Chrystine Brouillet

« On leur conseillait de porter plainte contre leur conjoint, mais entre le moment où une femme racontait que son mari menaçait de la tuer et celui où elle était entendue par un juge, six mois pouvait s’écouler.  Alors que six minutes suffisaient amplement pour qu’un homme étrangle son épouse. »



C’est sur le terrain de la violence conjugale que nous amène cette fois-ci Chrystine Brouillet, dans ce quinzième tome de la série des enquêtes de Maud Graham qui nous plonge dans la tête d’hommes narcissiques, jaloux et contrôlants, et des femmes qui ont eu le malheur de croiser leur chemin. Diana vient de s’installer depuis peu à Québec, ayant dû fuir il y a sept ans un mari violent, un criminel qui ne manque pas de moyens et de contacts pour la retrouver. Rachel, une jeune femme au début de la vingtaine, n’en est pas à ses premières fractures, mais elle n’est pas prête à porter plainte contre son mari, malgré les conseils du personnel soignant et de Maud Graham. Les deux femmes vivent avec une peur constante et cela ne s’arrange guère lorsqu’un homme qu’elles connaissent est retrouvé mort... L’auteure réussit à nous faire ressentir ce qu’il en est de vivre en regardant constamment par-dessus son épaule, avec ce roman juste, efficace et sans jugements.

L’homme d’affaires Bernard Saucier est retrouvé mort devant chez-lui d’une balle en plein cœur, une plume d’outarde glissée dans la poche de sa chemise. Surnommé l’Empereur, requin de la finance, homme à femmes qui jette bien vite ses conquêtes, Saucier s’est fait de nombreux ennemis dans la construction de son empire hôtelier de même que dans sa vie personnelle, ce qui complique grandement l’enquête de Maud Graham, la liste des suspects ne faisant que s’allonger. Le récit nous ramène en alternance trente ans en arrière sur un chantier où Saucier a travaillé et où une mort est survenue, suivant un tour particulièrement cruel dont il a été l’instigateur, et où un de ses compagnons de travail, avec lequel il se trouvait seul, a été privé de l’usage de ses jambes dans ce qui a eu l’apparence d’un accident. Quelqu’un chercherait-il à se venger ? Dans ce treizième roman des enquêtes de Maud Graham, Chrystine Brouillet délaisse ses thèmes habituels – la violence faite aux femmes et aux enfants – pour explorer entres autres l’homophobie, les comportements des puissants quant à l’environnement et les relations avec les communautés autochtones. L’intrigue est bien ficelée, et l’équipe efficace et attachante qui gravite autour de Graham permet de suivre d’une façon qui m’a beaucoup intéressée le processus d’une enquête tel qu’il s’élabore, en particulier dans la tête d’un enquêteur, même si sur la fin j’y ai trouvé quelques longueurs.

Le petit monde de Maud Graham se porte plutôt bien dans cette septième enquête de la série la mettant en vedette. Maxime, dont elle a la garde la semaine, vient d’entrer au secondaire, où il tente de faire sa place, alors que Grégoire, qui semble avoir quitté la rue, travaille en cuisine au Laurie Raphaël. Graham enquête sur un meurtre mystérieux : on a tiré sur un homme sans histoire, un comptable qui vivait seul et qui menait une vie rangée... Elle est assistée d’un nouveau collègue, Armand Marsolais, qui s’est fait rapidement accepter dans l’équipe; il cache cependant de sombres desseins, cherchant un moyen de se débarrasser de sa femme qu’il ne peut plus supporter… Amené à prendre la parole devant des élèves du secondaire de l’école où cette dernière enseigne, il fait la rencontre d’une jeune fille qui pourrait bien l’aider à mettre son plan à exécution… Avec la sensibilité qu’on lui connait, Chrystine Brouillet aborde de façon juste les thèmes de l’intimidation et de la manipulation. Les points de vue qu’elle fait varier, donnant la parole alternativement à Graham, Maxime, un peu Grégoire, Marsolais et Betty, donnent du rythme à cette intrigue que j’ai trouvé intéressante.

