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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
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L'Héritage de Karna, tome 2 : Le Pire des sil..

Nouvelle trilogie de Herbjorg Wassmo, où nous retrouvons les personnages du Livre de Dina plus vieux, à la fin du 19ème siècle toujours dans le Norland. Karna, la petite fille de Dina en est le personnage principal, mais contrairement à Dina dans la première trilogie qui tenait le devant de la scène, ici l'importance des personnages est plus équilibrée. C'est le début de l'industrialisation, les bateaux à vapeur, les ateliers le developpement du commerce et des voyages même dans le nord et l'abscence de Dina pendant de nombrueses années vont entrainer petit à petit le déclin de Reinsness au profit de Sdranstedet qui devient une ville.

De retour de Copenhague, où il a fait ses études de médecine, Benjamin, le fils de Dina revient au pays avec un bébé, Karna dont la mère est morte à la naissance. La petite fille, fragile et épileptique va grandir dans le domaine familial et s'inventer une grand mère imaginaire pour pallier à l'abscence de Dina qui tient tant de place dans la mémoire de tous. Elevée par son père et par Hanna, la fille de Stine soeur de lait de Benjamin, elle voit arriver Anna de Copenhague, jeune femme dont Benjamin était amoureux au Danemark et qui vient s'installer à Reinsness. Benjamin se trouve déchiré entre Hanna et Anna et Karna fait l'apprentissage du mensonge et de la duplicité.

Le retour de Dina aprés 25 ans d'abscence va tout bouleverser.

Le talent de conteur de Herbjorg Wassmo ne se dément pas, on retrouve avec bonheur les personnages du livre de Dina, avec des nouveaux, Hanna, Benjamin, Anna, Olaisen et bien sur Karna, dont la vie onirique vaut bien celle de sa grand mère. Encore une fois, la part belle est faite aux personnages féminins alors que les personnages masculins sont plus laches , plus violents et moins sympathiques.

Comme la première trilogie, les trois livres sont indissociables
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Le Livre de Dina

En Norvège dans le Norland au milieu du 19ème siècle, Dina perd sa mère, alors qu'elle n'a que cinq an, dans un accident dont son père la rend responsable et pour lequel elle se sent coupable. Délaissée par son père, elle est élevée chez des paysans et développe une personnalité de sauvageonne. Rien ni personne ne peut lui dicter sa conduite : elle fait ce qu’elle veut quand elle veut,et quand son père la reprend à la maison elle continue de grandir en dehors des codes sociaux.Hermétique à la littérature,à part la bible de sa mère qu'elle lit tout le temps et interprète assez librement, elle developpe un don pour la musique , les chiffres et le calcul. Au grand désespoir de son père et de sa belle mère, avec qui elle est en conflit, elle est inmariable selon les critères de la bonne société norvégienne. Pourtant la sensualité qu'elle dégage à 16 ans en jouant de la musique, envoute un amis de son père qui la demande en mariage. Elle va alors suivre son maris dans son domaine de Reisness où elle se retrouvera veuve trés jeune et où elle grandira en ne respectant toujours aucun code mais se révélant d'une force de caractère qui fera d'elle la maitresse incontestée du domaine, à la fois ferme, comptoir maritime, halte des bateaux qui vont dans le nord et aussi auberge hotel pour les voyageurs de passage qui amènent les bruits du reste du monde. Fantasque, énergique, sans scrupule avec une morale toute personnelle, trés croyante et entourée des fantômes de ses morts qui lui parlent et la soutiennent, elle entraine dans son tourbillon des femmes dont l'importance dans le roman est beaucoup plus importante que les personnages masculins, la mère de son mari, mère Karen élément modérateur de son caractère impétueux, Stine la lapone, du même age qu'elle, qu'elle recueille au domaine comme nourice puis comme maitresse de la maison et bras droit alors que leurs relations restent toujours trés contenues et peu prolixes.

Le livre de Dina est constitué de trois livres mais dont la lecture dans l'ordre est indispensable, tellement le récit est homogène et chronologique.

