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EAN : 9782259218177
240 pages
Plon (07/06/2012)
3.7/5   114 notes
Résumé :
Quelque part dans le Pacifique, une violente tempête s’abat sur le Cyrano, le voilier de la famille Becker. Au matin, les parents de Roxane et Christo ont disparu. Les deux adolescents et Stephen, le skipper, sont seuls à bord du bateau qui sombre.
Dérivant sur un radeau de survie, les rescapés sont pris dans un vortex qui les échoue sur... le huitième continent : gigantesque banquise d’ordures où règnent l’horreur et la désolation. Un repaire où les prédateu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 114 notes

Un très gros coup de coeur et une belle claque dans la figure !!!

Nos héros :
Roxane, la grande soeur, grande fille brune d'allure athlétique, un visage expressif encadré de cheveux courts. Elle vient de réussir sa première année de médecine.
Christo, le frère, le regard dans le vague, rarement coiffé, mèches devant les yeux, dégaine en apparence négligée, une peur bleue de l'eau.

Tout commence quand les enfants retrouvent leur parents pour une croisière sur le tout nouveau joujou du papa richissime, il faut le dire !!! Ils embraquent tous les quatre sur ce voilier un Amel54 de 17 mètres de long, 2 mats, la clim, tout cuire et acajou, comme celui que je vous présente ci-dessous :

La petite famille est accompagnée par un skipper, Stephen Nolan. Ils doivent relier San-Francisco à Hawaï.Mais très vite cette magnifique croisière va prendre l'eau, en effet, le bateau percute un gros objet (on ne sait pas quoi et on ne le saura jamais...), les enfants se retrouvent seuls avec le skipper, les parents ont disparu. Ils mettent le canot de sauvetage à la mer et partent à la découverte de ce qu'ils viennent de découvrir guidés par une lueur dans la nuit. Ils débarquent sur un nouveau continent, mais ça ils ne le savent pas, ils savent juste que c'est dangereux, qu'il faut qu'ils trouvent des gens pour les aider à retrouver leurs parents et rentrer chez eux. Mais ils marchent sur les tonnes d'immondices, ça sent très mauvais et c'est plein de pièges...

Ils sont en réalité sur le grand « Gyre » du Pacifique Nord qu'on appelle aussi le Vortex, aussi connue sous le nom de « soupe plastique » . C'est un vaste courant marin circulaire. Il aspire et capture tout ce qui flotte autour de lui. Tout ce qui est balancé à la mer, chaque objet à la dérive est inexorablement happé et tourne en rond à l'infini prisonnier du courant. Cette zone de déchets est plus vaste que le Texas. Personne ne s'intéresse à cette catastrophe écologique. Il n'y a pas d'image satellite de cette plaque. C'est un vaste désert plastique !!! Comme un puzzle en mouvement perpétuel, la plus grande décharge du monde !!!

En faisant des recherches pour me documenter après cette lecture, je suis arrivée sur la pages wikipédia de la « Plaque de déchets du Pacifique nord » et j'ai retrouvé certaines petites choses que l'auteur Florian Ferrier a repris dans son roman : Un de ces événements resté célèbre est la perte d'environ 80 000 chaussures et bottes de la marque Nike du navire Hansa Carrier en 1990. Les courants marins ont réparti ces chaussures sur les côtes de la Colombie-Britannique, de l'État de Washington, de l'Oregon et de l'archipel d'Hawaï pendant les trois années qui ont suivi.
En 1992, une autre perte de cargo a concerné environ 30 000 canards en plastique jaune, tortues bleues et grenouilles vertes de la marque « Friendly Floatees ».... wikipédia.

Un très gros coup de coeur pour ce livre, parce qu'il aborde un sujet peu connu, ce huitième continent et surtout l'auteur a su intégrer, sur cette base de catastrophe écologique, une histoire qui tient la route. le bien qui triomphe du mal, des enfants qui, par amour, arrivent à surpasser leurs peurs les plus profondes. Ces enfants vont rencontrer sur cet continent, les êtres les plus vicieux et les plus méchants que la Terre puisse porter, mais il n'y a pas que des être néfaste, parfois dans le pire on peut rencontrer un lueur de bien...

un livre à lire absolument !!!