Andréa, Arthur et Xavier sont au collège. Leur professeur, Mr Laurent, est mystérieusement empoisonné, tout comme son voisin d'appartement. Ils mènent alors l'enquête.

Ils peuvent trouver des indices facilement car Xavier habite le même immeuble que Mr Laurent. Ils se questionnent sur une certaine Elisabeth Simard, qu'ils surnomment "la Veuve Noire".

Est-elle suspecte ?

Ornella va-t-elle les aider à comprendre comment a été empoisonné Mr Laurent. S'il a été empoisonné, qui est le coupable ?



Une petite enquête menée par Andréa et ses amis, qu'ils ne risquent pas d'oublier.

On retrouve Maud Graham, découverte dans « Préférez-vous les icebergs ? ». Elle a mûri, semble moins à cran. Rouaix, son collègue, est au petit soin pour elle. Sans doute un peu sous le charme. Alain Gagnon, le médecin légiste, en est amoureux, même si elle refuse de le voir car elle le trouve trop jeune. Et Grégoire, son petit protégé, fait toujours partie de sa vie… quand cela lui chante. Mais malgré tout, Maud se sent seule et continue à avancer dans la vie en solitaire. Le travail passant avant tout.

Ce que j’apprécie dans ce roman policier, comme dans le précédent, c’est que l’intrigue est prétexte à évoquer d’autres sujets sociaux : la prostitution, la drogue, la fugue des adolescents, les différents familiaux, la pédophilie…

Un polar bien construit, où deux histoires parallèles finissent par croiser l’intrigue principale. Une écriture alerte et chaleureuse, des personnages touchants qu’on finit par apprécier comme s’ils étaient des proches. Un agréable moment de lecture.



Ce roman a été adapté pour le cinéma par Gary Fleder avec Morgan Freeman dans le rôle de l'enquêteur. On est loin du roman d'origine.

« Nous faisons nos amis,

nous faisons nos ennemis,

mais Dieu fait notre voisin.

G.K. CHESTERTON » (p. 9)



Dans cette neuvième enquête de Maud Graham, Chrystine Brouillet nous emmène sur la rue des Parulines, à Québec, où Jessie Dubuc et Tony Nantel ont emménagé il y a quelques mois. Ils ne sont pas vraiment appréciés dans le quartier; leur présence tapageuse y est pour quelque chose, en particulier la musique que Jessie fait jouer à tue-tête dans le plus grand mépris de ses voisins, en particulier Vivien Joly qui vient d'y acheter une maison, en deuil de son conjoint. Lorsque Nantel, ce comptable qui semble gagner beaucoup trop d'argent, est retrouvé mort sur les abords du fleuve d'une balle dans la tête - un règlement de compte, manifestement - alors que Jessie git étranglée à leur domicile, Graham et Rouaix sont chargés de faire la lumière sur cette affaire. Ils ont également un adolescent de quinze ans hospitalisé, une affaire reliée au trafic de drogues, après avoir été sévèrement tabassé par le fils d'un homme associé aux motards, pendant que Maud s'inquiète pour Maxime, envers lequel elle agit comme tutrice, qui a commencé à consommer lui aussi et qui se montre de plus en plus rejetant avec elle… Se pourrait-il que ces affaires soient en quelque part reliées ? On retrouve dans Silence de mort une Graham égale à elle-même, insécure dans ses attachements, préoccupée par son poids, par la cigarette, et obsédée par la différence d'âge qu'elle a avec Alain, son conjoint, peu importante il va sans dire. Un autre bon roman de Chrystine Brouillet, qui attire notre attention sur des enjeux tels que le deuil, le vieillissement et les problèmes de consommation, des crises identitaires.

