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Critiques de Françoise Sagan (1220)
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Bonjour tristesse

Premier roman à consonance psychologique de Françoise Sagan, alors mineure lors de la conception de l'œuvre, "Bonjour tristesse" a fait scandale lors de sa sortie bien que favorablement salué par la critique.



La narratrice, Cécile, a 17 ans. Avec son père (veuf), Raymond, et sa (jeune) compagne, Elsa, elle part en vacances dans une villa sur la Côte d’Azur, pour fuir la capitale.



L'adolescente y fait la connaissance de Cyril, un étudiant plus âgé qu'elle, dont elle tombe amoureuse rapidement avant de passer à l'acte. Cependant, son père a invité Anne Larsen, une ancienne amie de la mère de Cécile, qui les rejoint dans la villa.



Très vite l'amie de la famille va tomber amoureuse du père de Cécile. Si bien qu'au cours d’une soirée au casino, le père de Cécile va quitter Elsa et se fiancer à Anne.



Cette nouvelle relation va décontenancer Cécile, d'autant plus qu'Anne va empêcher Cécile de voir Cyril en l'incitant à réviser pour la session de rattrapage du bac.



Cécile en devient aussitôt jalouse tant elle a peur de perdre la complicité, l'insouciance et le laisser-vivre qu’elle avait auparavant avec son père qui se trouve désormais sous l’influence sinon l'emprise d’Anne.



Cécile va imaginer et mettre en place un complot dans l’espoir qu'Anne soit remplacée par Elsa, la compagne éconduite. Elle parvient ainsi à convaincre Elsa et Cyril de simuler une liaison amoureuse ayant pour but de rendre Raymond jaloux.



La singularité de ce couple va ainsi provoquer le père de Cécile qui ne va pas rester longtemps indifférent. Anne va découvrir cela , se trouver trahie et s'enfuir, sans écouter Cécile qui s'efforçait de lui expliquer la situation et son dramatique scenario.



Anne Larsen va avoir un accident sur la route et décèdera. Cécile ressent dès lors beaucoup de remords et découvre à la fin du livre un nouveau mot: Tristesse...



C'est cette mort tragique qui en fin de roman n'aura de cesse de hanter la jeune Cécile : si elle va ainsi retrouver sa vie d’avant avec son père, elle va également analyser cette relation différemment et ressentant que quelque chose s’est définitivement brisé en elle. L'auteur aborde ainsi dans le cours des années 1950 les principaux thèmes que sont les rapports familiaux, la jeunesse et ses espoirs, la trahison, la manipulation, la tentation d’une vie facile et l’espoir du bonheur. 

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Bonjour tristesse

Eté 1954. Cécile est une adolescente en proie aux premiers émois amoureux. C'est l'été et et la villa que son père a loué, au bord de la Méditerranée, lui offre le luxe de la farniente et des premiers jeux amoureux. Son père batifole avec sa compagne du moment. Tout ce petit monde s'amuse bien jusqu'à ce qu'une ancienne amie vienne perturber cette parfaite image du bonheur en leur rendant visite.



Un court roman qu'on ne présente plus (352 critiques sur ce site).

J'ai aimé la plume de l'auteure et son héroïne, sa sensibilité charmante sur la découverte du plaisir amoureux et sa glissade vers des jeux plus cruels.

Le point fort de ce livre, selon moi, c'est la dichotomie entre le plaisir et la culpabilité que ressent simultanément l'héroïne, comme si ces deux sentiments ne sauraient être distincts.

Mme Sagan manie les mots à la perfection. L'écriture est rythmée et parfaitement maîtrisée.



Une très belle découverte.
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Bonjour tristesse

241 critiques ! La mienne ne sera peut-être pas représentative de la majorité. J'ai certainement découvert Sagan trop tard. Car j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à l'intrigue, à ce milieu social. Ces gens ne m'intéressent pas ! Je sens bien qu'en 54, c'était une écriture neuve, moderne, par les propos de cette jeune fille. C'est même pour cela que je suis allé jusqu'au bout du roman. Mais bien content d'en avoir fini.

