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Critiques de Françoise Sagan (1220)
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La Laisse

Mon premier roman de Françoise Sagan et cette rencontre ne sera pas hélas à marquer d'une pierre blanche! J'aurais peut être plus savouré un autre titre "Bonjour tristesse" ou "Aimez-vous Brahms?"... je ne sais pas... Mais "La laisse" n'est pas ma tasse de thé, c'est un livre que j'ai trouvé ennuyeux, sans intérêt et que j'ai songé abandonner plusieurs fois en cours de lecture tant il m'a paru plat et inintéressant. Un mauvais roman de gare que ce Sagan. Rien ne le sauve ni l'histoire, ni le style, ni les personnages! Un roman qui ne m'aura rien apporté pas même le plaisir de lire. Cependant je laisse une seconde chance à l'auteure j'ai dans ma PAL un autre titre à découvrir, et si le charme n'opère pas encore cette autre fois alors ce sera sans regret un définitif "Bye, bye, Sagan!" La vie de lecteur est trop courte pour s'abonner aux lectures médiocres et sans saveur.
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Un orage immobile

Nicolas Lomont, quarantenaire, nous raconte sa Flora, celle qu'il aimera par-dessus tout, celle qu'il na pas su, n'a pas osé conquérir, celle qu'il a vu se pâmer d'amour pour un autre, celle qu'il n'aura jamais, mais dont il ne se défera pas.



Il nous la raconte avec tendresse et toute la galanterie d'un gentilhomme.



Flora et son histoire d'amour fou avec Gildas laboureur-poète, chevalier-paysan, liaison non contre nature mais contre l'ordre social d'alors.



La passion - ses errements - ses libertés



Il va nous raconter aussi la belle Marthe qui se cache sous des habits de chambrière.

Son audace, sa sensualité qui attire tous les hommes et qui va semer la zizanie parmi ses admirateurs.



Sombres et funestes destins que ceux-ci, après un mariage où s'oppose une voix.



Serais ce la voix de la vengeance contre la "bonne société"?



Agréable à lire - chapitres courts

Ecriture qui allie romance, fougue et lyrisme par le truchement de la voix du notaire de province.
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Bonjour tristesse



A l’heure où sort le dernier roman de Françoise Sagan, lors d’une publication posthume qui remet sur le devant de la scène cette auteure, moi, je me replonge dans le roman qui a fait de Françoise Sagan une figure de la littérature française, Bonjour Tristesse.

Voici la présentation des éditions Pocket :

La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de coeur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.

Je me suis posée la question de proposer ce roman à mes élèves de première en complément de l’étude de La Princesse de Clèves. Le regard que Françoise Sagan portait sur le monde petit bourgeois avait bouleversé le monde littéraire lors de la publication de Bonjour Tristesse. Mais aujourd’hui ce roman aurait-il le même impact ? la même force sur les lecteurs adolescents que j’ai chaque jour en face de moi ?

Je ne pense pas… Qui pourrait se reconnaître dans l’histoire de Cécile, dans l’ambiguïté de la relation qu’elle entretient avec son père ? Mais je peux comprendre que ce roman ait pu avoir un parfum de scandale lors de sa sortie. Une jeune auteure, du flirt, un stratagème pour briser un mariage, une relation entre amour et haine, la découverte des plaisirs du corps, autant d’éléments qui ont pu il y a quelques années bouleverser le paysage littéraire. Mais aujourd’hui, on regarde ce roman avec distance et on se laisse bercer par une sorte de nostalgie littéraire…

En résumé : un roman qui fut scandaleux et qui est devenu patrimonial.

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Bonjour tristesse

Ma première rencontre avec Sagan, ça se fête !

Je me suis décidée sur recommandation d'une amie. J'ai peu d'amis lecteurs, donc quand l'un me parle d'un auteur qu'il apprécie autant, je ne peux pas passer à côté.

