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Critiques de Marc Villard (234)
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Sur la route avec Jackson

Pourtant, en ce mois de juin 1951, Jackson Pollock, qui boit comme un gouffre, se fait accompagner en voiture parce qu’il ne connait pas la région de Gallup au Nouveau Mexique.



Edgar Dashee, son contact navajo, doit l’emmener chez Rick Feinway, un ami auquel il a promis deux toiles, dont il s’est muni et qui sont bien enveloppées dans du papier kraft. Seulement, lorsqu’ils arrivent près d’Acoma, c’est pour lire sur une petite pancarte accrochée à la porte que Rick vient de décéder.



Dashee en profite pour lui montrer une peinture sur sable que va réaliser Don Begay en l’honneur d’une vieille femme malade. Pollock est intéressé par cette prestation puis il descend dans une petite ville, Dashee lui ayant réservé une chambre dans un motel. Le Navajo est obligé de l’abandonner momentanément pour des raisons familiales, mais Pollock n’est pas embarrassé. Du moment qu’il y a du whisky à boire… !



Seulement, dans le bar du bled, il s’incruste à une partie de poker. Il ne perd pas sa chemise, mais presque car pour régler ses dettes de jeu il offre à l’un de ses adversaires les deux toiles qu’il trimballait. L’homme accepte ayant un copain collectionneur dans le Maine.



Juin 1956. A bord d’une voiture volée à Portland, dans le Maine, Steve Hammond et ses deux amis, Patti et Don Fraser, ont l’intention de braquer la Camden National Bank de Bingham. Patti et Don sont frères et sœurs. Don est plus vieux que Patti, mais c’est elle qui réfléchit pour le trio. Ils ont retrouvé Steve quelques mois auparavant, mais ils se connaissent depuis l’école, lorsqu’ils habitaient dans le Vermont. C’est loin tout ça. Depuis, Don s’est marié, mais il est séparé de sa femme, ayant en garde son fils Cary, son gamin de huit ans atteint de problèmes psychiques. Quant à la mère de Patti et Don, elle vit toujours dans le Vermont, à l’écart du village.



A cause d’une parole malheureuse d’un employé de la banque quelques années auparavant, ils ont décidé de se venger en braquant le réservoir à pognon. Ils annihilent rapidement les velléités de refus de la part des employés, du directeur et même des clients et s’emparent du fonds de caisse, raclant les tiroirs. Et comme Patti n’en n’a pas assez elle descend à la salle des coffres, prélève des bijoux ainsi que deux toiles de Pollock. Steve qui au dehors devait surveiller les alentours s’introduit dans l’édifice. Il est blessé au bras, un policier n’ayant pas apprécié ce braquage.



C’est la fuite, mais que vont-ils pouvoir faire des toiles de Pollock ? Patti a sa petite idée. Mais ce qu’ils ignorent, c’est que la banque sert de couverture à des mafieux et ceux-ci n’ont pas donné leur accord pour ce hold-up. Et naturellement, ils vont lancer un homme de main, un Japonais, aux trousses des braqueurs.







On pourrait penser à une nouvelle histoire façon Bonnie and Clyde ou Sailor et Lula. Sauf qu’il existe une différence notable, Patti et Don sont frère et sœur, ce qui change moralement la donne. Si, si, j’ai bien écrit moralement. Et le braquage de banque pourrait n’être qu’un épisode parmi tant d’autres dans la longue lignée des petits braqueurs confrontés ensuite à la Mafia. Car on ne spolie pas impunément cette association de malfaiteurs, quel que soit le pays dans laquelle elle est implantée.



C’est le personnage de Pollock qui au début et à la fin du récit s’impose, et donne du volume et des couleurs à l’intrigue. Pollock au Nouveau-Mexique puis ensuite chez lui à Springs, dans l’état de New-York. Pollock était très connu de son vivant et considéré comme le pionnier de l’expressionnisme abstrait. Connu mondialement, sauf dans certains coins reculés des Etats-Unis, on n’est pas toujours prophète en son pays.