Désolé !
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Aimez-vous Brahms...

La caresse du soleil sur ma peau.

Le frisson d’une brise dans mes cheveux.

Le murmure de l’océan.

L’odeur humide des algues.

La beauté des étincelles de lumière sur l’eau.

Et un bon livre dans les mains…







L’insoutenable légèreté de l’être.

C’est ce que m’évoque, encore une fois, Françoise Sagan dans ce troisième roman.

Pas pour le contenu du livre de Kundera – qui fait défaut à ma culture – mais juste pour cette phrase.







Un couple qui vit séparément, se promettant liberté absolue.

Mais comme souvent, l’un profite plus de cette liberté que l’autre. Roger s’amuse, se sent vivant avec d’autres femmes. Et il se ressource auprès de Paule.



La quarantaine tous les deux ou à peine moins, ils semblent avoir trouvé l’équilibre du couple.





Oui, mais Paule, elle, n’use pas de la liberté dont elle dispose.

D’ailleurs, en dispose-t-elle vraiment ? Ne passe-t-elle pas le plus clair de son temps en de vaines occupations, finalement toujours dans l’attente des quelques heures que Roger va lui accorder ? S’il ne se décommande pas…





Cela jusqu’à l’arrivée de Simon dans la vie de Paule.

Jeune homme de vingt-cinq ans, il se décrète amoureux de Paule. Il la désire, il la veut.

Et Paule est charmée de ses attentions, séduite de se réveiller enfin auprès d’un homme, qui en plus lui promet de vivre vraiment avec elle.







Françoise Sagan bouscule une fois de plus les conventions : femme divorcée, couple libre, différence d’âge au profit de la femme…



Petit roman de gare ou profonde réflexion sur l’âme humaine, sur la société…







Une caresse peut-être légère mais profondément troublante.

Une brise peut-être discrète mais soudainement vivifiante.











Au fait, aimez-vous Brahms ?

https://www.youtube.com/watch?v=wu6LCUslFdc

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Un orage immobile

Ma souris a oscillé un instant entre une ou deux étoiles avant d'apposer son verdict mais même si cette première rencontre avec l'auteur ne fut hélas pas concluante, il m'était finalement pénible d'être trop sévère avec un style indéniablement marqué du signe du talent.



Le style. C'est bien là le seul bon point que j'accorde à Sagan pour cette romance "en costumes"* qui semble piétiner les plates-bandes de Stendhal. Allons, soyons moins sévère, disons qui flirte outrageusement avec l'univers du "Rouge et le Noir".



Angoulême, 1832, société bourgeoise de province d'un pays gouverné par un roi bourgeois, une société qui s'ennuie et qui semble plus à cheval sur les convenances que les aristocrates chassés quarante ans plus tôt de leurs châteaux par les révolutionnaires.



Nicolas Lomont, notaire de son état, gère les affaires d'une fille d'Émigrés, Flora de Margelasse, jeune veuve dont il s'éprend dès qu'il fait sa connaissance. Trente ans après cette rencontre, cet homme de loi intègre et passé maître dans l'art de brider ses émotions, décide de coucher dans ses mémoires l'aveu de cette passion et les affres d'un amour unilatéral.



Un triangle amoureux assez banal va servir à Françoise Sagan de socle pour dresser, à travers le regard de cet homme, des portraits psychologiques que j'ai personnellement trouvés beaucoup trop intellectualisés et qui ne m'ont pas touchée. En effet, dans ce court roman de 176 pages (édition le Livre de Poche*), il n'y eut pas que l'orage qui fut immobile mais également mon émotion. Entre ennui et désintérêt, ma lecture a progressé vaille que vaille, voulant avoir tout de même raison d'un contenu aussi mince.



J'ignore pourquoi Sagan a rédigé cet ovni, cette fantaisie qui lui a fait endosser l'habit du romancier historique et qui tranche avec le reste de son oeuvre (pour ce que j'en connais). Nul doute que cet exercice a dû lui apporter une occasion de s'imprégner du romantisme français à sa source, en cette première moitié du XIXème siècle où naît le "Mal du siècle" qui s'exprimera notamment par le désoeuvrement, l'ennui et l'exaspération sentimentale de toute une génération de jeunes gens.