Et bien c'est une belle rencontre que j'ai vécu ! C'est une écriture fluide et belle, qui paraît si simple, si évidente. C'est l'une des choses les plus difficiles à réaliser, la simplicité.

Les personnages, tout en contradictions, sont peints avec justesse. Cécile oscille entre cynisme, idéalisme, naïveté, manipulation, candeur et méchanceté. Raymond est un père présent, absent, aimant, laxiste, futile, en quête de stabilité, cumulant les amourettes, épris d'une femme forte, aimant l'apparence, prisonnier de sa liberté. Anne est une femme qui a réussi, à la vie ordonnée, forte, amoureuse, faible, directive et manipulée, parfois froide, parfois dépassée par ses sentiments. Le décor, lumineux, plein de soleil et d'odeurs, bercé par les vagues et le temps estival, entraîne son lecteur dans un doux mouvement, dans une lente torpeur.

J'ai été totalement conquise. Je reviendrai vers Sagan.
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Bonjour tristesse

Bonjour tristesse



Juste quelques mots pour dire combien ce livre m'a plu.

Malgré ces 60 ans il est toujours d'actualité. L'écriture est belle, l'ambiance fait rêver même si l'histoire est triste et dramatique.

L'adolescence, des années 50 ou d'aujourd'hui, est toujours une période difficile à vivre et Françoise Sagan nous le démontre avec talent

Vraiment un bon roman et un très bon moment de lecture et de rêve

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Bonjour tristesse

J'ai découvert "Bonjour tristesse de Françoise Sagan" au mois d’août de cette année mais lu au moment où le soleil ne se montrait plus trop depuis quelques jours.

La nouvelle couverture est juste superbe et je m'attendais à découvrir une lecture saisissante. Pour le coup, je dois vous avouer que l'auteure m'a littéralement bluffé avec son écriture incroyable. Juste excellente !



Cécile est une jeune-fille de 17 ans qui a passé une dizaine d'années en pensionnat. Aujourd'hui, elle savoure le fait de passer du temps avec son père, Raymond, dans une villa qu'il a loué à St Tropez, accompagné de sa nouvelle compagne, Elsa, bien plus jeune que lui.



Le soleil est au rendez-vous. La plage, le sable fin....tout est là, parfait pour passer de très bonnes vacances en "famille", jusqu'à l'arrivée d'une amie du papa, Anne.



Anne, une bourgeoise très pointilleuse sur les principes, au regard froid, tendre et malicieux voire intimidant sera le premier souci de notre héroïne au moment où elle jettera son dévolu sur son père.

Parce que la relation père-fille est très, très fusionnelle au point que l'on pourrait même se poser des questions sur cette relation.

Raymond est un homme à femmes. Le tombeur de ses dames, le charmeur, le séducteur. Il a besoin d'être entouré de ces délicieuses plantes au parfum d'amour.

Et pour la jeune fille, trop c'est trop !

Déjà qu'elle a du mal à supporter la première, cette rousse au nom d'Elsa, mais reste tout de même supportable. Mais quand la deuxième venue qui se démarque facilement avec sa beauté, ces principes, sa façon de parler, de se déplacer, de se pavaner auprès de son père, Cécile en devient jalouse voire envieuse.



Heureusement qu'elle rencontre Pascal avec qui elle passe du bon temps à ses côtés, ce qui lui permet de ne pas penser à elles ou elle....dans la journée. Mais une fois rentrée à la maison, toute cette jalousie, lassitude, qu'elle ressent vis-à-vis d'Anne, la rend amer, songeuse, mêlant égoïsme et manigances. Un sentiment d'abandon, d'injustice très profond prend de plus en plus de place dans son humeur et sa vie de jeune fille ! Un livre d' un amour paradoxal d'une fille à son père. Un livre où la manipulation prend tout son sens pour retrouver l'autre. Cette peur d'être abandonnée.



Pour ma part, l'auteure a su décrire avec excellence les émotions de Cécile, son ressenti vis-à-vis d'Anna, d'Elsa et même de son père.

