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Critiques de Bernard Clavel (617)
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La Grande patience, tome 1 : La Maison des ..

Quel écrivain ! Il a un tel art cet homme dans le choix de ses mots, des détails des choses, qu'il nous donne irrésistiblement envie de le suivre. Je pourrais lire n'importe quelle histoire sortant de sa plume. Superbe découverte. Je recommande ce livre.
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Le Royaume du Nord, tome 3 : Miséréré

Ce troisième tome de la série sur Le royaume du Nord est un vraiment roman de conquête mis en scène par Bernard Clavel à partir de faits historiques dans lesquels il a inséré ses propres personnages.



La crise de 1929 pousse les familles de colons à s'aventurer plus avant dans ce dangereux royaume du nord pour y rechercher une vie meilleure malgré tous les dangers de la nature, le froid dont Clavel est un peu spécialiste. Lassitude, fatigue, douleurs diverses, rien ne saurait arrêter ces conquérants d'un monde nouveau, meilleur peut-être.



On retrouve des personnages déjà rencontrés dans les opus précédents. Chaque lecteur peut donc ressentir à sa manière attachement aux différents protagonistes, compassion devant les injustices et, toujours, émerveillement devant le savoir-faire de Bernard Clavel pour camper ses acteurs en leur conférant à chacun une dimension unique.



C'est un beau roman d'aventure épique, de nature sauvage, de forêts, où les éléments sont bien souvent des adversaires des hommes peu équipés pour les affronter. Le texte de Bernard Clavel est toujours saisissant et conquiert superbement des lecteurs avides de ces grands espaces du nord canadien.
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Le Silence des armes

Bernard Clavel avait le talent de nous faire rentrer dans son univers et à nous y faire sentir comme chez soi. On s’y voit, tout nous semble familier. Ce roman écrit en 1974 est un hymne à l’écologie qui voit son mouvement naître avec René Dumont premier candidat aux élections présidentielle. A cette époque l’écologie avait encore du bon sens. Elle n'était pas encore régie par des ayatollahs qui ne cherchent qu’à faire carrière dans la politique. Ce livre dans sa première partie est un grand bol d’air qui nous ramène à l'essentiel et cela fait du bien !

La deuxième partie est plutôt un pamphlet contre la guerre et nous fait réfléchir surtout dans cette période de bruits de bottes.

Et puis, tout bascule…





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Le voyage du père

Quantin, un paysan jurassien, décide de partir à Lyon retrouver sa fille, Marie-Louise, partie travailler à la ville depuis deux ans, après que celle-ci a annoncé dans une lettre laconique ne pas pouvoir rentrer à la ferme familiale pour Noël.

Quantin, peu habitué à la vie citadine, cherche la piste de Marie-Louise dans les rues de Lyon. Au fil de son enquête, il découvre la vie de sa fille, très différente de celle qu'il imaginait.



J'ai beaucoup aimé ce livre.
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Les petits bonheurs

La lecture de ce roman autobiographique donne du baume au cœur ! Quel plaisir de se plonger dans la belle écriture de Bernard Clavel qui évoque, avec beaucoup d’émotion et une grande délicatesse, les souvenirs de son enfance. Il relate ses années « bonheur » dans son village natal près de Dole, où il a grandi auprès de parents besogneux mais généreux en marques d’affection et de tendresse, en dépit de la rudesse de leurs conditions de vie.



Ce récit est à lui seul un véritable poème et fait surgir de notre mémoire la naïveté et l’insouciance de notre jeunesse. Les phrases et les mots chantent à nos oreilles, imprimant au récit un tempo cadencé et léger qui respire la joie de vivre. Dans ses témoignages, l’auteur a immortalisé des situations cocasses, mettant en scène des personnages, hauts en couleur, rajoutant çà et là des dialogues savoureux, d’un autre temps, celui des années trente. Ce livre est un mélange de générosité et d’amour, assaisonné de bonne humeur et d’une pointe de nostalgie. A déguster sans modération…

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Histoires de chiens

Un livre agréable à lire, composé de 6 nouvelles, toutes des nouvelles pour la jeunesse, écrites pour 5 d'entre elles en 2000, une un peu antérieure en 1997, de longueurs variables.