Les aléas passionnels et passionnés de Flora de Margelasse sont loin d'être passionnants et m'ont laissée de marbre ; j'ai dû faire un réel effort pour me souvenir à chaque page à quelle époque et dans quel décor se situait l'action, guère aidée en cette démarche par l'auteur qui s'épargne quasiment toute description. Je suis aussi restée hermétique aux différentes expansions émotionnelles de l'ensemble des protagonistes, peu convaincue par leurs émois et agacée par leur affectation.



L'action, pour un si court roman qui aurait pu s'appeler nouvelle, se révèle trop sinusoïdale à mon goût ; parfois, je me suis presque crue au théâtre avec des rebondissements qui n'étaient que des effets de manche... Bref, vous l'aurez compris, pas très emballée.





*J'ai beau travaillé dans l'édition, je suis encore capable de me "faire avoir" par une couverture racoleuse qui n'est ici aucunement le reflet du récit qu'elle est sensée introduire. L'éditeur, par ce choix d'un buste décolleté de femme vêtue en robe "Empire" prouve seulement que, sans aucun respect pour ses lecteurs, il a choisi d'exploiter le séduisant filon qu'est l'engouement réel du public pour le monde austenien sauf que... en 1832, en France, on ne porte plus de robe "Empire". Ah, si on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, on peut encore attraper Gwen avec un bout de dentelle ! (**yeux courroucés et pensées peu amènes**)
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Bonjour tristesse

Eh bien non, je ne l'avais jamais lu. Une part de préjugés probablement. Je classais Sagan dans les sartriens, et comme je suis camusien...

Trop stéréotypés ces jugements, y compris sur moi-même. Alors le mieux c'est d'aller y voir. Et je l'ai trouvé brillant ce petit roman. Un peu clinquant même. C'est plein de vivacité, d'introspection rapide, qui touche souvent juste, d'étonnement de la découverte, mais sans beaucoup de gaieté. Le titre est donc bien choisi.

Parmi les références qui me sont venues à l'esprit, j'en retiens deux. Stefan Zweig pour la dissection de ses propres sentiments, et surtout Alberto Moravia (Le mépris!) pour la netteté de l'écriture qui fait mouche. Il y a aussi comme du marivaudage un peu sombre. En tout cas, elle était drôlement douée la petite Françoise. J'y reviendrai peut-être bien à Sagan, elle m'a épaté.

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Bonjour tristesse

Et dire ce Françoise Sagan a écrit ce roman à seulement 19 ans ! J’en reste sans voix.

Sa plume est légère, douce et impactante à la fois. Comme si l’auteure avait déjà 50 ans et avait compris l’essentiel de ce qu’est la vie.

Ce roman est de toute beauté. L’ambiance générale, le décor, le cadre, j’adore. À chaque ligne j’avais la sensation d’être absorbé et de faire partie intégrante du roman. Un délice.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Cécile dans laquelle je me suis un peu reconnue, cette légèreté, cette désinvolture, prendre la vie comme elle vient. C’est beau. Un poème de 150 pages. L’ambiance est calme et sereine jusqu’a l’arrivé d’Anne. Personnage mystique qui suscite à la fois la fascination et l’agacement. L’ambiance qui règne dans le roman est très prenante.

Bref, j’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Le relire-je? Surement oui. De toute beauté. À lire au moins une fois dans sa vie.
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Bonjour tristesse

J'avais embarqué Bonjour Tristesse qui traînait sur les étagères d'une boîte à livres, sans grande conviction si ce n'est celle d'avoir un classique de la littérature française entre les mains.

Il aura fallu les conseils d'un ami Babéliote pour me décider à ouvrir ce court récit. Si ce ne fût pas un coup de coeur, ce fût néanmoins une belle découverte.



Bonjour Tristesse est une oeuvre déroutante. A la fin de ma lecture, je ne savais pas bien quoi en penser : avais-je aimé ce récit ?