C'est un coup de cœur
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Bonjour tristesse

Une adolescente de 17 ans forme avec son père veuf un drôle de tandem : un couple bobo - des bourgeois qui se la jouent bohème - pendant l'été 1954 sur la côte d'Azur.



"Nous étions de la même race, lui et moi ; je me disais tantôt que c'était la belle race pure des nomades, tantôt la race pauvre et desséchée des jouisseurs."



Puis, vint Anne, le profil type de la vraie, la grande, l'unique bourgeoisie où tout est dans la mesure, le contrôle, la maîtrise et la prévoyance. Anne, le genre de bonne femme qui ne rit jamais de peur de casser son lifting ! Anne adoptant rapidement les manières d'une future belle-mère renvoie Cécile dans sa chambre pour que cette dernière s'occupe à lire Bergson. Il n'en faut pas moins pour que Cécile concrétise un plan d'attaque afin de récupérer sa liberté. Mais, entre manigances et mauvaise conscience, les désirs de Cécile finiront par se retourner contre elle.



J'ai eu un mal fou à lire ce livre. Les problèmes de la bourgeoisie m'ennuient au plus haut point. Là d'où je viens, en 1954, c'est d'école que l'on privait les belles-filles pour que celles-ci aident à fourbir les planchers et à laver les couches telles une Cendrillon ! J'ai dû interrompre cette lecture pour lire Un Anarchiste de Joseph Conrad, un vrai phloroglucinol qui m'a permis de finir ce Bonjour tristesse indigeste.



Livre culte, mon cul, te te te...
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Bonjour tristesse

Je termine à l’instant ce petit bouquin romanesque, prêté par M. lors d’une rencontre familiale. Elle me certifie que c’est «  son livre préféré à vie! » Je crois bien que dans son cas, s’y rattache de beaux souvenirs, ce livre lu plusieurs fois et qu’elle traîne dans sa valise avec l’espoir d’y jeter un autre coup d’œil pendant les vacances.

On discute des classiques; pour elle, Bonjour tristesse en est un, un classique de sa bibliothèque idéale. Ça doit ressembler à cela un livre classique, celui qu’on aime lire, sans se lasser, dans lequel on trouve toujours un nouvel angle; celui qu’on aime faire connaître et surtout, qui nous fait revivre la première fois.

Cette première œuvre de Françoise Sagan ne me fait pas vibrer autant que M.

Pas le même attachement sûrement mais nous passons de longues minutes à partager nos ressentis, nos émotions de lecture.

L’ennui et le sentiment de jalousie prime dans ce roman mais encore… au delà de la possession de la fille pour son père et du père pour ses maîtresses, je vois un roman d’apprentissage du remords et de la culpabilité, après avoir fait une faute.

Cécile a 17 ans à l’été 1954. Elle passe du bon temps avec son père veuf dans une maison près de la Méditerranée et avec Elsa, sa jeune maîtresse. Anne, une amie de sa mère décédée, vient les rejoindre pour prendre un peu de repos. Le plaisir se transforme, la chaleur accable et le petit monstre qui se loge en Cécile décide de bouleverser les événements.

Comme le dit si bien M., il faut relire car cette œuvre trotte dans la tête. Adieu tristesse pour l’instant, Bonjour tristesse, à bientôt.
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Des bleus à l'âme

Relecture, environ cinquante ans après.



Insolente et anticonformiste, désenchantée et lucide, telle s'affiche dans ce roman, celle qui fit scandale en publiant "bonjour tristesse".

En mars 1971, quand Françoise Sagan ébauche "des bleus à l'âme", à seulement trente six ans, elle a déjà brûlé la vie par les deux bouts, transgressé les tabous, donné libre cours à "la folle du logis", tout en gardant une âme d'adolescente pleine de révolte, de bleus à l'âme et de grisaille.

C'est en cela que son récit m'a profondément touchée.

