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4,36

sur 4825 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alice Zéniter a construit ce roman a partir d'élément de son histoire familiale. On part sur un récit concernant plusieurs générations, sur les non-dits de la guerre d'Algérie, sur la réflexion sur d'où l'on vient, son héritage…
Ce livre est plein de sensibilité, les personnages sont touchants
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Je ne pensais pas en fermant ce livre qu'il me serait si difficile d'en sortir et de passer à autre chose.

J'avais déjà lu Comme un empire dans un empire de cette auteure qui m'avait laissé une impression assez moyenne, en tout cas sans enthousiasme excessif.

Mais pour ce roman que d'émotions, parfois contradictoires, ai-je ressenti !

Il s'agit de l'histoire d'une famille de harkis, entre la guerre d'Algérie et aujourd'hui, histoire émouvante et révoltante, qui m'a beaucoup plus fascinée que ce que je l'imaginais au départ.

Car c'est parti très doucement pour moi : la Guerre d'Algérie, ce n'est pas forcément la période qui m'intéresse le plus dans les livres d'Histoire. Sauf que rapidement, j'ai accroché : les personnages, le point de vue adopté, le souffle de l'Histoire qui se mêle au quotidien de cette famille en la bouleversant de la plus cruelle et injuste des manières…

La suite du roman est à l'avenant et m'a complètement happée : l'arrivée en France, les difficultés et le désir d'intégration et par-dessus tout la recherche d'identité. Quel talent pour décrire cette vie et aborder la problématique particulière des harkis, sujet encore délicat aujourd'hui.

