AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226438874
144 pages
Albin Michel (30/01/2019)
3.54/5   36 notes
Résumé :
L’or du chemin est l’histoire de Giovanni, un peintre imaginaire du début du XVe siècle, le fameux Quattrocento. Vivant dans la Florence enfiévrée qui découvre la Renaissance, proche de Brunelleschi, Masolino et Masaccio, il choisit de suivre une voie singulière, à une époque qui voit éclore une nouvelle vision de l’homme, comme une nouvelle conception de l’art avec l’arrivée au pouvoir des grandes familles de marchands et de banquiers. Roman initiatique, marqué par... >Voir plus
Que lire après L'or du cheminVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,54

sur 36 notes
Merci aux éditions Albin Michel et Babelio qui, à travers l'opération Masse critique m'a une nouvelle fois accordé sa confiance. Merci de me donner l'occasion d'émettre un avis détaillé.

Ce petit livre ne se lit pas si vite que ça ! L'auteur Pauline de Préval a certainement beaucoup travaillé son texte. Une très belle plume, une culture solide et de très belles idées ! le sujet ne manque pas d'envergure. Un peu plus d'audace lui aurait si bien convenu !

Nous sommes plongés dans la première partie du quattrocento italien. Toute l'Italie est en effervescence et en particulier Sienne et Florence qui se partagent le coeur de l'Italie. C'est un coeur qui bat vite et fort. Cosme de Médicis, riche et puissant, donne une impulsion sans précédent aux activités artistiques, soutient l'extravagance, la créativité. C'est le Pater Patriae. On parle de Summum. Aujourd'hui on aurait dit le top du top…. le mouvement que ce soit dans les tournois de la place Santa Croce, ou dans les ateliers semble incroyable. le marbre, l'argile, la pierre, les pigments, la soie, l'or s'imposent comme les matériaux servant la cause de la Renaissance. Les artistes tournent le dos avec fierté et détermination à la sagesse du Moyen-âge. C'est ce qu'il me plait de retenir de l'Italie foisonnante de cette époque. le trop plein de beauté. L'émotion parce que justement tout est cadeau.

Et c'est comme ça que j'ai rêvé à cette période lorsque je me suis baladée en Toscane, la sublime Toscane le summum ! Des talents, des yeux qui s'extasient, des mains qui travaillent, des tempéraments passionnés, exaltés, sans limites.

J'ai été emballée il y a quelques années par un livre dont l'histoire se situe quelques dizaines d'années plus tard mais toujours dans cette merveilleuse Florence. L'histoire d'Artémisia Gentileschi m'avait entrainée dans les ateliers où il ne fallait pas moins de sept ans (de mémoire) à un apprenti pour faire ses preuves et devenir autonome. Une ambiance, de la matière, des envolées, du bruit, des galères et puis des commandes, une notoriété. Un long chemin fait de couleurs de plus en plus travaillées. Je m'égare…..

L'or du chemin s'inscrit dans ce décor enflammé, fougueux et créatif. J'ai aimé la délicatesse de cette prose, le raffinement de certaines formules, la cadence des tournures mais je n'ai pas senti la brûlure des flammes, la fougue des artistes, l'envie qui tambourine et donne des ordres et la volonté féroce du personnage principal. le personnage de papier a pourtant été l'ami de Brunelleschi. Il dit être habité par cette passion. Malheureusement Il est resté un personnage de papier. Son itinéraire n'a pas été particulièrement facile mais je n'ai pas senti cette hargne, cet amour violent, cette vocation artistique. Aucune trace de sueur sur le livre. Aucune trace de larmes.

L'histoire:
Giovanni veut devenir peintre. Il devient apprenti chez Maitre Starnina et écrit une lettre pour raconter son histoire à un destinataire inconnu. Une longue lettre, ou plus exactement plusieurs lettres, puisque ce livre contient dix-sept chapitres. Il raconte son père, teinturier, sa passion pour la peinture, son maitre Starnina chez qui il entre en apprentissage, et son amour pour la belle Léonora.
Parfois, oui c'est vrai, j'ai lu quelques passages sur la réalisation de soi dans l'absolu mais je n'ai senti ni les idées qui creusent et creusent encore, ni la texture des tripes mises à nu. Il me manquait ce petit supplément d'âme. Cette vibration intérieure.


