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EAN : 9782221140253
396 pages
Robert Laffont (31/10/2013)
3.97/5   15 notes
Résumé :
Le personnage qui a inspiréInside Llewyn Davis, le film des frères Coen,
Grand Prix du jury au festival de Cannes 2013 ; sur les écrans le 6 novembre 2013.

Il a laissé son nom à une rue de Manhattan ; il était le gourou des guitaristes de sa génération ; il a enregistré une trentaine d'albums entre 1958 et 2002 ... et vous ne le connaissez pas.
Dave Van Ronk, le « chanteur blanc à la voix noire », a pourtant incarné durant plusieurs déce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Inside Dave van Ronk *
J'ai plongé tête baissée dans Manhattan Folk Story,
Les mémoires d'un loser magnifique, anarchiste et puriste de la grande époque folk du Greenwich village des années 50-60.
Un parcours hors du commun :
Tout jeune, épris de liberté, il se rêve déjà clochard céleste.
L'appel du grand large,
une première expérience dans la marine marchande et les voyages en cargo
sa mémoire lui fait défaut, il paume ses papiers pour embarquer de nouveau.
Guitare sèche en bandoulière, il atterrit sur la terre ferme
Direction le Greenwich village bohème et contestataire
où il s'initie au jazz, au blues
puis s'enracine dans le revival folk
joue et chante
dans tout les bars et les bouges
comme le mythique café Bizarre, une arnaque!
Voit s'épanouir une future légende
Bob Dylan
qui prendra toute la lumière
Oublié Dave van Ronk....

Mais ressuscité en 2013 sous les feux de la rampe
Et sous les traits de l'acteur Oscar Isaac dans le film des frères Coen Inside Llewyn Davis. qui rend un bel hommage au chanteur à la voix rocailleuse et au fingerpicking inimitable.

Le livre Manhattan Folk Story écrit a par Dave van Ronk et achevé après sa mort par Elijah Wald trainait dans ma pile depuis un bail.
Dave nous embarque coté pile dans une belle et fleurie ballade beat, dans le New-York du Greenwich village, le New-York bohème des années 60, une époque fascinante mais coté face, la galère pour ceux qui comme lui veulent vivre de leur art. Pas de paye mais des pourboires minables au chapeau...

De nombreuses anecdotes pimentent le bouquin, notamment sa fascination et sa méfiance à l'égard de Bob Dylan que je ne dévoilerai pas hormis sa célèbre poignée de main façon poisson mort .
Dave ne regrette rien, ni la gloire, ni l'électricité des guitares amplifiées qui auraient pu à l'instar des rocks stars lui apporter la fortune. Puriste, ce style n'était pas pour lui. Sa vie a été fabuleuse, ses rencontres géniales. Il a toujours voulu être chanteur et pour lui c'est l'essentiel.
Celui qui a été un modèle pour Bob Dylan mérite un grand respect et une place au panthéon des chanteurs folk.

Justice faite après cette lecture et le film inspiré des frangins Coen.

* Un de ses grands albums qu'il faut écouter pour sentir ses poils hérissés





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Il s'agit des mémoires s écrites par Dave van Ronk ; un musicien qui a sensiblement connu la même trajectoire de vie que celle de Llewyn Davis, et dont l'autobiographie ‘'Manhattan Folk Story‘' a été une grande source d'inspiration pour les Coen. pour l'écriture de leur film Inside Llewyn Davies sorti l'année dernière et primé à Cannes.
Dave van Ronk, est un personnage assez fascinant qui résiste à tout stéréotype et il arrive à bien retranscrire l' atmosphère faisant ressortir les moindres nuances de l'ambiance du New York des années 60.

Avec un ton assez ironique et parfois désabusé, ce portrait d'un musicien raté nous dit en filigrane des choses belles et pertinentes, toujours d'actualité, sur la condition d'artiste, sur le degrès d'intégrité qu'on peut avoir, et sur les difficultés à s'intégrer à la société sans "vendre son âme", pour ne pas passer à coté de sa carrière et de la notoriété.

Bref, des mémoires à lire si possible avec le meilleur du folk en toile de fond pour bien s'imprégner de l'univers si singulier de l'artiste.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La publication de cette (auto-)biographie dans une traduction française va de pair avec la sortie en salle du dernier film des frères Cohen : « Inside Llewyn Davis » dont le personnage principal s'inspire de l'artiste folk Dave van Ronk au sein de la scène musicale du Greenwich Village du tout début des années 60, avant l'arrivée de Bob Dylan.

La postérité se souvient de lui surtout pour avoir été celui qui modernisa la façon de jouer la vielle chanson traditionnelle, « The house of the rising sun ». Cette chanson que Bob Dylan enregistra pour son premier album sans lui demander son consentement et que les Animals, en 1964, rendirent populaire dans une version folk-rock. C'est oublier qu'il fut l'un des fers de lance du revival folk dans les années 50 avec des gens comme Pete Seeger. van Ronk se destinait tout d'abord à jouer dans un orchestre de jazz traditionnel avant de découvrir le fingerpicking, cette façon de jouer à la guitare avec les doigts, alternant corde de basse et accords. À partir de ce moment il rejoignit la scène folk qu'il considérait auparavant comme assez pauvre musicalement. Les moyens de gagner sa vie avec cette musique étant rares, il se décida de s'engager dans la marine mais lorsqu'il était bien décidé à partir pour de bon, le vol de son portefeuille le contraignit à rester et continuer les concerts dans les cafés. L'engouement pour la folk vint assez tardivement à la fin des années 50, l'argent afflua enfin.

Van Ronk se considère lui-même comme un puriste de la folk, la folk consistant uniquement à réinterpréter de vielles chansons traditionnelles. du moment où l'on innove en composant de nouveaux morceaux, ce n'est selon lui plus de la folk. Il oublie vite qu'une musique qui n'évolue pas est une musique qui se meurt tant elle est figée dans le temps.

Dans la partie où il évoque Dylan, on sent qu'il garde une petite rancoeur à son encontre même si son affection pour lui reste intacte et qu'il ne regrette pas ces quelques années passées en sa compagnie.

Ce que Dave von Ronk voulait avant tout, ce n'est pas nous raconter ce que fut sa vie, mais retranscrire le plus fidèlement possible ce qu'était le Greenwich Village durant cette période et c'est plutôt réussi.
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critiques presse (1)
Bibliobs
06 novembre 2013
On entend résonner la voix de stentor de Van Ronk, on découvre sa passion dévorante pour le jazz, le blues ou le folk, mais encore sa culture (de Brecht aux poètes élisabéthains), ses convictions libertaires radicales et, par-dessus tout, son humour ravageur.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Avant, je pensais que tout ce que je pouvais espérer, c'était devenir un jour aussi célèbre que Van Ronk. Mais je suis plus célèbre que lui maintenant, pas vrai ? Ouais mon vieux, bien plus célèbre, ça fout les jetons.
Bob Dylan, circa 1964
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