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Critiques de Isaac Asimov (2000)
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Le Cycle des Robots, Tome 1 : Les robots

« Qui aime Fondation doit découvrir les Robots » me suis-je dit après avoir dévoré la plus connue des sagas d’Isaac Asimov. Ces volumes ne sont pas bien gros, pas bien chers : pas bien compliqué de se laisser tenter évidemment ! Porté par mon intérêt pour le film (vaguement adapté de ce premier recueil de petites histoires) « I, Robot », me voilà parti (et loin d’être arrivé, vu le nombre important de nouvelles et de romans qui constituent le Cycle des Robots) à la suite des fameux Susan Calvin, la robopsychologue, M. Robertson l'entrepreneur et Alfred Lanning, le scientifique !



Ici, il est question, tout du long (et à travers des petites historiettes vaguement indépendantes qui peuvent rappeler le système des nouvelles au début de Fondation), de l’utilisation des fameuses Trois Lois de la Robotique qu’il est toujours bon de rappeler, c’est d’ailleurs le moment ou jamais :

- Première Loi : Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.

- Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.

- Troisième Loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.

Malgré leur relative simplicité, l’auteur réussit à les décortiquer assez pour les mettre en situation de conflit, tant pour les robots que pour les personnages, et même pour nous. C’est ce qui constitue le fond de chacune de ces nouvelles mises en recueil sous forme de récit journalistique et d’interview de Docteur Susan Calvin. De la gestion minière sur une autre planète à la potentialité d’élire un maire robot, en passant par la disparition mystérieuse d’un travailleur androïde, tout est matière à analyser plus en profondeur les relents de ces trois lois fondamentales, qui sont avant tout le reflet de la conscience humaine sur elle-même. C’est ce recul qui fait de ce recueil un ouvrage intéressant et qui introduit bien les principes fondamentaux de ce Cycle des Robots.



Un recueil hétéroclite, mais nécessaire pour introduire le Cycle des Robots : ce premier tome permet de bien s’épancher sur les fondements des « Trois Lois de la Robotique » qui serviront dans toutes les productions d’Isaac Asimov (et ses disciples) dans ce monde d’anticipation. L’avantage est également de retrouver avec plaisir l’humour particulier de l’auteur et quelques bonnes idées comme une religion robotique lancée par un « prophète » sceptique au plus haut point. Honnête et utile pour la suite.



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Le Cycle de Fondation, Tome 5 : Terre et Fo..

Me voici rendu à la fin de mon aventure au sein de la Fondation, et que ce fut un voyage palpitant ! Entre des planètes omniscientes, des robots pas comme les autres et des humains qui le sont de moins en moins, impossible de s'ennuyer ici.



Ce cinquième et dernier tome de la trame de fond principale tendue sur l’histoire de la Fondation vient compléter le précédent de manière plutôt habile. Les protagonistes restants après l’affrontement de la fin du quatrième tome se retrouvent sur la piste de la Terre, planète d’où serait originaire l’ensemble de l’humanité. À travers l’épopée de Trevize, Pelorat et Joie, nous retraçons l’ensemble de l’histoire du développement humain dans la galaxie. Cette remontée dans le temps par ce voyage dans l’espace est captivant : plus on suit ce périple, plus on reconnaît des aspects familiers de notre civilisation : ici une habitude, là un objet, plus loin une façon de penser.

Il faut savoir que l’auteur, Isaac Asimov, après trente ans de sollicitations, a cédé et a finalement repris sa trilogie de Fondation pour la lier au cycle des Robots et créer ce diptyque très particulier. Entre l’adaptation à une époque différente (le futur vu des années 1950 est bien différent de celui vu des années 1980) et la nécessité de lier des histoires bien différentes (la Fondation, dont on parle bien peu ici, et les Robots), rend ce cinquième tome aussi tendancieux qu’indispensable. La fin, qui clôt quasi définitivement sa grande saga cosmique (sur plus de vingt millénaires !), pourra en laisser plus d’un sur le carreau, mais l’art de boucler un tel phénomène est si particulier qu’il s’en sort, finalement, pas si mal.

Au-delà du scénario, il faut surtout saluer le sens du rythme de la part d’Isaac Asimov. Au fur et à mesure de l’intrigue, les chapitres raccourcissent et l’action s’accélère pour nous laisser voir le voile se dissiper sur le mystère entourant la Terre et ses mythes. On peut bien sûr regretter la tendance de l’auteur à adopter un schéma mécanique qui verrait s’enchaîner action-réflexion en des séquences préétablies, mais il nous surprend toujours autant avec un sens du cliffhanger et du suspense poussé au maximum. Celui pourrait devenir presque artificiel à force, mais à chaque fois je me suis laissé faire (ou avoir, c’est selon les goûts) car immédiatement Isaac Asimov résout le problème posé pour en exposer un plus compliqué.



Une fin captivante, donc, pour un chef-d’œuvre de science-fiction, dont beaucoup devraient encore et toujours s’inspirer.



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Destination cerveau

Ce texte est la version définitive du roman où Asimov fait voguer un sous-marin miniaturisé dans le corps d'un patient. le voyage fantastique est une novélisation du film écrit par l'auteur. C'est un récit qui est loin d'être mauvais , mais c'est un récit moins riche que cet opus .

Au passage je précise , que le film est un petit bijoux très soigné pour la mise en place des effets spéciaux , de l'univers et des couleurs , du rythme et de sa dynamique mouvementé (celui de 1987) .