Un épisode dans la vie de Jackson Pollock qui aurait pu réellement se dérouler, d’ailleurs certaines données sont extraites de sa vie, et surtout de sa mort, avec des personnages ayant existés. Mais Marc Villard ne serait pas Marc Villard si dans ce roman, outre les références picturales et des personnages réels qui sont associés à cette relation narrative, ne se glissaient pas d’autres références, musicales celles-là. Comme la présence auditive d’Elvis Presley.



Un texte court, dense, lumineux et des personnages attachants malgré une moralité douteuse.
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Les biffins

Un peu court comme livre surtout qu'il traite surtout du Samu social et des maraudes auprès ds SDF, le côté biffins est très vite survolé. Enfin, permet de voir toute la misère qui est à nos portes.
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Hammett détective

Bonjour à tous, «Babélioniens», ma critique personnelle a été ni influencée, ni corrompue.



Ce livre n'est pas un simple ouvrage, c'est un hommage à l'incroyable écrivain et détective Samuel Dashiell Hammett qui est l'inventeur du roman noir américain. Cet hommage est possible grâce à neuf écrivains de roman noir de nos temps qui sont les auteurs de huit nouvelles racontant des enquêtes de Hammett. Ces enquêtes racontent les débuts de notre jeune détective avec parfois humour et tristesse. Enlèvement, meurtre, flash-back… ces nouvelles nous racontent différentes histoires même si certaines ont un début qui se ressemble un peu. Rassurez-vous, quand on en commence une, impossible d'en sortir avant de l'avoir terminé.



Pour moi, je ne dirai presque que du positif de cette ouvrage, les ressentiments du personnage principale le rendent plus humain qu'un héro, ce qui n'est pas un défaut. Les auteurs racontent avec humour les traces d'un détective jeune et débutant qui se fait manipuler, berné et sous-estimé comme dans « Coup double » par un monsieur Humber qui veut corrompre Hammett avec de l'argent liquide. Mais on retrouve dans certaines nouvelles un thème principal un peu ressemblant et il manque parfois d'actions.



Critiqué par R.S

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Les doigts rouges

Bonjour! Aujourd'hui je critique ce livre. Je le trouve très bien, je pense que l'auteur a dû se casser la tête. Le suspense est attendu, chaque personnage a son temps de parole. Mais le problème c'est qu'il y a un personnage qui parle deux ou trois foi, mais pas plus, alors que c'est le personnage principal. Alors que le personnage le moins présent, parle le plus. Sinon, le livre est très bien. À votre avis, pourquoi "Les doigts rouges" ?
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Dix petits noirs

Dans ce recueil de nouvelles, les six suivantes ont retenu mon attention en vue d'une lecture à haute voix pour un public préadolescent.

Le chat de Tigali de Didier Daenincks. A la fin de leur contrat de coopération, un instituteur, sa femme et leur fille ramènent avec eux, près de Marseille, leur chat de Kabylie, Amchiche qui sera la victime du racisme anti-arabe des villageois.

Trois félés et un pendu de Jean Hugues Oppel. La découverte d'une malle de lingots d'or dans une grange isolée entraine Didi, Marco et Lucien dans une rencontre avec un braqueur.

Le crime de Cornin Bouchon de Marie et Joseph. Nouvelle pleine d'humour. Le narrateur a 8 ans, petit garçon de l'Assistance accueilli avec son "frère" par Papa Magnal dans une ferme. Les bêtises, ils connaissent les deux garçons, et quand il s'agit de prouver que le voisin Cornin Bouchon est un assassin de petite fille, ils vont lâcher le taureau...

Les doigts rouges de Marc Villard. Ricky, 8 ans, en vacances avec Sophie, 16 ans et Georges, 18 ans, imagine que son grand frère majeur est devenu un assassin ...

