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4,15

sur 5690 notes
Ce livre nous raconte la vie de Gervaise une blanchisseuse au 19 ème siècle mais aussi les ravages de l'alcool dans le monde ouvrier. D'ailleurs le titre du livre est le nom d'un bistrot. J'ai passé un bon moment avec ce livre j'ai aimé les descriptions des conditions de vie de cette époque et malheureusement l'alcool continue de faire des ravages dans nos sociétés alors que Zola avait écrit fermer les bistrots ouvrez des écoles
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Émile Zola était l'auteur préféré de ma maman et je serai bien incapable de dire combien de fois elle m'a incité à ouvrir un de ses romans. Il est vrai que quand on est adolescent, c'est bien connu, on n'écoute jamais ses parents et pourtant si j'avais su, j'aurai dévoré l'Assommoir bien plus tôt.
J'ai donc enfin ouvert son édition datant de 1978 et publié chez livre de poche (et oui chez moi les romans se transmettent de génération en génération) voulant me faire ma propre opinion sur ce grand auteur.

L'histoire se déroule sur plusieurs années pendant lesquelles Zola tisse la trame lentement avant d'arriver a cette fin tragique.
Gervaise est une femme courageuse et combattante qui malgré les difficultés réussira a réaliser son rêve. Mais, sa famille et ses amis sont nocifs, la poussent à sa perte. Coupeau son mari, le premier, tout comme Lantier, ou encore les Lorilleux.
Le Paris ouvrier est très bien décrit, Zola ne cache rien de sa dureté : travail acharné et difficile, misère, alcoolisme...
On reproche souvent à l'auteur de faire de longues descriptions mais pourtant je n'ai pas été gêné lors de ma lecture.
Pour finir je dirai juste que pour cette première rencontre avec l'auteur, je suis conquise et c'est sur je lirai très vite d'autre de ses romans ( j'ai dans ma PAL : la bête humaine, Germinal et Au bonheur des dames qui m'attendent).

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Mon tout premier Zola qu'un professeur de français, Monsieur S, nous fit lire et étudier en seconde. C'était un professeur sévère pour ne pas dire dur, mais il fallait le voir et l'écouter parler littérature. Cet "Assommoir", il a su nous le rendre accessible malgré la description de l'alambique ou celle de Goujet domptant le feu, sur lesquelles nous nous escrimions, pauvres lycéens découvrant avec horreur le commentaire de texte.
Ce roman, surtout, m'a ouvert toute grande la porte qui mène chez les Rougon-Macquart, il a su aussi me faire aimer ces derniers.
J'ai relu plusieurs fois "l'Assommoir" et à chaque fois j'en ressors groggy, sonnée, mise KO et je me promets alors de ne jamais plus le relire.
Les promesses n'engagent que ceux qui les croient, hein, et je suis un peu comme Gervaise, je ne tiens pas longtemps.
Il y a en effet dans cet Assommoir quelque chose de troublant (et qu'on retrouve à mon sens dans quelques volumes de la saga comme "Nana", "La Terre" ou encore "la Curée"): c'est l'espèce de fascination du pire qu'il exerce sur les lecteurs, l'espèce de masochisme qu'il y dans sa/ses lecture(s).
Tout dans l'histoire de Gervaise est noir, douloureux et même les moments de bonheur sont fugaces et empoisonnés, on sait d'avance qu'ils cachent le pire à venir... Et pourtant, on lit, on dévore, on boit à l'alambique à grandes goulées, on s'enivre du malheur des personnages jusqu'à plus soif et une fois le livre refermé, on pousse un soupir de soulagement.
L'Assommoir, c'est le récit de la vie de Gervaise, petite fille d'Adélaïde Fouque, l'aïeule de folle mémoire et de son amant Macquart, ivrogne invétéré, brutal et méchant. Bien que boiteuse, Gervaise est une jolie lingère et sa beauté est celle des blondes au teint de rose. Elle a quitté Plassans pour Paris où elle a suivi son amant Lantier. Ce dernier lui fait deux fils, lui mange son héritage et l'abandonne... La jeune femme croit sombrer mais relève la tête: elle a deux petits à nourrir et elle est travailleuse, même si parfois, elle aimerait pouvoir se laisser aller à la paresse (foutue hérédité!). Elle se laisse courtiser par Coupeau, un voisin, ouvrier zingueur de son état, gentil et travailleur. Joli garçon de surcroît et pas soûlard pour deux sous.
La romance entre les deux ouvriers est charmante et on se prend à rêver d'un joli avenir pour ces deux tourtereaux du pavé parisien, peut-être un peu naïfs et sûrement mal entourés. La noce est bruyante et les premiers temps de vie commune doux comme le bon pain. On économise sou à sou, on rêve d'un logis plus grand et plus blanc. le dimanche, on va danser et manger de la friture aux guinguette du bord de l'eau. On fait une fille, une jolie petite qui sera belle et tendre comme sa maman et les garçons du premier lit deviennent forts.
Et puis... Et puis c'est la chute...à tous les sens du terme. le brave Coupeau qui dansait si bien sur les toits de Paris glisse, trébuche, devient infirme et trouvera consolation dans l'alcool malgré Gervaise qui se laissera elle aussi glisser peu à peu.
Au delà du drame du couple et de l'alcool, c'est aussi celui des classes ouvrières, populaires mêmes des bas-fonds de Paris que nous donne à voir Zola avec l'Assommoir, ce Paris si brutal de la Goutte d'or au coeur duquel se croisent et vivent toute une galerie de personnages complexes, aussi touchants que mesquins et petits. Des personnages transcendés par le récit foisonnant et sans concessions d'un Zola au meilleur de sa plume. Ça tape, ça cogne, ça fait mal mais c'est grand.
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Aussi curieux que cela puisse paraître, je n'avais jamais ouvert de roman de Zola auparavant. Même si ma maman en possède presque l'intégrale, je n'avais jamais été tenté ... et il aura fallu son adaptation audionumérique (disponible en téléchargement libre) pour que je découvre finalement ce monument de la littérature.