A la fois saga familiale, description de la vie dans les comptoirs du nord norvégien, de la vie des pêcheurs, des paysans, des fjords, de la mer et de la montagne, des nuits d'hiver sans fin et des journées d'été sans nuit, écrit dans un style limpide ce roman trés dépaysans nous entraine dans la vie de cette femme hors norme qui éveille en nous des sentiments trés contrastés.

Cette trilogie ne peux que nous faire penser à celle de Sigrid Undset : Kristin Lavranstader, portrait d'une femme aussi hors norme dan s la Norvège médiévale
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L'héritage de Karna

T.1 : Fin XIXè en Norvège. Suite du "Livre de Dina" et de "Fils de la Providence". Nous retrouvons Benjamin, le fils de Dina, qui, après ses études à Copenhague, retourne dans la propriété familiale. Il emmène avec lui Karna, sa fille encore bébé. A Reinsnes il retrouve une partie de son passé, les domestiques qui l'ont élevé, Anders qui a épousé Dina et qui tient la ferme, et Hannah, l'amie d'enfance. Il s'installe comme médecin et prend peu à peu sa place dans cet univers.



Toujours des sentiments violents dans ce monde dur de marins. L'histoire familiale pleine de non-dits et de secrets est encore exacerbée par le climat hostile de l'extrême Nord de la Norvège.



T.2 : Après 18 ans d'absence, Dina revient dans sa propriété de Reinsnes. Les sentiments violents qu'elle a provoqués autrefois sont loin d'être oubliés par Anders, son dernier mari, Benjamin, son fils, et Anna, sa belle-fille. L'histoire est souvent vue par l'œil de Karna, la fille de Benjamin. Intelligente et vive, elle est épileptique et son mal semble exacerbé par les conflits familiaux et toutes les névroses accumulées depuis plusieurs générations.



Dina, Karna, Anna, et aussi Hannah. Les femmes sont omniprésentes dans ce volume. Elles font le lien entre les générations, en bousculant, en choquant, mais aussi en aimant. La violence et la passi , ce sont bien celles des femmes, décrites par Wassmo dans cet univers de noirceur.



T.3 : Dernier volet de cette grande saga qui se passe au 19è siècle au Nord de la Norvège. Saga est un terme plutôt péjoratif car souvent attribué à des romans faciles et un peu sentimentaux. Rien de facile ni de sentimental chez Wassmo. Rien de difficile à lire non plus, mais des descriptions, des itinéraires, des relations très sombres.



Une femme, Dina, sort de l'ordinaire. Elle ne veut rester ni dans sa condition sociale, ni dans sa condition inférieure de femme. Pour cela, tous les moyens sont bons ; inceste, adultère, assassinat même.



L'intérêt de cette "saga" (elle s'étend sur sept volumes, séparés en trois "séries") est, entre autre, de montrer les conséquences de ces choix de vie sur sa descendance. Comment vivre avec une telle histoire familiale, peut-on échapper à ces situations névrotiques, peut-on y survivre ?



Tous ceux qui ont lu ces romans gardent en mémoire, j'en suis sûre, ces magnifiques portraits de femmes et les superbes descriptions de cette nature nordique hostile.

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Le Livre de Dina, tome 3 : Mon bien aimé est ..

Ah « La Dina », comme je me suis passionnée pour toi. Dina la non-élevée, Dina la farouche qui me fait penser à l’enfant sauvage de Truffaut par sa conduite impulsive, mais aussi à Machiavel. Dina qui, par accident, a tué sa mère ébouillantée vive devant elle. Dina qui habite dans « son » monde avec ses fantômes. Son père n’en veut pas alors on la marie avec Le Jacob mais est-ce bien raisonnable ? Dina meurtrière machiavélique ou victime des situations ? Un souffle épique, un magnifique roman en Norvège début 19ème siècle. Des décors époustouflants où la nature y est prépondérante. La psychologie des personnages y est particulièrement bien décrite. J’ai adoré cette trilogie.
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Ces instants-là

Bien que j’aie lu ce livre depuis un petit moment déjà, ce n’est que maintenant que je poste ma chronique. J’avais besoin de lui laisser un peu de temps, car cela a été une lecture assez particulière, dans laquelle j’ai eu un peu de mal à rentrer au départ. Je suis rentrée dans le texte comme on peut pénétrer dans la campagne un matin de brume. Les contours sont flous, on ne voit pas très bien où on va. Et à mesure qu’on progresse, le brouillard se dissipe et on distingue tout ce qui nous échappait jusqu’alors. Voilà ce que j’ai ressenti.