Destination cerveau est un texte romancé autour de l'exploration du cerveau et du corps humain (organes et vaisseaux sanguins) . Il n'est pas à pointe de la science contemporaine , mais il tient encore la route pour son contenu scientifique , si on en reste au niveau des données exploitées par cet ouvrage à la lecture agréable . Je veux dire si on en reste à son niveau de réalité scientifique .

Le corps est un environnement comme un autre finalement , c'est juste une question d'échelle . Dans ce roman , les vaisseaux sanguins ne sont pas moins dangereux que les eaux troubles de la plus dangereuse des jungles tropicale .

Ce biais exploratoire aventureux apporte au récit toute la fluidité nécessaire pour poser agréablement la donne médicale et biologique. Il y a du suspens et c'est un pur bijoux de SF orthodoxe .

Il y a aussi une relative amertume qui plane , car l'univers macro du bouquin , est un univers totalitaire ou très normatif où la vie ne doit pas être toujours très folichonne . L'ambiance guerre froide n'est pas loin , elle s'insinue aussi dans ce sous-marin miniaturisé .

C'est le moyen pour l'auteur d'évoquer cette triste époque héritière de la seconde guerre mondiale et des diverses entreprises fascistes de peu antérieures au naufrage de la liberté de l'Oural à la mer du Japon .



C'est une lecture gratifiante qui permet de saisir le caractère environnemental naturel que notre corps représente . Cela n'a l'air de rien mais ce caractère est une spectaculaire évidence qui conduit à de profondes questions existentielles . Des questions aux incidences intellectuelles vertigineuses.

Pensez à cette question : qu'est-ce qu'un organisme ? La réponse est loin d'être évidente sur le plan conceptuel alors que l'on s'éloigne de la simplicité apparente des évidences.

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Le Cycle des Robots, Tome 1 : Les robots

Énième réédition du titre : "Les robots", publié en 1950 en VO et en 1967 pour la première fois en France.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles sur les robots précédé d'une préface de l'auteur dont voici les titres :

Robbie. Cycle fermé. Raison. Attrapez-moi ce lapin. Menteur. Le petit robot perdu. Evasion. Evidence. Et enfin : Conflit évitable.



Tout tourne autour des 3 lois de la robotique :

1- Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.

2- Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.

3- Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.



Ces lois sont suffisamment floues pour permettre tous les développements et les risques de dérapage. Ce à quoi va s'exposer Susan Calvin, robopsychologue tout au long de sa vie, pour perfectionner les robots, passant ainsi d'un robot nourrice à un robot président.



Asimov fait partie des premiers, (en tout cas, c'est le plus connu), à présenter les robots pour ce qu'ils doivent être : Des outils utiles à l'homme (et non de viles créatures destinées à se retourner contre leur créateur), outils bien sûr de plus en plus perfectionnés.

Ces nouvelles, d'un charme un peu suranné, se lisent avec la plus grande facilité et le plus grand plaisir. Elle sont une introduction indispensable pour bien appréhender l'oeuvre « robotique » du bon docteur Asimov.

La suite ici : Le cycle des robots tome 2 Un défilé de robots
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Le Cycle de Fondation : Coffret en cinq vol..

ASIMOV ... Asimov ....

Bonjour ! Un Asimov s’il vous plait .



Je parcours un peu les commentaires à droite à gauche sur le net , et je me rend compte que décidément les neurones de certains commentateurs sont en pleine surchauffe ( sourires ) à ce sujet :

Au sujet , du débat du caractère prétendument dépassé de ce grand auteur et / du cycle de fondation ...



Déjà je voudrais dire que oui , oui ma grand-mère fait du vélo .

Et puis cela dit je voudrais rajouter que :



Ne doutons pas qu'à ce compte-là on sous entendra aussi qu'une ribambelle d'auteurs contemporains le sont aussi ...

Je choisis d'apporter ma modeste obole à l'ombre de fondation .



Le débat de savoir si Asimov a vieilli ou pas me semble aussi bizarre que oiseux et il est selon moi se reflet d'une certaine confusion intellectuelle ..

Encore que concernant ce débat le mot intellectuel soit peut-être un peu fort ?



Le fait est que Asimov possède du talent ...

Son talent est toujours d'actualité car il repose sur des valeurs sures .

Des personnages systématiquement solides . un rapport avec la démarche scientifique très prégnant ... un sens of Wonder sous control et à l'abris de tous dérapage délirant .

Enfin des univers de science-fiction raisonnés et des environnements palpables .

La plupart des textes de l'auteur sont des textes pour jeunes adultes et il faut les aborder sous cet angle au lieu de pérorer sur leur vétusté qui est plus fantasmée que réelle ...



Pour info Asimov n'est pas démodé simplement je soumet à votre sagacité le fait qu'il est un auteur de SF et pas de fantaisie ..

Chez Asimov personne ne chevauche un balais brosse ou ne se fais sucer le sang par sa surprenante petite amie très spéciale certes mais certainement pas physicienne ... ou encore il n'y pas de personnages qui passent leur temps à compter les écailles sur le dos des dragons après leur avoir mis du sel sur la queue !



Les textes d'Asimov sont bien d'actualité pour ce qui est de de sensibiliser les jeunes adultes à une approche rationnelle de leur environnement et de développer chez ce jeune lectorat le gout de la prospective et la véritable magie qu'il y a à imaginer le .... les ... : futurs et tout simplement de concevoir cette démarche .



Fondation est un superbe cycle très documenté habité d'envergure et de personnages palpables ..

C'est aussi un grand moment de space opéra pour la jeunesse et un peu aussi pour les moins jeunes qui savent que la SF est source de sagesse ( sourires ) .