J'ai eu toutefois un peu plus de mal avec la troisième et dernière partie du roman, qui est consacré au point de vue de la petite fille, 3e génération qui n'a jamais connu le « pays » et qui brûle de connaître ses racines alors que ses ainés ne sont que désir d'oubli. Un peu moins prenant, selon mon point de vue, un peu moins bouleversant, le récit s'est un peu essoufflé.
Malgré tout, je reste très touchée par cette lecture, un roman inspiré et habité qui est porté avec beaucoup de talent par l'auteure qui y a mis tout son coeur, tout son souffle.
Une très belle lecture, puissante et poignante.
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Histoire d'une famille algérienne sur 3 générations.
Beaucoup de non-dits pour cette petite fille Naima qui va à quête de se recherche identitaire.
C est un récit sur la guerre d 'Algérie, les camps de Harkis, les HLM, la vie en France des immigrés.
C est un roman fort.
Le livre a reçu beaucoup de prix littéraire dont le prix Goncourt des lycéens, une valeur sûre.
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L'art de perdre débute par un événement invraisemblable : un pressoir à huile descend une rivière tumultueuse. Il devient le début de la réussite sociale d'Ali. Aussi tout lecteur non averti peut-il s'interroger sur le sérieux et la profondeur de la suite ? En effet le village d'Ali n'est pas très éloigné des crêtes du massif montagneux et alors que vient faire un pressoir à huile issu d'un univers minéral ? Quand bien même il y aurait un pressoir près de la source de cette rivière, le propriétaire le laisserait-il partir sans tenter de le retrouver ? Pour le moins ce n'est pas un début crédible. Il fallait un prétexte pour enrichir un pauvre paysan destiné à s'user dans quelques lopins de terre. Ne cherchons pas davantage ! La guerre d'indépendance, la division du peuple algérien, la terreur et les massacres fin des années 50 vont malheureusement anéantir cette richesse et bien d'autres destins. Ali a dû tout abandonner et s'enfuir en France pour sauver sa vie, celle de ses enfants et de son épouse. Cette oeuvre sur fond historique revient sur l'horreur imposée à ces braves gens, l'essentiel du peuple, pauvre et laborieux, qui ne demandaient qu'à rester hors du confit mais cependant dans l'impossibilité de s'en écarter. Etre dans un camp, celui du FLN ou celui de la France est souvent le résultat du hasard ou la volonté de protéger les siens. Une simple convocation à se rendre à la gendarmerie ou à la caserne militaire faisait de vous un potientiel suspect pour le FLN pire une menace pour eux, aussi l'engrenage avait-il débuté... Combien d'amis de la France n'ont pas eu la chance d'Ali ? Ce n'est pas cette dimension qui est abordée, d'ailleurs ce n'est pas un livre d'Histoire de France ou de l'Algérie. Non, l'auteur veut nous faire revivre à travers ses personnages de fiction, l'humiliation, le long tortueux voire douloureux parcours de cette famille pour s'intégrer en France. Si la vie des harkis qui ont eu le privilège de sauver leur peau est à l'image de celle d'Ali et de sa famille. Alors combien la France a-t-elle failli ? L'auteur ne juge pas, elle se limite à raconter l'histoire de cette famille sur trois générations: celle d'Ali et de son épouse, celle de ses enfants et enfin celle de ses petits-enfants. C'est un chef d'oeuvre qui mérite ses récompenses, qui est utile, qui rend témoignage à toutes les vies brisées et qui finalement devrait ouvrir les esprits et les coeurs à la tolérance et à l'espoir....
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J'ai appris beaucoup de choses, j'ai aimé l'intelligente douceur avec laquelle Alice Zeniter bouscule les préjugés, sur les immigrés, les Algériens, les Harkis...
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"- Quand avez-vous quitté l'Algérie ?
- En 62."
Tous les enfants de cette famille kabyle apprennent très tôt à éluder cette question. de même que sont éludés le passé algérien, puis l'arrivée en France, dans un camp de rétention cerné de barbelés, et enfin les difficultés de l'installation en Normandie, de la pauvreté, de l'usine.
C'est à l'occasion d'un voyage professionnel que Naïma va remonter la piste de l'histoire familiale, à commencer par le pressoir miraculeux qui a assuré la prospérité de son grand-père. Puis comment ce notable d'un village isolé a fait le choix de renseigner l'armée française, certain que le FLN serait le vaincu et désireux de protéger sa famille.
Naïma ne cherche pas d'excuse à ce grand-père qui a condamné toute sa descendance à être des harkis. Elle raconte, pour partie de rares souvenirs familiaux, pour partie des connaissances historiques acquises sur Internet.
Alice Zeniter en fait un très bon roman quoiqu'inégal, d'où surgissent des passages forts et révélateurs, mais où les épisodes dans le présent de Naïma, un peu artificiels, ralentissent la narration.
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Un roman qui a bien mérité tous les prix obtenus. Honnêtement, je ne m'attendais pas à aimer autant.
Le roman se divise en trois parties. La première partie se situe en Algérie et concerne le grand-père de la narratrice (Naïma), il s'appelle Ali et est un paysan aisé et respecté car il possède un pressoir avec lequel il fabrique l'huile d'olive de nombreux paysans de la région. Avec ses deux frères, ils possèdent de nombreux terrains en Kabylie. On parle de FLN, de harkis, d'opposants au pouvoir qui vivent dans le maquis. En 1962, Ali doit quitter l'Algérie pour la France.
C'est la seconde partie qui concerne un de ses 10 enfants : Hamid.
Là, ce sont les camps dans lesquels on installe les algériens, leurs efforts d'intégration par l'école par exemple. En effet, Ali et Yema ne parleront jamais très bien français, ce sont leurs enfants qui serviront d'interprètes.
Hamid va bien travailler à l'école pour devenir fonctionnaire.
La troisième partie concerne la génération suivante, la vie de Naïma. Elle ne connaît rien de l'Algérie car ni son père ni son grand-père ne lui ont raconté et sa grand-mère ne parle que l'arabe. Elle se pose beaucoup de questions et dans le cadre de son travail dans une galerie d'art, elle sera amenée à visiter l'Algérie. Elle va aller en Kabylie dans la maison de ses aïeux et la boucle sera bouclée.
C'est un joli roman familial qui questionne sur l'identité, les racines, les choix que l'on fait. C'est à la fois intéressant et romanesque.
Enfin, moi j'ai aimé mais c'est juste mon avis, bien sûr !
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Hasard des lectures, après avoir achevé le fils du pauvre, j'enchaîne avec L'art de perdre qui me ramène vers les contrées de la Kabylie. J'ai dévoré ce roman dont j'ai aimé la construction, la simplicité avec laquelle la complexité des situations et des personnages est traitée, la façon d'évoquer une période sombre de l'histoire de l'Algérie et de la France en nuances, sans manichéisme, sans jugement, le style direct où l'utilisation du présent de l'indicatif rend le propos incisif.
Ali, Hamid, Naïma, trois générations qui tentent de donner du sens à l'exil, puis à l'exclusion organisée par le gouvernement français à l'arrivée des harkis en métropole, et pour qui la nécessité de faire table rase du passé s'impose pour continuer, pour avancer. L'histoire de la famille incarne bien la difficulté à se construire quand l'Histoire décide pour vous, quand elle oblige à faire des choix qui n'en sont pas. Ali choisit de se faire oublier pour mieux s'intégrer, au risque de s'oublier lui-même, et incarne bien cette première génération qui a travaillé dans les usines, sans rien demander jamais.
Hamid, l'aîné de la famille, le premier à maîtriser la lecture et l'écriture du français, va progressivement médiatiser les relations de ses parents (et des tous les voisins) avec leur pays d'accueil, avant de fuir à Paris – une issue pour échapper au poids de l'histoire familiale. Aux questions de Clarisse, son amoureuse, sur son enfance, Hamid se réfugie dans le silence, se ferme, s'isole tant il est douloureux d'évoquer un passé dont on ne comprend pas vraiment le sens.
Pour Naïma, une des quatre filles d'Hamid, les racines familiales ne pèsent pas, elle ne les questionne vraiment qu'au moment où les attentats de 2015 se produisent. Jusque-là, elle ne vit aucune tension particulière liée au fait que sa famille est harkie. Elle sera celle qui entreprend le voyage de retour.
Le narrateur intervient peu dans le récit mais donne des indications, oriente le lecteur ou indique ses propres incertitudes sur le devenir de ses personnages. Une posture intéressante, en extériorité.
Un roman réussi qui pose des questions pertinentes, sans que la dimension romanesque n'en pâtisse, on quitte à regret à la famille d'Ali.

