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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
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Cent ans

Cent ans, ce sont quatre générations. Herbjørg Wassmo nous raconte ce que fut la vie de sa mère, de sa grand-mère, de son arrière-grand-mère. L'histoire intime de sa propre famille a aussi un arrière-plan historique, donc : un siècle de l'histoire de la Norvège, vécu de l'intérieur par ces générations de femmes fortes. Les maternités qui se succèdent, les tâches incessantes, les espoirs et les renoncements, d'une mère à l'autre, ont forgé le socle sur lequel la petite Herbjørg s'est construite. Sa narration semble parfois déroutante, mais on s'y fait très vite tant l'écriture est superbe : de magnifiques portraits de femmes.

Traduction de Luce Hinsch.

LC thématique d'octobre 2021 : ''Cap au Nord !''
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Cent ans

livre qui m’a été offert… si je n’avais pas eu d’autres livres en attente, peut-être que je l’aurais terminé ? je me suis arrêtée à la moitié. Je n’ai pas envie de poursuivre ce livre ne m’a pas trop apporté… peut-être d’apprendre que les femmes scandinaves étaient robustes physiquement et psychologiquement et que le climat scandinave est rude…
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Le testament de Dina

Au moment de sa mort Dina a fait promettre à Karna, sa petite fille, de révéler son secret le jour de ses obsèques : dans sa vie Dina a tué deux hommes. Après avoir accompli sa mission face à toute la communauté, Karna entre dans une sorte de folie. Elle ne parle plus et a des hallucinations. Anna, la femme de son père, décide d'emmener Karna à Copenhague pour l'y faire hospitaliser -la famille vit dans le nord de la Norvège, nous sommes en 1890. Ce voyage permet aussi à Anna de s'éloigner un temps de son mari, Benjamin, dont elle vient d'apprendre l'infidélité. A Copenhague Anna goûte sa liberté et fait la connaissance du médecin psychiatre Joakim Klim qui lui fait forte impression.



Le roman présente alternativement l'histoire et le point de vue de différents personnages. J'apprécie particulièrement celui d'Anna qui s'émancipe malgré ce que l'époque attend des femmes de la bourgeoisie. Benjamin et Joakim la soutiennent de leur mieux même si son comportement et ses choix les bousculent. Je trouve intéressante aussi la façon dont l'autrice tente de se mettre dans la tête de Karna pour nous faire comprendre comment elle pense. Son emmurement en elle-même est bien rendu. Il y a aussi Peder, l'amoureux de Karna, un jeune homme volontaire confronté à la violence de son frère.



J'avais lu il y a déjà un bout de temps Le livre de Dina que j'avais fort apprécié. Le testament de Dina en est une suite. Il semble qu'il y ait entre les deux une histoire de Benjamin. Néanmoins on peut lire le présent roman sans avoir lu les précédents : on retrouve les mêmes personnages mais l'histoire est distincte. J'ai beaucoup apprécié cette lecture. L'autrice donne une analyse psychologique approfondie de ses personnages, qui permet au lecteur de comprendre leurs actes. Le regard porté sur eux est bienveillant même si les péripéties sont parfois douloureuses. C'est de plus fort bien écrit.
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La fugitive

C'est le premier livre de cette auteure avec lequel la connexion ne s'est pas vraiment faite. Cette histoire d'un road trip à la Thelma et Louise ne m'a pas convaincu, pas plus que les valses hésitations de l'écrivaine en panne d'inspiration et en proie à une paranoïa persistante. J'en suis même arrivé par moments à me demander si Frida n'était pas qu'un personnage imaginaire de l'esprit tourmenté de Sanne . . . J'ai cherché en vain la plume acérée de Wassmo que j'avais tant aimé dans la longue saga de Dina. L'auteure m'avait habitué à ses personnages de femmes fortes, déterminées, et je tombe ici sur plein de questionnements existentiels, de doutes professionnels, de mauvaise conscience quant à l'amant délaissé. le tout n'est inintéressant pour autant, l'écriture fluide et évocatrice, les thèmes abordés ne sont pas insignifiants non plus. Mais, question d'affinités probablement, je suis resté relativement indifférent aux sort de ces femmes. Et ce n'était certainement le but . . .
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Fils de la providence, tome 2

L’univers de Dina, Benjamin et Karna nous habitera longtemps après l’avoir quitté..

