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3,44

sur 118 notes
Idée originale pour ce premier roman de l'autrice italienne Gabriella Zalapi qui nous fait rentrer dans le journal intime d'un personnage de fiction, Antonia, rédigé entre 1965 et 1966 avec un ( faux) carnet de photos et des notes plus ou moins grifonnées qui semblent avoir été retrouvées telles quelles.

Antonia est une jeune italienne de trente ans qui vit à Palerme avec son mari qu'elle n'aime pas Franco et leur fils Arturo.

Face à l'indifférence polie de son mari qui semble trop accaparé par son travail, Antonia va se plonger dans l'histoire intime des grands parents afin de tenter de se reconstruire quelque peu.

Ce vrai faux journal intime nous plonge dans une Italie bourgeoise des années 60 qui ne semble pas encore prête à laisser s'exprimer les désirs d'émancipation des femmes.

Grace à une écriture sensible et délicate , Gabriella Zalapi nous fait toucher du doigt, par de toutes petites touches, comment se crée le sentiment d''enfermement d'une femme soumise à une société patriarcale bien trop prégnante .

Dommage que ce journal, qui couvre une période de deux années, est trop court ( 120 pages!) et composé de trop petits paragraphes qui donnent la fâcheuse impression de survoler les thématiques et les sentiments explorés.

L'ensemble donne l'impression d'être un peu trop superficiel et de manquer d'un peu de profondeur pour émouvoir et compatir au destin de cette jeune femme bridée et brimée.

Un roman dont l'exécution ne dépasse pas les bonnes intentions de départ.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un livre minuscule, qui tente de brosser, en quelques entrées de journal intime, le portrait d'une femme enfermée dans un carcan familial, sous le poids d'une société patriarcale. le portrait d'Antonia est esquissé, mais simplement esquissé ce qui ne serait pas déplaisant si les petites touches parvenaient à former un tableau consistant. Ce n'est pas le cas et c'est dommage. Ce livre minuscule se lit très vite, sans déplaisir mais sans non plus susciter de sentiments particulier. On aperçoit très vite une société sicilienne ancrée dans le passé, une Europe encore marquée par les traces des conflits ... Tout ceci contribue à créer un décalage entre le temps annoncé de la narration (les années 60) et le temps que l'on perçoit. On a l'impression d'un récit situé à la fin du 19ème siècle et non à l'époque des yéyés...
Vite lu donc, et vite oublié. Disons qu'il ne marquera pas mon parcours littéraire
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En une petite centaine de pages, illustrées de photos en noir et blanc, suffisamment libres d'interprétation, Gabriella Zalapi imagine le journal intime d'une jeune femme, issue d'une grande famille juive cosmopolite, mariée pour de mauvaises raisons à un bourgeois de Palerme qui l'exaspère. Elle ne se rapproche que par éclipses de son fils, Arturo, que lui dispute âprement la nurse chargée de s'occuper de lui.
Plutôt immature, Antonia, par le biais de documents anciens, va reconstituer le puzzle du passé de sa famille et éclairer d'un jour nouveau son attitude.
N'ayant eu accès ni à l'amour de sa mère, ni à une véritable éducation, Antonia ne peut que s'émanciper en tombant amoureuse et en fuyant tout à la fois un foyer et une mère toxiques. L'arbre généalogique final nous indique qu'elle serait toujours en vie...
Si j'ai aimé la forme du roman, ses ellipses, son écriture précise et allant droit à l'essentiel, je suis restée plus en retrait face au caractère de l'héroïne, trop évaporée à mon goût, en dépit de l'arrière plan dramatique.
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Petit livre salué par Madame Figaro avec le prix du roman français, lors du Grand Prix de l'Héroine 2019.
Tout au long des 100 pages de ce roman illustré de photos, nous découvrons des extraits du journal d'Antonia dans les années 1960, jeune femme mariée sans amour à un bourgeois de Palerme. A l'occasion de la mort de sa grand-mère, elle va recevoir et découvrir des lettres et photographies retraçant le passé très tourmenté de sa famille.
Loin d'être un simple passe-temps, pour tromper ses "journées-lignes", ce retour en arrière sera pour Antonia une façon de trouver la force nécessaire pour réagir, reprendre en main l'éducation de son fils Arthuro, ne plus simplement subir les habitudes et propos blessants de son mari Franco, découvrir la vérité sur ses grands parents Mutti et Vali.
La construction de ce roman est intéressante pour son mélange pages du journal intime d'Antonia avec les lettres et photographies des différents membres de sa famille.
Mais ce roman est trop bref pour en faire une lecture inoubliable.
Pas un incontournable pour moi dans les sorties 2019 même si le style et l'écriture sont à remarquer.
S'agissant du premier roman de Gabriella Zalapi, d'origine italienne, anglaise et suisse, la sortie de son prochain roman sera intéressante à suivre!
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"Antonia - Journal 1965-1966" s'ouvre sur une photo ancienne montrant une jeune femme en longue robe et chapeau assise en amazone sur un cheval. Un décor, une action, un caractère social qui donne le ton ! A la page suivante, cette femme commence à parler, à se raconter.

Un journal intime tel est ce roman. du 21 février 1965 au 3 novembre 1966, Antonia s'y confie en toute sincérité. A travers les pages de son journal et quelques photos Antonia se dévoile. Se dessine la figure d'une femme prise au piège d'un mariage qui n'en est pas un.