Dans ce deuxième roman de la série, qui s’avère relever davantage des codes procéduraux du roman policier que le précédent, Chrystine Brouillet s’attache à camper son personnage principal : qui est l’enquêtrice Maud Graham, entrevue dans Le Poison dans l’eau, et qu’on dit avoir mauvais caractère ? Peu bavarde, plutôt portée à faire cavalier seul et à suivre ses intuitions, évoluant dans un milieu misogyne qui la tolère à peine, la voilà sur la trace d’un tueur qui s’en prend à de jeunes comédiennes, à qui il coupe les cheveux avant de les leur enfoncer dans la bouche… Le roman marque l’entrée en scène de Grégoire, un jeune prostitué toxicomane rencontré au détour d’un lift qu’il lui fait alors que sa voiture est en panne, attachant et méfiant tout à la fois, qu’elle va être tentée de protéger de lui-même... C’est avec plaisir que je renoue avec l’écriture de Chrystine Brouillet, pour avoir lu quelques Maud Graham par le passé, sensible aux écorchés de la vie, poétique par moments et teintée d’un humour fin tel qu’ici : « Moreau faillit lui dire qu’elle perdait son temps mais il se tut : ça ne servait à rien de discuter avec une femme. Il le savait bien puisqu’il en avait une. ». À lire pour la psychologie fouillée des personnages qui les rend si attachants, et pour la balade que l’auteure nous fait faire dans les rues du Vieux-Québec, une ville que j’ai découverte avec elle d’abord sur papier; et qui sait, peut-être irai-je acheter du thé au jasmin à l’épicerie Moisan, rue Saint-Jean, lors de ma prochaine visite, dans les pas de Biscuit, comme la surnomme Grégoire.

Jusqu'où la haine des femmes peut-elle entraîner les hommes frustrés ? C'est à ce thème qu'est consacré ce roman policier bien construit , avec un entrecroisement d'histoires malheureusement trop près de la réalité et une montée de tension parfaitement maîtrisée. La question de violence conjugale est traitée de façon très réaliste ce qui donne lieu à des scènes difficiles à supporter, même si l'autrice ne se plait pas à en rajouter.



La série Maud Graham a débuté dix-huit ans avant cet épisode et son autrice a gagné en maturité et profondeur. Son enquêtrice fétiche a aussi muri, compose bien avec son âge et continue de s'intéresser aux phénomènes sociaux au-delà des strictes enquêtes policières. Et pour une fois, on ne nous présente pas un personnage principal à la vie ravagée, plus ou moins alcoolique, aux pensées sombres et glauques. C'est pour ces raisons, et aussi pour son penchant assumé pour la bonne chère, que j'aime suivre ses aventures

Afin d’attirer l’attention de Jean-Philippe, le plus bel élève du lycée, Natasha décide de faire une fugue. Mais ce coup de folie va lui faire vivre des situations qu’elle n’avait pas prévues. Par chance, elle rencontrera Ralph qui lui proposera de l’héberger un temps dans une chambre de l’hôtel où il travaille. C’est justement le « week-end du noir », un jeu grandeur nature pour les amateurs de polar.



C’est le premier roman jeunesse que je lis de Chrystine Brouillet. On est loin de Maud Graham et de ses enquêtes en finesse. Ici, l’auteure fait surtout dans l’efficace, la tension, l’action, les rebondissements. L’histoire en perd un peu de crédibilité.

Par exemple, comment se fait-il qu’aucune alerte enlèvement ne soit lancée sur les radios et télévision ? Ou que des adultes acceptent sans se poser de questions de fournir du travail à une gamine de 15 ans en fugue, au sein d’un hôtel renommé ?



Malgré tout, on se laisse prendre par l’intrigue et on se demande comment Natasha arrivera à se sortir du pétrin où elle s’est fourrée. Sensible, au bord des larmes en permanence, exagérément fleur bleue, elle garde cependant la tête froide quand il faut. Admettons.

Bref, j’ai été déçue de ce récit que j’espérais plus palpitant mais je l’ai prêté à un jeune élève fan des Chair de poule, pour qu’il change un peu de registre et il a beaucoup aimé.



Un roman jeunesse qui plait aux jeunes ados en raison de son intrigue, malgré son côté rocambolesque. A leur offrir donc.

Je retrouve avec plaisir Maud Graham dans ce roman même s’il me semble que je n’ai pas suivi la chronologie de l’histoire. Grégoire et Maxime ayant bien grandi.

Nous sommes en 2012. Le roman débute par le meurtre d’un homme sans histoire. Mais cela ne convainc pas Maud Graham, cette enquêtrice tenace. On ne meurt pas assassiné si on est sans histoire. Elle part donc en chasse, interrogeant l’entourage de la victime.



