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EAN : 9782264006318
10-18 (01/01/1984)
3/5   2 notes
Résumé :
Avec "Les Enfants du Ghetto", qui met en scène la communauté juive des quartiers est de Londres, Zangwill connaît un succès exceptionnel.

Ce roman atteint de tels records de vente qu'on le qualifie de « best-seller » : le mot restera.

Cette œuvre et les suivantes, romans, récits et nouvelles, lui valent le surnom de « Dickens juif » et le placent parmi les écrivains britanniques les plus importants de son époque.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
À mon avis, j'ai dû recevoir une version de ce roman qui n'est pas conforme au 4ème de couverture parce que je ne retrouve rien des émeutes de Londres en 1888 et je n'ai pas vu l'ombre d'un dreyfusard dans les pages…

Il est vrai que dans la préface, il est dit que ces cinq Tragédies du Ghetto (sur un total de onze qui constituent l'édition originale) représentent un choix traduit de l'anglais par Charles Mauron.

Soit les promesses du 4ème sont dans les tragédies non inclues ou alors ces passages se trouvaient dans les lignes que j'ai sauté pour tenter d'arriver au bout de ce roman.

Cinq nouvelles, : une qui se déroule en Amérique et les 4 autres en Angleterre. Cinq histoires dont j'ai eu du mal à venir à bout, hormis la première et l'avant-dernière qui m'ont bien plu.

Et dans les deux qui m'ont plu, il y avait des longueurs qui me donnaient envie de fermer les yeux. C'est vous dire combien j'ai eu du mal à venir à bout de ce petit ouvrage qui promettait beaucoup, tel un politicien en campagne électorale.

Las, moi qui avait envie d'en apprendre un peu plus sur les émeutes de 1888 ou sur le quartier juif de Whitechapel, j'en suis pour mes frais puisque rien de tout cela ne se trouvait dans cette édition et que l'auteur nous a plus dressé le portrait de quelques familles juives et de leur soucis.

Je vous jure que pour certains, avec la famille qu'ils ont, pas besoin d'ennemis !

Pas besoin non plus des catho ou des protestants pour avoir des misères. Les juifs de ce roman sont les premiers à faire naître la tragédie et à l'alimenter, tout seuls comme des grands.

Entre certains commerçants qui ne respectent plus le Shabbat et font tourner leurs échoppes même ce jour sacré là, alors qu'avant, ils se lamentaient que les autres ne respectaient rien; entre ceux qui ont promis et qui n'ont pas tenu leurs promesses; entre une mère qui houspille sa fille qui s'occupe d'elle, plaçant celle qui ne fait rien sur un piédestal et dénigrant l'autre, croyez-moi qu'ils sont les plus forts pour s'enfoncer dans le tragique et l'entretenir eux-mêmes.

J'ai eu beaucoup de mal à le terminer, j'ai dû me forcer en sautant des lignes tellement je patinais dans ma lecture.

Pourtant, ce roman possède son lot de personnage noirs comme l'encre la plus sombre et les bassesses y sont légions. Il avait tout d'un grand noir bien serré. Des vrais tragédies à l'état pur, garanties A.O.C.

Mais jamais je n'ai pas accroché…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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C'est part cette belle écriture que l'auteur nous plonge dans les familles juives de la fin du XIXeme siècle et leurs coutumes et misères. le tout reste assez austère mais intéressant.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
— Ne me jette pas à la tête que tu m’épargnes la honte de vivre aux crochets de ton père. Je suis capable de gagner mon pain moi-même. Je n’ai pas besoin de tes meubles pour maison de poupée qu’on a peur de toucher – comme si on marchait entre des coquilles d’œuf. J’aimerais mieux aller vivre seule dans une chambre et frotter des parquets que de devoir quelque chose à quelqu’un. Alors je serais ma propre maîtresse et non pas sous la coupe d’une fille. Si seulement Kitty se mariait, alors je pourrais aller vivre avec elle. Pourquoi ne se marie-t-elle pas ? Ce n’est pas comme si elle te ressemblait. Y a-t-il une plus jolie fille dans toute la congrégation ? C’est parce qu’elle n’a pas d’argent, ma pauvre Kitty qui se tue au travail. Son père lui ferait une dot, s’il était un homme, et non un porc.
– Mère ! Salvina était pâle et tremblante. Comment peux-tu rêver cela ?
— Pas pour moi. Je le verrais pourrir, avant de prendre un sou de son argent. Mais je ne suis pas autoritaire et rancunière comme toi. Je n’empêche pas les autres de profiter. L’argent ira seulement à quelque autre vermine. Ce serait aussi bien que Kitty ait sa part.
— Lazare a sa part. C’est assez, et plus qu’assez. Lazare le mérite – il est meilleur pour moi – que toi comme fille, et les larmes jaillirent de nouveau.
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Ah ! voilà où était l’ironie du drame. L’unique condition était aussi l’unique condition que les pauvres tisserands ne pouvaient accepter. Il leur était loisible de ramener ce Shabbat qui durait maintenant une semaine à son ancienne dimension d’un seul jour pourvu que ce Shabbat lui-même se trouvât le dimanche. Mieux encore, la journée de travail qu’on leur offrait était moins longue et la paye plus grosse que la leur. Et l’ironie la plus profonde de cette ironie même était que le propriétaire de chacune de ces usines était un frère en Israël ! Jeshurun engraissé qui ruait maintenant.
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Quoique l’église fût pleine, la fraîcheur du vaste édifice lui fit froid au cœur ; toute la vaste vie étrangère dont elles étaient l’emblème glaçait son âme. Le mot terrible meshoumad – apostat – semblait rouler d’écho en écho le long des froids piliers. Il s’aperçut que ses compagnons s’étaient découverts, et il se hâta d’arracher son chapeau haut-de-forme râpé. La sensation inusitée de son crâne dénudé accrut son sentiment d’impiété.
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Et le pauvre vieux Daniel ne trouvait pas de vieux compères aussi plaisants que ceux d’autrefois ; rien dans le grondement de Londres ne compensait l’affairement des samedis soirs dans sa boutique de prêteur sur gages, et aucune étroite petite synagogue ne désirait plus sa pompe présidentielle. Il allait s’asseoir, inaperçu, dans un élégant édifice à moitié vide, avec la conscience d’être un atome superflu dans l’immensité d’un désert.
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— Songe à ce qu’était notre Judaïsme dans les chers vieux jours de Portsmouth. Qu’est devenu le Shabbat ici ? Une dérision. Aucun de vos gendres n’arrête ses affaires. Mais là-bas, quand le Shabbat s’ouvrait, comme c’était beau ! Peu à peu il glissait, glissait.
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