Mais le pire reste à venir puisqu'une plaque similaire a été découverte dans le nord de l'Océan Atlantique. Quand on sait que les plastiques constituent 90 % des déchets flottant sur les océans. le Programme des Nations unies pour l'Environnement mentionnait en juin 2006 qu'on trouve en moyenne 18 500 morceaux de plastique par km² d'océan sur une profondeur d'environ 30 mètres. En certains endroits, la quantité de plastique est six fois supérieure à celle du plancton qui est le premier maillon essentiel à la vie dans les océans puisqu'au début de la chaîne alimentaire. Selon Greenpeace, sur les 100 millions de tonnes de plastique produites chaque année, près de 10 % finissent dans les océans. Et 70 % des plastiques qui s'aventurent en mer coule tandis que le reste flotte, naviguant au gré des courants...
Moore estime que 80 % des déchets provient de sources terrestres, le reste provenant de bateaux. Il indique que les débris provenant de la côte orientale de l'Asie dérivent jusqu'à la plaque de déchets en moins d'un an, et ceux provenant de la côte occidentale de l'Amérique dérivent en cinq ans. Wikipédia. C'est affreux !!!

Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Du fantastique qui fait froid dans le dos, je m'en suis rendue compte en voyant à quel point j'étais en état de tension pendant toute la lecture du roman. J'ai trouvé ça vraiment très bien, fluide, flippant, assez réaliste (bon sauf l'épisode des activistes, que j'ai trouvé un peu "too much"), et surtout effectivement, inspiré de l'existence réelle de ces continents de déchets qui dérivent dans les océans... L'aventure que vivent les héros est un véritable cauchemar auquel une fois terminé, ils doivent se demander s'ils l'ont vraiment vécu et s'ils n'ont pas basculé dans un autre espace-temps...
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Le huitième continent désigne un immense amas de déchets plastiques, grand comme plusieurs pays, qui dérive quelque part dans le Pacifique nord, fruit de l'irresponsabilité humaine envers la planète. L'auteur en fait le cadre de son roman d'aventure en imaginant que les déchets se seraient s'agglutinés par endroits, permettant d'y prendre pied et donnant ainsi naissance à une île peuplée de naufragés, de marginaux, de pirates et autres rebelles, où règne la violence et l'instinct de survie.

C'est dans ce lieu hostile qu'échouent Roxane et son frère Christo suite au naufrage du voilier sur lequel ils étaient en vacances avec leurs parents. Les deux jeunes adultes, d'abord horrifiés et déboussolés par la disparition mystérieuse de leur parents, vont alors devoir trouver en eux et dans leur environnement les ressources nécessaires à leur survie. Epuisés, apeurés et sur les nerfs, ils vont vite s'apercevoir qu'ils ne sont pas les seuls êtres à peupler cette île de déchets, et que les dangers qui les guettent ne proviennent pas seulement du milieu mais surtout des hommes.

Il s'agit là d'une aventure haletante qui tient en haleine le lecteur du début à la fin. Ce dernier accompagne les protagonistes dans leur exploration de l'île, faite de rencontres malsaines et de rebondissements inattendus, il a peur avec eux et comme eux ignore quelle sera l'issue de cette aventure. Au fil du récit le personnage de Christo se révèle, à mesure qu'il est confronté à la peur de perdre un être cher, et à la recherche de solutions pour sa survie. Il se montre alors altruiste, téméraire et ingénieux.
Si le thème de la catastrophe écologique et de la pollution humaine sert de toile de fond à cette histoire, le récit n'abuse pas de sermons moralisateurs ou de recommandations écologistes, et c'est au lecteur de réfléchir sur ce phénomène et de prendre conscience, au delà de la fiction qui y prend place, que ce continent de plastique existe bel et bien.
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Voici un roman haletant, en mode "survie".
Le personnage de Christo va complètement se révéler au fil de cette robinsonnade sur le continent des déchets. Au départ ado tête à claque, il devra affronter une réalité incroyable : il est coincé sur cette île et sans ressource. Des requins rodent mais aussi d'inquiétants personnages. Une fois sa soeur, plus pragmatique et courageuse disparue, il n'a plus qu'à suivre le mode de vie d'un vieux fou en quête d'un trésor. Finalement c'est plus une "île au trésor" version trash qu'une robinsonnade. La soif et la peur de l'océan sont au coeur du récit, rendant l'histoire particulièrement stressante.Les personnages sont fouillés.
Ce récit a des accents post-apocalyptiques mais il ne s'agit pas de SF, bien d'un roman d'aventure contemporain. le huitième continent est bien réel. Ici vous le verrez sous son jour le plus inquiétant : horreur écologique, monde mortifère,appâtant pirates modernes et repris de justice
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Je ne sais pas si vous vous souvenez mais j'avais littéralement adoré le précédent roman de Florian Ferrier qui s'intitulait Créatures, ça avait été un énorme coup de coeur. J'attendais avec impatience son nouveau roman et encore une fois je ne suis pas déçue de ma lecture parce que j'ai adoré le huitième continent !