Sèvres-Babylone de Gerard Carré. Une amitié mal comprise entre une jolie petite fille, Julie, et un écrivain peu connu et moche, tourne au soupçon d'enlèvement.

Marilou et l'assassin de René Fregui. Une histoire sensible mais à la chute trop prévisible. Pendant dix ans d'emprisonnement, Valentin se lie d'amitié avec une fourmi. Le jour de fin de peine, c'est l'occasion de fêter tous les deux la liberté retrouvée au restaurant.
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Le roi, sa femme et le petit prince

Marc Villard est un poète rockeur, lecteur assidu de la « série noire » qui a viré en auteur de romans. Pas étonnant alors de retrouver tout cela dans son livre « Le roi, sa femme et le Petit Prince », un polar, léger et sombre à la fois, sur fond de Rock n Roll.

Alex travaille dans « l'entreprise familiale », le gang de braqueurs de banque de son père. En parallèle, il aime le rock, la guitare et est très attiré par sa sœur, Guigui, une attirance visiblement réciproque.



Un jour, un braquage tourne mal, le troisième larron du trio meurt et son père est gravement blessé, mais Alex a le temps de le faire monter dans la voiture pour s'échapper. Mais Papa Rousse meurt non sans annoncer à Alex qu'il n'est pas son vrai père, que son géniteur est un chanteur de rock ayant connu le succès.



urlPrêt à tout pour retrouver son vrai père, Alex quitte tout et découvre que celui-ci est enfermé dans un hôpital psychiatrique. Alex se fait engager dans l'hôpital et organise l'évasion de son père. Commence alors une cavale initiatique durant laquelle les deux êtres vont se rapprocher tout en s'enfonçant rapidement dans un beau merdier.



Marc Villard nous propose là une « road story » sur fond de rock n roll. Alex est un jeune homme attachant qui fait souvent le mauvais choix et se laisse guider par la guigne. Un braquage qui tourne mal, un partenaire abattu, un père gravement blessé, un témoin prêt à le reconnaitre, un père qui n'est pas son père, un vrai père qui a sombré dans l'alcoolisme et la folie, et son grand amour qui n'est autre que sa sœur...



Mais Alex a le sens de la rébellion et de la famille et est prêt à tout pour connaître son vrai père. De plus, il a besoin de se faire un peu oublier suite au braquage. Mais les choses ne vont pas être aussi simples et, au lieu de faire profil bas, il ne va faire qu'aggraver son cas.



La plume de Villard est agréable et son personnage principal est touchant. Sa quête du vrai père après avoir perdu celui d'adoption est dotée d'un triple sens. Le besoin de vérité, de connaître ses vraies racines, l'obligation de quitter quelque temps la région et l'envie de rencontrer cette légende du rock.



Souvent drôle et légère, l'aventure vire parfois au noir et au tragique sans jamais se départir d'un humour omniprésent.



Au final, « Le roi sa femme et le Petit Prince » est un très bon petit roman policier, agréable à lire, drôle et touchant.
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Jean-Michel de Brooklyn

Je ne présente plus Marc Villard, auteur de romans et nouvelles noirs connu et reconnu ; je n'ai pas vraiment vérifié, mais je pourrais presque parier qu'il est l'écrivain avec le plus de références sur mon blog (cf. Auteur(e)s S-Z). Des éditions Cohen&Cohen, je n'ai lu que Harmonicas et chiens fous de... Marc Villard. La collection Art Noir de l'éditeur dans laquelle est publié Jean-Michel de Brooklyn est la "première et unique collection entièrement consacrée aux thrillers se déroulant dans le monde de l'art". Forcément, je suis intéressé. En plus le livre est magnifique, tout de noir vêtu ; une fois fermé, les tranches des pages étant noires itou, on a l'impression d'un coffret : de la très belle ouvrage.