Le personnage principal est une jeune fille dont nous ne connaîtrons jamais le nom, pas plus que celui de sa mère, ni de son père, de son premier amour… Elle grandit dans un village rural, avec un père violent et une petite soeur qu’elle adore. Elle rencontre un jeune garçon, ils s’aiment et elle tombe enceinte. Afin de se donner une chance dans la vie, elle part pour la ville pour devenir enseignante et laisse sont petit garçon chez ses parents. Et nous suivons ainsi sa vie pendant de nombreuses années.



C’est un destin surprenant que celui de cette jeune fille, qu’on voit s’émanciper à mesure que le temps passe. On la sent tiraillée entre ses envies, son besoin de prendre sa vie en main, et ce qu’on attend d’elle. Mais peu à peu, elle parvient à affronter le regard des autres et à assumer ce qu’elle veut réellement faire de son existence.



Si l’histoire m’a plu d’emblée, c’est le style qui m’a posé quelques difficultés au départ. Ici, les personnages n’ont pas de nom, ce qui créé un effet de distanciation contre lequel j’ai dû lutter pour entrer pleinement dans l’histoire. Des scènes se suivent aussi sans transition. J’ai souvent eu l’impression de lire une succession de haïkus, en raison de phrases courtes et poétiques, ce qui donne lieu à de nombreux passages très beaux mais fait perdre le fil. Puis je me suis habituée à ces phrases courtes et n’y ai presque plus pensé. Le brouillard s’est dissipé.



Et après avoir lu ce roman et avoir gardé au chaud mon ressenti, je peux dire que c’est un coup de coeur. Le style qui m’a rebutée au départ est finalement ce qui sublime le récit de cette femme au destin incroyable, qu’on aurait pu croire enchaînée aux diktats de sa société et qui finalement a dépassé tout cela pour tenir les rênes de sa vie. Il y a de l’espoir, de la poésie, ce style scandinave si particulier qui colle tellement bien au récit. C’est sublime.



J’ai tant aimé que je n’arrive pas à tenir mon engagement de faire voyager ce roman. Je ne m’attendais pas à un tel coup de coeur et n’ai qu’une envie, le garder précieusement dans ma bibliothèque.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Un verre de lait, s'il vous plaît

Violent, didactique et nécessaire, le livre d'Herbjørg Wassmo est un cri de rage, plus puissant qu'un document. L'auteur n'enjolive rien, choisit une écriture descriptive et glaçante pour secouer son lecteur.


Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Cent ans

j'ai un coup de cœur pour la littérature nordique découverte il y a deux ou trois ans .C'est un trés bon ouvrage!
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Voici un livre qui a bien été écrit par une femme.

C’est un peu du K. Pancol mais, comment dirais-je, sans le foutage de gueule

de cette dernière.



Un portrait d’une puissance de la nature avec les attributs d’un ange diabolique

dans le corps d’une gamine qui va bientôt devenir une femme à la beauté envoûtante.



J’avais lu ce livre il y a une bonne dizaine d’années, mon premier contact avec les écrivains du

Nord, si à la mode de nos jours.

J’étais passablement en panne de lecture dernièrement, j’ai donc décidé de relire la saga du

livre de Dina pendant quelques jours de vacances.

Et je ne l’ai pas regretté.

Ce livre se lit comme l’on boirait du petit lait.

Tout est bien à sa place avec l’originalité du style en plus.

Cerise sur le gâteau, l’auteur, qui a l’air de bien connaitre l’histoire de son pays, nous gratifie

d'un retour dans un passé qui semble très lointain et dans lequel la relation entre maîtres et

serviteurs était beaucoup plus imbriquée que ce qu’elle est de nos jours.