Chaque nouvelle, on s'en doute, est centrée sur l'histoire d'un chien et porte son nom. Le récit, mené de main de maître par Clavel, nous permet d'explorer le monde rude de la guerre de 14-18, ou encore la vie sur un cargo remontant le fleuve Saint-Laurent, le monde cruel des chiens de combat en Irlande, ou encore la vie simple de chiens de garde dévoués à leurs maîtres. La plupart des chiens sont abandonnés, enlevés surtout, et déploient des trésors de courage pour retrouver leur foyer, avec plus ou moins de chance ou de bonheur au retour. Chacun de ces animaux trouve sur son chemin amitié et protection, pour compenser les mauvais traitements qu'il a subis. Parfois même, il réussit à créer des liens entre des hommes rudes et simples, qui s'entraident et se lient d'amitié pour lui venir en aide. Il peut même arriver qu'il force une rédemption chez son bourreau et le transforme par l'exemple d'un cœur pur et dénué d'esprit de vengeance.



Je crois, à l'issue de cette lecture, que Clavel a essayé de nous placer dans la peau et les pas d'un chien, bien sûr pour comprendre qu'ils ont leurs propres émotions et ne doivent pas être maltraités, mais aussi pour montrer à un jeune public qu'un chien reste un animal et a des besoins différents des humains. Il doit par exemple tuer, parfois chasser, pour se nourrir lorsqu'il est seul. Chacun a ses défauts, il peut être voleur, aboyer un peu fort, ne pas aimer se battre, mais il convient de le prendre comme il est, comme tout être qu'on aime.



Mais surtout, il sait nous décrire d'une manière magistrale des milieux professionnels, ou encore naturels, des paysages, d'une façon totalement absorbante et dépaysante. Il sait encore comme personne présenter des métiers manuels, des savoir-faire, des habitants de terres rudes, taiseux mais généreux, et une belle diversité de personnalités et de réactions. Chaque chien a une identité bien marquée, et même si les thèmes sont communs, chaque nouvelle forme un tout, un univers à part entière.



Je n'ai pas de reproche à adresser à cette lecture, sinon qu'elle a pu me paraître à certains endroits un peu simpliste dans sa démonstration ; il est vrai qu'elle s'adresse au départ à un jeune public. Mais la lecture m'a bel et bien entraînée et le style simple et percutant m'a enchantée.
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Le Seigneur du fleuve

Commment traverse t-on les révolutions industrielles, technologiques ? Celles qui vont transformer les vies, paysages, habitudes des hommes. L'Homme lutte ou s'adapte mais au final les éléments naturels seuls "décident" de se soumettre ou de briser les efforts. J'ai bien aimé ce roman parcequ'il met en avant le courage un peu désespéré des bateliers, les êtres humains. Le style est accessible, bien écrit. J'ai apprécié que les héros soient de simples mortels, l'auteur fait vivre des personnages qui sont reliés à leurs bateaux certes mais pas que. C'est toute cette dynamique, les villages au bord du fleuve, les paysages...bref ça n'est pas qu'une histoire, c'est un film à la fois d'autrefois et très actuel qui nous questionne: et nous comment allons nous nous adapter aux nouvelles révolutions ?
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La bourrelle - L'iroquoise

L'auteur raconte l'histoire de Jeanne, une immigrée qui pense débarquer dans un pays accueillant mais qui ne trouve que froid, trahison et misère.



Elle est confrontée la réalité de la condition finalement peu enviable de bourreau qui est unanimement rejeté par la population.
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Histoires de Noël

10 contes de Noel rassemblés dans ce petit livre.

Ca se lit vite et bien. Chaque histoire se passe pendant la nuit du 24 décembre, mais est différente, par le lieu, par l'époque ou par son déroulé.

C'est parfois étonnant, moralisateur, poétique, gai ou même très triste. Particulièrement celles de "l'apprenti pâtissier" et "Le quéteux du Québec".

L'auteur a su faire éclore l'esprit de Noel de différentes façons dans chaque histoire, et l'écriture est envoutante.