Venons-en au contenu du roman. Fidèle à lui-même, Marc Villard écrit une courte histoire mettant en scène des petites gens, de ceux qui gravitent autour d'une célébrité dans ce cas précis. Cécile et Soler sont des gagne-petits aux grands rêves, mais ils se font exploiter par leur fourgue, Fonseca, qui lui s'en met plein les poches et cherche toujours le meilleur moyen de gagner encore plus ; pour le moment le faux Basquiat se vend bien et ça lui va. La personnalité de ce roman, Jean-Michel Basquiat est le contexte, sa montée rapide et sa reconnaissance dans le monde de l'art attisent jalousie et envie. Marc Villard brosse le portrait du peintre par petites touches : si l'on veut en savoir plus sur lui, mieux vaut ensuite lire une biographie. Pour ma part, je connaissais un tout petit peu son œuvre, pas beaucoup le bonhomme, mais Marc Villard m'a donné envie de creuser un peu de ce côté.



Là où il est fort M. Villard, c'est qu'en 120 pages, il est capable de nous emmener dans plein d'univers, de passer de la peinture à l'escroquerie, puis de nous promener dans les rues mal famées de New York, de nous parler de Vespa, de types pas recommandables, de Haïti et de combat de coqs, ... sans que cela fasse bizarre, tout coule bien, c'est après qu'on se dit qu'il nous a vraiment proposé une belle balade. Le roman est noir, résolument. En cela le contenant ne ment pas sur le contenu. Pas beaucoup d'espoir, même pas dans la poésie de Cécile, un peu obscure pour moi, ni dans la peinture de JM Basquiat qui malgré ses couleurs, n'est pas particulièrement joyeuse (mais bon, là j'accepte tous les arguments inverses, je ne suis pas spécialiste du peintre, je suis juste allé fureter ici ou là pour voir de quoi il retournait réellement).



Roman bien écrit, de la culture, de beaux personnages, Soler et Cécile, même petits escrocs, même perdants, ils restent humains, ne vendent pas leur âme pour plus d'argent. C'est tout cela que j'aime chez Marc Villard.



Maintenant que j'ai goûté à cette collection Art Noir, j'ai
Lien : http://lyvres.fr
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Harmonicas et chiens fous

Marc Villard est un orfèvre en matière de nouvelles. Il excelle aussi dans le domaine du roman noir, du polar. Il réunit ses deux dons -et je ne le limite pas seulement à ces deux-là, mais ici, ce sont ceux qui m'intéressent- dans ce recueil de dix histoires. Il met en scène des gens simples, des amateurs de rock, de blues. Il raconte une tranche de leur vie où tout peut arriver, le meilleur comme le pire, un rien peut faire basculer une vie du mauvais côté du fil du rasoir. Certaines histoires sont noires, sans espoir, d'autres en laissent un, même si on sait que les gens dont parle Marc Villard sont en rupture de la société et qu'il leur sera difficile de vivre dans la marge, parce que la société rejette ce qu'elle appelle les marginaux. Ils sont boxeurs, chanteurs, zonards ou en activité professionnelle, dans des soucis familiaux, des peines de cœur, des moments charnières de leur vie où le choix que chacun fait habituellement leur est confisqué pour cause d'événement, d'accident ou d'incident qui décideront pour eux.



Leur vie se confronte parfois en une seule phrase au monde des autres : "Installés à une table du restaurant d'en face, un couple endimanché observe Brigitte se débattre dans l'ambulance et convient, pour finir, qu'ils regarderont en soirée La Ferme Célébrités."(p.53), et là, on s'identifie tout de suite à Brigitte plutôt qu'aux amateurs de débilités télévisuelles. Avec une économie de mots, Marc Villard va à l'essentiel, mais on cerne assez vite ses personnages dans leurs difficultés et leurs complexités. Ils sont amers, blasés, mélancoliques, non dénués d'humour -noir, évidemment- : "Elle sait plein de choses, Brigitte. Par exemple que les hommes quand ils vont mourir ont peur comme des petits enfants, que les psychanalystes se masturbent très rapidement, que la CIA a assassiné Stevie Ray Vaughan et Michael Jackson, qu'il faut toujours dire du mal des Américains, eux ils savent pourquoi." (p.52)