L’écriture est sans concession, échevelée, coruscante, torride quand on parle d’amour. La plume de l’auteure est un scalpel qui découpe et décortique l’âme humaine. On ne lit pas, on est transporté; on est boxé jusque dans les cordes, on tourne chaque page les doigts brûlants et à bout de souffle…

On se dit, avec un peu d’exagération mais devant une telle puissance évocatrice, que l’amie prodigieuse d’Helena Ferrante pourrait quitter le premier rang de l’étagère principale et qu’on n’hésiterait pas à se séparer de Belle du Seigneur s’il ne fallait garder que cette trilogie…



Bref, je suis sonné au point de ne plus avoir envie de lire rien d’autre ……

C’est superbe……
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L'héritage de Karna

L’univers de Dina, Benjamin et Karna nous habitera longtemps après l’avoir quitté..

L’écriture est sans concession, échevelée, coruscante, torride quand on parle d’amour. La plume de l’auteure est un scalpel qui découpe et décortique l’âme humaine. On ne lit pas, on est transporté; on est boxé jusque dans les cordes, on tourne chaque page les doigts brûlants et à bout de souffle…

On se dit, avec un peu d’exagération mais devant une telle puissance évocatrice, que l’amie prodigieuse d’Helena Ferrante pourrait quitter le premier rang de l’étagère principale et qu’on n’hésiterait pas à se séparer de Belle du Seigneur s’il ne fallait garder que cette trilogie…



Bref, je suis sonné au point de ne plus avoir envie de lire rien d’autre ……

C’est superbe……
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Le testament de Dina

Difficile de vivre sous l’égide d’une personnalité aussi remarquable que celle de Dina Grønelv, l’inoubliable héroïne qu’Herbjørg Wassmo met en scène dans la trilogie qui porte son nom.

Et ce n’est pas Karna, sa petite-fille, qui contestera cette affirmation. Suite au décès de sa grand-mère, investie par cette dernière d’une lourde et atypique mission, elle avoue en son nom, le jour de son enterrement, les deux meurtres que Dina a commis en toute impunité, le premier sur la personne de son premier mari Jacob, le second sur celle du russe Léo Zjukovsky.



Ces révélations posthumes plongent Karna tombe dans une forme de folie qui la rend muette et sujette à des crises au cours desquelles elle manifeste une violence tournée aussi bien contre elle-même qu’envers les autres.



Epileptique, elle est déjà suivie de près par son père, le médecin Benjamin Grønelv, et très entourée par Anna sa belle-mère. Mais cette fois ni leurs attentions, ni l’amour de Peder, le jeune homme talentueux mais pauvre que Dina avait pris sous son aile et qu’elle destinait à reprendre la tête de son chantier naval, ne suffisent à ramener la jeune femme à la raison. Aussi, ses parents se voient contraints de l’interner, loin de leur froide Norvège du Nord, dans un établissement près de Copenhague. Originaire de la capitale danoise, Anna l’accompagne. Ses visites quasi quotidiennes à sa belle-fille l’amènent à faire une rencontre décisive en la personne de Joakim, un médecin aussi charismatique qu’excentrique.



Le récit tourne alternativement autour du trio que forment Karna, Benjamin et Anna, mais s’attache plus particulièrement à cette dernière, prétexte à Herbjørg Wassmo pour dresser un beau portrait de femme moderne aux prises avec les diktats d’une société paternaliste mais qui a la chance d’être entourée d’hommes qui comprennent et acceptent sa quête de liberté et d’indépendance, qu’elle assume elle-même avec honnêteté et courage. Car si Benjamin, à l’opposé de sa mère, est un homme raisonnable, conciliant à l’extrême, que l’on pourrait être tenté dans un premier temps de taxer de mollesse ou de faiblesse, il révèle peu à peu, à sa manière discrète mais solide, la noblesse d’un caractère marqué par la tolérance et la générosité.



Quant à Karna, elle reste perdue dans les limbes d’une fantasmagorie exprimant le traumatisme non seulement de la mort de Dina, mais aussi et surtout celui qu’ont incrusté en elle que les non-dits et les secrets empoisonnés hérités de sa famille.