Que la force soit avec vous d'abord et qu'ensuite Asimov vous éclaire ...



Ps : j'aime aussi les balais brosse ...

Le petit chaperon rouge c'est aussi démodé ?

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Le Cycle des Robots, Tome 1 : Les robots

A travers ce récit, on voit comment les robots, d'abord esclaves soumis à l'homme, parviennent peu à peu à être leur égal....

Ben moi je vais vous avouer un truc qui n'est pas politiquement correct car c'est de la discrimination, mais j'aime pas trop les robots, surtout les bots. Par exemple Babelbot, le robot qui gère les notifications sur Babelio, il passe beaucoup trop de temps à jouer en loucedé à Tetris ou au casse briques. Pendant ce temps là, il ne s'occupe même plus des notifs et quand N. a apprécié la liste : "Les romans de S.F. gores qui se passent dans la Creuse", je ne le sais même pas et c'est très grave !

Parfois pour passer le temps, Babelbot invente des quiz, par exemple : "Avez-vous lu Le Petit Prince en vrai ? " Et il met des questions introuvables car la réponse n'est pas même pas dans le bouquin. Ou alors Babelbot, Il change les photos de profil des babeliotes et à la place d'une photo d'un mec au sourire niais, il met une photo d'Hannibal lecter avec son masque en cuir et ensuite toutes ses amies se désabonnent !

Babelbot modifie également les noms des pseudos, ainsi à la place de " amiedelapoésie", il a mis "vasyfranckicébon"

Babelbot invente aussi des citations qui ne veulent rien dire et il dit que c'est Paulo Coelho qui les a écrites et tout de suite y'a plein de likes de babeliotes béats d'admiration...

Pour s'amuser Babelbot crée des nouvelles listes, par exemple : " Les livres les plus crétins de la littérature" et il ne choisit que des livres idolâtrés par des aficionados intransigeants, que quand tu fais la moindre petite critique sur ces bouquins, les fans se transforment en Hulck et alors là c'est pire qu'en enfer un jour où ça barde !

Babelbot ça le fait bien marrer toutes ces pitreries de robot. Et ben moi ça me fait pas rire du tout et je vais écrire au chef de Babelio pour le dénoncer!



PS : je fais une pause sur Babelio en juillet, août

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Nous les robots

Biiip...tuc, tuc,grrrr..... Biour....Bonyour.... slong, Biiippp bip....Bongiorno......click...



Bonjour... Biiip system ok, vérouillage en cours....



Bonjour, je suis Mootii le petit robot. Aujourd'hui je suis venu pour vous parler de mes congénères.



Ce livre, comportant 33 nouvelles écrites par Isaac Asimov, fait partie du recueil "le Grand Livre des Robots" et en constitue les premières 530 pages écrites en de minuscules caractères sur du papier dont les pages sont tellement fines qu'on voit à travers.



Ces 33 nouvelles parlent toutes des mes copains les robots. Certains d'ailleurs n'y apparaissent pas sous leur meilleur jour. Quelques-uns sont détraqués, d'autres un peu débiles. Certains réalisent des choses extraordinaires et d'autres provoquent des désastres malgré eux. Certains sont en conflit avec les trois lois de la robotique, d'autres les appliquent un peu trop à la lettre et font du zèle..... mais ils ont tous un point commun, il ont tous une part plus ou moins importante d'humanité, d'intelligence et même pour certains une âme. J'ai beaucoup aimé la petite Sally, un voiture fidèle. Ou encore le très drôle AL-76 qui confond la terre avec sa planète de destination.



Au final cette lecture a été très sympathique même si l'on ressent parfois que ces nouvelles ont étés écrites avant l’essor de la technologie et de l'informatique, que nous avons connu depuis les années 80. Je crois d'ailleurs que la meilleure définition du contenu de ce livre m'a été donnée par une personne qui se reconnaîtra sans doute: "Ce livre est gentiment désuet mais très sympa, il est surtout un monument de la SF".



Mon seul petit regret réside dans le fait qu'au final ces histoires se ressemblent beaucoup. On est toujours dans le schéma du robot qui s'humanise. Ça manque un peu de robots méchants ou machiavéliques. Question de goûts personnels, même si Isaac Asimov le précise dès le départ dans sa préface. Les robots méchants n'étant clairement pas le traitement qu'il désirait faire de ses robots.



M'enfin, je ne boude pas mon plaisir de lire les aventures de mes amis robots et d'ayeurs je pench....qweeeeee...slaps... paf.... stiiiiingggg clac boing.

Error malfunction.....

Malfunction.....



Reboot system, loading in progress



Bonjour, je suis Mootii le petit robot. Aujourd'hui je suis venu pour vous parler de mes congénères. Ce livre, comportant 33 nouvelles écrites par Isaac Asimov... Out of memory



Note 4/6
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Les Dieux eux-mêmes

Pas possible ! C’est Asimov qui a écrit ça ?

Ne comprenez pas de travers ; je suis un fan de l’auteur et j’entre facilement en résonance avec sa fibre scientifique qui titille la mienne. Mais là, je trouve qu’il s’est dépassé. C’est un cran au-dessus de créations aussi chouettes que Fondation ou les Robots (ne me croyez pas sur parole ; c’est un ressenti personnel). Je comprends très bien les prix Hugo, Locus et Nébula reçus.



« Contre la stupidité, les Dieux eux-mêmes luttent en vain ». C’est cette phrase du poète allemand Schiller qui porte ce récit. Une stupidité intrinsèque qui se décline sous de multiples formes : l’arrogance, le goût du pouvoir, l’inconscience, le nationalisme. Une stupidité qui ici ne se limite pas à l’humain.