C'est en essayant de préciser ses points forts et ses points faibles que je me suis finalement rendue compte que ce n'était pas tant le style de l'auteur, ou le récit en lui-même, qui me rendait perplexe, mais plutôt tous ces personnages que j'ai trouvé pour le moins déplaisants.

Ils auraient pu paraître caricaturaux s'ils n'étaient pas tous empreint de paradoxes : le papa bobo d'une grande frivolité qui tombe tout à coup fou amoureux, la belle-mère bourgeoise bien éduquée et d'une platitude extrême qui se révèle finalement passionnée, l'adolescente égoïste et irréfléchie qui se juge finalement d'une façon très objective...



Mais je ne peux nier que le récit lui-même m'ait choqué. Ou plutôt, c'est la banalité déconcertante avec laquelle le drame nous est conté par la voix de la narratrice, Cécile, qui m'a retournée. Sa désinvolture face au drame dont elle est l'instigatrice interroge et laisse place à une amertume tenace qui est volontairement travaillée par l'auteur à l'aide notamment d'alternances entre des passages d'une langueur saisissante et d'autres d'une étonnante vitalité.



J'avais lu quelque part que Sagan était étonnée que ce qui scandalise ses contemporains soit lié à la sexualité de la narratrice plutôt qu'à sa cruauté.

Je pense que les lecteurs d'aujourd'hui auront bien compris où se situait Françoise Sagan avec ce portrait pour le moins réaliste (bien qu'un peu poussé) de l'adolescence.
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Château en Suède

« SEBASTIEN

Écoute, c'est vraiment étrange. Il enferme sa première femme, tue son jardinier, fait des sourires au soupirant de sa femme, quelque chose ne va plus. 

ELEONORE

Il est vrai qu'il se tient très mal. »



J'ai adoré cette pièce de Françoise Sagan. C'est plein d'humour, d'ironie et de beaux mots. Un vrai régal que je recommande.

Plus je lis Sagan plus elle me passionne.



« SEBASTIEN : Laisse moi penser... aimer, c'est ce que nous faisons quelquefois le soir. Plus quelques variantes chez les cérébraux. » « OPHELIE : C'est très bien. Je croyais que c'était bien plus compliqué... »
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Bonjour tristesse

Ne voulant pas mourir idiot, j'ai lu, il y a de cela quelques années, ce petit livre qui a tant fait parler de lui. Bonjour tristesse m'a semblé bien ennuyeux. Je pense que l'époque se prêtait au succès d'un roman un peu sulfureux et juste assez révolté pour faire parler de lui. Transposé de nos jours, il serait certainement passé inaperçu. Rien d'envoûtant dans cette histoire d'ado triste, qui n'a en définitive pas grand chose à dire.
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La Femme fardée

Ce livre a des petits côtés « la croisière s’amuse » de quand j’étais petite : Françoise Sagan rassemble sur un bateau de luxe quelques bourgeois, aristocrates et parvenus notoires, les fait se côtoyer, de découvrir, s’aimer, se déchirer. Plus particulièrement, nous suivons avec attention Clarisse, « la femme fardée ». Jeune aristocrate ayant épousé un gauchiste aigri qui ne l’aime que pour sa fortune, que parallèlement il critique, elle masque sa tristesse sous son maquillage à la truelle et quelques verres d’alcool fort.





Les passagers la trouvent ridicule, mais ils trouvent son mari encore plus détestable alors ils la prennent plus ou moins en pitié. Et plus l’eau de la piscine enlève son maquillage grotesque, plus les autres passagers découvrent en Clarisse une personne charmante et désarmante qui souhaite simplement se protéger derrière un masque. Julien notamment, un faussaire embarqué ici pour arnaquer quelques riches idiots, finit par tomber follement amoureux de cette femme mariée. Cet escroc amoureux s’attirera alors les sympathies de quelques passagers qui, préférant le gentil faussaire au mari méchant, se rendront complices d’un adultère sous-jacent.