Avec "Le testament de Dina", Herbjørg Wassmo adopte une dynamique et une temporalité différentes de celle de sa trilogie, dont l’intrigue resserrée, énergique, nous emmenait sur plusieurs dizaines d’années. Quelques mois séparent ici le début et la fin d’une histoire qui tire sa consistance de l’analyse, fine et progressive, de la psychologie des personnages.



Elle nous fait ainsi naviguer aux abords des mystères infranchissables de la démence tout en tentant de la traduire, décortique les atermoiements d’Anna en butte à la difficulté de s’affirmer et d’être maîtresse de son destin et installe ce faisant un univers qui se fait parfois violent voire morbide, à l’unisson de certains de ses héros entravés par le poids de filiations toxiques, tel le flamboyant mais désespéré personnage de Joakim. S’épanouir ou ne serait-ce qu’atteindre à une modeste sérénité demande de se détacher autant de démons personnels que de convenances liberticides ou des tabous posés sur toute expression d’un mal-être qu’il faut taire à tout prix.



Si ce testament n’a pas le souffle et l’originalité que son inoubliable héroïne conférait à la trilogie qui le précède, il n’en est pas moins un très bon roman, profond et mélancolique.




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Le Livre de Dina

-Entrée : "Les limons vides"

-Plat : "Les vivants aussi"

-Dessert : "Mon bien-aimé est à moi".



Techniquement parlant, "Le livre de Dina" se compose en réalité de trois livres, mais cela n'a guère d'importance, puisqu'ils forment bien au final un seul et même roman, qui se dévore d'une traite.

Peu importent également les sous-titres attribués par l'auteure à chacun des trois tomes, il s'agit bien là du LIVRE DE DINA. En effet, malgré la présence de beaux personnages secondaires, l'héroïne éponyme de l’œuvre d'Herbjørg Wassmo y prend toute la place, impose au lecteur comme aux personnages qui l'entourent son atypisme et sa force de caractère.



La trilogie s'ouvre d'ailleurs sur une image brutale et insolite : Dina précipite au bas d'une falaise le traîneau où son mari Jacob gît, blessé. Autour, le décor hostile, de glace et de vent, du nord de la Norvège.

Voilà pour le prologue...



Retour quelques années en arrière...

Dina a cinq ans. Elle provoque par inadvertance la mort de sa mère Hjertrud. Son père ne lui pardonne pas cette maladresse fatale. Il se détourne de sa fille, ne supportant même plus sa présence à table, et la laisse grandir livrée à elle-même. L'enfant devient sauvage, asociale, malpropre, mais aussi agile, endurante et forte. Elle assouvit ses envies et ses besoins sans considération de la bienséance, et rend bien à son entourage la distance quelque peu effrayée éprouvée à son égard.



Un homme, pourtant, va parvenir à percer la carapace de la fillette. Lorch est précepteur, et à la demande du père de Dina, est chargé de lui transmettre un minimum d'instruction. Il est d'une patience remarquable et très ouvert d'esprit. C'est également un passionné de musique, qui joue du violoncelle. Il repère rapidement chez sa jeune élève une aptitude exceptionnelle pour le calcul et la musique, et entreprend de l'initier à son art.

C'est, plus tard, la vision de Dina avec un violoncelle entre les jambes, alors qu'elle en joue pour des invités de son père, qui séduit Jacob Grønelv. Il demande et obtient la main de cette jeune rebelle qui a vingt ans de moins que lui...



Dina sera une épouse peu ordinaire, dont le comportement brutal et masculin fera frémir les proches de Jacob, mais elle trouvera aussi parmi eux de fidèles alliés, telle Karen, sa sage et énergique belle-mère, ou encore Anders, fils adoptif d'une première union de Jacob.

Dina sera une veuve tour à tour mutique et hurlante, exprimant son traumatisme d'une manière sauvage et violente.

Puis Dina sera mère, une mère certes peu démonstrative mais finalement compréhensive et patiente.

Elle sera aussi une redoutable femme d'affaires, une amoureuse intransigeante...