Le chapitre suivant nous fait faire une plongée en arrière de douze ans et nous comprenons à mots couverts qu’une toute jeune fille vulnérable, Rebecca, orpheline depuis peu, est violée par son voisin. Très vite, le lien est créé. Alternant les chapitres évoquant l’enquête et ceux retraçant le passé de Rebecca et du violeur, Chrystine Brouillet construit l’intrigue au rythme des avancées de son enquêtrice vedette. Fidèle à sa trame narrative, elle place le lecteur face aux faits, à lui de créer les liens nécessaires pour relier entre eux les protagonistes et les indices.



Comme toujours chez Chrystine Brouillet le récit s’attarde sur un fait de société, la pédophilie ici. Tout au long de l’intrigue, elle n’aura de cesse, à travers une analyse psychologique fouillée de ses personnages, de nous montrer comment certaines personnes sont capables de résilience après avoir vécu un tel traumatisme et comme elles peuvent en faire une force, moteur de vie. Elle explique également pourquoi une victime d’agression peut souhaiter ne pas en parler. Décision légitime et toute personnelle.



Les nombreuses allusions aux affaires précédentes et aux personnages récurrents de cette série apportent à la fois un dynamisme au récit et une connivence avec le lecteur fidèle. Quant à la ville de Québec, toujours au premier plan, elle nous livre ici quelques bonnes adresses de restaurants (Laurie Raphaël, Château Bonne Entente...) qui faudra absolument que je découvre un jour.




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Un comptable est retrouvé par son fils, poignardé sept fois plutôt qu'une. Rapidement, l'une des détectives les plus populaires du Québec, Maud Graham va suspecter un crime commis sous l'emprise d'une violente colère.



De l'autre côté de la ville, une jeune femme dont la carrière de chanteuse débute, voit sa vie bouleversée par cette mort qui fait resurgir de terribles, d'affreux souvenirs.



Je ne divulgue pas d'informations importantes en disant que nous réalisons très tôt le drame qu'a vécu Rebecca. À peine quelques mois après le décès de sa mère, alors qu'elle était sous la garde de son bellâtre de beau-père, elle a été agressée sexuellement par son voisin, Jean-Louis Carmichael, l'homme qui s'est fait poignarder.



Bien que les aventures de Maud Graham soient construites en respectant un certain modèle et que Chrystine Brouillet ait déjà écrit quelques aventures où la détective enquêtait sur des cas de pédophilie, j'ai apprécié ma lecture et l'angle qu'elle a abordé: celui où la personne agressée ne porte pas plainte. Forte de ses recherches, l'autrice, par l'intermédiaire de Graham , fournit quelques explications sur les motivations menant à garder le silence, et ce, sans aucun jugement.



Je me suis prise de sympathie pour Rebecca, une personne forte et résiliente, déterminée à ne pas laisser le Grand Voleur gâcher sa vie. J'espère bien avoir de ses nouvelles dans l'une des prochaines aventures de Maud Graham. 😉



Bref, j'ai passé un moment agréable de lecture avec Saccages. Toutefois, sentant une certaine lassitude envers les aventures de Maud Graham, je vais prendre une petite pause.

Laure Genest s’est de tout temps sentie exclue de la relation que ses filles, des jumelles, ont développé très tôt entre elles. Elle a toujours préféré Lili-Rose à Alizée, plus rebelle et explosive, avec laquelle elle ne s’entend pas. Lorsque cette dernière se met à fuguer, elle ne semble pas si affectée par la situation, au-delà des désagréments que cela entraîne... Martin Chevrette, son mari, ministre du Tourisme, reçoit des lettres anonymes en lien avec la disparition de Sacha Walters, un jeune homme qu’il a connu alors que ce dernier était adolescent, et s’il se montre plus préoccupé du sort de sa fille, c’est bien pour lui-même qu’il s’inquiète davantage... Un désengagement qui ne manquera pas d’intriguer Maud Graham ainsi que ses collègues, dans cette intrigue à la construction immersive et bien ficelée. Dix-huitième enquête de Maud Graham, Dans son ombre un roman que j’ai trouvé glaçant, Chrystine Brouillet faisant ressortir de l’ombre les prédateurs qui sont à l’affût de ces jeunes vulnérables et à risque de tomber bien vite dans leurs filets.