Même si j'ai cité deux passages d'une même nouvelle, je ne peux en départager aucune, elles sont toutes très bien. Parfois dites "à chute", parfois non, elles montrent l'étendue du talent de Marc Villard dans ce domaine. Si vous n'aimez pas les nouvelles mais que vous voulez appréhender le genre avec un écrivain reconnu qui saura vous les faire apprécier, n'hésitez pas.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Avoir les boules à Istanbul

Henri n'est pas au bout de ses peines, pas qu'il se foule trop non plus... mais cette résidence d'auteurs, faut se la cogner quand même. Humour mordant, vision (pas si totalement caricaturale que ça) du petit milieu des écrivains, aigris, prétentieux et fauchés. Faut l'admettre, ça sonne juste malgré l'outrance. Les pastiches du polar "littéraire" et de la poésie de terroir sonnent plus vrai que vrai. Lecture rapide, parfait pour le train.
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L'Alphabet du Polar : 26 histoires inédites

A comme alphabet, P comme polar, c'est...



"L'alphabet du polar", un recueil de 26 nouvelles écrites par Marc Villard et Jean-Bernard Pouy illustrées par des dessins de José Correa. Les deux auteurs, déjà complices dans Ping Pong, Tohu-Bohu et Zigzag, récidivent cette fois en reprenant les vingt six lettres de l'alphabet. Voici le résumé de quelques-uns des textes :



B comme Balance : Cécile débarque à Paris pour y retrouver sa sœur Anna qui a fui le domicile paternel pour raison personnelle, et depuis elle tapine. Cécile va alors apprendre une éclatante vérité...



G comme Gériatrie : La retraite c'est difficile, on gagne moins d'argent et la vie est chère ! Mais pour Manu et Lydie pas question de se laisser abattre par la société en attendant la faucheuse dans leur établissement à vieux...



I comme Immigrés : Pour cause de loyers impayés, un propriétaire sollicite les services de la police. Il dégote deux pourris près à aller frapper du point sur... la table, et faire cracher les euros dus...



Q comme Quéquette : Quéquette, c'est le surnom d'un p'tit branleur de banlieue. Ce blase a tendance à froisser son ego, mais bientôt, Quéquette aura sa revanche, et pas contre n'importe qui...



X comme Xylophone : Des ossements ont été découverts dans un terrain, deux médecins légistes tentent de faire parler les restes. Entre blagues vaseuses et interrogations musicales, ils vont avoir comme une vision...



Les pages défilent accompagnées de sourires et de nœuds au fond de la gorge. Un temps tendre et marrant, un temps dur et triste, et entièrement touchant. Les vingt-six textes sont un régal dû à l'imagination des auteurs, à la qualité de leur écriture et aux sujets abordés qui sont des esquisses de notre société. Un très beau recueil fait pour tous les grands amateurs de nouvelles, et de polar bien sûr.



YB.


Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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Menaces dans la nuit

Ricky vit désormais à Paris avec ses grands frère et sœur. Il entend les voisins se disputer, et même des menaces de mort. Il décide de suivre son voisin...mais oublie de remettre en cause ses certitudes.

Marc Villard excelle dans le genre policier pour jeune lecteur, à qui il offre du suspens et une réflexion sur les apparences...
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La cavale de Lina

Une histoire un peu alambiquée, mais qui s'appuie sur une idée très originale, Dans un milieu artistique, une énigme qui pourrait paraitre assez classique. Mais l'intrusion d'un journaliste enquêteur pas vraiment conformiste qui mène une "drôle " de vie, tout en écoutant des musiques et des musiciens dont je ne soupçonnais même pas l'existence va donner tout son intérêt à cette nouvelle.

Un petit texte que j'ai trouvé bien attractif.



Je dois avouer que c'est en plus un des rares exemplaires de cette collection (Les petits polars du Monde) dont les illustrations de Jean-Christrophe Chauzy m'ont vraiment plues, en parfait accord avec le texte.