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L'art de perdre est un des romans incontournables de la rentrée littéraire française, un roman qui marquera le lecteur !

J'ai beaucoup aimé ce roman du fait de sa thématique, de la façon dont Alice Zeniter réussit à la traiter, du style et des personnages. Ce roman ne se lit pas d'une seule traite, il faut prendre le temps, avoir le temps de le digérer, ce n'est pas une histoire remplie de rebondissements et d'actions mais surtout et avant tout d'émotions et de réflexions. Un grand roman sur l'histoire franco-algérienne, sur les origines, sur les secrets, sur la famille...

Les secrets sont au coeur de ce roman, ils sont omniprésents à tel point qu'ils impactent à travers les générations jusqu'à Naïma, personnage qui est le fil conducteur de l'ensemble du récit, mon personnage préféré du fait de ses questionnements et de sa recherche de réponses, d'une identité. Il s'agit d'une formidable et magistrale saga familiale, elle nous marque du fait des protagonistes qui sont absolument fascinants et attachants et dont on apprend l'histoire personnelle au fur et à mesure des pages tournées.

Lorsque les récits intimes croisent la grande Histoire cela donne un roman inoubliable qui mérite indéniablement d'être nominé parmi les listes des prix littéraires. Alice Zeniter est une jeune romancière au talent formidable qui démontre encore une fois sa faculté d'imprégner le lecteur de sa plume et de son univers, c'est véritablement magnifique.