Encore une fois, l'enquête imaginée par Chrystine Brouillet est plus psychologique que spectaculaire. L'auteur ne surenchérit pas dans le sordide, elle préfère étudier ses personnages.

L'enquête a été secondaire pour moi. En effet, elle a été éclipsée par le personnage de Maud Graham et sa vie privée. Ici, elle est au premier plan, à l'inverse du tome 1. Le lecteur découvre ses méthodes, ses travers, ses manies. Elle n'hésite pas à user de méthodes illicites pour les besoins de l'enquête. Elle est féministe, mais pas toujours à bon escient.

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Comme dans «Soins intensifs», Chrystine Brouillet ne tente pas d'abuser son lecteur en remplissant des pages pour ne rien dire. Le livre est court, mais dense.

Le lecteur découvre d'abord cette étrange correspondance, et petit à petit, il entre dans cette famille saugrenue. À l'instar de Maud Graham, je me suis plongée dans l'univers malsain et sordide de chacun. L'auteur passe sans cesse d'un point de vue à l'autre, jouant avec son lecteur une partie d'échecs où elle a toujours un coup d'avance. Le temps que je comprenne une chose, Chrystine Brouillet faisait d'autres révélations, montrant certains personnages sous un autre jour.

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Dans « Sous surveillance », Chrystine Brouillet raconte l’histoire de Gabrielle, qui, après une absence de 10 ans durant laquelle elle a tenté de se pardonner un évènement tragique de son passé, revient à Québec. Elle y fait la rencontre d’une vieille connaissance, Alexandre Mercier - un homme calculateur, manipulateur, violent - qui éprouvait une attirance pour elle à l’époque et qui ne l’a malheureusement pas oubliée. Parce qu’il a décidé qu’elle est la femme idéale pour lui, il emploiera tous les moyens nécessaires afin que Gabrielle devienne amoureuse de lui.



Bien qu’il y ait plusieurs personnages et plusieurs intrigues entremêlées, je ne me suis pas perdue dans cette toile d’araignée tissée par l’autrice. Le fait qu’une partie de l’histoire se déroule de nouveau dans la rue des Parulines est étonnant, mais j’avoue que cela me convenait parfaitement puisque j’ai eu grand plaisir à haïr de nouveau, Nicole Rhéaume, la voisine malveillante rencontrée dans « Silence de mort ». Message à Chrystine Brouillet : le sort de Nicole n’est pas réglé, n’hésitez pas à faire revenir Maud dans cette rue lors d’une nouvelle intrigue . 🙂



J’ai éprouvé également du plaisir à voir évoluer les relations entre Michel Joubert et Maud Graham. D’ailleurs, j’aurais aimé que la conclusion m’en dise davantage, qu’elle soit différente et, surtout, moins rapidement amenée. C’est une situation un peu frustrante qui m’amènera à lire très bientôt le prochain livre de la série dédiée à Maud Graham. 😋

Chrystine Brouillet, née en 1958 à Loretteville, un des quartiers de Québec, est une écrivaine et chroniqueuse québécoise. C’est un peu par hasard, au gré de mon abonnement chez Audible que j’ai découvert les romans de sa série Louise et que je suis devenue accro aux aventures pragmatiques et captivantes de son héroïne.

Chez Vues et voix, les version audio lues par Nathalie Coupal sont d’excellente qualité. La voix et le discret accent de la narratrice collent parfaitement au personnage de Louise et à l’ambiance particulière des romans.



La Mort mène le bal, Vues et voix, 2020 (2015 Éditions de l'Homme) est le troisième de la série.



La douce vie routinière que Louise mène entre ses chats et son travail est bouleversée lorsqu'elle apprend qu'une menace de racket pèse sur le chic restaurant où elle travaille. En outre, une jolie infirmière s'intéresse d'un peu trop près à Guido, le chef de Carte Noire…

Connaissant Louise et sa manière de régler les problèmes, on s’attend à quelques morts suspectes et pas très naturelles.