L'or du chemin est un roman courtois et j'ai bien peur que Florence ne s'oppose violemment au style courtois tout au moins à cette époque.
Giovanni : Un peintre trop sage dans une ville bouillonnante.
Commenter  J’apprécie          6714
Pauline de Préval, journaliste et réalisatrice, auteure d'Une Saison au Thoronet, m'a fait rêver et méditer le temps de la lecture de ce petit livre qui se parcourt très facilement et très rapidement.

Ce roman m'a été offert par les Editions Albin Michel à l'occasion de la dernière Masse critique privilégiée et je tiens à les remercier ainsi que Babelio.

Je l'ai reçu comme une boufffée d'oxygène, un grand moment d'évasion et de rêverie dans cette période de fin d'année si troublée.

L'auteure m'a transportée en Italie, au temps du Quattrocento à Florence, c'est dire si le voyage était magique.

Si vous êtes sensible comme moi à la peinture « a fresco » et si vous admirez Masaccio, Ucello, Fra Angelico, Pierro de la Francesca, Giotto, Brunelleschi , ce petit livre vous permettra de vous évader dans l'atelier de Starnina à l'époque du Quattrocento et d'y rencontrer Giovanni.

Nous sommes au début du 15ème siècle. La Renaissance pointe le bout de son nez dans une période particulièrement frénétique et violente. La plume de l'auteure restitue très bien cette vibrante atmosphère et les conflits entre les grandes familles.

Giovanni, peintre imaginaire, écrit à un destinataire inconnu du lecteur et lui raconte son histoire.

Giovanni nait cinq ans après la révolte des Ciompi. Son père est teinturier spécialisé dans le rouge et jaune. Curieux des méthodes employées par son père pour la teinture des vêtements, Giovanni ne cesse de poser des questions, bien décidé à étendre sa connaissance à l'art de la peinture. A neuf ans, Giovanni est totalement possédé par le désir de peindre. Un Christ Pantocrator le fascine, l'absorbe, « les couleurs semblent douées d'une vie bienheureuse », la vision de ce Christ le transporte dans un autre monde, il entre en contact avec une réalité transcendante. Son expérience mystique va l'inciter à tenter de reproduire dans la cour de sa maison, ce Christ Pantocrator. C'est un échec. C'est là que son père, à son grand désespoir, comprend qu'il ne fera pas de Giovanni un teinturier . Cette soudaine prise de conscience déclenche chez lui une colère terrible.

Giovanni n'aura pas le temps de se réconcilier avec son père. Florence est sujette à la violence et son père meurt criblé de coups de poignards par les hommes des Albizi, famille puissante régnante.

Devenu orphelin de père, Giovanni part en quête de son art. La chance lui sourit sous les traits de Maître Starnina dans l'atelier duquel, il devient apprenti. Et c'est cette quête que Giovanni raconte avec toutes ses difficultés. Sa remise en question perpétuelle, passant du mysticisme à la découverte de la dure réalité. Ses combats intérieurs, le doute, le désespoir, cherchant à dompter ses passions par la rigueur et les contraintes de son art. Giovanni est un grand idéaliste, il pense pouvoir transformer le monde par la peinture mais par moment, il comprend que certains hommes préfèrent détruire la beauté, la lumière, tant leurs ténèbres sont puissantes. Alors il lui arrive de tout détruire et j'aime ce que Starnina lui dit :

« Je comprends ta peine, Giovanni. Mais il ne faut pas demander à la peinture ce qu'elle ne peut pas faire. Depuis que je te connais, tu voudrais faire descendre le ciel sur la terre. Tu voudrais transformer les hommes en saints. Tu voudrais ressusciter les morts par la grâce de ta main. Tu voudrais accomplir ce que le Christ lui-même n'a pas pu accomplir par sa parole. Mais sais-tu qu'il existe un démon plus pernicieux que celui du mal : le démon du bien qui s'en prend particulièrement aux êtres généreux et talentueux comme toi et les fait pêcher par orgueil ? On peut vouloir rendre les hommes meilleurs mais le résultat de nous appartient pas. Et on ne peut pas prétendre transfigurer le monde si on ne s'est pas laissé soi-même transfigurer. »

Aux obstacles rencontrés sur le chemin de la connaissance, (connaissance et non savoir), vient s'ajouter une belle rencontre sous les traits de Léonora. Cet amour se communiquera à chacun de ses coups de pinceaux, il se ressentira et transformera ses moindre gestes mais c'est encore sans compter sur sa destinée.