Entre ses deux personnages et elle, on suit un texte qui oscille entre fiction et confession, échappant à toute règle, et suivant la fantaisie d'une auteure qui refusait les normes.
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Château en Suède

Après un de ses romans, Un Sang d’aquarelle, qui avait été un coup de cœur, et une véritable révélation puisque c’est ainsi que j’ai découvert cette auteur; je l’aborde sous l’angle du théâtre et de sa première pièce. L’auteur reprendra d’ailleurs les personnages de Sébastien et d’Eléonore dans Des bleus à l’âme, roman-essai paru en 1972 (et je vais donc m’empresser de le lire ! :)



J’y ai immédiatement retrouvé un humour décapant, une maîtrise de la langue et de l’ironie qui m’a ravi à chaque réplique. Le personnage de Sébastien, cynique, désœuvré et désespéré, est particulièrement savoureux.



Au fil des répliques, on découvre les tensions d’une famille spéciale, dont les membres semblent forcés de se côtoyer, sans vraiment s’apprécier. Un jeu complexe de manipulations autour du jeune homme qui s’invite au milieu de ces hôtes étranges, qui cherchent tous les moyens possibles de se désennuyer, à ses dépens …



J’ai vu que cette pièce avait été adaptée en téléfilm en 2008 par Florian Zeller et Josée Dayan. Cette dernière explique son choix ainsi :



“J’aime Château en Suède car c’est pour moi un véritable thriller sentimental. Françoise Sagan dresse avec une redoutable adresse un portrait cruel et élégant de l’aristocratie décadente. La formidable adaptation de Florian Zeller est pour moi l’occasion de rendre compte d’un complexe jeu de sentiments, d’une petite musique de la douleur entre comédie de moeurs et bal des vampires.”



Je me trouve parfaitement d’accord avec cette citation et cette définition de l’œuvre : un véritable thriller sentimental, avec à la fois de la cruauté et de l’élégance.



Difficile de vous en dire plus sans dévoiler les ressorts de cette courte pièce, qui sort des canons théâtraux classiques avec brio ! A découvrir : à voir ou à lire !
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Bonjour tristesse

Relecture.



Beaucoup plus sensuel, beaucoup plus fin et intelligent que dans mon souvenir.

Les personnages ont de l'épaisseur, l'ambiance est à la fois solaire et mélancolique.

Étonnant à quel point cette histoire qui me semblait vaine, futile, inintéressante quoi ! m'a happée 15 ans plus tard.

Pourtant, je maintiens que c'est l'histoire de gens riches qui s'inventent des problèmes par oisiveté, jouant avec l'amour par ennui et avec une grande frivolité.



Ceci dit, j'ai éprouvé un plaisir esthétique non négligeable qui réhabilite le livre à mes yeux.









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Le lit défait

J'aurais voulu aimer ce roman, bien sûr, tout comme j'avais adoré Bonjour Tristesse. Mais voilà ... ce qui fait l'admiration de certains lecteurs - sa capacité à décortiquer les sentiments et les moindres gestes, hésitations etc - m'a personnellement profondément ennuyée. Je pense que contrairement au passé, je n'accroche plus vraiment à cette littérature d'introspection et d'analyse en particulier quand il s'agit de l'essentiel de l'intrigue.

J'ai sans doute aussi mal choisi dans sa bibliographie, car le monde du show-bizz ne m'intéresse pas spécialement et aurait même tendance à vite m'agacer selon la manière dont c'est présenté.

Bref, j'ai suivi laborieusement l'évolution des sentiments amoureux du beau couple que semblent former la "magnifique et féroce Béatrice, actrice égocentrique comme il se doit, et le jeune et talentueux dramaturge, Edouard, que Béatrice reprend dans son lit maintenant qu'il est connu.

Bof...



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Bonjour tristesse

Françoise Sagan écrit ce roman dans les années 50 à seulement 18 ans.

