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Critiques de Marc Villard (235)
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Ciel de réglisse

Je reste un peu déçu par ce dernier album car j’adore cet auteur, et ces nouvelles sont ici pour la plupart en deçà de ce qu’il écrit d’ordinaire. C’est en fait la dernière nouvelle, qui donne son nom au recueil, qui est la plus intéressante, peut-être parce que plus développée que la plupart des autres. C’est aussi la seule qui se déroule aux USA. « En danseuse » ramène elle le conflit syrien et djihadiste à Paris, et Marc Villard sait composer des personnages atypiques, reflet de la faune d’une capitale dont il connaît bien les quartiers comme Barbès.

Le reste est une succession de très courts récits disparates, qui donnent l’impression de ne pas aller au bout des choses, trop brefs, qui se contentent d’esquisser un soupçon d’idées. Mais pas de quoi me dissuader de continuer à suivre l’auteur, avec son regard à la fois tendre envers ses personnages et conscient d’une réalité cruelle.

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La Dame est une traînée

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu Marc Villard, et c'est un vieux de la vieille de 1989 que j’ai exhumé et lu d’une seule traite (il est vrai qu’il est court : 180 pages). Comme souvent, la musique et le jazz en particulier (le titre est une traduction d’un morceau de jazz, "The lady is a tramp") sont au centre du récit, mené par l’inspecteur Alex Pradal, haï par tous ses collègues pour avoir dénoncé trois ripoux. Le voilà « au repos » pour trois mois avec quelques cold case à résoudre pour prétexte, dont l’un concerne un vieux saxophoniste américain passé sous les roues du métro parisien. Bizarre, car ces musicos déprimés et camés comme lui finissent en général d’une overdose. En explorant la faune du jazz parisien, l’inspecteur va réunir les pièces d’un passé qu’il est dangereux d’exhumer. L’enquête est rondement menée, le personnage de Pradal, anéanti par la mort de sa fille deux jours après sa naissance, puis de son couple, mis au ban de toutes les polices pour sa trahison, est sans doute un rien déprimant, mais le ton et le style donnent un récit enlevé, et le laconisme du flic désabusé peut en faire un lointain cousin de Burma. Depuis, Marc Villard a encore écrit de belles choses, dont certaines qu’il me reste à lire : que du bonheur…
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Bird

Quoi de mieux que des courts extraits de cette novella pour parler de Bird ? Il n'y a pas meilleur que Marc VILLARD pour raconter la face noire de Paris :



« - On y va Cécile ? Nous sortons dans le froid vif. Je passe mon joli blouson bleu et blanc avec ¨Samu social de Paris¨ écrit en typo énorme dessus pour le cas où l’on me confondrait avec un CRS »



« Plus rien ne m’étonne dans la nuit parisienne. La détresse totale commence à deux heures du matin. »



« Ma grand-mère m’a dit la vérité avant de mourir en septembre : il est sans-abri depuis dix ans et zone à Paris »



« Bird tire Marie hors de la tente avec délicatesse. Il colle l’oreille à sa poitrine et se redresse, effaré »



« Enfoiré de ta race de merde. Si le mec qui a le portable porte ça aux journaux, je suis perdu »



« Un Breton t’a laissé son saxophone et je t’ai vu dans la pénombre du club, t’étais mon héros de la nuit »



« Les élections sont dans trois semaines et ce portable entre de mauvaises mains peut m’anéantir »



« Votre client, comme vous dites, est une petite ordure de seize ans qui s’amuse à buter les SDF le soir avec ses copains »



« Puis je deviens dingue et, en laissant couler les larmes dans mon cou, glisse ma main sur la sienne et murmure. – Papa »



« J’ai choisi le Samu social quand j’ai su que tu zonais à Paris. Je me suis dit qu’un beau jour je te verrais pendant la maraude. Et j’avais raison . Pourquoi tu te fais appeler Bird ? »



« Et hier, on essaie de te tuer pour récupérer le téléphone et supprimer toutes les traces. T’es mal parti, papa »



« Je vais mettre de la distance entre moi et ces morts. J’ai pas encore décidé. Je t’enverrai une carte; à partir de maintenant on reste en contact »



Marc VILLARD – Bird . Parution en octobre 2008 , Joelle Losfeld Éditions . ISBN 9782070787593 .
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Raser les murs

On avait déjà croisé Marc Villard avec Les Biffins qui nous faisait voyager non pas dans la France d'en-bas mais carrément dans la France d'en-dessous, celle des SDF et du Samu social.