Il y a une chose dont j'ai envie de vous parler en premier c'est l'univers du livre, en effet nous sommes dans un environnement très original, un endroit sur la mer juché d'ordures, ce n'est vraiment pas commun. Je n'avais encore jamais lu de livre sur ce thème et j'avoue que ça m'a énormément plu, ça change un peu beaucoup même ! L'auteur décrit tout ça avec justesse sans aucune lourdeur, on a l'impression que cet endroit existe vraiment (je n'aimerais pas m'y retrouver moi). (D'ailleurs, j'ai fais une petite recherche sur internet et oui le huitième continent existe pour de vrai et c'est horrible quand même ! J'apprends quelque chose car jamais je ne me serai doutée).
Quand à l'histoire, elle est tout aussi intéressante, l'auteur a su faire (sur)vivre ses personnages dans cet endroit hostile, j'ai aimé les suivre, voir comment ils pourraient s'en sortir...
J'avoue j'ai quand même trouvé quelques passages assez facile pour Christo, je ne peux en dévoiler plus car sinon il n'y aurai plus de suspense.
Et la fin elle m'a laissé sur ma faim, j'aurais aimé en avoir plus, que ça se termine différemment. Je ne sais pas, j'ai eu l'impression que l'histoire n'était pas fini, en fait je n'avais plutôt pas envie que ça se termine.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Christo, il est jeune, courageux et fera tout pour retrouver sa soeur. J'ai également apprécié Helmut, personnage un peu détestable quand même au vu de ses réactions mais qui au final sont compréhensibles.
Concernant l'écriture, c'est très fluide, dès les premières pages on est embarqué dans l'histoire, on arrive vite à l'action, aux rebondissements. On aimerais bien savoir ce qui se passe, ce qu'est cet endroit plus que bizarre... alors on lit on lit et on ne peux plus décoller son nez du livre tellement on veux savoir ce qui va se passer.

En bref, une histoire prenante dans un univers original que je vous conseille de découvrir si vous avez envie de lire quelque chose de nouveau ! J'ai vraiment passé un super moment de lecture !

Lien : http://leslecturesdemathilde..
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critiques presse (1)
HistoiresSansFin
26 novembre 2012
Un bon roman d'aventure qui vaut, hormis son intrigue bien menée, pour sa mise en lumière sur Le huitième continent […], un problème écologique de taille.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Roxane rampait vers la proue du voilier. Elle progressait prudemment, par petits glissements, de crainte de faire chavirer le bateau. C’était sans doute idiot car, malgré la gîte inquiétante, ce foutu rafiot flotterait encore quelques heures. Combien exactement ?

Elle était morte de peur. La nuit avait happé l’embarcation, redoublant l’angoisse des rescapés. Pour rien au monde Roxane ne voulait basculer et tomber à la mer. Elle se cramponnait de toutes ses forces au bastingage, engoncée dans un gilet de sauvetage. Ses doigts mouillés glissaient sur le câble d’acier chromé. La masse noire et mouvante de la houle ne lui évoquait plus qu’une terreur infinie. Depuis l’accident, elle redoutait d’y basculer et de s’y noyer. Les dents serrées, elle chassa les idées sombres qui s’insinuaient dans son esprit. Elle devait s’occuper de son frère, trouver le moyen d’échapper à la noyade. Survivre.

Elle jeta un regard en arrière. Agrippé à la barre, attentif, Christo l’observait avec anxiété. Il semblait si fragile dans son ciré rouge.