Mais le mieux est de vous laisser découvrir ce qu'il adviendra de cette femme incroyable et férocement attachante, au gré des rebondissements d'une intrigue qui ne faiblit à aucun moment.





Dans une société (l'action se déroule au milieu du XIXème siècle) où le rôle de la femme est en général cantonné à celui de maîtresse de maison, Dina force l'admiration par son indépendance et son refus de toute compromission. Elle évolue, aussi, peu à peu. Oh, bien sûr, elle garde sa fougue, sa conception brute et inflexible de la droiture, cette manière dévorante d'assouvir ses désirs... mais elle apprend aussi à se faire coquette, à s'adoucir, quand elle a besoin d'user de son charme pour conclure une affaire, par exemple. Le lecteur découvre, sous ses airs abrupts, une femme intelligente, maline, et juste, malgré sa dureté.



Herbjørg Wassmo dote son texte d'une écriture efficace et d'un rythme homogène, qui dénotent un grand talent de conteuse d'histoires. La relation des faits est régulièrement entrecoupée de la transcription des monologues intérieurs de Dina, qui révèlent un univers d'obsessions avec lesquelles elle a appris à vivre en bonne intelligence. Hantée par les fantômes de ses proches disparus, sa mère en tête, elle les laisse s'inviter avec philosophie dans son monde, et cohabite avec eux. Une touche de surnaturel s'immisce ainsi dans le récit, lui conférant consistance et originalité.



Vous l'aurez compris : je vous incite à faire la connaissance de Dina, elle en vaut le détour !
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Le Livre de Dina

Dans le prologue, le livre s'ouvre sur la mort, apparemment accidentelle, de Jacob Gronlev sur une route d'hiver verglacée. Le traineau conduit par sa jeune épouse est tombé dans un ravin alors qu'ils étaient en route pour consulter un médecin. L'action se déroule au milieu du XIXème siècle dans le Nord de la Norvège. D'emblée, le lecteur est plongé au coeur d'un environnement rude et d'une atmosphère étrange qui se confirme bientôt par le comportement de la jeune femme lors des obsèques de son mari.

Dans l'épilogue, la même femme, Dina Gronlev, désormais veuve, est à nouveau seule dans une nature austère avec son amant, un homme venu de Russie qui passe par là de temps en temps. Elle est armée car ils partent chasser un ours repéré dans la région. Ils sont suivis par un jeune garçon, le fils de Dina, qui les observe furtivement et qui soudain pousse un cri aigu. Le lecteur comprend alors qu'il s'est passé quelque chose d'anormal.

Le roman proprement-dit se déroule entre ces deux moments séparés entre eux par une dizaine d'années. La talentueuse Herbjorg Wassmo dresse ici le portrait contrasté de Dina, la propriétaire du domaine de Reinsnes, un comptoir commercial florissant situé sur les côtes septentrionales de la Norvège. Une femme marquée dès l'enfance par la mort accidentelle de sa mère et habitée par son fantôme. Une femme fantasque, effrontée, obstinée, provoquante, sensuelle, imprévisible, redoutable en affaires, mais qui sait aussi accueillir l'étranger dans son foyer cossu, et qui sait jouer merveilleusement bien du violoncelle. Une femme qui maintient difficilement un équilibre intérieur instable entre les forces du bien et celles du mal. C'est peut-être pour cela qu'elle est attachante, malgré tout.

Autour de cette héroïne, gravite un panel foisonnant de personnages que l'écriture charnue de l'auteure restitue avec un sens aigu du détail. Elle captive aussi le lecteur par la précision du connaisseur lorsqu'elle décrit les paysages maritimes tourmentés du Nord de la Scandinavie, un environnement qui résonne étrangement avec l'histoire elle-même racontée dans ce roman.

Un beau livre, qui donne envie de lire la suite du "cycle de Dina".

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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Je viens de refermer le premier tome du livre de Dina.

Herbjørg Wassmo est sans conteste une conteuse hors pair.

Dès les premières pages, l’auteure nous saisit à la gorge et nous oblige au spectacle d’une chevauchée mortelle… On sait alors que le livre ne nous quittera plus jusqu’au dernier mot de la dernière ligne.