Avec Raser les murs, on ne change pas d'étage : nous revoici dans les bas-fonds de Paris, ville lumière où il ne fait pas toujours bon traîner la nuit.

Et ce recueil de quelques nouvelles n'offre que de mauvaises fréquentations : un réfugié syrien, des effeuilleuses de Pigalle, ...

Dans ce recueil de nouvelles où le ton est plus "noir" que "polar", Villard nous emmènera aussi ailleurs qu'à Paris, jusqu'en territoire Navajo ou au Kazakhstan.

Un auteur à découvrir et à suivre.

Pour celles et ceux qui aiment les laissés pour compte.



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Les biffins

Après les nouvelles de Raser les murs, on poursuit avec Marc Villard et Les biffins notre exploration non pas de la France d'en-bas mais carrément de la France d'en-dessous, celle des de la cloche et des SDF.

Cécile maraude la nuit dans une des camionnettes du Samu social et fait de l'assistance humanitaire en bordure des puces de Saint-Ouen auprès des vendeurs à la sauvette, les biffins.

Même si une petite enquête sert de fil rouge, on n'est pas dans le registre du polar mais plutôt dans celui du reportage en live et la jeune Cécile nous sert de guide dans un monde inconnu.

En peu de mots (le bouquin fait à peine plus d'une centaine de pages) l'auteur nous embarque dans les pas de Cécile, caméra au poing, et réussit à faire surgir tout un monde qui nous est (et nous restera) tout à fait étranger.

Quelques tranches de vie (ou de survie plutôt) entre reportage et documentaire, une prose sèche et précise, épicée de pas mal de musique, d'un peu d'humour mais surtout pétrie d'humanité bienveillante (un monde étranger on vous dit).

Pour celles et ceux qui aiment les laissés pour compte
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Les doigts rouges

Une courte nouvelle facile à lire pour les jeunes qui ne sont pas trop accros à la lecture.

Un jeune garçon qui aime beaucoup son frère et sa soeur tous deux plus âgés que lui, remarque un jour un changement dans leur attitude. Au même moment, un garçon de leur âge disparaît. Notre héros commence à se monter des histoires dans sa tête et à soupçonner ses aînés. Une histoire qui souligne l'importance de bien communiquer au sein d'un groupe et a fortiori d'une famille pour maintenir des relations de bonne qualité.
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Ping-pong

Pouy / Villard : 18-21.. ah bah non, c'était il y a fort longtemps ca, maintenant le ping-pong se la joue en 11, mais ou va le monde ?

Ca se lit vite, de courtes nouvelles avec du rythme, des morts, flingués ou suicidés, des tampax méga-absorbants, de la came, des bavures policières, du Jazz et même du spiritisme.

J'ai trouvé par contre que les liens qui relient les nouvelles entre elles,(ah oui..c'est la particularité de ce livre, les histoires doivent avoir un lien de l'une à l'autre) étaient parfois un peu trop facile. Idem pour les références musicales, un peu trop de noms lancés comme ca, Coltrane, Mingus, Davis, Clash, My funny valentine, So What...

Peu d'intérêt, il aurait été plus sympa de les fondre dans l'histoire, que de les citer pour citer.

Mais ceci dit, ça restera une lecture sympa, avec des sourires, merci Mr Robert Tampax et Mr Zulmaski,et aussi merci pour ce fameux concert avec Edward.

Petit coup de coeur pour la nouvelle : No Way.

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La mère noire

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique - Mauvais Genre.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour cet envoi qui m'a vraiment fait plaisir.