— On a frôlé un truc. Tu ne vois rien ? cria Roxane pour couvrir les grincements de l’embarcation à la dérive.

— Je ne sais pas ! J’y vois que dalle ! rétorqua-t-il d’une voix angoissée.

Tel le bouchon d’une ligne de pêche, le voilier montait et descendait sur la houle. Christo en avait le cœur au bord des lèvres. Il braqua la lampe étanche dans la direction de sa sœur aînée. Les pupilles de Roxane brillèrent en rencontrant le faisceau lumineux. Il fallait avancer, malgré la gîte, malgré le découragement, la fatigue et la peur. Elle devait atteindre la proue, savoir ce qu’ils avaient frôlé.

Roxane avait la certitude que le voilier finirait par sombrer. Ce n’était qu’une question de temps. Il lui faudrait bientôt l’annoncer à Christo. Elle en repoussait le moment, comme si un espoir pouvait encore naître de ce milieu hostile, en plein cœur du Pacifique.

La cale se remplissait d’eau, inexorablement.

Christo avait juste dix-sept ans. Comment prendrait-il la nouvelle ? À moins qu’il n’ait déjà compris, à moins qu’il n’en soit arrivé, lui aussi, à la terrible conclusion que le Cyrano allait couler avec ses derniers passagers.

« Avance ! », s’encouragea Roxane.

Un nouveau frottement retentit sur l’avant. Cette fois, elle en fut certaine, quelque chose avait cogné contre l’étrave et glissait le long de la coque. Les mains tremblantes, Roxane tendit le bras pour indiquer à son frère où diriger le faisceau de la lampe.

Il chercha quelques secondes, puis une multitude de formes blanches apparurent dans le rayon lumineux, flottant à la surface.
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Le soleil se levait à peine. Christo émergea du radeau dont les flotteurs étaient éraflés, couverts d’une croûte de sel. Il les trouva plus mous que d’habitude. Sans doute étaient-ils poreux. Il grimaça. Ce type d’embarcation n’était pas conçu pour naviguer sur un océan de débris. C’était comme dériver sur un champ de lames de rasoir. Christo tira sur l’amarre pour se rapprocher de l’épave. Aussi loin que portait son regard, il n’y avait toujours aucun nuage. Trois oiseaux marins passèrent en criant. Les courtes nuits, entrecoupées d’éveils angoissés, épuisaient les naufragés. La peur les asséchait aussi sûrement que la soif, leur ôtant peu à peu toute force de combattre. Ils se mouvaient avec une lenteur extrême, à l’image de tous les déchets dérivant dans le courant circulaire. À leur insu, leur corps imitait le comportement du vortex.
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La nuit était pour l'équipagede naufragés un moment d'angoisse terrible.Seul la lampe torche leur donnait un epu de lumière,mais il fallait l'économiser: le pack de piles ne serait pas éternel.
Le plus effrayant était sans aucun doute les bruits.Des claquements secs, des plaintes lointaines, semblables aux cris d'un enfant. Des remous inquiétants, tout près de leur embarcation, frôlant le caoutchouc.
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D’un geste magistral, Gott tira le drap qui protégeait sa fresque. Une rumeur de stupéfaction s’éleva du groupe d’élèves. Thibaudin désigna un point de la toile en chuchotant à l’oreille de son voisin. Gott, agacé, fronça les sourcils. Alors qu’il s’apprêtait à poser son pinceau sur la toile, il vit quelque chose de tout à fait incroyable. Sur la litière pourpre où reposait l’empereur romain, là, sur son visage à peine ébauché, on pouvait distinguer une moustache noire. Gott se recula, estomaqué. Il congédia ses apprentis sur le champ et referma les paravents. Enfin seul, il gravit les marches d’un escabeau pour inspecter le détail de plus près. Il s’agissait bien d’une moustache, deux traits de peinture sombre.
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Les premiers rayons de soleil révélèrent un effarant spectacle : le Cyrano dérivait parmi une multitude de déchets. Ils s'étendaient à perte de vue tout autour de l'épave. Bouteilles de soda, sacs plastiques, jerricans de toutes formes et de toutes tailles, poubelles, branchages, débris en tout genre, voguaient sans but. C'était une vision d'horreur, un infini absurde, déconcertant.
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