Une belle lecture à cette période.
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Les Colonnes du ciel, tome 4 : Marie bon pain

J'aurais probablement eu plus d'empathie pour les personnages en lisant les premiers tomes de la série mais ce tome 4 qui raconte finalement très peu de choses - - ne m'a pas donné envie d'aller plus loin. De ces romans des années 70-80 qui n'ont pas passé l'étape du temps ?
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L'espagnol

Printemps 1939. Pablo et Enrique ont fui la guerre d’Espagne, dans laquelle ils ont tout perdu. Ils se présentent à une ferme jurassienne dans laquelle ils sont attendus pour exploiter le vignoble. Très vite, leurs nouveaux patrons repèrent que le premier est courageux à l’ouvrage, alors que le second évite les tâches. Après quelques jours, ce dernier déclare qu’il part, qu’il veut s’engager pour aller à la guerre, celle qui s’annonce en France. Pablo, lui, préfère rester. Le travail de la terre l’aide à fuir ses pensées ; Marianna, sacrifiée sur l’autel de la dictature.



Rapidement, Pablo se rend indispensable. Et c’est tout naturellement qu’il prend en charge la famille quand il devient le seul homme valide de la maison. Le patron est mourant et le fils est sur le front. Il épaule la patronne, ne ménage pas ses efforts, il tente de communiquer avec la fille de celle-ci, atteinte d’un handicap et que personne, excepté son père, n’a pris la peine de comprendre, et il apprend de Clopineau, un vieux journalier. Malgré l’approche des Allemands, le jeune homme œuvre pour protéger les biens de sa patronne. Il s’investit corps et âme dans la propriété, il lui semble avoir trouvé un foyer et une passion : la terre. La vigne le rattache à la vie, alors qu’il n’avait plus d’espoir. Mais la guerre lance un appel…



Dans la première partie, nous ressentons l’amour de Bernard Clavel pour le terroir et le monde agricole. Les descriptions sont magnifiques et poétiques. Elles sont emplies de passion, de respect et de reconnaissance envers les cadeaux de la nature à ceux qui en prennent soin. L’auteur rend, également, hommage, à ces derniers. Il décrit leurs difficultés, leurs joies et leur connaissance du milieu qu’ils exploitent. Ils observent le ciel, le sol et leur environnement, avec lesquels ils vivent en harmonie et au rythme des éléments. Malheureusement pour Pablo, dans la dernière partie, la guerre l’appelle, lui qui ne supporte pas de vivre avec ses souvenirs de la précédente. Les descriptions de ses tourments et de ses peurs sont éblouissantes de sincérité et de véracité.



L’Espagnol est une fresque magnifique de la vie dans les campagnes. Je lui reconnais des qualités immenses, hélas, elles ne correspondent pas à ce que je recherchais. Quand j’étais au collège, j’avais étudié Malataverne de Bernard Clavel et je n’avais pas du tout aimé. Trente ans après, j’avais envie de savoir si ce sentiment était lié à la plume ou à l’étude de l’œuvre. Malheureusement, même si je perçois la force des descriptions, elles sont trop riches pour moi, ce qui amoindrit mon exaltation. J’ai, cependant, passé un bon roman avec ce roman, superbement écrit, mais cela confirme que les livres de l’auteur ne sont pas pour moi.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Légendes des lacs et rivières

Ce livre est une resucée de contes populaires de différents pays.



Voulant s'adresser à des enfants, Bernard Clavel adopte un style d'une grande mièvrerie.



Ne souhaitant pas traiter des "grands mythes", Bernard Clavel choisit des "héros beaucoup moins célébres".



Ces histoires oubliées, à raison, pourraient peut être mériter notre attention si elles étaient bien racontées, et non baclées en quelques pages.












Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Tiennot, ou, L'île aux Biard

A la mort de son père, Étienne Biard se retrouve seul dans la maison qu'ils occupaient ensemble sur une île, entre deux bras de la Loue : leur île, l'île "aux Biard", désormais son île.

Le cafetier du village se met alors en tête de trouver une femme à ce "vieux garçon" de trente-cinq ans, un simple d'esprit au grand coeur, qui vénérait son père, de qui il tient tout ce qu'il sait faire. Un simple d'esprit, de ceux dont l'Évangile dit qu'ils sont bienheureux, car le Royaume de Dieu leur appartient.



L'heureuse élue sera "la" Clémence.

C'est alors que les ennuis commencent.



Entre le rustre, une vraie force de la nature, dont le monde se limite à son île, et la bonne grosse fille qui vient de la ville et qui ne tarde pas à lui réclamer un moulin à café, puis une télévision, la relation conjugale ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. de plus, les éléments se déchaînent : avec l'automne, la Loue est en crue et Clémence a peur. le décor du drame est planté.