Pour les autres, peut être suis-je un peu trop conformiste...?





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Rouge est ma couleur

Le trait est violent et précis et les couleurs agressives, sombres et salaces comme les pires coins de Barbès la nuit. C'est, de mon point de vue, la réussite de cette BD. Le scénario a du rythme, mais c'est une histoire de stups/dope, d'emberlificotage de services de police qui flirtent - et plus car affinités- avec dealers, et jouent de la gachette comme dans les pires séries noires. Ajoutez par dessus tout ça du rock et vous obtenez...une histoire comme tant d'autres mais bien ficelée !

J'ai passé un bon et court moment de lecture qui n'emcombrera pas ma mémoire.

Au suivant !
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Un jour je serai latin lover

Il y a là de quoi faire rire...et réfléchir. Des situations cocasses mais pas si fictives que cela! C'est plein d'ironie et un tantinet irrespectueux.

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Ballon mort

Une écriture acérée pour des personnages en apparence décalés mais qui ont bien la tête sur les épaules quand il s'agit de couvrir un meurtre. J'ai bien aimé.

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Un jour je serai latin lover

Efficace et captivant du début à la fin. À lire de toute urgence.

Le style toujours élégant et gracieux, ponctué d'humour. L'auteur raconte d'une façon à la fois tendre et ironique, analysant toutes les étapes et comportements liés au phénomène.

Une écriture magnifique et un roman hilarant. Parfait !
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Rock machine

Je n'aurai qu'un seul mot à dire : bof. Même pour un lecteur jeune (à partir de neuf ans), je n'aurai aucune envie de recommander ce livre. Il est question de musique, certes, d'un groupe de rock mythique dont on saura peu de choses, si ce n'est que le leader délaisse son fils (il l'a vu deux fois dans sa vie) et que sa bassiste est, comme l'indique le pronom possessif, une femme. En revanche, la fièvre qui entoure un concert rock est assez bien restitué, tout comme la rapacité du manager omnipotent.

Je passerai donc sur le meurtre (car il y a meurtre, et ce n'est pas la surprise indiquée sur le quatrième de couverture), les multiples invraisemblances, les policiers, peu consistants, la visite de Bordeaux (qui n'apporte rien à l'intrigue) ou l'historiette amoureuse esquissée entre Franck et son amie, sans compter certains détails, qui ancrent vraiment l'action dans les années 90 (Franck a la chance de posséder une machine à écrire portable) et portent à sourire.

Avantage : ce roman se lit très vite. Inconvénient : il ne me laisse pas un souvenir impérissable. [/justify]
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Ciel de réglisse

Dans ce recueil de huit histoires, Marc Villard fait voyager le lecteur. Le premier récit dont le titre est « En danseuse » est une novella. C’est l’histoire d’un frère et d’une sœur réfugiés syriens ayant fui la ville de Homs. Sylvia rencontre Bilal à la soupe Saint-Eustache. C’est la poésie qui a fait que Sylvia a gardé le contact avec Bilal. Sylvia fait des livraisons à vélo, grimper la butte Montmartre en danseuse ne l’effraie pas. La poésie aurait pu permettre à Bilal de retrouver sa sœur Louna. Mais l’intolérance et la vengeance des hommes a fait que Sylvia doit fuir à son tour avec Yasmine la fille de Louna. Marseille va les accueillir mais un récit noir reste un récit noir et le crime y triomphe également.



Six nouvelles suivent les aventures de Sylvia, elles sont regroupées sous le titre de « Musique soûle ». Il y est question de musique à Barcelone, à Paris, à Frontignan et à Bruxelles.



Une novella clôt ce recueil et lui a donné son nom. « Ciel de réglisse » nous emmène à Los Alamos avec un couple français qui bat de l’aile. Sylvain est un scientifique réputé qui a accepté ce poste aux USA dans un labo réputé, il gagne très bien sa vie. Sa femme Sybil est journaliste et il a imaginé qu'elle pourrait réaliser des reportages sur le Nouveau-Mexique. Rien ne se passe comme prévu dans ce labo enjeu d’espionnage industriel et avec des rencontres imprévues dans les réserves amérindiennes.