Le roman se décompose en trois parties. La première fait la part belle aux guéguerres d’ego entre scientifiques – une chose qu’Asimov doit bien connaître et que son collègue Gregory Benford exploite aussi beaucoup. Un isotope impossible selon les lois de la physique telles que nous les connaissons est découvert par hasard. L’explication est… hallucinante ; j’en aurais sauté partout de jouissance dans mon appart si je ne m’étais pas retenu. Si on apprécie les modèles d’univers et que l’on connait un peu la physique des particules, le plaisir est intense. Mais l’auteur est aussi vulgarisateur et il tient le lecteur par la main tout le long.

Bref une source d’énergie quasi infinie est mise en œuvre. Mais un chercheur qui a maille à partir avec le découvreur officiel Hallam – ce dernier bloque toute tentative de remettre en question son invention – découvre que le processus provoque une instabilité qui à terme pourrait menacer une bonne partie de l’univers. Ça craint. Mais personne n’ose s’opposer à Hallam. Et personne ne veut renoncer à l’énergie infinie même au prix d’un univers menacé. Stupidité donc : des scientifiques, des politiques, mais du pékin lambda aussi. Ce récit entre incroyablement en résonance avec nos réactions vis-à-vis du dérèglement climatique.



La deuxième partie… seigneur, elle est fantastique !

On se retrouve « ailleurs », sur une planète qui abrite une forme de vie qui rendrait des points à celles d’Orson Scott Card dans le cycle d’Ender. Des êtres fluides, composés de trois éléments, chacun conscient et chacun avec son rôle propre dans la « triade ». Il y a le Rationnel capable de pensée abstraite, le Parental qui s’occupe des enfants nés de la fusion des trois, et l’Émotionnelle qui est l’élément essentiel de la fusion, mais un peu « blonde ». Normalement les membres de la triade ne sortent pas de leur rôle, c’est génétique. Mais on va suivre une triade exceptionnelle où chaque membre pas dépasser sa condition. Un comportement que l’Occident développe depuis les Lumières

Quel rapport avec ce qui précède ? Le processus d’énergie infinie qui lie les deux mondes (et je parle par euphémisme pour ne pas trop dévoiler). Là aussi l’explication physique est épatante. Là aussi la stupidité des uns et des autres alimente les actions.



La troisième partie nous ramène les pieds sur terre… si j’ose dire car l’intrigue s’est déplacée sur la Lune où est installée une colonie depuis plusieurs décennies. L’auteur en profite pour imaginer quelques aspects de la vie de tous les jours en faible gravité : tomber du lit lorsqu’on bouge en dormant, se déplacer par sauts de kangourou… Après l’émerveillement de la deuxième partie, j’ai eu du mal à retomber dans les bisbilles de savants et la politique conflictuelle entre Terre et Lune. Mais très vite la recherche des dernières vérités sur cette mystérieuse énergie éblouit à nouveau par ses implications sur la structure de l’univers. Asimov parvient à distiller ses révélations tout au long du roman et à provoquer régulièrement des effets choc.

Seuls petits écueils : l’auteur imagine qu’une crise récente a réduit la population humaine des deux tiers sans que cela ait provoqué un traumatisme durable. C’est peu réaliste. Et je n’imaginais pas une telle fin .



Ce roman m’a passionné quasiment de bout en bout. Imagination scientifique et construction originale de vie extraterrestre se renvoient la balle avec brio. Et on ne peut que noter l’actualité des réactions des hommes confrontés au dilemme « vie confortable » contre « anéantissement à moyen terme ».

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Le club des veufs noirs

Un recueil de douze petites histoires au charme désuet, les énigmes proposées sont pour la majorité tirées par les cheveux et d'un intérêt inégal.

En fait le principal attrait de l'ensemble se situe dans les chamailleries continuelles des veufs noirs, il se créé une atmosphère à laquelle on s’accoutume facilement, la trame narrative étant toujours identique.

Pas de vulgarité, c'est bien écrit, à la façon d'Asimov donc politiquement très correct ;)

J'ai lu le tout en deux mois au rythme d'une histoire entre chaque nouvelle lecture sans ennui, ça a vieilli, incontestablement, mais c'est tout de même sympa.
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Le Cycle des Robots, Tome 1 : Les robots

Et hop un classique de la SF de plus !

Alors je suis un peu gêné de dire ça à propos d'une oeuvre de l'immense Asimov, mais mon avis à la suite de cette lecture reste quelque peu mitigé.

Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Cette lecture fut tout de même agréable. Asimov manie à la perfection l'art du dialogue subtil et ironique. Il aime mettre en scène des personnages qui se balancent régulièrement quelque vacheries polies dans la face sans pour autant parvenir à se déstabiliser. Et il construit chacune de ses neuf nouvelles sur le même schéma, à savoir la découverte d'un dilemme dont un robot, à chaque fois différent et plus évolué que le précédent, est la cause. Et on suit le cheminement des réflexions, des tentatives, des tests de la part des deux ou trois protagonistes humains pour comprendre, puis résoudre le problème.



L'intelligence et la logique sont au rendez-vous. C'est un roman construit comme un théorème mathématique, à l'image de ces fameux robots justement. C'est intéressant, très intéressant, surtout quand on voit à quelle époque lointaine a été écrit ce roman. De plus, le final, tout en étant court et discret, possède un message fort, universel et terrifiant à la fois.