On ne lit pas l’histoire de Dina, on l’incorpore, elle nous habite, nous envahit, nous phagocyte…

Les mots sont crus, sans vulgarité, ils nous bousculent, nous imprègnent, nous offrent des scènes d’amour aux variations gourmandes et somptueuses, à mille lieux de l’érotisme de boulevard, loin des scènes convenues et standardisées..

Le domaine marchand que gouvernera bientôt Dina

réduit, dans la puissance de ces descriptions, Downton Abbey a un conte pour enfants.

On navigue, on chevauche, on voyage, on s’émeut, on est transporté.

Dina se parle à elle-même, soliloque en italique, donne au lecteur les clés de son comportement, nous apprend à penser comme elle, à intégrer sa logique, à mesurer le poids de ces décisions…. Elle nous oblige à l’accompagner sur les chemins sensés ou déraisonnables…

Le livre de Dina n’est pas un bien de consommation courant, il est « essentiel »; c’est un chef d’oeuvre à ouvrir avec précaution…

En un seul mot: Sublime.







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Le Livre de Dina

Nord de la Norvège, milieu du XIX ème siècle,



Livrée à elle-même depuis le tragique décès de sa mère, Dina, femme-enfant est hors norme.



Entière, instinctive, elle n’agit qu’en fonction de ses désirs et en suivant ses propres règles, faisant fi de toutes les convenances notamment celles qui sied à son rang. Cette femme du grand Nord, soumise à la rudesse des temps et aux bourrasques piquantes du ciel est aura fait de sa vie un cruel conte.







La saga dresse un tableau brossé au vitriol du destin de Dina. De l’enfant sauvage à la créature mi femme-mi démon qu’elle devient, la narration suit son cheminement, hanté à tout jamais par le décès de sa mère et habité par un combat permanent intérieur. Dina, un personnage entier, presque animal, est habitée par ses souvenirs qui reviennent la hanter.



La nature est aussi un personnage à part entière, intimement liée au destin de la ferme et de ses habitants et magnifiquement décrite, elle impose ses contraintes aux hommes soumis.



La plume est percutante, directe, sans pathos. Chaque mot est indispensable, aucun ne pare ou ne décore le récit, brut comme Dina.



Une saga qui a rencontré énormément de succès et dont je comprends l’engouement. Le récit est sans fioritures, rude et pourtant empli d’émotions.
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Le testament de Dina

Ce dernier livre de l'immense fresque consacrée à Dina et son entourage est beaucoup plus introspectif que le reste de la série mais n'en est pas moins excellent. Ici l'auteure s'attaque à des problèmes universels et intemporels: triangle amoureux, problèmes de santé mentale, le poids des responsabilités qu'elles soient professionnelles ou familiales, etc. Dina est absente de ce tome, mais reste présente à l'esprit de tout le monde tellement les terribles révélations du début du livre remettent en question l'image que tout un chacun se faisait d'elle. Wassmo est définitivement une auteure qui sait me rejoindre autant par son écriture fluide et percutante que par l'intelligence de ses propos.
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Cent ans

Une magnifique et envoutante saga familiale sur cent ans, les cent ans qui séparent Herjorg Wassmo de son arrière grand-mère Sara Suzanne née en 1842. Biographie romancée, rêvée, qu’importe, le résultat est une histoire éblouissante de femmes, d’amours, de déchirements dans une des régions les plus dures de la Norvège au nord du nord, les îles Lofoten, le Nordland dont les habitants sont l’objet de déconsidérations et de moqueries de la part des habitants du sud, une région où le progrès est lent à arriver, où la vie quotidienne des femmes rythmée par la pêche, les grossesses nombreuses et pas toujours désirées, les coutumes, les saisons est loin de ressembler à un long fleuve tranquille...
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Nous Sommes en Norvège, dans un hiver froid et prononcé.



On suit Dina, pendant son enfance.



Fille unique, elle se sent seule, et part un matin, voulant s'amuser, prend la lessiveuse comme jeu et ébouillante sa mère. Suite à ça celle ci va décéder.





Dina va se renfermer sur elle-même. Ne parlera plus et passera le plus clair de son temps seule dans sa chambre.





Dans ce tome 1, nous est raconté l'enfance et le début de la vie de femme de Dina. Dans ce monde de solitude, ou elle n'a pas d'amis, ou les servantes la craignent.