Ce petit livre à vocation spirituelle, est une invitation à réfléchir sur le sens de la Vie, à tenter de trouver le geste juste, le mot juste, en toute humilité. Cet or du chemin, j'y vois la progression de l'oeuvrier qui le mène sur le chemin du connais toi toi-même et tu connaîtras l'Univers et les dieux. Il est comme un miroir tendu au lecteur qui lui-même, à travers son questionnement, peut évoluer chaque jour sur le chemin de sa vie. Il me rappelle les mots d'une amie « Ce n'est pas le chemin qui est difficile mais c'est le difficile qui est sur le chemin ». Il y est aussi question de transmission comme cette phrase de Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » qui est très bien illustrée à la fin du livre.

Le bémol de cette narration provient d'une écriture distante, sans passion, et le lecteur ne peut ressentir d'empathie pour Giovanni, il ne peut qu'analyser intellectuellement ce texte. Si Pauline de Préval a aussi écrit "Une saison au Thoronet", j'en déduis qu'elle est certainement une personne qui est en quête mais la démarche vient du coeur pas de l'intellect sinon elle reste à distance et c'est ce que j'ai constaté tout au long de ma lecture.







Commenter  J’apprécie          5810
"La simplicité est la sophistication suprême."
(Léonard de Vinci)

Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour ce roman, qui, au premier abord, avait tout pour me plaire.
La quête personnelle de Giovanni, un peintre florentin, qui est à la recherche du véritable sens de l'art et de sa propre vie, m'a malheureusement laissée remplie de sentiments mitigés.
Et pourtant, quelle glorieuse époque, ce Quattrocento italien !
L'époque d'une véritable rupture, où l'artisan sort de l'anonymat pour devenir un artiste à part entière. Les noms sont enfin retenus pour la postérité : Giotto, Ucello, Boticelli, Fra Angelico, Masaccio, Brunelleschi - les deux derniers étant aussi les personnages de cette histoire.
C'est la lutte des cités italiennes pour le pouvoir, mais aussi une effervescence artistique sans précédent. L'art est en train de sortir des codes figés du moyen âge; tout est à redécouvrir !

Il n'est pas étonnant que le petit Giovanni, fils de teinturier, doué pour la peinture, ait envie de participer à ces merveilleuses expériences. Comment rendre la nature vivante par la peinture ?
Après la mort de son père, il entre en apprentissage dans l'atelier de maître Starnina, dont le style se réclame de la pureté de Giotto. Avec son ami Brunelleschi, véritable artiste polyvalent de la Renaissance, il découvre aussi les fastes dorés de l'art de Sienne. Quel style choisir ? Comment concevoir les saints sur ses fresques, pour qu'ils entrent en relation entre eux, mais aussi avec le spectateur vivant ?
C'est son amour pour la belle Léonora qui lui donne des ailes... Elle est sa muse et son inspiration, mais elle appartient à un autre monde que Giovanni - au monde des riches. Cet amour d'enfance devient un amour véritable, mais impossible; et sa fin est tragique.
Commence alors pour Giovanni une vie d'errances à travers l'Italie; une vie qui l'amène à la compréhension et à la résilience. Puis le retour à Florence, pour y découvrir non seulement le Duomo de son ami Brunelleschi, défiant toutes les lois de la gravité, mais aussi une surprise inattendue. La boucle est bouclée. Une belle parabole.

Comment expliquer, alors, que le livre ne m'a pas touchée ? Que "l'avant-lecture" était strictement pareil à "l'après- lecture", comme si cette histoire ne m'avait rien donné ? Ce ne sont pas les personnages stéréotypés (la belle fille pure, le vénérable maître barbu...) qui m'ont gênée; je vois le livre comme une allégorie. Ce ne sont pas non plus les erreurs "techniques" (la liberté d'un peintre à l'époque était bien moindre que le livre le laisse deviner; et aussi la mise en oeuvre d'une fresque)... pas tant que ça.
Je crois que c'est le style de l'écriture. Cette histoire humble et simple n'avait pas besoin de cette exaltation, ni de ces phrases d'un poétisme compliqué, qui parfois veulent dire très peu, au fond. C'est dommage ! Ce ne sont pas les phrases qui m'incitent à la réflexion, mais plutôt à la relecture répétée - afin de comprendre le sens exact de certains moments de cette sacrée quête artistique.

Je ne sais pas comment dire... mais si vous avez envie d'un roman initiatique simple, lisez Coelho. Si vous voulez savoir plus sur les artistes de la Renaissance, lisez Vasari. Ou Greenblatt, pour l'esprit de l'époque. Et vous pouvez compléter tout ça avec les notes de Léonard de Vinci; il n'y a pas de plume plus juste pour vous expliquer les relations entre l'art et la nature.
Mais si vous êtes pressés et vous cherchez une sorte de Reader's Digest de tout ça, lisez alors "L'or du chemin".