Je regrette désormais de ne pas m'être intéressé plus tôt à cette oeuvre, que j'imaginais ennuyeuse, poussiéreuse. A tort. La prose de Zola n'a pas aussi mal vieilli que les pages jaûnies de l'édition poche de ma maman ...
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Noir c'est Noir, il n'y a pas d'espoir ...comme chez les ouvriers de Zola.

Quelle déchéance subissent les personnages de Gervaise, Coupeau, Lantier !.
Ils évoluent selon une spirale descendante inéluctable dans l'alcool, la pauvreté, la maltraitance et finalement le lâcher prise de la vie.

Ce livre noir est un anti thriller en fait , tout y est annoncé par avance, sans effet de manière implacable et déterminée.

C'est un monument mais le vertige me vient à penser que la série des Rougon Macquard fait 20 volumes, pour ma part, j'ai ma dose... de suie, de crasse et de sueur.
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Longtemps j'ai entendu mon entourage dire de l'Assommoir qu'il n'était qu'un vieux roman "assommant" et sale. Je sais aujourd'hui qu'il n'en est rien. Terrible, oui, mais certainement pas assommant.

Nous rencontrons Gervaise Macquart à Paris ; elle a 22 ans, deux enfants et un amant paresseux qui la plante là sans lui laisser un sou. Coupeau, le voisin de dessus, lui fait une cour empressée et finit par l'épouser. Et ils mènent plusieurs années d'une jolie petite vie, la blanchisseuse et le zingueur, sages, honnêtes et travailleurs... jusqu'au jour où, paf ! Coupeau tombe d'un toit et où Gervaise, refusant de le mener à l'hôpital, préfère le soigner chez elle. Toutes leurs économies passent dans les soins. Tout doucement, c'est le début de la dégringolade !
Lorsque Gervaise emprunte aux Goujet de quoi payer sa boutique bleue et que la petite blanchisserie de fin tourne à merveille, on espère de toutes forces que, finalement, tout ira bien mais hélas, ce n'est qu'une période. Gervaise se tue à la tâche, au milieu du linge, alors que les mois d'alitement de son mari l'ont rendu fainéant.
Avec la paresse, viennent l'alcool et la misère, et le retour de Lantier qui achève de manger la blanchisserie. Pauvre Gervaise ! le vent de la ruine la balayera comme tout ce peuple d'ouvriers. Un passage de la fin du roman résume l'affaire entière : "Elle se souvenait de son idéal, anciennement : travailler tranquille, manger toujours du pain, avoir un trou un peu propre pour dormir, bien élever ses enfants, ne pas être battue, mourir dans son lit. Non, vrai, c'était comique comme tout ça se réalisait ! Elle ne travaillait plus, elle ne mangeait plus, elle dormait sur l'ordure, sa fille courait le guilledou, son mari lui flanquait des tatouilles ; il ne lui restait qu'à crever sur le pavé."
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Friedrich Nietzsche, dans l'un de ses livres et avec la finesse qu'on lui connait définissait Zola de cette manière « Zola, ou le plaisir de puer ». C'est ce que durent penser les premiers critiques de l'Assommoir, qui firent de ce roman un succès à scandale. La réprobation fut à peu près unanime, à droite, on fustigeait cette «littérature de l'ordure», à gauche, on s'offusquait d'une vision aussi désespérante du monde ouvrier. À ses détracteurs qui se bouchaient le nez, on pourrait répliquer:

"L'Assommoir est une oeuvre qui pue trop la vérité pour vos petites morales bourgeoises, le premier roman sur le peuple qui ne ment pas et qui ait l'odeur du peuple. Une oeuvre qui nous place devant la laideur du monde tout en arrivant à la sublimer par des mots orduriers, par un langage argotique et grossier. Mais continuaient à détourner les yeux sur cette misère, continuaient à ne sélectionner de la réalité que vos croyances, Zola par contre, passera la postérité car justement, il les a déboulonné avec vigueur et impétuosité"

La recette est pourtant simple: Gervaise, femme travailleuse, brave, généreuse et complaisante, bien trop malheureusement, symbole de la figure d'un bas peuple vertueux. D'un succès bref et orgueilleux dans ce petit monde de commerçant et d'ouvrier, à la longue et lente descente aux enfers dans les rouages dantesque de la pauvreté. Elle fera face à tous les vices avant d'y succomber, l'alcool, l'égoïsme, le gaspillage, l'oisiveté, la fainéantise...

C'est le récit de ces hommes qui n'ont pas compris le monde, le récit de ces hommes qui n'ont pas réussit à s'adapter à un monde cruel, froid, menteur et vicieux. C'est un darwinisme social bien drapé qui nous est donné de voir en action. C'est le roman de la morale même de ce XIXème siècle montré par la déchéance totale d'une famille ouvrière. En plus de l'ivrognerie, de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l'oubli progressif des sentiments honnêtes, ca empeste et nous tient au tripe cette déchéance.

Mais il y a aussi l'alentour qui empeste, les ravages de cet assommoir de malheur sont au coeur du récit tout comme la diversité du monde ouvrier. Repasseuses, blanchisseuses, cardeuses, chaînistes, boulonniers, zingueurs, serruriers apparaissent, entre autres, dans le quartier de la Goutte-d'Or. Leurs travails présentent diverses facettes, et toutes ne sont pas noires: Gervaise est heureuse dans sa boutique et Goujet manie le marteau avec noblesse et plaisir.

Mais c'est malheureusement cette sordide réalité qui prend le pas sur tout. En quelques pages, Zola décrit avec puissance cette famille Bijard : le père, ivrogne, tue sa femme d'un coup de pied au ventre, Lalie, leur fille aînée, élève son frère et sa soeur, malade, elle meurt des sévices infligés par son père. Et c'est cette partie bien évidemment qui nous marque, cette force d'évocation, cette plume dénonciatrice faite pour choquer... Ordurier peut être mais juste, assurément.
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L'Assommoir est l'une des rares lectures imposées pendant ma scolarité qui m'ait plu. Mieux, ce livre m'a donnée envie de découvrir d'autres romans de Zola.

Ce bouquin est d'une tristesse infinie et pourtant je le relis souvent avec plaisir tant l'écriture est belle et tant j'aime Gervaise.
Pauvre Gevaise, victime de sa bonté et aussi de sa bêtise ! Mais pourquoi accepte-t-elle d'être traitée ainsi par Lantier et Coupeau ? À chaque fois que je lis le roman, j'ai envie de lui hurler dessus pour qu'elle abandonne ces deux parasites.

Son destin est un drame qui ferait chialer le plus endurci des coeurs. Et comme si ça ne suffisait pas, on sait ce qu'il adviendra d'Etienne et de Nana.

Et le plus malheureux dans tout ça, c'est que ce texte est résolument moderne. Car même si les ouvriers ont vu leur condition de travail s'améliorer, il y aura toujours des personnes victimes d'addiction. Misère, misère...

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Septième roman du cycle des Rougon-Macquart , l'' Assommoir est une plongée
dans le monde ouvrier de Paris , autour du couple que forment Gervaise Macquert
et son mari Coupeau . En un tableau sociologique et naturaliste saisissant , Zola
rend compte de leur ascension sociale puis de la déchéance morale et physique .,
explicitant à la fois les ravages de l ' alcoolisme , de la paresse , et sa conviction de
l 'existence d 'une hérédité familiale fatale dont tous ses personnages apparaissent
comme les victimes .
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"J'ai voulu peindre la déchéance fatale d'une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l'ivrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l'oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement, la honte et la mort. C'est la morale en action, simplement".
Emile Zola (extrait de la préface). L'assommoir est le récit du terrible destin de Gervaise et de Coupeau entraînés dans une implacable déchéance.
Le livre, formidable description d'une descente aux enfers, fait scandale à sa sortie mais connait un retentissant succès de librairie.
Il est maintenant avec "Germinal" un de ces livres romans scolaires étudiés au collège.
Il mérite, cependant pour être mieux compris, d'être redécouvert quelques années plus tard.
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