Je ne connais pas la chaîne youtube qui est à l'origine de cet ouvrage mais quand je suis tombée sur ce bouquin à la bibli j'ai pensé qu'il pouvait m'intéresser. Je ne dirais pas que c'est un mauvais bouquin, il pourra intéresser pas mal de lecteurs, mais j'espérais lire autre chose. Il n'est pas tout à fait ce que j'attendais. Et j'ai donc été déçue.
Dans la 4ème de couverture, on peut lire ceci : « Plans copiés, références cachées, décors similaires, intrigues librement inspirées d'autres... : il est fréquent que les réalisateurs rendent hommage à leurs pairs dans leurs propres productions. ». En lisant cela, je pensais que le livre aborderait ce sujet sous un angle vraiment cinématographique, de grammaire visuelle, de lecture d'images. Parfois, c'est le cas et le bouquin évoque donc des plans qui ont été repris d'un film à un autre. Parfois, c'est pertinent, d'autres fois je pense que non. Mais je trouve que le livre s'éparpille. A mon sens, il aurait gagné à se concentrer sur ce thème, des plans et mouvements de caméras repris d'un film à un autre. Or, ce n'est pas le cas puisque le livre aborde également les similitudes narratives et des anecdotes de tournage. Je ne dis pas que c'est forcément inintéressant (je suis friande de ce genre de choses) mais je trouve qu'on sort du sujet et que l'ensemble perd en cohérence. de plus, à mon avis c'est parfois tiré par les cheveux, voire à côté de la plaque. Peut-on parler de références pour évoquer les ressemblances entre « La grande évasion » et « Chicken run » alors que ce dernier est tout simplement un remake, assumé à mon avis, du classique de Sturges ?
Par ailleurs, dans ce type d'ouvrages, on aime découvrir et apprendre des choses. A la question «
t'as la ref ? » j'ai envie de répondre « bah 9 fois sur 10 oui ». Et en plus, je trouve que le livre souffre parfois d'oublis regrettables. Lorsque l'auteure évoque les sources d'inspiration de « Matrix », elle parle de « Ghost in the shell » et de philosophie, c'est juste mais c'est dommage de ne pas mentionner le roman «
Neuromancien » de
William Gibson. Dommage aussi lorsqu'elle évoque les oeuvres ayant inspiré « Indiana Jones », elle ne cite pas « le défilé de la mort » dans lequel Alan Ladd arbore le look (blouson de cuir et chapeau) qui sera celui d'Indy. Spielberg affirme lui-même que c'est de là que vient l'allure de son héros archéologue. D'ailleurs, est-ce un hasard si dans « le défilé de la mort » le personnage interprété par Ladd a pour nom de famille Jones ?
Tout ça pour dire que si j'ai pu glaner quelques infos que je ne connaissais pas (ça c'est cool), il y en a beaucoup que je connaissais. Et certaines références vues par l'auteure me semblaient tirées par les cheveux (désolée mais je ne pense pas que chaque fois qu'on voit un type armé d'une hache il s'agisse d'une référence à Shining, tout comme Travolta assis dans une voiture à côté d'une fille n'est pas toujours une référence à Grease). Bref, ce bouquin ne m'a pas convaincue mais je ne me suis pas ennuyée à le lire. Il se lit vite et facilement, est richement illustré et je pense qu'il pourrait intéresser pas mal de gens mais ce n'est pas un bouquin pour moi.