J'apprécie beaucoup Jean-Bernard POUY dont j'ai lu quelques romans tous très intéressants sur des sujets de société, écrits d'une plume humoristique et mordante. Cet auteur est dans la veine de ces quelques excellents écrivains français de tendance libertaire, tels que Frédéric FAJARDIE, Thierry JONQUET, Patrick RAYNAL ou Daniel PENNAC.

Dans ce roman écrit à quatre mains, la première partie, qui lui incombe, ne déroge pas à son style, et j'ai adoré ce ping-pong entre le père un peu paumé et sa fille de 11 ans, dotée d'un fort caractère, avec l'absence de la mère en toile de fond.

Je ne connaissais pas du tout Marc VILLARD, et j'ai trouvé son écriture plus "banale", et la deuxième partie qui raconte l'histoire de cette mère pendant ces années d'errance, même si elle est touchante, n'est à mon avis pas tout à fait à la hauteur de la première.

Néanmoins, ce roman très court, qui se lit très rapidement, se dévore d'un seul trait car l'histoire est vraiment attachante et l'ensemble est quand même très bien écrit.

Je ne suis pas loin du coup de coeur !
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Les petits polars du Monde - Saison 3

Panorama du polar contemporain français à travers treize nouvelles, qui sont autant d'invitations au voyage dans le crime ayant pour cadre des lieux de villégiature.



La volupté du billabong / Hervé Claude ; illustrations Loustal. Cannibales / Philip Le Roy ; illustrations Götting. La mule du coach / Dominique Sylvain ; illustrations Jean-Philippe Peyraud. Le corbeau / Romain Slocombe ; illustrations Jean-Claude Denis. Comme un crabe, de côté / Marin Ledun ; illustrations Charles Berbérian. Le cri de la fiancée / Anthony Pastor. Les cow-boys / Marcus Malte ; illustrations André Juillard. Tango flamand / Marc Villard ; illustrations Jean-Christophe Chauzy. Sur mes gardes / Franz Bartelt ; illustrations Honoré. Les pigeons de Godewaersvelde / Didier Daeninckx ; illustrations Mako. La veuve blanche / Jérémie Guez ; illustrations Miles Hyman. La capture du tigre par les oreilles / Jean-Bernard Pouy ; illustrations Florence Cestac. Une brume si légère / Sandrine Collette ; illustrations Dominique Corbasson



Des nouvelles d'auteurs français souvent reconnus. Pour compléter vos bibliothèques.

Perso je suis fan de cette collections et je me régale avec chaque texte et chaque petite BD
Lien : https://collectifpolar.com/
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Bird

Bird, c’est Charlie Parker, c’est le jazz qui susurre des mots lancinants au creux de l’oreille, c’est la vie effrénée qui improvise.



Bird, c’est le saxo qui sort le cœur de sa cage, c’est le bebop et l’alto qui explosent en une constellation étincelante.



Bird, c’est un musicien à la rue, c’est celui qui colle son oreille contre les portes des clubs qui lui sont interdits pour grappiller au vent quelques notes suaves. C’est l’homme invisible, qui illumine les trajets sur la ligne 14, celui que l’on regarde à peine et dont on voudrait pourtant retenir les accords éternels. Bird, c’est ce père qui a préféré se faire passer pour mort plutôt que d’entrainer sa fille unique dans la déchéance, c’est celui qui erre désormais dans les rues de Paris, devenu professionnel de la débrouille et de la survie.



Bird, c’est aussi Cécile, rescapée de la brune qui cherche obstinément à croiser son saxophoniste de père au détour d’une maraude du SAMU social. C’est l’écorchée au grand cœur qui tente de recoller les morceaux de son histoire.



Bird, c’est enfin le roman noir de la rue, de la pauvreté qui plante des tentes en bord de périf et qui se regroupe à République pour noyer sa solitude. C’est le conte urbain du chacun pour sa gueule qui fait esquiver le pire – en tout cas qui fait survivre jusqu’à demain. C’est la fable tétanisante d’une violence omniprésente, celle des descentes bourgeoises et des matraques ; celle surtout de la société qui a laissé tout un pan d’elle-même sombrer inexorablement dans les recoins sombres que seule une poignée d’âmes charitables hante encore, avec pour seules armes du café chaud et de l’humanité à revendre. Bird, c’est la plume cinglante de Marc Villard au service des laissés-pour-compte, c’est l’âpreté de la vie quand elle n’est plus que survie, c’est le combat de tous les jours pour parer les coups et rester humain, coûte que coûte.



