Le Pont des Soupirs, tome 2 : Les Amants de Venise

Venise au XVI °siècle :
La position de Doge de la république attise toutes les convoitises et, Foscari se prépare à renouveler la cérémonie du mariage avec l'Adriatique ! Mais il a été élu grâce à ses amis : Altièri qui est chef des armées, Bembo : cardinal/évêque et, la courtisane Imperia qui donne de grandes fêtes et, qui est prête à tout comme ses comparses !
Ils ont destitué, aveuglé l'ancien Doge Candiano, ont tué sa femme et jeté son fils dans un puits .
Dans ce roman, tous les clichés de la Sérénissima sont réunis : les masques qui gardent l'incognito, les gondoles qui sillonnent les canaux la nuit, la Lagune..et les corps qui flottent au gré des crimes !
Roland s'est réfugié dans la montagne ou il est entouré d'une bande armée et de fidèles compagnons, il est considéré comme un dangereux hors la loi par les notables mais il est aimé du peuple vénitien.
Le roman de Michel Zévaco est un succédané du" Comte de Monte-Cristo " d'Alexandre Dumas avec pour thème : la vengeance .
Altièri a épousé Léonore, la fiancée de Roland qui est la fille du Grand Inquisiteur Dandolo, en lui faisant croire que son bien aimé était mort. Il veut devenir lui aussi le prochain Doge : il est prêt à tout pour y arriver.
La date de l'investiture approche et les évènements vont se précipiter : Imperia après avoir livré sa fille Bianca à la lubricité de Bembo perd son amant, et réalise qu'elle n'aura jamais l'amour de Roland. Elle part se refaire une notoriété à Rome et ainsi échapper à ses méfaits et à d'éventuelles représailles .
Guido Gennaro : chef de la police veut devenir Inquisiteur et s'arrange pour rendre des services aux 3 éventuels magistrats !
Mais, Roland va venir sauver Venise de ces nobles malfrats qui la corrompent, venger son père, punir ses ennemis et retrouver Léonore !
C' étaient eux "les amants de Venise " et, ils vont se marier ! ! !
L.C thématique d'août : le nom d'une ville dans le titre.

Venise, ses ponts, ses amours, ses soupirs.
Venise et ses intrigues.
Dans ce deuxième tome du "Pont des soupirs", Roland Candiano se venge de la trahison faite à sa famille.
J'avais imaginé que Michel Zevaco était un auteur "récent", toujours vivant. J'ai été très surprise de découvrir qu'il était du siècle passé (et bien passé) car sa façon d'écrire est très moderne.
J'y ai également retrouvé des accents de Gaston Leroux ainsi que des sortes de raccourcis cocasses tels qu'on peut en lire dans "Le mystère de la chambre jaune". Par exemple, à cette époque, on s'embarrasse peu des personnages et de la cohérence. Si le personnage ne sert plus à rien, on l'assassine. Si on ne sait pas justifier le déroulement d'une action, l'auteur précise que "le lecteur comprendra que tout ne peut pas s'expliquer" et donc ce type de roman ne manque pas d'humour.
Par contre, j'avais zappé le fait que l'histoire était en deux tomes.
Par conséquent, j'ai loupé une bonne partie de l'intrigue et j'ai du prendre "le train en marche"
Je précise donc qu'il vaut mieux respecter l'ordre de lecture et lire les deux tomes de cette belle aventure de cape et d'épée.

Nous continuons à suivre nos intriguants, comploteurs et amis vengeurs dans ce dernier volet.

Que les femmes sont malmenées et perfides. Dans les histoires d'amour le lien du sang n'a pas de droit. Quelle tristesse de dire au revoir à un personnage si doux et innocent. La vengeance du père ne sera que plus terrible.

J ai été surprise par la violence de la vengeance pour certains coupables. Je ne pensais pas que cela pouvait aller jusqu'à cette inhumanité. A croire que les rôles sont inversés.

J'ai aimé le discours de Roland face à Altieri. Parfois, la vengeance n'a besoin que de paroles.

Au revoir, les amants, Scalabrino au coeur tendre, et vous mon très cher Arétin; votre art à jouer avec les mots et à toujours colorer les faits pour vous montrer courageux, vont me manquer.

Vous serez tous, a votre manière, mon premier coup de coeur de 2024.

L'action des deux romans de Michel Zevaco, c'est à dire Les Amants de Venise et le Pont des Soupirs, se déroule à Venise, au moment De La Renaissance.

On y retrouve tous les ingrédients du roman d'aventure, d'amour : intrigues, jalousies, meurtres, complots, vengeance du héros (Roland Candiano) injustement accusé, et, emprisonné, séparation des 2 amants, amour contrarié, etc.

Même si l'auteur a “plagié” le Comte de Monte Christo d'Alexandre Dumas, le lecteur compatit devant les malheurs du personnage principal, prend fait et causes pour lui, et n'aspire qu'à une seul chose : venger l'honneur perdu de son héros.

C'est agréable à lire, et, on passe surtout un bon moment.