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EAN : 9782268057965
122 pages
Les Editions du Rocher (28/04/2006)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Editions du Rocher, 16.5*12 cm, 122 pages

4ème de couverture
"Ce fut soudain le branle-bas dans la maison. Passant devant la chambre du frère, Agraféna ouvrit machinalement la porte. Il était assis sur son lit, frêle et inquiet. Un pan de lumière venu du couloir le jeta sous le regard d'Agraféna. Elle referma à demi.
Cette apparition blanche, fluette, aux jambes nues, lui avait fait un effet profond, une sorte de choc étrange.
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Agraféna est servante, elle se laisse dominer par ses sens, son désir et ne connaîtra la paix qu'à la fin de sa vie, après bien des errances, quand elle retournera vers Kremenki le village qui l'a vue naître :

« Des nuages à peine visibles, d'un gris laiteux, s'étiraient dans le ciel. Les grappes de sorbier rougissaient. En contrebas s'étendait une mare aussi cristalline et profonde qu'un miroir. Agraféna ne put la dépasser sans s'y arrêter. Elle contempla les reflets transparents des arbres, des nuages, sa silhouette vacillante et adoucie qui la regardait du fond de l'eau. Elle vécut alors un moment de sagesse inconsciente, comme si sa vie entière la regardait en retour, sanctifiée et radieuse, à peine troublée par une petite larme. Sa jeunesse, ses souffrances, ses privations et la douleur de la séparation qui la dévorait à présent, furent brièvement accueillies en un lumineux giron et comme transfigurées. Elle laissa échapper un soupir et reprit sa route silencieuse. Lorsqu'elle atteignit Kremenski, le crépuscule rose s'étendait à l'ouest. Un léger parfum d'automne flottait dans l'air, chargé de tristesse. »

Georges Nivat dans « Russie-Europe, la fin du schisme », au chapitre 78 intitulé « Boris Zaïtsev, par-dessus les courants » écrit à son propos que « la meilleure définition de l'art de Zaïtsev est « une transparence lumineuse des choses et de l'âme ». Il considère qu'Agraféna, qui fait partie « de ses nouvelles plus sombres, sans intrigue à suspense, où des êtres défavorisés marchent dans la vie vers une seule issue : la mort libératrice », est son chef d'oeuvre.
Si je partage cet avis concernant la luminosité qui traverse les textes de Zaïtsev, je ne qualifierais pas « Agraféna » de chef d'oeuvre. Autant j'ai apprécié « Rencontres et solitude », nouvelle avec laquelle j'ai découvert cet auteur, autant ce texte, même si j'en aime beaucoup certains passages, ne m'a pas autant séduite. Peut-être est-ce dû à la traduction …. ou à une moins grande maturité de l'écriture Agraféna ayant été écrite en 1907 et Rencontres et solitudes en 1921.
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Un écrivain émigré, Boris Zaitsev.
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