Bird, c’est un roman fort comme une déflagration, qui a l’odeur de la clope froide, de la sueur et de la bière ; celles des caves lorsqu’on pouvait encore y entendre des bœufs endiablés, lorsqu’on pouvait encore y croiser la vie primitive.

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Terre promise

C'est court et noir, comme un café bien serré.

Les phrases fusent au rythme des chansons de Fela Kuti.

C'est l'histoire d'un jeune paumé, de galère et d'amour, d'espoir et de solidarité, de Barbès à Brixton, de la malchance et de la débrouille..

Un roman noir mais poétique, sobre et puissant tout à la fois.



"Tout ceci n'a rien à voir avec l'émigration éperdue des africains, la tectonique des plaques, l'appauvrissement de la couche d'ozone, les guerres de religion, les soubresauts du CAC 40, les porcs qu'on balance et le drone métal. Nous sommes revenus ici à la préhistoire des hommes où, pour survivre, il faut tuer?"
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Barbès trilogie

Lu entre coupé par d'autres romans. J'ai toutefois apprécié ce livre composé de 3 romans. Tous se déroulent dans le quartier de Montmartre que j'affectionne particulièrement. On y voit le revers de la médaille. Le trafic, la débrouille...
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Tessa

Comme dans toutes les nouvelles de la collection "les petits polars" du Monde, pas de faute d'écriture dans cette nouvelle, des lieux et des personnages qu'on imagine facilement, une invraisemblance qui est supprimée par une astuce du scenario.. Bref (c'est le propre d'une nouvelle), ça se lit, facilement, en une demie-heure.
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Ping-pong

Sans grand intérêt au regard des autres ouvrages de JBP et MV...

Seuls les fans et les aficionados des mots et expressions alambiquées si caractéristiques des deux auteurs trouveront de quoi satisfaire leur gène du plaisir. Les autres iront voir plus utilement du côté de "ZigZag" où il y a de vraies trames, de vraies histoires.
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Compagnons des forêts

Au début des années 1960, même si l’écologie n’était pas encore à la mode, les vacances sous la tente, dans des prés ou des bois, étaient un dérivatif pratiqué par des millions de Français. Les joies de la nature, le chant des petits oiseaux, que du bénéfice pour la santé, et surtout pour les jeunes adolescents que nous étions.



C’est ainsi que Marc Villard, et quelques garnements de son âge, environ, se trouvèrent enrôlés dans les Compagnons des forêts, sorte de scoutisme amélioré et moins prosélyte. Et son premier contact avec les Compagnons des forêts, son entrée dans ce cercle fermé, c’est en pleine nature dans les Pyrénées qu’il a lieu.



Trois semaines consacrées à la marche, à la vie en groupe, aux veillées et une tente partagées entre cinq occupants qui se découvrent. Cinq garçons évidemment, car les filles sont logées dans leur tente à elles. Pas de mélange, Woodstock n’était pas encore passé par là. Et le jeune Marc fait la connaissance des frères Chassepot, des jumeaux plus vieux que lui d’un an, des Noirs. Mais à cet âge et à cette époque, la couleur de peau n’entrait pas en ligne de compte dans les amitiés.



De treize ans jusqu’aux portes de la majorité, qui était alors de vingt et un ans, Marc Villard déroule ses souvenirs d’adolescent, pas plus calme, pas plus turbulent que les jeunes de sa génération, vivant dans une zone semi-urbaine, semi-rurale, entre Versailles, Viroflay, Plaisir, Chavenay où les champs n’avaient pas encore été réduits à des lotissements envahissants.