Malgré l’excentricité de certains personnages et un certain parfum d’eau de rose qui en émane, le tout reste très authentique et parfaitement amené.

La vie dans le Nord de la Norvège au milieu de paysages à la beauté majestueuse et mystérieuse génère une envie irrésistible de faire un retour en arrière pour se retrouver parmi tout ce petit monde mais du côté des maîtres, bien évidemment.
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Cent ans

C'est Herbjorg qui commence et termine le livre; jeune fille au début de l'histoire, elle dit être à la recherche de ses aïeules et de leur famille; c'est elle qui raconte les vies de ses ancêtres, intercalant régulièrement des chapitres sur son malheur d'enfance et la honte qui en résultait ... Les "cent ans" sont ceux qui la séparent de son arrière-grand-mère Sara Susanne Krog, née Bing Lind dans le Nordland (Norvège); font également partie du récit, sa grand-mère Elida et sa mère Hjordis; elles furent des femmes fortes et courageuses, au quotidien souvent difficile; leurs vies étaient soumises au climat rude, à la solitude quand les hommes étaient longtemps partis à la pêche. La figure principale du récit, hormis la narratrice, est sans nul doute Sara Susanne, belle et intelligente - elle fait la lecture à sa famille le soir - dont il reste un superbe portrait effectué par le pasteur-peintre Fritz Jensen; elle et sa fille Elida eurent de nombreux enfants, pas toujours désirés. De très beaux portraits de femmes, qui se démènent avec la vie, font des choix, tombent amoureuses, cherchent un idéal. Une grande saga nordique, passionnante et émouvante.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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Cent ans

Roman formidable que le dernier d'Herbjorg Wassmo, grande dame de la littérature norvégienne qui a 70 ans, est surtout connu pour "La trilogie de Tora" ou "Le livre de Dina"



Dans ce roman, elle reprend tous les thèmes déjà traités dans son œuvre mais sous forme d'autobiographie romancée, avec plus d'intimité, beaucoup de tendresse pour ces figures de femmes maltraitées par la vie et une pudeur formidable.



Car l'existence n'a pas choyé les aïeules d'Herbjorg, bien au contraire…elle retrace avec beaucoup de couleurs la vie rude de ces femmes, les nombreuses maternités qui alourdissent les corps et vident les garde-manger, la pauvreté, le labeur, les hommes bien sûr, la mer, sauvage et indomptable...pour en venir enfin à sa propre histoire, celle dont elle ne veut pas se souvenir et qui va se livrer peu à peu, bouleversante…



Un roman captivant, flamboyant et exacerbé, qui m'a donné envie de me replonger dans l'œuvre de cet auteur.



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Le Livre de Dina, tome 3 : Mon bien aimé est ..

Livre lu sur la plage cet été (il a encore du sable entre ses pages) et qui laisse dans un suspens insoutenable ! J'adore toujours autant cette trilogie et le personnage flamboyant et unique de Dina ! Je vous conseille vivement de découvrir cette histoire qui me laisse un peu sans voix. Je ne sais comment décrire ce troisième tome. Il faut s'en délecter en tout cas car c'est le dernier dont Dina est narratrice, et quelle narratrice ! Sa façon de parler, de penser et de rêver est un langage qui me manque !

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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

(Tome 2 de la trilogie Le livre de Dina) Véritable saga nordique: La destinée d'un personnage charismatique et profond, Dina. Portrait de cette femme et de ses différentes facettes tout au long de sa vie : la fillette, la jeune fille, la femme d'affaire, la mère et la maitresse. ôde à la femme sauvage Récit très romanesque propice à l'évasion --> contexte grandiose ( Fjords... nuits polaires...)
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Fils de la providence, tome 1

Cette critique se rapporte aux deux volumes du « Fils de la Providence ».