Grand classique Français, dont on parle souvent aujourd'hui, j'avoue que ce court roman me faisait peur et que je reportais souvent sa lecture.

A l'inverse de l'idée que je m'en faisais ce roman a une écriture facile, il se lit vite. Le style d'écriture est facile d'accès ce qui m'a vraiment fait apprécier cette lecture. J'ai été néanmoins très surprise du sujet. Il fallait oser écrire un tel roman à 18 ans. Par une femme en plus, qui parle de son père séducteur et volage.

Cette jeune fille semble à priori frivole et un peu écervelée mais rapidement on a un personnage beaucoup plus complexe. La jalousie, la peur et la rancoeur la rendent manipulatrice et intriguante. Ses défauts m'ont empêché de m'attacher à ce personnage.

Je me suis sentie un peu dérouté par la fin tragique de ce roman et le fait que les personnages principaux semblent ne pas en tirer de leçon.

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Bonjour tristesse

Le soleil darde ses rayons ardants réchauffant les coeurs et les sens, la forêt de pins abrite les amours naissants, la mer raffraichissante et bienfaisante libère les esprits, le sable doux et tiède incite à la rêverie, les journées qui s'étendent avec langueur succèdent aux nuits blanches et festives, les peaux sont dorées, les visages souriants, les yeux brillent, on observe, on charme, plaisir et volupté sont au rendez-vous. Ainsi va la vie sur la Côte d'Azur, près de Saint-Tropez en plein été. Le bonheur semble à portée de main par ici. Et pourtant, un drame se prépare non loin de là, dans une grande villa...

Ladite demeure est occupée durant la saison estivale par un joyeux trio : Raymond le père, séducteur et volage, Cécile sa ravissante fille de dix-sept ans, naïve et spontanée, et la maîtresse Elsa, une demi-mondaine gentille et complaisante. Ce petit monde virevolte avec légèreté, fantaisie et sérénité. Alors que monsieur et madame passent du bon temps, Cécile fait la rencontre de Cyril, un séduisant étudiant. Des sentiments jusqu'ici inconnus s'emparent de la jeune demoiselle... L'été aurait pu être magnifique si Anne – une ancienne connaissance invitée par Raymond – n'avait pas débarqué dans la villa bouleversant tout ce château de cartes. Le règne de l'oisiveté va voler en éclats.

Anne est élégante, raffinée, sérieuse, cultivée, autoritaire, très belle. Elle prône la stabilité, le travail, la constance. L'opposée d'Elsa. Une rivale directe. Raymond est fasciné. La superbe d'Anne éclipse la demi-mondaine qui devient si fade à ses côtés.

Cécile sent poindre la menace. Le rapprochement soudain de son père et cette femme la met dans tous ses états. Adieu l'indépendance, la liberté, l'amusement... La tension dans la villa est palpable, les sentiments sont confus, Cécile est oppressée. L'existence qu'elle avait construite avec son père est en train de s'effondrer. Alors, elle réagit en mettant en place un stratagème pervers qui la mènera avec perte et fracas vers un sentiment nouveau, la tristesse...

Dans son premier roman – écrit à dix-huit ans –, Françoise Sagan évoque avec intelligence la bourgeoisie et sa quête impossible du bonheur, thème qui traversera son oeuvre, jouant avec les paradoxes, l'absurdité, la futilité, et la manipulation.
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Bonjour tristesse

Etonnante découverte d'un livre étonnament moderne, car il parle remarquablement bien de l'adolescence, de son désir d'être considéré en adulte et des traces de l'enfance qui persistent encore, de la difficulté à comprendre son environnement et son entourage.



Le personnage principal est une jeune fille de 17 ans, orpheline de mère et sortie d'une pension depuis deux ans. Elle partage avec bonheur le quotidien de son père, qui collectionne les aventures de passage, quand tout à coup une vieille amie de la famille entre et s'installe dans cette petite famille.