Je suis déçue que le livre m'ait déçu. J'ai bien aimé le thème. Et on a quelques belles pensées. Mais elles sont vêtues des habits trop dorés, qui, comme l'avait remarqué Giovanni lui-même, empêchent de voir les vrais visages des saints.
Commenter  J’apprécie          5212
Pas pour moi. A tel point que j'en ai oublié le jour où rendre la critique. Néanmoins je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour cet envoi!
Pas pour moi pour autant de raisons qu'il sera sans doute pour d'autres :
Un roman sur la peinture de la renaissance italienne florentine du quattrocento. Ca pourrait aller. Mais ça ne va pas ; trop mystique de l'art, trop, je vois des couleurs, des lumières, des formes, des madones, des Christs, des anges dorés partout, des coupoles...Pouh, c'est trop artificiel. Je préfère un beau livre d'images.
Des personnages...De conte de fées. Ce n'est pas parce qu'ils vivent il y a six cents ans qu'ils sont aussi caricaturaux ! Je comprends bien l'idée : nous faire rentrer dans une sorte d'image d'époque ; mais ça ne marche pas, en tout cas pas sur moi. Léonora la parfaite, son méchant père, ses méchants prétendants...Encore des anges, des madones, des diables dans des coloris bleus, or, feu...Pouh !
Un panorama de Florence au quatorzième siècle...On sent l'auteure très au point et passionnée, mais la reconstitution est trop scolaire.
En fait, ça manque de chair, d'incarnation, de failles dans les personnages. C'est trop court, trop peu approfondi, trop linéaire, trop superficiel. Trop bleu or et feu, anges, madones et démons...Si les modèles sont identiques voire supérieurs à leur représentation et jouent dans le même espace, quel est l'intérêt de celle-ci ? Léonora aurait dû être un homme ou une fille de joie unijambiste, muette, syphilitique, moche, Giovanni un voyou vulgaire comme Mozart dans Amadeus, le Maître ne devrait pas être sage ou juste par intermittence, Brunelleschi doit cesser de parler comme le guide bleu de Florence, voilà voilà.
Commenter  J’apprécie          486
Dans une lettre adressée à un destinataire dont nous ne découvrirons l'identité qu'à la fin du roman, Giovanni, peintre “a fresco”, passionné, habité par son art, par le désir de “fixer la lumière”, d'apprivoiser la matière et les couleurs, nous raconte sa vie…

Nous sommes à Florence, au début du XVe siècle. Giovanni, fils et petit-fils de teinturier et bientôt orphelin de père est un “peintre-né” (au grand dam de sa famille) à qui un maître talentueux et bienveillant, Starnina, qui deviendra son ami et son guide, enseigne son art. Nous voyons l'enfant qu'il est encore, puis le jeune homme, découvrir, apprendre et progresser auprès du maître, innover à son tour, expérimenter des techniques nouvelles, affûter son regard, approfondir ses connaissances au gré de ses voyages et de ses rencontres, se découvrir peu à peu au travers du prisme du regard et de l'amour d'une femme, se révéler enfin à lui-même par la perte de cet amour…

Sur fond de rivalités, de règlements de comptes sanglants et de luttes de pouvoir entre les grandes familles de Florence, de Sienne et de Milan, dans l'Italie bouillonnante - bientôt ravagée par la peste - du début de la Renaissance, Pauline de Préval fait de ses lecteurs les témoins discrets des questionnements, des erreurs, des expériences et du travail d'un homme en quête de lui-même, du sens de sa vie et de son art, pour qui la voie de la peinture est aussi et surtout un chemin spirituel.

Je ressors quelque peu dépitée de la lecture de ce roman dans lequel je n'ai pas vraiment réussi à entrer. le thème était beau, pourtant, et riche de promesses artistiques et romanesques. Mais le ton du récit, trop distancié, trop froid, n'a provoqué chez moi aucune émotion et ne m'a pas permis de m'attacher au personnage. Pauline de Préval a-t-elle commis une erreur dans le choix de son point de vue ? Lorsque le récit est écrit à la première personne, le lecteur s'attend instinctivement à se trouver au plus près des émotions et de la vérité intime de celui qui raconte. Pourtant, il m'a été impossible de ressentir à son égard la moindre empathie tant l'histoire qu'il est censé nous raconter - son histoire, pourtant - privilégie les considérations intellectuelles sur la peinture, son pouvoir et son rôle, tant les émotions purement humaines (l'amour, le deuil, le chagrin) auxquelles est confronté ce peintre, faute de chaleur et de chair, m'ont parues artificielles.