Comme une fourmi dans la bruyère, ce second volet d’un triptyque, qui commence avec Le livre de Dina, reprend à l’endroit même où l’on avait les personnages, et l’on est immédiatement replongé dans l’atmosphère battue par les vents et pourtant étouffante de la propriété de Reinsnes, sur les lointaines côtes nord de la Norvège. Si la première partie est centrée sur le personnage de Dina, et si l’on peut dire que c’est le livre de la culpabilité et de la liberté, cette seconde partie suit Benjamin, le fils de Dina, et il est cette fois question de la responsabilité et de la lâcheté.

Benjamin, adolescent puis jeune homme, tente d’apprivoiser l’image d’une mère à la personnalité forte et au parcours peu banal et se débat, empêtré dans les difficiles souvenirs de son enfance. Il tente d’apprendre qui il est et va d’échecs cuisants en douloureuses leçons. Oscillant constamment entre velléités de courage et lâchetés impardonnables, c’est avant tout parce qu’il ne peut vivre avec lui-même qu’il accumule les expériences douloureuses et qu’il rend malheureux tous ceux dont il s’approche.

Difficile apprentissage. Est-il plus un homme à la fin des 500 pages de ces deux volumes ? Rien ne lui aura été épargné et rien n’aura été épargné au lecteur (je n’ai jamais lu une telle description, souvent crue, de l’adolescence masculine, y compris l’apprentissage de la sexualité). Mais seul le prochain tome de cette saga, L’héritage de Karna, pourra le dire. Il me faudra un peu de temps pour me lancer dans cette lecture, la plongée dans la vie torturée de Benjamin Grønelv m’a trop secouée et mis mal à l’aise, j’ai besoin d’un répit avant de reprendre cette saga et de suivre une nouvelle génération se débattant avec la vie.
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Cent ans

Le cadre est rude, hostile, froid, désert ; c’est le nord de la Norvège, les hivers sont longs et sombres. Mais la mer y est généreuse : elle nourrit et donne du travail aux hommes. Et les femmes ?

Dans ces contrées, elles font des enfants, sans se poser de questions, parce que c’est comme cela, c’est la vie. Leur vie, elles la vivent librement. Elles épousent contre l’avis de leurs mères, donnent leurs enfants en nourrice quand il faut s’en aller faire soigner l’homme plus au sud.

1842-1942 : cent ans séparent la naissance de Sara Suzanne et celle d’ Hjørdis. Entre les deux il y aura Elida, Hjørdis. Quatre femmes pour presque 600 pages qui défilent, qui se laissent apprivoiser sans qu’on s’en aperçoive vraiment malgré ce foisonnement de personnages, malgré ces fratries nombreuses où parfois l’on se perd pour mieux se retrouver plus tard.

Quatre femmes pour 6 cahiers qui constituent ce livre. Les cahiers qu’ Herbjørg, enfant griffonnait dans le grenier, en secret ?

Six cahiers qui commencent par la narratrice relatant ses souvenirs, sa famille avec le « je » de celle qui s’implique, et puis qui se poursuivent avec l’évocation de l’une d’entre elles, dans le désordre….Certes il faut suivre…mais qu’à cela ne tienne c’est bien pensé, bien écrit. Il y a dans cette histoire, dans la façon d’offrir au lecteur une lumière qui manque dehors.

L’histoire de la Norvège n’est jamais loin, l’ambiance y est particulière. J’ai aimé le livre de Dina avec lequel je faisais la connaissance de cet auteur. Et c’est comme chez « Felix Potin », on y revient !! Gaïa a la bonne idée de rééditer, en un seul volume le fils de la providence d’une part, et l’Héritage de Karna d’autre part. Nul doute que j’y reviendrai un de ces jours…


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Cent ans

Cent ans raconte la vie de quatre générations de femmes: les propres ancêtres de l'écrivain. Sara Suzanne, l'arrière grand-mère, Elida, la grand-mère, Hjordis, la mère et l'écrivain elle-même. Le récit de ces quatre vies nous plonge dans l'évolution de la condition féminine sur deux siècles mais narre aussi le quotidien de ses femmes et les blessures cachées de l'auteur. L'écriture est magnifique et le récit nous transporte. Loin des clichés et du pathos, tout sonne juste et pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore Herbjorg Wassmo ce sera certainement une révélation. Une grande dame à lire absolument.
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Cent ans

Pour être franche, j’ai aimé ce livre mais moins que mes attentes, c’est toujours quand on pense plonger corps et âme dans une lecture tant attendue qu’on mesure sa déception.