Mariée à 16 ans avec un homme de 48 ans, étant un esprit vif et indomptable, elle fait régner sa loi comme elle l'entend. 





Mais qui est elle en réalité ?



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La septième rencontre

Le roman s'ouvre sur la septième rencontre entre Rut et Gorm. Ils sont à présent trentenaires. La première de leurs rencontres eut lieu alors qu'ils avaient neuf ans au cours de jeux de gosses, au milieu desquels il y avait un vélo, celui que Gorm avait reçu pour son anniversaire, et qui blessa la fillette. Tous deux sont nés dans le Nord de la Norvège, elle sur "l'île", jamais nommée, il peut s'agir d'une des îles Lofoten, et lui à "la ville", jamais nommée non plus, Narvik peut-être.

Beaucoup de temps a passé entre ces deux époques, un intervalle de trente ans environ, coupé de rencontres brèves et totalement fortuites, ce qui certainement ne fit que renforcer l'attirance qu'ils éprouvèrent l'un pour l'autre dès le début de leur histoire, alors même qu'ils n'étaient que des enfants. Une sorte de magnétisme qui les faisait ne jamais s'oublier.

"La septième rencontre" sera t'elle aussi éphémère que les précédentes ? C'est l'évocation d'un amour tel que celui- là qui m'a paru à la fois intéressante et bouleversante.

Un très beau livre, dans lequel Herbjog Wassmo a mis certainement beaucoup d'elle même.
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Cent ans

Herbjorg Wassmo raconte dans ce livre cent ans de son histoire familiale, une histoire qu'elle centre sur quatre femmes, son arrière grand-mère, sa grand-mère, sa mère, et elle même, née en 1942;

L'idée de ce récit est née par hasard d'une brochure touristique sur la cathédrale des iles Lofoten qu'un jour sa propre fille lui apporta. Sur cette brochure apparaît la photo du retable accompagné d'un texte expliquant qu'il avait été peint entre 1869 et 1870 par le pasteur de l'époque, et que une jeune femme, Sara Susanne Krog née en 1842 lui avait servi de modèle. Ce nom et cette date furent des révélateurs pour Herbjork Wassmo, puisqu'il s'agissait de son aïeule, née juste cent ans avant elle.

A travers les trois femmes qui l'ont précédée, l'auteur(e) évoque la vie difficile des îliennes du Nordland qui se mariaient jeunes avec des hommes qu'elles connaissaient à peine, travaillaient durement, et mettaient au monde de nombreux enfants. Des maternités souvent rapprochées et indésirées qui limitaient l'horizon de leurs vie. Elles aussi, dans leur jeunesse, avaient rêvé d'amour, de lectures, de voyages....

La 4ème héroïne de l'histoire, Herbjorg elle même, née en pleine guerre mondiale alors que la Norvège était occupée par la Wehrmacht, connut une jeunesse difficile au coeur de paysages dont l'austère beauté ne parvenait pas à adoucir son drame à elle.

"Cent ans" est un beau livre.

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La Véranda aveugle

Quelque part au nord de la Norvège, sur une île écartée et déshéritée - à telle enseigne qu'on dit que les choses du continent y mettent cinq ans à y parvenir, vit une population de gens de mer modestes. On survit à force de travail acharné, d'économie et de vie en communauté. Les démons de l'occupation allemande sont encore bien présents dans les esprits. Tora vit dans cet environnement. C'est une jeune fille bien courageuse, qui mène une existence d'angoisse et de blessures quotidiennes. A commencer par celle de sa naissance, que ses camarades et son abjecte beau-père, mutilé de guerre, ne se font pas faute de lui rappeler : elle est le fruit des amours de sa mère avec un soldat allemand. Pire, une fois que cette dernière part à son travail d'ouvrière dans une usine de conditionnement de poisson, Tora terrorisée, se trouve sous la coupe d'un homme, bon à rien, violent et alcoolique, qui lui vole son enfance. L'enfant, qui ne conçoit pas de se confier à quiconque, vit avec ce silence délétère, trouvant seulement un certain réconfort durant les rares visites auprès de sa tante et son mari, dont la réussite attire bien des envieux.