Car l'écriture - pourtant agréable et fluide - manque, au moins à mes yeux, de cette flamme, de cette fougue et de cette passion véritables qui seules permettent à un personnage de réellement prendre vie - faute de quoi il reste ce qu'il est : une créature de papier. Et c'est d'autant plus dommage que les sujets traités : l'effervescence picturale de la Renaissance en train de naître, le bouillonnement des luttes, des ambitions et des passions - tant humaines que politiques - dans cette Italie du XVe siècle, et la tragédie personnelle d'un homme inconsolable, auraient pu donner naissance à une fresque autrement puissante et ambitieuse.

L'or du chemin” n'est pas pour autant un mauvais roman, mais j'en attendais autre chose que je n'y ai pas trouvé. Un rendez-vous un peu manqué.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
Commenter  J’apprécie          393

Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Le paradis est partout, Pietro, lui dis-je et pas seulement dans ton vin. Regarde . Il est là, en toi, devant moi.

- Pauvre paradis, alors je le plains.

- Il est dans ce bol de lait dont la blancheur contient toute la douceur de la terre, dans cette tranche de pain savoureuse et chaude comme un épi de soleil.

- Eh bien, je devrais peut-être essayer de me mettre au lait. Cela semble te rendre plus ivre que le vin. Et l'enfer, qu'est ce que tu en fais?

- L'enfer est partout aussi mais à quoi bon s'y attarder? Autant jouer à la balle au pied avec un chou pourri. Un jour, il fondra comme une ombre dans la lumière. Alors autant aller à la lumière tout de suite. On n'a qu'une vie. Il faut s'en gorger comme les plantes, s'y fondre comme les oiseaux du ciel.
Commenter  J’apprécie          250
"J'ai certes échoué à rendre sa lumière intérieure. Mais une auréole ne résoudrait rien. Car je vois bien la puissance symbolique des auréoles, mais ne sont-elles pas aussi le signe de notre impuissance à rendre réellement la lumière divine qui rayonne à travers les saints? Cette lumière ne se concentre pas dans un petit cercle conventionnel au-dessus de leur tête : elle émane de tout leur être.
Vous avez déjà dû croiser de ces saints qui marchaient dans la rue sans porter d'auréole mais dont la lumière vous a plus impressionné que celle de tous les saints stéréotypés de la Légende dorée. C'est cette lumière que je voudrais réussir à rendre. Car alors, qui pourrait y résister?


Page 56 dans l'atelier de Starnina début du Quattrocento
Commenter  J’apprécie          202
Vois l'angoisse avec laquelle ses néophytes se lèvent pour calmer la brûlure de leur remord dans les eaux lustrales du baptême et la beauté vigoureuse de celui qui vient de le recevoir. Vois l'héroïsme avec lequel ses figures s'avancent dans le monde régi par les lois de la perspective qui sont celles du monde déchu et l'ardeur avec laquelle elles cherchent l'apaisement dans les nombres. Il y a dans tout ce qu'il peint une tension qui trouve toujours son point de l'équilibre, mais à quel prix ?
Commenter  J’apprécie          2618
Travaille. Les intuitions dernières ne sont données qu'à ceux qui s'y trouvent. Et pour s'y trouver, il faut rester au coeur de son travail. Quand ta pensée se trouble, quand le doute t'assaille ou le désespoir te saisit, laisse toi guider par les contraintes de ton art: elles te purifieront de tes passions et t'aideront à clarifier celles des autres. Le travail quotidien accompli aveuglément est la seule forme de prévoyance qui n'empiète pas sur les droits de Dieu.
Commenter  J’apprécie          130
Tu sais, moi aussi, il m’arrive de parler à ma petite femme morte. Et tu sais ce qu’elle me dit ? « Sois heureux comme j’aimerais que tu sois heureux si j’étais là. Aime la vie, ton travail et le bon vin comme j’aimerais les aimer avec toi et donne-les à aimer autour de toi. » Ta Léonora aurait sans doute des mots plus raffinés, mais je suis sûr qu’elle pense pareil.
Commenter  J’apprécie          160

Video de Pauline de Préval (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pauline de Préval
Vidéo de Pauline de Préval
autres livres classés : quattrocentoVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (60) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3204 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..