*****



L’auteur sait tour à tour nous charmer, nous passionner ou nous faire rire en nous racontant l’histoire de ces nombreux personnages attachants et différents, allant du personnel de bord aux passagers, en passant par les stars de la chanson embauchées là pour l’occasion. L’envie, le pouvoir, l’argent, l’amour, le mépris : Tout est abordé dans ce livre que je suis vraiment ravie d’avoir découvert !

Des couples se font, se défont, des rencontres sont décisives, d’autres seront oubliées. Certains connaîtront une fin tragique, d’autres le bonheur ; Tous, en tout cas, laisseront une trace dans la mémoire des gens présents, qui formulent déjà les cancans incroyables qu’ils pourront raconter à leur entourage resté à terre !





Il est toujours intéressant d’observer les liens sociaux se mouvoir, les affinités se déplacer, les préjugés se démentir et des complicités se créer là où on ne les attend plus. Certains dialogues m'ont parfois rappelé les aventures de Tintin lorsque la Castafiore déforme les noms, taquine le capitaine, etc…

Je m’attendais à un livre moins vivant et je crois que j’ai été justement séduite par ce juste milieu qu’a su trouver l’auteure : Un livre rafraîchissant mais qui a beaucoup de sens. Bref, une jolie satire sociale !
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Le chien couchant

Première rencontre avec Françoise Sagan, et même si je n'avais jamais lu un de ses livres je ne m'attendais pas à ça, de par l'image du personnage que je me faisais je pensais lire complètement autre chose ce qui est idiot je vous l'accorde.

C'est donc une histoire, que n'aurait pas renié Simenon et qui m'a surprit agréablement. Un paysage gris, morne, des personnages à l'avenant, rien de très attrayant dans ce décor. À partir d'un incident, d'un quiproquo, l'auteure va décrire les rapports entre des êtres humains. Comment un homme jusque là effacé va s'affirmer et se transformer, comment on peut devenir tout autre lorsqu'on aime ou qu'on ressent l'admiration des autres pour soi. Tout n'est qu'apparence et à force de marcher sur la corde raide, on peut vite basculer.

J'ai beaucoup aimé et reviendrais donc vers Sagan tôt ou tard.
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Un profil perdu

Les personnages évoluent dans un milieu parisien privilégié (germanopratin ?) La jeune Josée Ash se montre bien candide quand elle décide de se séparer et de divorcer de son époux américain Alan, d'une féroce jalousie morbide. Julius A. Cram, un milliardaire, va l'aider à affronter cette épreuve en l'aidant et la faisant bénéficier de ses relations mondaines et professionnelles. Il lui avoue son amour et son intention de convoler avec elle. Pour elle, il ne sera jamais qu'un ami pour qui elle a de la reconnaissance. Josée inconsciente ou feinte naïve ?



Tous les personnages de ce roman psychologique sont, une fois de plus , décrits avec le style et la patte caractéristique de Sagan. Un décor, une ambiance, dans la mouvance des années 70.
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Bonjour tristesse

Que dire de ce livre extrêmement connu ?

C’est le premier livre que je lis de Françoise Sagan, j’ai bien aimé cette écriture que j’ai trouvée élégante, car je ne sais pas d’où ça venait mais j’avais peur d’un texte grandiloquent et d’une écriture pompeuse.

L’histoire de prime abord peut sembler légère, nous sommes dans un contexte de vacances, il fait beau, il y a le petit copain, la sympathique maîtresse de papa, on vit dans une certaine oisiveté et puis il ne faut qu’une seule personne pour venir troubler ce paradis et changer le cours des destins.

Quand on lit cette histoire à l’âge adulte, on peut penser qu’elle n’est pas rocambolesque, cependant je pense que sa lecture à l’adolescence peut ouvrir l’esprit et amener le jeune lecteur à poser une réflexion intéressante sur les conséquences que peut avoir ses choix et ses actes.



#Challenge Riquiqui 2021

#Challenge Multi-défis 2021

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Les merveilleux nuages

Premier livre de Sagan que je me décide à lire, le titre m'avait attiré "Les merveilleux nuages" ; moi qui adore rêvasser en regardant les nuages.