Toutefois j’ai aimé la plume de cette auteure et la découverte de la Norvège… Ainsi que le tableau de la condition féminine à travers cette saga familiale, cette quête de liberté de penser, d’agir, de pouvoir choisir son destin quand on est une femme et qui à cette époque n’avait pas encore la chance de pouvoir s’émanciper pleinement. Sur 100 ans, l’évolution n’est pas si probante qu’on pourrait le croire, même parfois un retour à la case départ. L’audace et la volonté sont, me semble-t-il plus les armes pour s’imposer en tant qu’être humain de sexe féminin que la lente évolution des mœurs.



J’ai moins apprécié tout cet entrelacs d’une vaste famille qui se croise entre le présent et le passé ; j’avoue : un peu de mal à garder mes repères…







Le début m’a d’emblée conquise et me laissait deviner une histoire toute autre avec ce mystérieux “Lui” qui revenait comme une ombre menaçante sur la vie de la petite fille, mais la suite s’est révélée moins prenante.



L’auteur pose le ton et trace l’esquisse du livre comme une tragédie, alors que je n’ai pas ressenti pleinement ou du moins le poids de ces mots cités ci-dessus.



Le livre se décline en 6 cahiers qui départagent soit une époque soit l’histoire d’un personnage. Des cahiers qui n’ont pas retenu tous autant mon attention et mon plaisir, des longueurs et moins d’intérêt pour certains.







J’ai beaucoup aimé par contre l’épisode de Sara Susanne Krog, l’arrière grand-mère de “l’auteur” avec ce tableau retrouvé d’un ange peint par un prêtre, l’histoire d’amour défendu qui se faufile, ces interdits et le confinement de toute une vie.



Ce qui est intéressant, c’est la découverte d’une époque donnée, ce pays que je ne connais nullement, leurs valeurs. Sur ce point cette lecture est fort enrichissante. L’ambiance parfois poétique m’a charmée, ce qui m’a permis de lire ce livre suffisamment attentionnée et avec plaisir malgré le moindre attrait pour certains épisodes.




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Cent ans

Herbjorg Wassmo a eu l'idée d'écrire l'histoire de son arrière grand mère Sara Suzanne, sa grand mère Elida, et finalement sa mère Hjordis, en découvrant une photo du retable de l'église de Kabelvag, dans les iles Lofoten : Sara Suzanne a servi de modèle à l'ange qui tend le calice au Christ. Cent ans séparent Sara Suzanne de Herbjorg (1842-1942), les traits de cette lignée de femmes se ressemblant. Même si sa "propre vie ne peut se transformer en littérature", elle finit par décider de la raconter.







Six cahiers font donc découvrir la vie de ces femmes du Norland, ses joies, ses drames, les nombreuses maternités, les rêves non exprimés et/ou non réalisés, au fil d'un siècle qui verra pas mal de changements en Norvège, par exemple pour la pêche, les voyages le long de la côte, et même le nom de la capitale.







Herbjorg Wassmo eu l'excellente idée de ne pas suivre une simple chronologie, ce qui donne du dynamisme à l'histoire. Il est aussi vraisemblable qu'elle évoque avec ce "il" une partie douloureuse de son enfance, avec talent et pudeur. Elle a su brosser la vie de ses aïeules, sans les juger.







Ce qui manque pour en faire un coup de coeur, c'est l'incursion, même brève, de détails historiques, qui m'ont paru plaqués et n'apportent finalement rien à l'histoire. J'ajoute aussi que le confort de lecture est optimal quand on décide de ne pas retenir tous les noms des frères et soeurs et de se concentrer sur les personnages principaux.








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Cent ans

Ce livre est composé de six cahiers, et on passe alternativement de la vie de Sara Suzanne (l'arrière grand-mère), à celle d'Elida (la grand-mère) puis celle d'Hjordis (la mère).



