se fait vite à son sort finalement (mais qui l'en blâmerait!!). Les personnages secondaires sont assez intéressants aussi et apportent un réel plus à l'histoire.
Mais bon l'histoire, justement et bien... elle est un peu plate je trouve. A part les multiples "assauts" de Wulfar sur Aislinn, pas grand chose ne se passe...
J'attendais beaucoup plus de ce livre, mais j'ai quand même il faut le dire passer un bon moment dans l'Angleterre médiévale au temps des guerres entre Normands et Saxons, comme à chaque fois que je lis un livre de la collection A&P!!
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J'ai lu d'autres livres de cette auteur, et j'avoue être un peu étonnée et déçue pour le coup.
Je n'ai pas pris un très grand plaisir à lire ce roman. J'avais besoin d'un moment de détente avec une lecture facile et légère, et, si pour le côté lecture légère je suis servie, pour le côté lecture facile c'est à revoir! Est-ce un problème de traduction ou simplement un livre un peu trop vite écrit? Je ne sais, mais j'ai eu du mal à arriver au bout.
Côté histoire, on reste dans le grand classique du genre, avec une jeune demoiselle en mauvaise posture, mais très fière, qui rencontre un homme qui au premier abord est certes séduisant, mais qui a des manières qui laissent un peu à désirer. Et pour la suite, c'est d'une telle évidence que je ne m'attarderais pas.
Un moment de détente donc, mais pas aussi agréable qu'attendu.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Sevré lui-même de tendresse, il ignorait de quelle façon approcher une jeune fille bouleversée par le chagrin et lui manifester sa sympathie. Il n'en avait jamais eu, ni recherché l'occasion. Ses rapports avec les femmes avaient toujours été brefs et sans profondeur, dépassant rarement une nuit ou deux avec la même. Les femmes, à ses yeux, servaient à assouvir un désir. Quand il était fatigué d'elles, il les plantait là, sans explication. Peu lui importait leurs sentiments.
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- Tais-toi !

Elle fit volte-face et rencontra le regard de ses yeux durs, froids.

- Surveille tes manières ici ! ordonna-t-il en avançant d'un pas. Fais bien attention. Tu me traites de bâtard. J'en suis un, mais je n'y suis pour rien. Tu te plains de la mort de notre noble mère. De quoi ? Tout me porte à croire qu'elle a choisi de mourir. Quant à mon frère, il est mort noblement sur un champ de bataille. Personne ne l'y a envoyé. Il est mort pour la cause qu'il avait choisi. Et ma cause, à moi ? A-t-elle été de mon choix ? Toi ! Ton frère ! Ma mère ! Ton père ! Vous m'y avez contraint. Vous m'avez envoyé au-delà des mers pour que je ne ternisse pas votre beau renom et ne vous cause aucune gêne. J'étais jeune, un adolescent qui ne se connaissait qu'un père... (Il se tourna vers Bolsgar :) Et vous m'avez dit, messire, que ma mère a voulu réparer une faute. (Il rit, sans gaieté :) Je vous dit, moi, qu'elle a cherché la vengeance d'une épouse querelleuse car qui a souffert de ses révélations ? Elle ? Bien peu. Ma sœur ? Nullement, car elle était la préférée de ma mère. Mon frère ? Aucunement, il est devenu le favori. Vous ? Profondément, je pense, car nous étions réellement père et fils. Mais pour son honneur à elle, vous m'avez chassé. Vous m'avez expédié auprès de ce crétin prétentieux qui a su prendre l'argent destiné à m'entretenir et s'est désintéressé de moi. Que je ne t'entende plus me refaire la leçon, quant à ce que je dois à la famille, continua-t-il en s'adressant à sa sœur. Tu prends ce que je donne sans te plaindre, car je ne me sens aucune obligation envers toi. Quant à mes plaisirs, c'est mon affaire et cela ne te regarde en rien. Prends garde quand tu emploies les mots de catin ou de bâtard, car je n'ai rien contre le fait d'appliquer une correction à une femme. J'en ai eu souvent l'envie, j'y céderai peut-être un jour. Tu es prévenue. La jument que tu as prise sans autorisation est morte. Je sais ce qu'est d'être attaché à un cheval. Peut-être était-elle un peu nerveuse, Aislinn n'ayant pas eu la permission de la monter depuis mon arrivée. Je ne veux plus entendre d'accusations sans preuves. Quant à la garde-robe, il faudra que tu te contentes de ce que tu as. Je n'ai nulle envie d'entendre tes criailleries à ce sujet. Si tu te sens brimée, parle donc de tout cela aux autres femmes d'Angleterre. Je dois partir demain, ordre du duc... J'ignore la durée de mon absence mais, à mon retour, j'espère que tu auras eu le temps de t'habituer à l'idée que je suis maître ici et que je mène ma vie comme je l'entends. Sweyn restera là et me remplacera. Je laisserai de l'argent pour vos besoins, parce que telle est mon intention. Maintenant, sache que je me fatigue facilement des bavardages féminins. Autrement dit, tu peux disposer et regagner ta chambre.
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Elle ramassa le fouet et avec toute la force de la haine qui la rongeait, Gwyneth leva le bras, l'abattit. La lanière siffla et vint mordre dans la chair tendre de la hanche. Aislinn se tordit de douleur et ses yeux s'emplirent de larmes.