Bien sûr, cette jeune femme ne peut le vivre sereinement, a fortiori lorsque cette femme envahissante se sent l'obligation de régenter sa vie insouciante.



Enfin, il ne faut pas oublier de replacer cette histoire dans son époque, car ce récit a été un exemple pour beaucoup de ses jeunes lectrices, la revendication d'une liberté dont la manifestation explosera deux décennies plus tard.



L'histoire est remarquablement écrite, parfaitement calibrée, ponctuée de mots justes, pas étonnant qu'elle ait été conçue comme annonciatrice d'un grand talent littéraire, car le talent est là, incontestablement.
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Dans un mois, dans un an

Tout d’abord, parlons personnages : ils sont neuf en tout, à commencer par les Maligrasse, Fanny et Alain éditeurs parisiens, reçoivent beaucoup à Saint-Germain des Prés. En fait, ils tiennent salon une fois la semaine; et Alain aime Béatrice, une actrice de théâtre.

Un autre couple : Nicole et Bernard, un écrivaillon hanté par Josée qui vient de s’amouracher d’un étudiant un peu frustre, Jacques.

Enfin, Edouard, le neveu d’Alain semble avoir réussi à séduire Béatrice… alors qu’en actrice soucieuse de se garantir un avenir sur les planches, celle-ci préférera accéder aux avances du théâtreux Jolyau qui lui promet le premier rôle dans son prochain spectacle.

Une gageure de faire tenir tout ce petit monde dans un roman aussi court.



On l’aura compris, ce « dans un mois dans un an » n’est pas mon préféré, même si on retrouve ici des thèmes chers à Françoise Sagan : on aime, on soupire, on joue un personnage, on s’ennuie… Le style y est, également… nonchalant, comme en dehors du coup, avec un brin de méchanceté. Mais pour ma part, ça n’a pas pris. Et puis cette ambiance germanopratine… Hum !

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Des bleus à l'âme

Des Bleus à l’âme que j’ai lu juste après et dans lequel elle fait réapparaître les personnages de Château en Suède (“Je ne peux pas faire travailler Eléonore [...] dans une maison de prêt-à-porter. Ce serait comme lancer Sébastien dans les finances ou la Bourse. Ils en mourraient tous les deux.”).



Mais elle en parle comme s’il s’agissait de personnages faisant partie d’elle-même, liés à son travail même d’écrivain qu’elle relate au fur et à mesure de leurs aventures (“De temps en temps, je manque d’écrire : “Mais je m’égare”, vieille politesse pour le lecteur, mais stupide, ici, puisque mon propos est de m’égarer.”)



Bref, un beau morceau de Sagan, désespéré et tendre.

“Éléonore et le jeune homme dansaient dans une boîte de nuit … Catastrophe ! Qu’ai-je dit ? Me voici retombée dans le petit monde de Sagan et des boîtes de nuit … “
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Un certain sourire

Deuxième roman de Sagan, et deuxième et probablement dernière lecture de cet auteur pour moi. C’est aussi bien écrit que le premier mais je n’ai pas du tout accroché aux personnages, et encore moins à celui de la narratrice. Sa pose désabusée, son comportement superficiel, son ennui savamment cultivé, sont insupportables. Dominique n’est qu’une petite fille riche qui s’ennuie, il n’y a pas grand-chose d’autre à en dire. Quand à l’histoire d’adultère, elle est archi classique. Le seul moment où j’ai retrouvé quelque intérêt et la finesse psychologique de «Bonjour tristesse», ce sont les dernières pages, lorsque Dominique découvre, comme c’est bizarre, qu’elle a un chagrin d’amour...Le livre est court mais franchement c’est un peu longuet et, quel ennui avant d’arriver à ces quelques pages.
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Bonjour tristesse

Vraiment et sincèrement, j'ai essayé.