C'est Le temps de l'amour, le temps des copains, et de l'aventure… Chantait Françoise Hardy mais avant il y avait eu Le temps des copains de Robert Guez avec un jeune comédien qui allait devenir célèbre en imitant De Gaulle. Henri Tisot. Mais ça, c’est une autre histoire.



Les chapitres qui composent ce court roman sont autant de vignettes, comme des souvenirs éclatant en flashs dans l’esprit, sous les yeux, des remémorations que l’on se représente avec nostalgie et attendrissement. Des épisodes que l’on ne revivra plus, non pas à cause de l’âge, mais parce que cela n’existe plus.



Par exemple, ouvreuse dans les cinémas. C’est bien une époque révolue. Et le jeune Marc, afin d’arrondir des fins de mois difficiles, l’argent de poche n’étant distribué qu’avec parcimonie, a effectué quelques vacations dans un cinéma de quartier le dimanche. Et il laissait entrer des copains à l’entracte afin que ceux-ci puissent regarder les films projetés.



Ou encore aller ramasser des pommes de terre, le glanage de tubercules, dans les champs environnants. Maintenant ce sont les machines qui effectuent le travail. Les machines n’ont pas besoin de se baisser et ressentir les désagréments du mal de dos.



Autant de petites réminiscences qui surgissent lors du détour des pages. Et ces altercations entre les tenants des Chaussettes noires et d’Eddy Mitchell, et ceux qui ne voyaient ou n’entendaient que par les Chats sauvages et Dick Rivers. Le bon temps du Yéyé. Alors que tous nous aimions gratter péniblement de la guitare, Marc Villard lui s’adonnait à la batterie, qui n’était pas celle de cuisine.



Et passons sous silence les premiers baisers avec incursion de la langue. Ceci entre dans le domaine privé… de sensations, au départ. Mais Marc Villard se dresse parfois comme le Chevalier blanc au secours de la veuve et de l’orphelin. Et surtout de jeunes filles en difficultés, théoriquement à l’abri sous leurs tentes et convoitées par des Grecs… Mais il n’est pas seul pour réaliser cet exploit.



Un texte dans lequel je me suis retrouvé la plupart du temps. Il est vrai qu’entre Marc Villard et moi, il n’y a qu’à peine deux semaines de différence, et que nous vivions à cette époque dans la banlieue parisienne, la capitale étant si loin et pourtant si proche, et presque l’aboutissement de nos rêves d’adolescents. Mais je vivais à l’opposé de Marc Villard, géographiquement, habitant dans la même petite ville qu’Alain Demouzon mais ne fréquentant pas le même établissement scolaire.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Les biffins

Un roman court, rythmé, assez percutant.

Une plongée dans le Nord de Paris, de la porte Clignancourt à Barbès en passant par la Goutte d’Or. On y suit les pérégrinations de Cécile, qu’elle travaille pour le Samu social, la nuit, ou pour une association d’aide aux biffins, le jour. Entre la quête initiatique et le polar, ce texte donne surtout le pouls d’un quartier, nous fait découvrir une galerie de portraits de zonards plus ou moins attachants : SDF, immigrés peu fortunés, Roms… tous se croisent aux portes de Paris et se partagent le bitume entre galères, combines et entraide.

Livre accrocheur qui pourrait tout à fait être adapté au cinéma.

Cependant, j’aurais aimé que l’intrigue policière soit un peu plus développée, ainsi que l’histoire de Cécile qui est évoquée mais m’a laissée sur ma faim.

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La cavale de Lina

Villard Marc (1947-), Chauzy Jean-Chistophe (illustration) – "La cavale de Lina" – Soc. éd. du Monde, 2014 (ISBN 978-2-36156-120-8)

– inclus dans l'emboîtage "Les petits polars du Monde - SNCF" (ISBN 978-2-36156-115-4)



Une intrigue bien menée – mais, bon, le personnage de l'enquêteur soulographe est usé jusqu'à la corde.