En définitive, un des meilleurs livres de cette rentrée littéraire 2017 !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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L'art de perdre m'a pris un temps fou, de lecture, de recherches sur Google, d'analyse (dans les limites de mon discernement) et maintenant de rédaction.

Est-ce que j'ai aimé ? Disons qu'il m'a marquée de façon durable, non pas tant comme un roman, une oeuvre de fiction, mais surtout par les enseignements qu'il recèle, les questionnements qu'il entraine.

Harki ou moudjahid ? Droit du sol, droit du sang ? Patrie de coeur, d'existence ou de rêve ?

La démarche d'Alice Zeniter dans L'art de perdre est la même que celle d'Anne Berest dans La carte postale, un exercice périlleux à plusieurs voix, plusieurs temporalités où se mêlent la perception de la réalité, l'imagination et la documentation, et où la recherche des origines s'avère une croisade, une chimère, une mission impossible.

En tant que lectrice, je ne cesse de m'interroger sur la part d'autobiographie et de fiction dans les romans, je compulse tous les renseignements que je peux glaner sur l'auteur, or dans l'autofiction, ce plaisir de voyeurisme est gâché parce que tout est dit, et les essais de reconstitution du passé sonnent souvent faux.

Dans L'Art de Perdre, il y a Naïma, la petite-fille, double de l'autrice, qui a la gueule de bois parce qu'elle se cherche dans les non-dits, il y a le grand-père, Ali, harki, qui de patriarche dans son village en Kabylie déchoit en ouvrier spécialisé en France, il y a le père Hamid, arrivé tout petit en France, qui renie l'Algérie, et il y a aussi le « je » de la narration qui s'immisce en de rares occasions :

« A son retour (l'ellipse de ma narration, c'est aussi celle que fait Ali, c'est celle que connaîtront Hamid puis Naïma lorsqu'ils voudront remonter les souvenirs : de la guerre on ne dira jamais que ces deux mots, « la guerre », pour remplir deux années), il retrouve la misère que sa pension vient alléger. » p. 20.

Ce passage fait référence à l'engagement d'Ali dans la seconde guerre mondiale.

De la guerre d'Algérie je ne savais pas grand-chose, si ce n'est le témoignage d'une voisine amie pied noir qui m'a parlé des cadavres qu'il fallait enjamber, à Alger, à l'indépendance. Quelle boucherie sans nom !

L'Algérie, je n'y ai jamais été et je n'ai pas réussi à entrer dans l'Algérie d'Alice Zeniter.

La liste des offrandes (p. 29-30), digne de Georges Perec, qu'apporte le messager d'Ali pour le mariage arrangé avec Yema (qui signifie mère, qui n'a pas de prénom propre), quatorze ans, et Ali, qui a déjà été marié deux fois - une première fois parce qu'il a été veuf et une deuxième parce qu'il a répudié sa femme qui n'enfantait pas - trente-quatre ans, ne représente que des mots pour moi, il me manque l'écho des sens.

C'est une des nombreuses évocations des traditions kabyles que dresse Alice Zeniter. le futur mari fournit, à sa future femme, des cadeaux utiles pour la beauté, l'odeur, la santé, la vie sexuelle, les plaisirs de la bouche, pour déjouer les mauvais sorts. Cette énumération figée sur le papier m'indispose et m'oblige à consulter mon dictionnaire.

Ce qui m'a intéressée c'est le traitement d'Ali en tant qu'Harki, Rivesaltes, le Logis d'Anne, exploitation forestière, les HLM de la Cité du Pont Féron – je ne peux imaginer de telles monstruosités.

J'ai fini ma lecture il y environ quinze jours, qu'en reste-t-il ?

Les premières images qui me viennent à l'esprit sont les deux vils assassinats érigés en exemple pour signifier la cruauté des deux camps.