Au début de chaque cahier on découvre un peu de la vie de l'arrière petite-fille avec un lui qui a l'air terrible et qu'elle ne nomme pas, et ce n'est qu'à la toute fin du livre qu'on découvre qui est cette arrière petite-fille qui nous a raconté toute l'histoire de sa famille.



Mon avis est mitigé car j'ai adoré certains cahiers et j'ai beaucoup moins accroché aux autres. J'ai beaucoup aimé la vie de Sara Suzanne (l'arrière grand-mère) et notamment toute l'histoire concernant sa participation à une peinture comme modèle. C'est un pasteur qui la peint et ils en profitent pour parler, de la vie, des choix, du devoir, leur relation évolue peu à peu et ils se confient l'un à l'autre. C'est mon passage préféré de ce livre.



Pour le reste je suis moins enthousiaste, toutes ces femmes ont eu beaucoup d'enfants et je me mélangeais un peu dans tous ces prénoms, surtout en passant d'une partie à l'autre, je ne savais plus trop qui était qui.



J'ai moyennement aimé tout ce qui concerne la vie d'Elida (la grand-mère) et son mari Fredrick, il est malade et doivent quitter leur maison pour qu'il puisse se faire soigner.



Et je n'ai pas du tout aimé la fin du livre, il y a d'abord toute une série de lettres entre Hjordis (la mère) et son amoureux, d'une longueur...... enfin les lettres sont courtes mais il y en a beaucoup et cela n'apporte pas grand chose à l'histoire. Suite à ces lettres le livre se termine de façon un peu abrupte à mon goût, on apprend le prénom de celle qui nous a raconté toute l'histoire et puis voila, c'est fini. La boucle est bouclée mais je ne m'attendais pas à ce que cela se termine de cette façon.




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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

Je n'irai pas jusqu'à dire que l'histoire importe peu, mais c'est surtout le style, comme un long poème en prose, qui vous coupe le souffle, rythmé par les pensées sombres et incantatoires de Dina, ses dialogues avec les disparus et ses lectures de la Bible. C'est sensuel, lyrique et en même temps rempli de détails sur la vie quotidienne dans le nord de la Norvège. Les personnages magnifiquement représentés, de Jacob, le mari de Dina, à Oline la cuisinière ou Tomas le garçon d'écurie. Viendront plus tard de nouveaux hommes, car Dina les attire par son magnétisme et son anticonformisme, puis Stine et Mère Karen, de beaux personnages féminins. le décor est un comptoir des côtes norvégiennes, maison cossue, ferme, boutique. Les gens de passage y sont nombreux, et toujours bien accueillis, comme vous le serez aussi immédiatement. Si vous avez aimé le premier tome, vous ne pourrez pas vous empêcher de lire les deux autres immédiatement, tant les protagonistes ont pris vie… et il sera bien difficile de les quitter.
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Cent ans

C’est un roman totalement dépaysant qui se déroule dans le grand nord norvégien, et qui commence à la fin du dix-neuvième siècle. On suit les personnages avec intérêt, on se prend à souffrir avec elles, à comprendre ce qu’elles ressentent, à s’épuiser pour elles de devoir mettre au monde autant d’enfants, à se passionner pour leur vie dure et âpre, à admirer leur courage et leur ténacité.





Qu’est-ce qui fait de ce roman un chef d’œuvre ? (Si, si, je vais jusque-là !)



Un art de raconter, indéniable.



Et aussi, une façon de le raconter.



Le roman est partagé en six cahiers, et dans chacun d’eux, on suit le parcours de l’une ou l’autre des trois ascendantes de Herbjorg. Mais, et c’est ce qui fait le charme de ce livre, pas dans la continuité. L’auteure nous malmène dans le temps, mais sans nous perdre.



Quant à Herbjorg, elle distille des bribes de sa propre existence tout au long du roman, avec délicatesse et subtilité. Un vrai travail d’orfèvre ! On devine, on soupçonne, on comprend ce qui est dévoilé à demi-mot.



Un beau roman sensible et profond, intime et épique, mais toujours d'une grande sensualité.



Le reste sur mon blog.
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