Une histoire simple racontée avec talent par Bernard Clavel au sommet de son art. Celle de la vie quotidienne des petites gens, qu'il décrit à merveille et avec un tel amour, que le lecteur ne peut que s'attacher à ces personnages faits de chair, d'os, et de coeur : car la bonté de Tiennot, bien réelle malgré ses maladresses, donne envie au lecteur de l'aider.

Au moment de terminer ma lecture, un autre proverbe m'est revenu en mémoire : "Marie-toi à ta porte avec gens de ta sorte". Tiennot me paraît ainsi être une lecture, très pédagogique, à recommander à ceux qui veulent s'engager dans la vie commune.
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Le voyage du père

Bernard Clavel c'est, à chaque fois, une histoire simple, déchirante. Avec une écriture juste, certes un poil vieillotte en 2023, mais sans exagérations, pas d'hyperboles, pas d'effets de manche. Le lecteur est à la fois dans cette histoire qui se déroule devant lui, et dans son coeur intérieur, dans ses émotions, ses identifications. Et comme c'est simple, ça touche.

Résultat de cette recette : j'ai marché avec ce père.

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Légendes des lacs et rivières

Bernard Clavel était un auteur français avec un grand talent de conteur. Cet ouvrage reprend seize célèbres légendes du monde entier. Le narrateur est une personne externe au récit. Ces derniers sont indépendants les uns des autres. Les légendes sont faciles à lire et elles ont toutes une morale. Le vocabulaire est simple mais le registre de la langue peut être tant soutenu tantôt courant.







Le point commune entre toutes les légendes est qu'elles expliquent la création d'un lac, la formation d'une rivière ou la raison d'une formation géologique près d'un cours d'eau. En lisant attentivement les textes ont se rend compte qu'ils s'appuient sur certains fantasmes propre à l'être humain tel que marcher sur l'eau, parler avec les animaux ou vivre et respirer sous l'eau.







C'est un livre accessible aux enfants dès huit ans afin d'attiser leur curiosité et leur donner envie de lire.
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Le Royaume du Nord, tome 4 : Amarok

A vrai dire, j'ai découvert Bernard CLAVEL sur le tard, disons, la soixantaine et par hasard, en lisant l'or de la terre, sans me rendre immédiatement compte qu'il s'agissait d'une saga de 6 volumes! Soit, mon deuxième roman de cet auteur fut donc Harricana...logique. J'ai, je dois le dire, dévoré ces récits de pionniers et aimé ces personnages haut en couleurs et extrêmement attachants de bout en bout, parfois même avec l'esquisse d'une larme, notamment pour Amarok, qui m'a particulièrement ému... On retrouve dans ce 4 ème roman de CLAVEL, toute la force impitoyable et indomptée du grand nord Canadien et précisément de la province de Québec, ou des hommes et des femmes essaient envers et contre tout de s'adapter et d'y prospérer. Le climat est presque une entité à part entière décrite par l'auteur et c'est lui seul qui dicte votre destinée, trace votre chemin, ou vous terrasse; l'hiver par son inhospitalière et tempétueuse froidure et l'été par ses canicules insupportables pour les récoltes...Quand ce n'est pas les interminables pluies automnales qui inondent tout et transforment les chemins en abominables bourbiers! Tel est le nord du canada et l'Abitibi à l'extrême ouest du Québec ou se déroule cette saga pleine de bruit et de fureur de tempêtes. Nous retrouvons dans ce tome l'expérimenté homme des bois, Raoul, chasseur piégeur et trappeur de grand renom, qui fut l'instigateur de la migration et le guide de la famille Robillard, qu'il amena dans ces désertes contrées, pour tenter d'y trouver richesse et prospérité. Ils fondèrent l'une des premières villes de pionniers...Mais ceci est une autre histoire. Cette fois l'homme des bois doit choisir entre sa liberté de chasseur et sa fidélité dans l'amitié qu'il a pour son jeune novice Timax-le fils du défunt Landry- qu'il a formé aux techniques de la trappe et de la survie en milieu très hostile...Comme ce fils qu'il n'a jamais eu,il considère ce jeune homme exceptionnellement costaud comme le sien, d'où le choix péremptoire qu'il va devoir faire après que Timax eut accidentellement tué un agent de la police militaire dans une rixe et qui, bouleversé par les conséquences de son acte, refuse de se livrer à une police violente, abusive et à une justice pas forcément impartiale. Il l'accompagnera donc dans cette fuite en avant, au bout de laquelle rien de positif ne peut ressortir, prélude à une fin de liberté totale si durement acquise. Il vont s'échapper avec un équipage de chiens de traineaux aguerris guidé par le chien de Raoul meneur de meute incontestable; une bête superbe croisée avec un loups et d'une intelligence hors normes, liée à son maitre par une sorte de fusion qui le rend particulièrement attachant au lecteur. C'est Amarok, qui le suivra jusqu'à l'épilogue de cette histoire. Jamais il ne pourra quitter cet indéfectible lien qu'ont les chiens pour leur maitre; en dépit des efforts déployés par Raoul pour l'extraire de cette impasse que lui seul à choisie.
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Les Colonnes du Ciel, tome 1 : La saison de..