Un matin de janvier 1957, Ali en se rendant à L Association des anciens combattants, à Palestro, dont il est vice-président, découvre le cadavre d'Akli, le président, égorgé, nu avec sa médaille militaire dans la bouche, et la signature FLN gravé au couteau sur sa poitrine (p. 103).

En juin 1958, les soldats français recherchent Youcef Tadjer, ils vont tabasser Fatima-la-pauvre, sa mère, avant de la tuer d'une balle dans la tête, en plein village, pour marquer l'esprit des inconscients (p.124-5).

Sinon, je suis personnellement touchée par le mal être, à des degrés divers, d'Ali, d'Hamid et de Naïma, surtout de Naïma parce que je m'identifie, en quelque sorte, à elle.

Les spectres de la culpabilité, de la honte, de la violence planent sur L'art de perdre. Ils sont pesants, diffus, insaisissables, distillent un poison visqueux et collant, et pour contourner la glue, on biaise, les clichés font les lois, les hommes perdent la faculté de penser par eux-mêmes.

Alice Zeniter a une façon singulière de crever les abcès, d'impliquer des petits incidents fortuits et gênants dans la résolution de problèmes de grande envergure.

Entre Clarisse, fille unique d'une famille bourgeoise bien-pensante, et Hamid, fils d'harki, à l'enfance traumatique, un mur de silence s'est dressé. Hamid ne veut pas paraître diminué auprès de son icône de femme. La glace va être brisée le jour où Clarisse va se faire pipi dessus. Quand elle a voulu entrer dans les toilettes de la cour, elle a vu qu'un rat la devançait et n'a pas pu se retenir. Elle est restée recroquevillée, prostrée dans un coin. Hamid inquiet de son absence dans le lit est venu à sa rescousse, et là devant Clarisse honteuse et misérable, il s'est lâché et a pu se raconter (p. 331-7). Quand Hamid a fini de se délester de son passé, Clarisse s'exclame : « C'est vrai que cette histoire manque de chameaux. »

Alice Zeniter a performé une construction intellectuelle sophistiquée qui me semble, par moments, surfaite. du fait de la structure de L'art de perdre, la qualité de l'écriture (je ne parle pas d'un point de vue normatif mais dans sa capacité à rendre visible les choses avec le langage) est irrégulière. le titre L'art de perdre, inspiré d'un poème d'Elisabeth Bishop (1911-1979) p. 496 pour dire qu'elle a perdu l'Algérie, parce que l'Algérie ne lui a pas été transmise, et qu'en fait, ce n'est pas grave, me paraît grandiloquent et tiré par les cheveux.

« Dans l'art de perdre, il n'est pas dur de passer maître,
Tant de choses semblent si pleines d'envie
D'être perdues que leur perte n'est pas un désastre. »

Ma critique est dure mais qui aime bien, châtie bien. C'est un livre coup de poing qui m'a assommée, c'est un livre qui a les qualités de ses défauts, trop foisonnant pour ma petite tête. C'est mon ressenti et je serais ravie d'avoir vos commentaires.

Je suis sur le point de poser le stylo et je le reprends, cette critique a un goût d'inachevé. Je regarde une des vidéos de Babelio avec une interview d'Alice Zeniter, à la librairie Forum du Livre, en décembre 2017.

Je n'ai pas parlé des clichés ethniques ou de ce qu'Alice Zeniter nomme « assignation à résidence ». Elle raconte cette anecdote de cet individu, qui à la fin d'une rencontre littéraire, lui demande en aparté : « que pensez-vous de la façon comme les media traitent de l'islamisme ?», comme si elle, athée, non musulmane, écrivaine, détenait une vérité, du simple fait d'avoir des origines magrébines.

« L'une des explications étymologiques du mot « Bougnoule » le fait remonter à l'expression : « Bou gnôle » le Père la Gnôle, Père Bouteille, un terme méprisant à l'égard des alcooliques. » (p. 40)
[…] « En faisant les Bougnoules, ils imitent en réalité les Français. » p. 41
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