Eh bien ! j'ai adoré son écriture vive et légère et pourtant le sujet n'est pas vraiment gai, mais tellement réel sans doute et réaliste sûrement.



Un couple marié, lui amoureux fou au point de ne laisser aucune liberté d'actes et de pensées à sa femme, qui veut tout savoir, tout régenter, tout dominer jusqu'à la limite de la névrose et de la "folie douce".



Elle qui n'en peux plus, qui a besoin de souffler, de prendre l'air mais qui l'aime quand même comme une mère aimerait son petit garçon beau et capricieux. Elle ne sait plus où elle en est par moment.



Ils vont jouer à un jeu très dangereux, se tromper, se narguer, se pousser à bout, se quitter, se retrouver et finir comme deux lutteurs exténués.



A l'Amour ????



Pour moi dans cette histoire, il y a certes de l'amour, mais beaucoup de harcèlement aussi, de questionnements sur le vivre à deux, la rupture difficile, et le désamour également.



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Les quatre coins du cœur

Je ressors frustrée de ma lecture du roman inachevé de Françoise Sagan.

Si l'on retrouve en partie le style particulier de l'auteur, le livre est d'une pauvreté affligeante.



Les personnages sont creux, les situations dénuées d'intérêt, il n'y a pas de passion et, peut-être le pire à mes yeux, Sagan éprouve une véritable antipathie pour ses personnages. Tous sont pétris de défauts et même le pauvre Ludovic s'en prend plein la gueule. C'est moche.



Ce roman n'est au final qu'une ébauche et le fils de Sagan n'a pas le talent de sa mère aussi il n'a pas su combler les vides. Il aurait mieux fait de ne pas éditer ce texte ou de le laisser à l'état brut plutôt que de mutiler son oeuvre .



Cet hommage pour l'anniversaire des quinze ans de la mort de Sagan est raté... sauf pour le fils qui va remplir un peu plus son porte-monnaie.



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Aimez-vous Brahms...

Pépite!

Une partition de musique, un petit air entêtant Saganien... Françoise vous embarque avec un seul coup de baguette, virvoletante, je me téléporte dans son univers enivrant, enfumé et pokerisé,...Chère Madame, j'aurai aimé vous côtoyer, vos petits riens, vos passions, votre vie de bolide qui se joue à la roulette russse, et votre plume qui transcende la banale réalité en un manifeste flamboyant !

Une musique douce , un style en contrepoint qui à l'oreille me berce avec délice, à l'écriture pourtant élaborée, Vive la musique de l'esprit, Madame Sagan !
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Bonjour tristesse

Sagan... ce charmant petit monstre que j'aime tant. Je l'aime pour sa simplicité naturelle et son élégance. La classe est dans le mot ; le ton est juste, authentique, incisif et percutant.

Sagan, toute en modestie. Une intelligence déconcertante dans un monde d'hommes, elle sera l'objet de scandales. Rien d'étonnant.



Bonjour tristesse sonne comme le titre d'une chanson, à la douceur mélancolique. Selon la sensibilité de chaque lecteur, il est fréquent d'entendre la musicalité fredonner dans sa tête en la lisant...

Avec ce roman, nous assistons à la naissance de la deuxième moitié du XXème siècle. Merci Madame.

Quel beau contraste que ce délectable chaos ! Nous vivons de l'intérieur les tiraillements d'une adolescente confrontée à ses pires amertumes et regrets... Le tout après avoir ressenti un plaisir inavouable et abyssal. Quel désordre de vivre un tel déchirement.

Tous les actes ont leurs conséquences, sans point de demi-tour. C'est irréversible.

Une jeune fille face à ses péchés.

"C'étaient des larmes assez agréables, elle ne ressemblaient en rien à ce vide, ce vide terrible que j'avais ressenti dans cette clinique devant la lithographie de Venise."



Je sens encore la chaleur étouffante de l'été où succombent les désirs brûlants de l'interdit.



"Je craignais que l'on pût lire sur mon visage les signatures éclatantes du plaisir, en ombres sous mes yeux, en relief sur ma bouche, en tremblements."