Mais pourquoi je ne mets pas une meilleure note ? Probablement parce que je m'attendais à mieux, le cycle de Fondation a dû placer la barre tellement haut aussi dans mon esprit et mon coeur. Sûrement aussi parce que je n'ai pas été davantage pris dans les intrigues, je n'ai jamais voyagé avec les personnages, je n'ai que rarement visualisé les scènes décrites, pour la simple et bonne raison qu'il y a très peu de descriptions. Souvent, cela ressemble beaucoup à un texte de théâtre.



Est-ce que les tomes suivants poursuivent sur le même schéma ou non ? Me répondrez-vous, ou devrai-je le découvrir par moi-même ?
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Le voyage fantastique

Ce texte est la novélisation du film : L'aventure intérieure de 1966 où Asimov fait voguer un sous-marin miniaturisé dans le corps d'un patient ( je connais le film suivant , pas celui-ci ) .

Ce fantastique , voyage est un récit qui est loin d'être médiocre . Il suit parait-il, le film fidèlement (celui de 1966) .

L'aventure intérieure est un texte romancé autour de l'exploration du cerveau et du corps humain (organes et vaisseaux sanguins) le cerveau et un caillot de sang étant la cible . le roman n'est pas à pointe de la science contemporaine . Il est au contraire très daté , malgré des atténuations de Asimov .



Le corps est un environnement finalement , c'est juste une question d'échelle . Dans ce roman , les vaisseaux sanguins sont dangereux et poreux , les chemins ne mènent pas tous à Rome décidément ! sourires …



Cette donnée est un des intérêts majeur de ce texte dont lecteur pourra faire son profit .



Le biais exploratoire , aventureux et chronométré sur un temps limité , car avec des contraintes de durée limitée pour bénéficier des effets de la miniaturisation, du sous-marin et de ses habitants, et apporter le soin en temps utile au patient , délivre une dose de suspense mâtinée de moments du type un peu « ingénieur des ponts et chaussées. » .



Il y a du suspens assez soutenu , mais les rapports héros très omniscient et très héroïque , avec le personnage féminin , ont beaucoup vieillis Ils sont très datés et cela limite à mon humble avis énormément , l'accès au texte dans ce cas particulier , surtout quand le discours scientifique tourne un peu au galimatias , enfin je trouve .



Les exposés sur la miniaturisation par exemple , sont relativement désolants à ce titre . L'ambiance guerre froide est à couper au couteau , ce n'est pas mal même si c'est un peu vieillot . Cela pose une certaine ambiance qui sans être désagréable alimente une vision presque documentaire sur les topos de la période .

Mais bon , Destination cerveau , mouture de l'oeuvre réellement en propre à l'auteur est infiniment meilleure à lire .



A mon humble avis , l'auteur à butté en travaillant ce texte , sur des contraintes du type Licence .



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Le Cycle des Robots, Tome 2 : Un défilé de robots

J’ai trouvé ce 2ème volume du cycle des robots plus léger que le premier. Dans le 1er tome, Asimov, explorait dans chaque nouvelle une problématique liée aux trois lois fondamentales de la robotique. Le résultat était passionnant et intellectuellement stimulant. S’il continue de proposer des questionnements profonds et crédibles quant à la robotique, j’ai trouvé le traitement de ce « défilé de robots » un peu moins axé sur le côté réflexif et osant davantage le divertissement pur.



Avec certaines nouvelles, Asimov s’aventure sur le terrain de l’humour. C’est le cas notamment des deux premiers récits du recueil. « Le robot AL-76 perd la boussole » joue sur le registre du quiproquo et le résultat est vraiment très drôle. « Victoire par inadvertance » est tout aussi drôle, bénéficiant de dialogues savoureux et jouant avec bonheur sur le décalage entre les flegmatiques robots et les vindicatifs extra-terrestres.

Asimov n’explore pas que le registre du divertissement humoristique. « Assemblons-nous » a des aspects de thriller paranoïaque très réussi. « Satisfaction garantie » a lui aussi un côté thriller mais dans un autre registre, plus intime.

Si elles ne sont pas les plus profondes du recueil, ces 4 nouvelles sont celles qui m’ont le plus divertie et surtout sont celles qui ne m’ont pas mise mal à l’aise. Je pense que cela tient au fait que ces récits sont plus incarnés que les autres, plus axés sur l’humain. Les 3 dernières nouvelles sont sans aucun doute plus profondes, je les trouve très réussies mais elles me procurent un sentiment de malaise. Ces 3 récits ont en commun de mettre en scène le Docteur Susan Calvin, la robopsychologue déjà rencontrée dans le 1er volume du cycle. Or, je déteste ce personnage. Sa froideur, son impassibilité, son côté déshumanisé me mettent extrêmement mal à l’aise. Le fait qu’elle semble nettement préférer les robots aux Hommes me la rend odieuse. Il faut dire que, si je ne rejette pas en bloc le progrès technologique, j’ai beaucoup de méfiance vis-à-vis de certains aspects de cette évolution. Le fait que l’on se retrouve de plus en plus face à des machines que face à des vraies personnes est quelque chose qui me répugne et m’effraie. Au supermarché, je ne vais jamais aux caisses automatiques, je préfère le bonjour et le sourire de la caissière (et même sa mauvaise humeur si elle est mal lunée) même si ça prend plus de temps. Je déteste, lorsque j’appelle un service public ou un service commercial, entendre une voix mécanique me dire « tapez 1 ». Alors, imaginer des robots quasi humanoïdes avec une intelligence très développée prendre de plus en plus de place dans nos sociétés m’est insupportable. D’ailleurs, le personnage dans lequel je me suis le plus reconnue est celui de l’écrivain Ninheimer de la dernière nouvelle « le correcteur », qui voue une haine féroce envers les robots, finalement en raison même de leur infaillibilité qui est l’inverse de l’âme, l’opposé de l’humanité et de ce qui en fait sa beauté.