A Palerme, Antonia est l'épouse d'un notable, elle exprime tout le malaise qui lui inspire la bonne société qui l'entoure. A la mort de sa grand mère, elle reçoit des photos, des lettres et carnets qui l'incitent à explorer le passé de sa famille marqué par l'exil. Un véritable voyage entre Vienne, Londres, Nassau en passant bien évidemment par l'Italie.

Le journal d'Antonia est le récit d'un combat, celui d'une femme des années 60 au coeur de la société italienne. Antonia, petit à petit va casser les codes, se redresser, avancer... Mais le prix de la liberté est parfois lourd à porter !

Une plume dépouillée, fluide, serrée pour la délicate renaissance, tel un phénix, d'une jeune fille écrasée par son milieu.

Gabrielle Zalapi signe un premier roman envoûtant qui retrace le parcours d'une femme pour sa liberté. L'idée de la forme un journal pour restituer son histoire, son émancipation explique la force et le pouvoir encourant de ce roman !
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Superbe livre, hélas trop court pour éviter une frustration. Ce journal imaginaire est troublant tant il livre de cette femme, meurtrie par l'enfance, qui rêve un peu comme une Emma Bovary, et subtilement féministe. J'aurais aimé me plonger plus longtemps dans ce roman.
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L'auteure nous propose un récit à l'écriture simple sous la forme d'un journal tenu par une femme entre 1965 et 1966. Des photographies de famille viennent s'intercaler pour rythmer les pages d'écriture.

Celle qui tient ce journal, c'est Antonia. Elle a 29 ans. Mariée à un homme de Palerme qu'elle ne supporte plus, elle vit une vie aisée, mais reste au foyer. Elle a un fils Arturo. Déprimée, oppressée dans son couple et dans sa vie de femme et de mère, un certain mal-être et une frustration ressortent de ses notes.

Lorsque sa grand-mère Nonna décède, elle lui laisse un héritage important, mais également plusieurs cartons contenant des correspondances et des photographies de famille dans lesquelles elle se plonge.

Il est question aussi de son grand-père Vati, juif qui a quitté Vienne, collectionneur de tableaux qui vit désormais au Brésil, de sa mère, de son autre grand-mère Mutti. Mais tout cela est survolé.

Le début me plaisait plutôt - comme un recueil de pensées - mais je pensais qu'on entrerait davantage dans l'histoire de cette famille, que l'on remonterait le temps pour découvrir ces personnages plus en profondeur. Au final, j'ai été assez déçue et ai refermé le livre en me disant "ah ok, bon".
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Antonia m'a surprise. Antonia m'a prise par surprise. Je n'imaginais pas un seul instant que le destin de cette femme au foyer, couché dans un journal intime tenu pendant seulement un an, allait à ce point me toucher. Ca n'est pas tant ce qu'elle dit que ce qu'elle tait qui fait le sel de ce livre. L'économie de mots contenus dans ce tout petit roman favorise très étonnamment l'expression des sentiments. Deux phrases suffisent parfois pour décrire par le menu les désillusions d'un mariage d'amour devenu une union de dés-intérêt. Antonia est une femme enchaînée qui se rêve libre, une femme riche qui se rêve indépendante, une mère médiocre qui se rêve seulement femme. Une femme des années 60 qui n'a pas les moyens de réaliser ses rêves.

Antonia a l'ambition d'être heureuse dans la vie alors que sa famille nourrit qu'un seul dessein : qu'elle soit l'épouse modèle qui comblera son mari. de ses attentes et de ses désillusions, de ses rêves et de ses obligations, le lecteur se fait le témoin invisible, celui auprès de qui elle s'épanche dans le secret de son journal intime. Est-il vraiment nécessaire d'ajouter que j'ai eu un beau coup de coeur surprise pour ce roman ?
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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A travers son journal intime, Antonia livre ses pensées et sentiments sur sa vie de femme délaissée dans la bourgeoisie sicilienne des années 60.
Malheureuse et méprisée par son mari, Antonia se sent écrasée par le poids des injonctions de la société et de sa famille : être une bonne épouse (c'est à dire docile et soumise) et une bonne mère.
Pour fuir son quotidien fade et insatisfaisant, elle se réfugie alors dans les lettres et photographies léguées par sa grand-mère. Cette plongée dans son passé fera remonter des souvenirs douloureux de son enfance et lui servira de déclic pour reprendre sa vie en main.
Bien que la solitude et le désespoir de cette jeune femme ne m'aient pas laissée indifférente, je n'ai pas été très touchée par ce roman.
Bâtir ce récit sous la forme du journal intime aurait pu être intéressant pour comprendre la profondeur des émotions d'Antonia, mais j'ai trouvé que ses confidences restaient assez superficielles. L'histoire aurait mérité d'être davantage développée et les réflexions sur la condition féminine auraient pu être plus creusées.
Au final, pour moi ce roman est à l'image de la vie d'Antonia : plutôt ennuyeux et inabouti.

Lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche 2021
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Antonia, jeune femme perdue dans sa condition de bourgeoise à Palerme dans les années 60, aspire à une autre vie que celle qui lui est imposée par sa naissance et de laquelle elle ne peut se soustraire. Sous forme de journal intime, elle nous dévoile son quotidien et cherche à travers les archives de sa grand-mère une échappatoire. C'est beau et révoltant !
Lien : https://www.conseilslittéraire..
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