J'aurais mis un certain temps, ou plutôt un temps certain pour me livrer à la critique de Bonjour tristesse.

C'est avec délectation et beaucoup d'affection que je l'écris.

Car, Françoise Sagan j'aurais aimé la rencontrer, la connaître. J'aurais aimé qu'elle fasse partie de mes joies, de mes peines, parmi mes amies.

Elle fera toujours partie de mon coeur. Le coeur insatiable de la lectrice curieuse et amoureuse que je suis.



Au plaisir de vous relire, Françoise Sagan.



Lu en mars 2008
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Bonjour tristesse

« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer un nom, le beau nom grave de tristesse. »



Un des incipit les plus connu de la littérature française. Ce formidable roman, écrit par une jeune fille et qui devint en quelques semaines le premier best-seller international de l’après-guerre, ne pouvait qu’intéresser Hollywood. Mais comment rendre à l’image cette chose fragile : la petite musique du charmant petit monstre, Françoise Sagan.

le bouquin est incontournable, je ne suis pas un super fan de Sagan mais ce bouquin est très bon...il semble avoir été écrit par une personne de 50 ans qui a tout compris de la vie......un peu comme Duras qui avait tout compris avec”Barrage contre le Pacifique” et qui a passée sa vie à réécrire le même bouquin.....

Niveau adaptation, Il faut reconnaitre que Preminger ne s’est pas mal débrouillé. Un casting en or massif, David Niven classieux séducteur parfaitement immature, Deborah Kerr femme entre toutes. En 1958 les meilleurs acteurs d’Hollywood étaient anglais c’est sûr ! Mylène Démongeot femme-enfant délicieusement vulgaire et Jean Seberg enfant-femme incapable de s’envoler, de sortir du nid sans faire un maximum de dégâts.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un certain sourire

Une friandise.

Que vous savourez lentement, ou pas, avec délectation, avec gourmandise.





Françoise Sagan parle de sentiments, dans un court roman en trois parties.



Dans la première partie, Dominique, qui est avec Bertrand, s’éprend de Luc, l’oncle de celui-ci.

Dans la deuxième partie, Dominique et Luc passent deux semaines ensemble près de Cannes.

Dans la troisième partie, de retour à Paris, Dominique et Luc se fréquentent, puis se quittent.





Est-ce une banale histoire d’adultère, entre un « vieux » et une « jeune », en plus ?



Peut-être mais alors racontée dans une langue douce, riche et soignée :



« En sonnant, j’eus une seconde de peur, mais c’est Françoise qui vint m’ouvrir et son sourire me rassura aussitôt. Je sus, comme me l’avait dit Luc, qu’elle ne pourrait jamais être ridicule ni tenir un rôle qui ne fût pas à la mesure de son extrême bonté et de sa dignité. Elle n’avait jamais été trompée et ne le serait sans doute jamais. »





Françoise Sagan a 19 ans quand elle écrit ce livre, deux ans après « Bonjour tristesse ». Et elle parle d’amour, de passion, d’ennui, de bonheur, de beaucoup d’autres sentiments encore, avec la maturité de quelqu’un qui aurait déjà vécu plusieurs vies, avec la distance d’un être qui aurait été un observateur neutre de la vie des autres.



« Nous faisions des kilomètres en marchant, et il discutait ma passion comme une chose littéraire, ce qui me permettait de prendre du recul et d’en parler moi-même.

- Tu sais quand même bien que ça finira, disait-il. Que dans six mois ou un an, tu en plaisanteras. »



La narratrice Dominique porte un regard extérieur et dénué de jugement sur sa propre histoire.

C’est ce qui fait la force du récit de Françoise Sagan, en lui donnant une certaine légèreté et une profondeur en même temps, car cela laisse libre la réflexion du lecteur qui peut se forger sa propre opinion quant à la morale à avoir sur l’histoire racontée.





Oui, dans le fond c’est bien de cette banale histoire dont il s’agit.



« J’étais une femme qui avait aimé un homme. C’était une histoire simple ; il n’y avait pas de quoi faire des grimaces. »





En résumé, bonne bourre…

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