« Un défilé de robots » fut donc une lecture parfois très plaisante, parfois inconfortable mais toujours intéressante.



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Le Cycle des Robots, Tome 1 : Les robots

J’ai à nouveau éprouvé un énorme plaisir à lire ces nouvelles qui forment le premier tome du cycle des Robots d’Isaac Asimov.



Le vague souvenir que j’en avais s’est pourtant révélé assez inexact. J’avais gardé en tête que l’auteur jouait seulement avec ses trois lois de la robotique d’un point de vue technique. Par exemple, que se passe-t-il si la deuxième loi – un robot doit obéir aux ordres d’un être humain – est accidentellement affaiblie et entre en conflit avec la troisième – un robot doit préserver son existence ? Un ou des héros s’arrachent les cheveux quelques temps et finissent par trouver une solution qui fonctionne.



Bon, ce type de scénario est effectivement représenté, surtout dans les histoires des temps pionniers de la robotique mettant en scène le pétillant duo Powell & Donovan, mais il n’est pas le seul. La première nouvelle, très émouvante – Robbie – se concentre par exemple sur la façon dont une famille américaine moyenne des années 1940 voit l’intégration d’un robot domestique dans son foyer : inquiétude pour la mère, amour inconditionnel pour la fillette. La nouvelle Menteur montre les démêlées de l’ordre de la psychiatrie auxquelles est confronté un robot qui a acquis par erreur des facultés télépathiques. Et que penser de ce candidat aux élections qui se comporte en apparence comme tout politicien, mais avec une honnêteté suffisante pour qu’un adversaire l’accuse d’être un robot (nouvelle La preuve) ?



En fait, Asimov montre à travers ces histoires qu’un cadre en apparence très strict et contraignant (les trois lois) autorise quand même une énorme variété de situations inattendues.

Et c’est très pétillant de fraîcheur. Les personnages humains possèdent suffisamment de caractérisation pour donner lieu à des dialogues sérieux et rigolos à la fois. Seule la robot-psychologue Susan Calvin, qui fait le lien entre les récits de ce fix-up, est volontairement froide et cache ses émotions derrière une armure glacée.



Isaac Asimov a construit un cadre cohérent et en évolution pour ses nouvelles dont l’écriture s’étend sur dix ans. L’opinion refuse dans l’ensemble violemment l’utilisation des robots qui sont relégués à une utilisation dans le système solaire, loin de la Terre. L’humanité étend son emprise sur ce système et rêve des étoiles en progressant vite sur la théorie de l’hyperespace. Et la progression politique vers un gouvernement mondial reléguant les guerres dans les musées semble inéluctable. C’est une vision optimiste de l’avenir – placé dans notre présent actuel – à laquelle je souhaitais croire lors de ma première lecture. Je n’y crois plus à présent ; la violence et le besoin de conflits sont inhérents à l’homme, on en a des preuves tous les jours.



Merci beaucoup à Fifrildi, dont le challenge Duo d’auteurs SFFF 2021 me donne l’occasion de me replonger dans ces histoires qui n’ont pas pris une ride.

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Flûte, flûte et flûtes !

Bzzz… grzzp… bioouup ?... booting… formatting… loading new vocable… rôse ! fandespieds!… glop!



Bonjour, c’est moi Mootii le petit robot de Wiitoo. Mon propriétaire m’a prêté à un individu bizarre pour vous parler de sa dernière lecture.



« Flûte, flûte et flûtes ! » est la première partie du recueil original « Bye Jupiter and other stories » de mon papa Asimov. Il contient des nouvelles écrites entre 1950 et 1956 – une période très créative pour mon papa – agrémentées de nombreuses anecdotes biographiques rigolotes. Tenez, par exemple, celle où il voulut impressionner une très belle éditrice en lui disant que si elle lui donnait une machine à écrire il lui écrirait une nouvelle à l’instant. La jeune femme le prit au mot et papa Asimov réussit à pondre « Everest »… et elle l’acheta. Dîner et promenade s’ensuivirent mais… la jeune femme ne le laissa pas monter chez elle, peuchère !



Alors mon bizarre nouveau maître, qui a lu la deuxième partie du recueil « Cher jupiter » avant la première - ce qui dénote un manque de logique incompréhensible pour moi - dit que ce recueil n’est pas tout à fait au niveau du précédent (ou du suivant ?). Les nouvelles sont rafraîchissantes et parfois même comiques mais la fin manque souvent de percutant. C’est triste car c’est en général l’un des points fort de papa Asimov. De plus certains lecteurs, comme mon vrai maître Wiitoo, pourront trouver ces œuvrettes un brin désuètes vu leur âge, mais cela n’a pas gêné mon nouveau maître (qui est lui-même d’une génération antérieure, grzz… positronical memory conflict !).



Les nouvelles préférées de mon merveilleux et gentil nouveau maître sont :

* « Le jour des chasseurs » un voyageur du temps apprend la vraie raison de la disparition des dinosaures.

* « Shah Guido G. » : un ancêtre de « Hunger Games » ?

* « Flûte, flûte et flûtes ! » la plus rigolote. Un savant qui parle comme Yoda et son neveu avocat essaient de faire de l’argent avec une machine qui peut ramener des objets du passé.