Période de l' histoire qui n'a pas laissée de traces dans ma mémoire, j'ai découvert avec effroi, ce" bon vieux temps" si souvent fantasmé.



Hivers 1639, la France-Comté est ravagée par la guerre de trente ans et comble de bonheur la peste est de la partie. Mathieu Guyon dont le métier est charretier, travaille aux abords de la ville de Salins à extraire du sel. Pas de chance, il est réquisitionné par les autorités pour aller enterrer les pestiférés exilés à quelques lieues de la ville. Il est accompagné d'une prêtre qui tente de mettre de la compassion dans le coeur de Guyon et de lui montrer le chemin vers Dieu. Mathieu est fortement influençable et très superstitieux . La rencontre avec une guérisseuse va l'effrayer encore plus, entre la sorcellerie et Dieu il ne sait où est son chemin, s'il doit rester ou partir et à qui faire confiance.



Ce roman dessine très bien le personnage de Mathieu, dépassé par les évènements, pris en tenailles par une situation où rien ne tient, par la peur des soldats, de la peste, de tous et de chacun, un homme ordinaire perdu dans une situation de fin du monde. La misère qui s'est abattue sur la région est palpable, plus rien ne tient debout, tout est détruit, tout le monde a vu des horreurs, les hommes deviennent des bêtes et l'espoir s'est enfui.



C'est un roman extrêmement sombre et particulièrement réussi.



Il s'agit d'une saga en plusieurs volumes, je tenterais surement le second pour voir vers où ça va.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Légendes de la mer

C'est un livre très simple, très facile d'accès qui conte plusieurs légendes liées à la mer. Le premier point positif c'est que ces dites légendes viennent des quatre coins du monde, chacune avec sa spécificité et une petite explication. Le public visé semble être jeune et je suis complètement passé à côté de cette lecture.
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Le tonnerre de Dieu (Qui m'emporte)

Il ne faut pas toujours une histoire tortueuse, une intrigue complexe pour trouer le cul émotionnellement. Tout en retenue, plein de non-dits ou de non-écrits qui densifient ce livre, comme autant de pages cachées, ce qui est d'autant plus fort.

Touche à la filiation, la détresse, l'enfance, les chiens, l'adoption, le silence, le calme.

Evidemment, on voit Gabin. J'ai eu aussi dans ma tête Vitalis et ses aMimaux qui recueille Rémi, Sans famille. Quelque chose comme ça. Quelque chose d'une profonde nostalgie triste qui cherche sa lumière.
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Les petits bonheurs

Clavel évoque avec émotion et simplicité son enfance dans un milieu familial très modeste, sans aucun confort, sans aucune richesse matérielle mais ô combien humain et courageux.



De la tendresse, de la nostalgie , une reconnaissance envers ceux qui ont marqué positivement son enfance, rien de sensationnel, pas de suspense, mais beaucoup de plaisir à partager en lisant ce livre… Oui, la richesse de l’homme au caractère digne et celle de son travail exécuté avec amour et courage valent plus que tout. Cela, ça ne s’achète pas !



Pourquoi le même sujet traité par beaucoup d’auteurs actuels donnerait, je le crains, un résultat bien mièvre ? Je ne cite personne mais il me vient à l’esprit les noms de beaucoup d’écrivains actuellement en vitrine de librairie… Et pourquoi alors est-ce profondément touchant ici ? Il y a le talent mais les autres aussi en ont souvent alors ne serait-ce pas plutôt la dignité, la modestie et d’autres valeurs morales si sincères chez Clavel que j’admire même si je ne suis pas non plus toujours d’accord avec ses prises de position.

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