NB : L'un des treize fascicules vendus sous emboîtage par "Le Monde" sous l'ISBN 978-2-36156-115-4 et l'intitulé "Les petits polars du Monde - SNCF", réunissant treize "nouvelles noires inédites" plus ou moins policières écrites par des auteurs sélectionnés d'après ce que "Le Monde" pense être les meilleurs dans le genre (i.e. respectant les normes de la bien-pensance prêchée par ce quotidien bo-bo, qui s'abstient d'indiquer la date de naissance des auteurs de sexe féminin).

Le texte est précédé d'une préface (qui est la même pour tous les fascicules), entrelardé d'illustrations, et suivi d'une courte biographie de l'auteur et du dessinateur.

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Les biffins

J'ai beaucoup aimé ce court roman, un vrai docu-fiction comme on dit au cinéma. ce roman m'a fait me rendre compte que ces personnes vivant en marge de la société "normale" ont leur univers que seuls certains professionnels peuvent pénétrer...

L'écriture de ce petit livre est d'un réalisme savamment dosé qui rend sa lecture très fluide.
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Les biffins

Où l’on retrouve la Cécile de "Bird", le précédent roman noir de Marc Villard. Après la mort de son père, elle a abandonné ses maraudes nocturnes au secours des sans domicile fixe, et s’occupe maintenant des chiffonniers du "carré" des puces de Saint-Ouen, que l’on nomme localement les "biffins" (un terme argotique désignant habituellement et de manière péjorative les fantassins). Pauvres, puisqu’obligés pour vivre de trouver (ou chaparder) et de revendre, ils constituent l’aristocratie de la débine, face aux vendeurs à la sauvette qui ne disposent pas comme eux d’un emplacement réservé et d’un statut officiel. Rapidement Cécile va s’ennuyer, ne trouvant pas au contact de ces "nantis" les émotions ressenties au contact des SDF, de la vraie "galère". Comme Cécile, on ne ressent pas à la lecture de ce roman les surprises et la chaleur humaine qui émaillaient le précédent polar de cet auteur. L’atmosphère est toujours aussi lugubre, mais il manque cette petite lumière et les notes cuivrées du saxo qui éclairaient parfois la nuit. Dommage, espérons que grâce à Cécile et la suite de ses aventures on puisse à nouveau prendre du plaisir à lire Marc Villard…
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Elles sont folles de mon corps

Vingt-huit nouvelles dans cent-soixante-et-onze pages, c'est dire si les histoires de Marc Villard sont courtes. Mais cette brièveté n'est pas synonyme de mauvaise qualité, au contraire. L'auteur excelle dans ce genre et à chaque fois que j'ouvre un de ces recueils, je me régale. Là, encore.



Marc Villard est surtout connu pour ses romans ou nouvelles noirs et dans ce livre dont le titre évidemment ne peut faire référence qu'à moi -même si pudiquement, l'auteur le cache en se l'attribuant à lui-même-, la meilleure preuve étant que les éditions de l'Atalante sont basées chez moi, à Nantes, si ça, ce n'est pas une preuve... je disais plus haut avant de digresser que ce livre ne faisait pas dans le polar ou le noir, mais plutôt dans une certaine légèreté, dans de la nostalgie, un brin de mélancolie et surtout dans l'humour et l'auto-dérision.



Difficile de dégager une histoire par rapport aux autres tant elles m'ont toutes plu. Les notes de service de la société Parfums Topaze, l'employeur de Marc Villard héros sont à se tordre de rire. Pas aisé non plus de choisir un extrait à citer ici, peut-être ce dernier qui m'a tiré un rire, formidablement bien tourné et drôle, mais il n'est qu'un parmi un très grand nombre :



"Et je repérai mon gosse, son petit foulard rouge d'Eyraguais autour du cou, qui trottinait avec des comparses de quinze ans autour de la bête à cornes. Christine et moi nous dévisageâmes : ça ne pouvait pas être notre enfant. Aussi loin que remontent nos souvenirs, nous devons avouer ici faire partie des trouillards d'une veulerie insoupçonnée. Et nous nous retrouvions parents d'un aventurier de dix ans, en route pour braver les toros camarguais." (p.18)



Envie d'un excellent moment de détente ? Ne cherchez pas plus loin, en plus la couverture est signée Loustal.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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