Louise n’est pas la seule à assassiner à tour de bras et cela devient à la fois très drôle et plutôt compliqué quand les intentions meurtrières des un(e)s et des autres se rencontrent, se cumulent et aboutissent à des alliances inattendues avec un authentique parrain de la mafia italienne et/ou de nouveaux conflits d’intérêt. En effet, que l’on précipite la fin de quelques vieillards, passe encore, mais que l’on tue aussi des chats, c’est inacceptable ! Que l’on veuille régler dans la violence des histoires de familles et de vengeance, pourquoi pas, mais pas forcément dans le restaurant que dirige Louise, déjà suffisamment dans le collimateur des enquêteurs…



Que dire de plus ? Lire les aventures de Louise a sur moi un effet « détente » et exutoire. Cela me donnerait même quelques idées…



Un bon opus, sur fond de corruption, de séduction… Seul petit bémol : la scène finale, le dernier meurtre et son effet un peu « too much »… Il me semble que l’autrice a franchi un cap, faisant évoluer Louise dans la cour des grands.

S’il doit y avoir une suite, je crains la surenchère.


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Dans « Silence de mort », Maud Graham doit enquêter sur trois meurtres survenus au cours de l'été à Québec et dont les indices semblent indiquer qu’il s’agit de règlements de comptes entre membres du crime organisé.



Le premier meurtre est celui d’un jeune revendeur de drogues de quinze ans, Fabien Marchand, qui n’a pas survécu à ses blessures. Ce meurtre sauvage ébranle Maud qui est troublée par la jeunesse de la victime; il est difficile pour elle de ne pas s’inquiéter pour son jeune protégé Maxime, qui à l’aube de l’adolescence, fait fi de ses attentions et de ses conseils et consomme occasionnellement quelques drogues.



Les deux autres victimes sont conjoints. L’homme, Tony Nantel, a été retrouvé près du fleuve avec une balle en plein front, tandis que Jessie Dubuc, sa conjointe, est retrouvée étranglée dans leur résidence située dans un quartier tranquille de Québec. Contrairement à ses collègues, Graham n’est pas convaincue que le meurtre de cette dernière soit l’œuvre du crime organisé. Les nombreuses visites rendues et les nombreuses questions posées aux voisins lui font réaliser que le couple Dubuc-Nantel n’était pas du tout apprécié en raison de leur attitude bruyante et irrespectueuse. Cela la renforce dans son opinion et l’incite à poursuivre son enquête auprès des voisins et à découvrir les liens qui peuvent exister entre eux.



M’étant donnée comme objectif de lire les tomes de la série dans l’ordre, j’ai lu « Silence de mort » pour la deuxième fois. Malgré cela, j’ai passé un moment agréable de lecture (si j’oublie les passages [qui m’agacent royalement] où Maud s’inquiète pour ses quelques kilos en trop ainsi que de la différence d’âge qui existe entre elle et son amoureux).



À mon avis, ce roman est l’un de meilleurs de la série. L’histoire est intéressante, l’intrigue est bien ficelée. Ma seule déception est que Nicole Rhéaume, la mauvaise voisine, ne soit pas punie par la justice pour son crime passé.

Chrystine Brouillet, née en 1958 à Loretteville, un des quartiers de Québec, est une écrivaine et chroniqueuse québécoise. C’est un peu par hasard, au gré de mon abonnement chez Audible que j’ai découvert les romans de sa série Louise et que je suis devenue accro aux aventures pragmatiques et captivantes de son héroïne.

Chez Vues et voix, les version audio lues par Nathalie Coupal sont d’excellente qualité. La voix et le discret accent de la narratrice collent parfaitement au personnage de Louise et à l’ambiance particulière des romans

Louise est de retour est le deuxième tome de la série.

Comment entrer dans le vif du sujet sans, pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette chère Louis, divulgâcher les évènements du premier opus ? Pas simple…



Le temps a passé, Louise et Victor sont mariés et vivent à Montréal. Louise a de nouveaux chats, a eu une belle promotion et n’est plus simple serveuse de restaurant. Les choses de gâtent quand elle apprend l’infidélité de Victor et la vente prochaine de leur immeuble… Celles et ceux qui connaissent Louise savent comment elle résout les aléas de l’existence et sont habitués maintenant à son manque de scrupules et son pragmatisme ; cependant la mort de son propriétaire n’aura pas les effets escomptés.