Marc Villard est dans un registre maîtrisé en parlant musique ou poésie et lorsque ses personnages sillonnent Paris. Il se révèle également à l’aise dans d’autres villes et ses connaissances des tribus du Nouveau-Mexique épatent tout autant que celles des bandes dessinées et comics. Le titre du recueil résume bien le caractère « noir » des huit récits.



Marc VILLARD – Ciel de réglisse . Parution octobre 2023 , Éditions Gallimard, La Noire. ISBN 978-2-07-30422-9. Exemplaire lu dédicacé par Marc Villard, Festival du roman noir et social, Vitry-sur-Seine, décembre 2023.



Présentation éditeur : poète, nouvelliste et romancier, amateur de jazz et de rock, Marc Villard saisit avec une incroyable acuité le monde qui l’entoure – les petites gens, la ville, la musique –, qu’il peint sans esbroufe et avec une grande finesse. Tous les thèmes qui lui sont chers sont présents dans ce recueil composé de deux novellas : Ciel de réglisse et En danseuse ; et de six nouvelles autour du jazz.
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Raser les murs

9 nouvelles composent « Raser les murs », écrites par Marc Villard.

De Paris au Nouveau-Mexique, l’auteur nous emmène dans des milieux interlopes, nous fait côtoyer des êtres en marge : SDF, prostituées, migrants, voleurs… « Raser les murs » dépeint des intrigues sur le fil de la violence, l’équilibre y est précaire, la chute jamais très loin — au sens propre mais aussi au sens figuré puisqu’il s’agit de nouvelles. Décrit ainsi, le programme semble bien noir. Il l’est assurément puisque la mort tangente souvent la vie, la doublant à tous les coups. Mais Marc Villard a ce talent de la mettre en suspens, un peu, car il dépeint ses personnages avec beaucoup d’empathie.



C’est le cas notamment dans la dernière nouvelle éponyme « Raser les murs » qui raconte l’exode de Samir depuis la Syrie et son arrivée à Paris. Sa route va croiser celle de Cécile, bénévole à la soupe populaire. La chute n’est pas celle qu’on pouvait attendre, d’autant que cette nouvelle est plus longue ; on en oublie le danger qui rôde à chaque coin de rue, qui peut prendre des visages insoupçonnés, le masque des coups du sort qui frappent sans prévenir. Avec Marc Villard, les protagonistes rencontrent le réel sans ambages, se le prennent en pleine face, et ça fait mal.



Pour autant, dans l’intervalle de la nouvelle, l’humain résonne, fou, violent, meurtri, mais en vie et désirant et l’auteur nous donne à ressentir l’épaisseur de chacun dans sa singularité. Des vies se déplient, se délitent, toujours sur le fil du rasoir.
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Ciel de réglisse

Je reste un peu déçu par ce dernier album car j’adore cet auteur, et ces nouvelles sont ici pour la plupart en deçà de ce qu’il écrit d’ordinaire. C’est en fait la dernière nouvelle, qui donne son nom au recueil, qui est la plus intéressante, peut-être parce que plus développée que la plupart des autres. C’est aussi la seule qui se déroule aux USA. « En danseuse » ramène elle le conflit syrien et djihadiste à Paris, et Marc Villard sait composer des personnages atypiques, reflet de la faune d’une capitale dont il connaît bien les quartiers comme Barbès.

Le reste est une succession de très courts récits disparates, qui donnent l’impression de ne pas aller au bout des choses, trop brefs, qui se contentent d’esquisser un soupçon d’idées. Mais pas de quoi me dissuader de continuer à suivre l’auteur, avec son regard à la fois tendre envers ses personnages et conscient d’une réalité cruelle.

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