- Arrêtez !

Ils se retournèrent brusquement pour faire face à un Sweyn visiblement hors de lui. Ham l'accompagnait et il ne faisait nul doute qu'il avait été chercher le Viking. Mais, imbue de son autorité, Gwyneth n'avait plus aucune notion de prudence. Elle refit demi-tour vers Aislinn, ramena le fouet en arrière pour frapper à nouveau. Mais, comme elle voulait l'abattre, il lui fut arraché des mains. Elle fit volte-face, outrée.

Sweyn, un pied sur le bout du fouet, les poings aux hanches, la regardait, l'œil sévère.

- J'ai dit d'arrêter, dit-il d'une voix de stentor.

- Non ! glapit-elle. Cette garce doit être punie ici et maintenant.

Le Viking s'approcha de la mégère et se pencha pour la regarder dans les yeux.

- Écoutez-moi bien, dame Gwyneth, car votre vie peut dépendre de l'attention que vous me prêterez. Monseigneur Wulfgar m'a confié cette jeune dame pour la protéger du danger pendant son absence et cela s'entend aussi bien contre les femmes que contre les hommes. Elle lui appartient et jamais il ne tolérerait que vous la fouettiez. Tant qu'il ne m'aura pas dit le contraire, elle aura droit à ma protection. Wulfgar n'hésiterait pas à vous rompre les os si, à son retour, il la trouvait estropiée par votre faute. Aussi, tant pour sa sécurité que pour la vôtre, je l'emmène. La paix soit avec vous, dame Gwyneth, il me faut satisfaire aux ordres de mon maître avant d'en entendre d'autres.

Là-dessus, il lui tourna le dos et, arrachant le manteau d'Aislinn à l'un des Normands, il en entoura la jeune fille qui grelottait. Elle leva vers lui des yeux brillants de larmes et, en un geste de gratitude, lui posa la main sur le bras. Le colosse, peu habitué à cette manifestation de douceur de la part d'une femme, émit quelques borborygmes embarrassés.
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Avec une force née du désespoir, Aislinn le repoussa, se recula, se heurtant à un grand chêne.

Sûr de lui, il fit un pas vers elle en riant. À ce moment, il y eut un sifflement, un choc et une grande hache d'arme, passant à une largeur de main de la tête de Ragnor, vint se planter dans l'arbre. Il se retourna d'un bond et toute son ardeur amoureuse se changea en sueur froide à la vue de Sweyn, debout à dix pas d'eux. Le Viking, son arc sur l'épaule, avait déposé à ses pieds le produit de sa chasse, quelques couples de colombes et des lièvres. Sans hésiter une seconde, Aislinn courut se mettre sous sa protection. Mais Ragnor, voyant le Viking désarmé, tira son épée du fourreau et bondit pour rattraper Aislinn. Elle poussa un cri, échappa à sa main tendue et se réfugia derrière le puissant Norvégien. Celui-ci, déjà, avait récupéré sa hache en tirant sur la lanière de cuir attachée à son manche et se tenait prêt à subir l'attaque.

Ragnor s'arrêta sur sa lancée, grimaçant de rage et de déconvenue. Il connaissait la façon meurtière dont le Viking savait se servir de sa hache, pour l'avoir vu fendre des crânes sur les champs de bataille. Il rengaina, écarta les bras pour que Sweyn ne se méprenne pas sur ses intentions. Ils restèrent là, longtemps, à se faire face. Puis un grondement naquit dans la poitrine du Viking pendant qu'un sourire lent lui tordait les lèvres et éclairait ses yeux bleus.

- Prends garde, Normand, dit-il doucement. Monseigneur Wulfgar m'a donné cette femme à garder. S'il faut pour ça que je fende un ou deux crânes français, je n'en perdrai pas le sommeil.
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L’heure était arrivée et Wulfgar sourit. La tête renversée en arrière, il lança son cri de guerre, un gémissement sourd, grave, qui s’éleva dans la nuit, renvoyé, transporté par les vents, répercuté en écho par les falaises et se terminant par un hurlement de rage.
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