* « Tous des explorateurs » la meilleure nouvelle du lot, absolument excellente. Des explorateurs visitent deux planètes où des êtres intelligents cultivent la même espèce de fleurs. Mais en réalité, ce sont les fleurs les vraies exploratrices…



Une critique de ma part, moi Mootii, pas une seule nouvelle sur mes confrères robots, sniff ! « warning oil leak detected ! »



Mon merveilleux nouveau maître… grrz… ethical syntax conflict !... dit que le virus Asimov l’a rattrapé maintenant. Il va continuer à se replonger dans ses œuvres dans les années à venir. Il espère que je pourrai l’aider à en parler et… moi je n’ai pas envie (warning conflict with second law of robotic, crrr…).

Je veux retourner chez mon vrai maître (warning, heat exchangers overloaded, temperature rising exponentially !)



Laissez-moi partiiir !... crzzz, rôse, fandespieds, peuchère ! … grzz glop !

« Stark processor overload ! Switching off all systems… !”

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Le Cycle de Fondation, tome 4 : Fondation f..



Je poursuis ma découverte de l’œuvre d’Isaac Asimov avec le cycle de Fondation.

Ce tome quatre répond à toutes mes espérances et le charme continue clairement à agir.

Dans « Fondation foudroyée » nous allons suivre alternativement plusieurs personnages, comme par exemple Golan Trevize et Pelorat qui vont se mettre à chercher la seconde Fondation, mais ils semblent tout à coup s’intéresser à rechercher la mythique Terre.

J’ai aussi beaucoup aimé suivre un personnage de la seconde Fondation, l’ambitieux orateur Gendibal. Sa rencontre avec la jeune Novi va évoluer dans une direction que je n’envisageais pas du tout.

Je vais maintenant me tourner vers le cycle des Robots et ainsi suivre les conseils de plusieurs lecteurs qui se reconnaîtront.

Et une fois de plus, une mention spéciale pour le narrateur, Stephane Ronchewski, car j'écoute ce livre sous la forme d'audiolivre, et je ne peux que saluer son talent pour restituer avec un tel brio cette histoire. Je suis vraiment pendue à ses lèvres, et je serais ravie de poursuivre la suite de cette histoire sous la même forme une fois que j’aurais achevé le cycle des Robots.



Challenge Mauvais Genres 2022

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Le Retour des ténèbres

On ne m'y reprendra plus. Les nouvelles qui, pour diverses raisons, se retrouvent transformées en roman à la limite du pavé, c'est terminé pour ma part.

Pourtant, je pense même que la nouvelle en question doit être bonne : la plume d'Asimov, le choix d'un sujet intéressant et indéniablement porté sur l'humain, sa psychologie, et l'opposition entre le comportement individuel et celui de groupe, en société.



C'est ici un thème assez classique, à savoir comment réagit l'homme face à un phénomène totalement inconnu, que ce soit avant celui-ci donc dans l'analyse, l'interprétation, la préparation, l'appréhension, puis pendant, avec le combat entre les réflexes, l'instinct d'un côté, et la réflexion, la maîtrise de soi de l'autre côté. Et enfin, il y a l'après phénomène, ou comment l'homme survit dans un monde totalement bouleversé.



Il y a différents acteurs, différentes forces en présence, chacun pensant oeuvrer pour le bien commun, à sa façon. Mais là où finalement tout se joue, c'est la différence de niveau d'information que possèdent les protagonistes, la différence d'interprétation de celle-ci par chacun, et aussi la différence de croyance.

C'est intéressant d'observer que le doute subsiste dans la tête de certaines personnes alors même que des preuves scientifiques irréfutables sont sous leurs yeux. La croyance tient une place prépondérante dans l'histoire. On s'attache à ce que l'on a toujours connu et que l'on tient comme des postulats universels et intemporels. Cela peut faire penser à cette ancienne conviction comme quoi le monde était plat par exemple...



Mais, car il y a un gros MAIS... au final, c'est trop long et assez ennuyeux. Je me suis retrouvé à devoir me forcer à lire pour achever l'ouvrage. En fait, il y a énormément de dialogues, cela ne me dérange pas en soi, surtout quand on connait le génie de Asimov pour normalement nous concocter des échanges décalés et qui font mouche, mais là c'est tristement classique, banal, parfois inutile. Puis il y a toute cette galerie de personnages qui, à part un psychologue jovial qui possède un petit charisme agréable, ne dégagent pas franchement beaucoup de sympathie. On se fiche un peu de leur sort à vrai dire.





Voilà, je ne vais pas m'étendre plus en avant, mais je dirai que je suis convaincu que la nouvelle doit plus valoir le coup que ce roman. Ils en ont écrit deux autres ensemble il me semble, tous deux tirés de nouvelles du même Asimov, mais je vous le dis, cela sera sans moi.

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Le Cycle des Robots, Tome 1 : Les robots

On m’a souvent conseillé cette lecture, moi qui aime beaucoup les histoires futuristes, qui ai notamment beaucoup aimé "I robot " inspiré justement d’une histoire du cycle des robots, je dois dire que j’ai été agréablement surpris par cette lecture.



Isaac Asimov traite avec justesse des trois lois de la robotique qu’il a inventé, et s’emploie pendant tout le roman, sous diverses petites histoires, a nous montrer les failles de son système.



Le roman se déroule comme une longue interview d’une robot-psychologue qui raconte quelques-une de ses plus grandes aventures au travers d’une dizaine de récits. Le tout suivant tout de même un ordre chronologique, et certaines histoires se reliant les une aux autres.