Ouvrir Bonjour Tristesse c'est savoir qu'on va lire un livre qui a connu le succès et fait la notoriété de son auteure. Les premières pages m'ont presque convaincu, elles m'ont en tout cas donné envie. Mais ce qui devait être une accroche, la promesse d'une montée en puissance ne m'a rien donné, rien apporté. Bonjour l'ennui.

Ce roman, fort court, a trouvé le moyen de me lasser. Dès après le premier chapitre, j'ai été déçu dans la forme (moins bonne) et passablement barbé dans le fond. J'ai pourtant vraiment essayé : de comprendre, de me décentrer pour accéder à ce qu'il pourrait bien y avoir d'intéressant, de « remarquable » dans la vie facile, les plaisirs sans substance, les décors tout aussi superficiels : villas et soleil, mer et soirées mondaines ; dans le goût des réparties (assez pauvres qui plus est) plutôt que du dialogue ; dans toute cette sensualité surfaite, cette égocentrisme surjoué et cette oisiveté bêtement assumée. Même cette prétendue leçon (morale ?) que n'importe quel ado de 15 ans pourrait tirer plus vite s'il voulait bien regarder ce petit jeu à trois, et sans prétention à avoir fait, là, une découverte digne d'éclairer tout lecteur.

Le pire vient peut-être du fait que Sagan, certes jeune quand elle commit ce livre, croit, elle aussi sans doute, nous faire le « cadeau somptueux de nous laisser une chance de croire » (de penser) que toute cette logorrhée futile de personnages sans fond et qui prétendent en trouver en regardant au creux de leur nombril (pâles reflets d'une auteure qui imagine pouvoir en faire un sujet), que cette superficialité sidérale est bien un sujet puisqu'il trouve une fin tragique. Mais, en dehors même de la cohérence tout à fait discutable de la psychologie de la victime, c'est une fin très facile. Et il ne suffit pas d'un coup de volant dans le joli décor kitch élaboré en quelques coups de traits rapides pour que soudain l'on se pâme et puisse (doive ?) crier au chef d'oeuvre. En tout cas, très peu pour moi. J'ai même la tentation de croire que la bourgeoisie qui est ici portraiturée est victime d'injustice tant elle est caricaturée. Et qu'aucune jeunesse n'est si creuse que celle-ci qui croit ne pas l'être juste parce qu'elle sait faire des phrases et connaît du beau monde pour les publier.



Finalement, pour continuer sur ce ton volontairement méchant (façon de dire mon agacement), en refermant ce livre qui conclut sur le bonheur misérable et la tristesse (?) de son héroïne, m'est revenue en mémoire cette répartie de l'abbé de Villecourt qui, dans le merveilleux film de Patrice Lecomte, Ridicule, lorsque le héros, un baron comme on n'en fait pas, vient plaider la cause des (vrais) malheureux qui travaillent sur ses terres, lui répliqua : « pauvres gens. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, leur seule évocation provoque l'ennui. »

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Les quatre coins du cœur

Une histoire où il est question d'amour (au pluriel d'ailleurs) dans un milieu bourgeois comme d'habitude chez cette auteure.



Ludovic Cresson, victime d'un grave accident de voiture, voit son couple battre de l'aile. Son épouse, Marie-Laure, méprise cet homme diminué.



L'arrivée de sa belle-mère, Fanny (mère de sa femme) va chambouler le cours des choses. Ludovic est amoureux de celle-ci et ils vont entretenir une relation charnelle.



Le père de Ludovic, Henri, porte également de l'intérêt à cette Fanny.



Voilà pour l'essentiel.



Mon avis : je n'ai pas reconnu du tout l'écriture de Sagan, je n'ai pas reconnu son style non plus. Pour être honnête, l'histoire est plate, inintéressante et ennuyeuse. C'est bien la première fois que cela m'arrive avec cette auteure que j'adore. Il aurait été mieux que ce livre reste inachevé, qu'il soit vendu dans son jus ou bien qu'il reste au chaud dans un tiroir...



Lu en décembre 2019 / Plon - Prix : 19 euros.
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