La Véranda aveugle met en scène, avec pudeur et délicatesse, par le biais d'un style minimaliste et sobre, le poids énorme des non-dits dans une société de gens frustes et taiseux, dans l'immédiat après-guerre.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Bonsoir

je viens de découvrir Wassmo pour valider pour un challenge un auteur norvégien

Je souhaitais un petit livre et j ai pris celui-ci au hasard

Une agréable surprise

Un mariage arrangée l'entêtement d une jeune fille qui veut vivre sa vie et se moque des qu'en dira t on

Je ne voudrais pas oublier de vous parles des paysages qui sont sublimes.

Je vais vite découvrir la suite de ce roman.

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Le Livre de Dina

Attention, livre grandiose !! Laissez-vous embarquer par le grand souffle poétique de cette formidable trilogie d'Herbjorg Wassmo, qui nous arrache de notre quotidien pour nous transporter dans les pays nordiques !



Ce livre se vit intensément, il nous habite, on en oublierait le boire et le manger (et les enfants^^) on est fasciné par cette Dina ! Mais qui donc est-elle ?



C'est un personnage incroyable, qu'on admire autant qu'on redoute, une sorte de sorcière féroce et indomptable qui prend en main son destin sans fléchir.



XIX siècle. Tout commence par un tragique accident qui coûte la vie à sa mère... Dina est une fille brisée dans l'enfance,qui, laissée pour compte et sans éducation, devient une jeune femme sauvage sans foi ni loi, menée par son seul désir. Mariée très tôt, elle ne va pas un seul instant se préoccuper de tenir sa maison, préférant galoper à califourchon sur son cheval fougueux, les cheveux dénoués, fumer des cigares et sortir dans la nuit glacée un verre à la main...



Habitée par ses démons intérieurs et par sa rage de vivre, elle sera en recherche perpétuelle d'un certain apaisement, difficile à trouver en raison de son caractère et des écorchures qu'elle a reçu par la vie, et qu'elle a rendu en retour.



Un récit étourdissant, un conte diabolique et fascinant, que l'on lit avec ardeur, pris par l'impétuosité de la narration. Cette femme, habitée par ses fantômes qu'elle côtoie chaque jour, n'a peur de rien ni de personne, et malheur à ceux qui ne trouvent pas grâce à ses yeux !



C'est aussi un livre charnel et sensuel, Dina est fière, et ensorcelante. Elle vit une sexualité dévastatrice, et à l'image de la mante religieuse, elle s'abat sur ses compagnons, qui deviennent ses proies.



Et enfin, c'est un conte fantastique, une odyssée passionnelle qui nous remue des pieds à la tête ! Une dynamique d'écriture qui nous emporte , qui nous galvanise et nous emmène loin hors du temps, un rythme, et des péripéties qui nous tiennent en haleine et nous laisse le souffle coupé !







Un livre dur à lâcher, qui nous hante !! Dire qu'il existe une suite à cette trilogie ( Le fils de la providence et L'héritage de Karna ), que je n'ai pas en ma possession !! Enfer et damnation, il me faudra tenir le coup jusqu'à réception de mes bouquins !
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Un verre de lait, s'il vous plaît

Si vous croyez avoir compris ce qu'est la traite des femmes, le commerce des corps, vous allez, à la lecture de cet ouvrage cru et militant, ressentir dans vos tripes, dans votre corps tout entier la violence innommable dont sont capables ces hommes pour qui les femmes ne sont que des objets de satisfaction sexuelle et de profits financiers. J'aime cette auteur qui transmet habituellement avec beaucoup de véracité l'ambiance du grand nord, sa rudesse, pour les hommes et surtout les femmes qui vivent là,

ici, elle nous donne accès au plus sombre de la nature humaine. Nous y côtoyons des monstres et des jeunes femmes brisées. H.Wassmo a mis son style si personnel et fluide au service de toutes ces femmes qui rêvent d'un monde meilleur et sont broyées par des hommes cruels. Elle- même victime de sévices sexuels, elle interroge par cet écrit notre incapacité à faire cesser ces violence. Je suis ressortie de ce livre groggy. Et l'ayant lu il y a quelques années, je ne l'ai jamais oublié.
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