L’exercice est brillamment réussi puisqu’on a le sentiment de lire plusieurs nouvelles, mais étant liées les unes aux autres soit par des personnages, soit par leur ordre chronologique cela donne une cohésion et ça constitue donc parfaitement un roman.



A chaque chapitre (que l’on peut considérer comme une nouvelle) on mets quelques pages a comprendre la situation, a deviner ou l’auteur veut nous emmener. Mais une fois ces quelques pages assimilés, l’histoire démarre vraiment, et le final est toujours parfait. Les neufs chapitres ou nouvelles que constituent ce roman nous offrent des points de vues différents sur les trois lois de la robotique, a diverses époques. Certaines sont très futuristes, d’autre sont plus basiques, mais toutes traitent habilement les divers sujets abordés.



Ecrit dans les années clinquantes, ce roman n’a pas pris une ride, je dirais même que pour l’époque, Isaac Asimov avait une vision assez juste de la société, et de son évolution.
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La fin de l'éternité

Qui ne connaît pas Isaac Asimov? J’en ai très souvent entendu parler, mais je n’avais encore lu aucun livre de lui. Je me suis interrogée un certain temps sur celui que j’allais choisir pour entrer dans son œuvre et finalement j’ai porté mon choix sur « La fin de l’éternité ».



Dans son science-fictionnaire, Barets le mettait en parallèle avec « La Patrouille du Temps » de Poul Anderson, cela tombe bien l’histoire est encore toute fraîche (cfr. critique du 6 janvier).



Manse Everard versus Andrew Harlan.



Manse est originaire du 20ème siècle et Andrew du 95ème siècle.



Manse est un Patrouilleur et Andrew est un Éternel (mais pas immortel ^^).



D’un côté les Danelliens, de l’autre le Comité Pan-temporel.



Les patrouilleurs protègent le passé tandis que les Eternels jouent avec le futur de l’Humanité.



« Nous travaillons pour mettre au point tous les détails de chaque moment du Temps depuis de début de l’Éternité jusqu’à ce que la Terre ne soit plus qu’un globe sans vie, et nous essayons de déterminer avec précision le nombre infini de configurations temporelles possibles et d’en choisir une meilleure que celle existante. Nous décidons alors à quel point du Temps nous pouvons opérer une modification minime pour supprimer cette dernière et la réintégrer parmi les probabilités. Et nous continuons ainsi « éternellement », cherchant ce-qui-pourrait-être et le substituant à ce-qui-est. »



J’ai mis un certain temps avant d’entrer dans l’histoire… peut-être à cause de ces deux semaines plongée dans le dernier roman de Paul Auster (ce n’est pas toujours facile de passer d’un univers à l’autre) ou peut-être parce qu’au début j’avais trop tendance à comparer avec Poul Anderson. Je me disais que sans contexte historique auquel me raccrocher qu’il m’était difficile d’imaginer tous ces siècles : le 575e, le 482e, le 100000e, …



Puis, à un moment donné je me suis rendue compte que j’étais à fond dedans. On se réveille ! Je ne trouvais pas Harlan très intéressant comme personnage jusqu’à ce qu’il devienne fou furieux et s’empare d’un fouet neuronique pour … ah oui c’est vrai je ne peux pas le dire ^_^



Bref, à partir de ce moment-là c’est devenu vraiment passionnant. Je me suis régalée.



Challenge défis de l’imaginaire (SFFF) (28)

Challenge multi-défis 2018 (63)

Club Isaac Asimov

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L'avenir commence demain

J’ai dansé une valse folle avec Asimov ! Oui, quelle chance, n’est-ce pas ?

Et la musique en était futuriste, évidemment : les voyages dans l’univers de quelque façon que ce soit, y compris par l’esprit, l’ordinateur tout-puissant, les extra-terrestres se jouant des Humains...



Un véritable tourbillon qui m’a entrainée et captivée. Car les nouvelles ne se ressemblent pas, même si elles traitent de thèmes assez semblables. Une à la manière d’un récit policier, une autre au ton de détachement philosophique, une troisième proche d’un héros et de son rêve tourmenté, une autre encore très cynique...toutes passionnent et inquiètent, même. C’est cela l’avenir ?

Une nouvelle m’a émue, intensément. « L’affreux petit garçon », ce pauvre petit garçon, venant du fond des âges. Alors là, je peux vous dire que ce thème rabâché des voyages dans le temps est exploité ici de manière bouleversante. Je n’en dis pas plus, mais je peux vous assurer que la lecture de ce recueil est obligatoire, particulièrement à cause de cette nouvelle qui le termine.



Oui, Asimov est un excellent danseur, qui m’a fait toucher les étoiles...



Un tout grand merci à fnitter, le spécialiste de la science-fiction, qui m’a conseillé ce recueil !

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L'homme bicentenaire

Ecrite en 1976, cette nouvelle dystopique est étonnante de modernité.

45 ans plus tard elle est toujours aussi pétillante et crédible.

Il faut dire que M. Asimov avait une sacrée faculté de visionnaire !!



La facilité avec laquelle le père de la robotique vulgarise des sujets de science-fiction qui n'étaient pas tout à fait dans l'air du temps à l'époque, rend le récit très accessible et agréable.

Visionnaire, imaginatif et pleine d'humanité, cette nouvelle nous fait réfléchir sur le sens de la vie et sur ce qui caractérise l'humanité.



Être en contact avec la mort et en avoir conscience c'est faire l'expérience de la finitude et de se considérer humain.



Je garde un tendre souvenir de l'interprétation de Robin Williams dans l'adaptation au cinéma de ce grand classique ! Sa part d'humanité exceptionnelle collait parfaitement au personnage.





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