Moins théâtral que Chère voisine, moins intimiste également, Louise est de retour propose une successions de conséquences non prévues, autant de challenges relevés par une Louise toujours très en forme.



Je vais laisser reposer un peu avant de continuer la série… Il ne faut pas abuser des bonnes choses.


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Chrystine Brouillet, née en 1958 à Loretteville, un des quartiers de Québec, est une écrivaine et chroniqueuse québécoise. C’est un peu par hasard, au gré de mon abonnement chez Audible que j’ai découvert les romans de sa série Louise et que je suis devenue accro aux aventures pragmatiques et captivantes de son héroïne.

Chez Vues et voix, les version audio lues par Nathalie Coupal sont d’excellente qualité. La voix et le discret accent de la narratrice collent parfaitement au personnage de Louise et à l’ambiance particulière des romans

Chère voisine est le premier opus de la série.

Louise est une femme sans histoire ; elle travaille dans un restaurant, vit seule avec ses deux chats et sympathise volontiers avec ses voisins, surtout Roland, un séduisant paraplégique, et Victor, un enseignant au grand cœur. Entre les deux, son cœur balance…

Cette vie tranquille est perturbée par une série de meurtres sadiques commis dans les alentours de leur immeuble du quartier latin de Québec. Le trio dévore les journaux, échafaude des hypothèses, etc. Tout bascule quand un crime est commis dans leur résidence et que l’enquête de police se rapproche.

J’ai adoré l’atmosphère de suspicion et d’alliances éphémères transmise par le récit, souvent très théâtral, les différentes scènes ayant lieu chez les un(e)s ou les autres, ou dans les parties communes de l’immeuble…

Les personnages secondaires sont hauts en couleurs. L’ensemble mêle truculence et second degré.

Le sens pratique de Louise est édifiant. On peut dire que la fin justifie les moyens !



Je ne peux en dire plus sans divulgâcher.

Une lecture détente très appréciée.




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Cela faisait déjà plusieurs années que je n’avais pas lu une enquête de Maud Graham, mais pour le Challenge Féminin, je me suis décidée à en relire un autre. Ce n’est pas très concluant pour ma part…



Si je me souvenais des personnages principaux qui entourent l’enquêtrice, j’avais peut-être oublié le ton général des polars (ou de ce polar) de Chrystine Brouillet. Je dois dire que je préfère les polars plus stressant, je préfère quand je me casse la tête à tenter de trouver la solution de l’énigme… Ici on connaît dès le départ qui est le meurtrier agresseur d’enfant, alors tout ce qu’il nous reste à voir c’est le « comment » Maud et son équipe vont réussir à le démasquer. Et je dois dire que ça ne m’a pas suffi. Le récit ne m’a pas captivée, je n’étais pas assisse sur le bout de ma chaise…



Un autre point négatif pour ma part, ce sont tous les chapitres où l’on accompagne le pédophile meurtrier et qu’on suit ses pensées. C’est un personnage antipathique et qu’on déteste très rapidement, je n’avais aucun intérêt à voir comment il pense et ce qu’il ressent. De tous les meurtriers, s’il y en a bien une sorte que je ne veux pas apprendre à connaitre ce sont bien les agresseurs d’enfants. Alors je trouve curieux le fait d’avoir séparer le livre ainsi, un tiers du temps avec Maud et son entourage, un tiers avec l’agresseur et presqu’un tiers avec un témoin amnésique qui essai de retrouver la mémoire…



Peut-être que je n’ai choisi le meilleure livre de Brouillet pour moi, peut-être que mon avis serait tout autre si j’avais pris un livre sans agresseur d’enfants… Bref, je vais surement relire autre chose de Brouillet car je sais bien qu’elle écrit bien et je me souviens avoir apprécié d’autres de ses livres. Mais pour celui-ci, je ne suis pas enthousiaste…