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Critiques de Marc Villard (234)
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Ciel de réglisse

Ciel de réglisse, qui donne son nom au recueil, est le dernier texte de l'ouvrage. Il raconte la destinée de Sylvain Vidalie, chercheur sur l'hydrogène, en résidence pendant huit mois, à Los Alamos pour le compte d'un important laboratoire qui construit sa gloire sur la bombe atomique. Son couple se délite, il s'amourache d'une jeune femme indienne. Et prêt à fourguer des documents, afin de sauver la mère de sa nouvelle amante, atteinte d'une maladie au rein.

En danseuse est supérieur. Une parcelle de la vie de Sylvia, une jeune marseillaise montée à Paris, livrant pour des restaus à travers Paname, croisant des réfugiés, luttant pour survivre, venant en aide à des migrants Syriens.

Six nouvelles sur fond de jazz, se glissent entre ces deux textes. Parmi eux : Lavomatic et Yasmiha, pour leur chute. J'apprécie quand un excellent nouvelliste se penche sur le destin de gens de peu. Des gens de peu.

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La mère noire

Une collaboration de plus pour ces deux grands écrivains de romans noirs mais toujours ancrés dans la société d’aujourd’hui avec ses faits divers qui évoquent toujours l’actualité et les petits problèmes du quotidien.

Une errance d’un père et de sa fille qui se sont construits une vie faite de routine qu’une semaine de vacances va bouleverser.

L’errance d’une femme qui quitte tout, son mari et sa fille, juste parce qu’elle en veut plus de la vie, elle veut vivre autre chose alors elle part et arrivera ce qui arrivera.

Chaque auteur raconte son histoire, nous invite à partager des moments de fortes émotions ou des petits bouts d’existence qui reflètent le mal être et les difficultés de chaque jour, et partant d’une même situation pour finir par se retrouver au soir de l’histoire … une fin raccord chaque auteur ayant laissé courir son imagination pour nous parler de ce quotidien qui étouffe les rêves et qui noit les grandes et les petites illusions.

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Kebab palace

Un titre qui claque, un oxymore graisseux et épicé. Un cours sur les cuites et le vomi sur fond d'Alsace enneigée. Et de chinoise assassinée. Subséquemment, Cécile et Lulu enquêtent et traquent. C'est sordide mais on sourit alors que ça va finir mal. Mais on ne va pas en faire un fromage. Douce France, doux pays de mon enfance...
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La mère noire

Ce roman écrit à quatre mains par deux fleurons de la littérature noire française raconte la vie d’une famille explosée. Jean-Bernard Pouy a imaginé avec malice une pré-adolescente précoce et impertinente élevée par son seul père artiste car sa génitrice est partie très loin vivre son rêve. Blessée lors d’une manifestation de cheminots, elle retrouve enfin cette mère inconnue. C’est Marc Villard qui prend le relais de cette narration pour expliquer les années d’absence et rétablir une vérité bien éloignée de la légende familiale. Deux récits différents qui se complètent pour former un beau roman noir sur la difficulté de vivre dans le mensonge fut-il pavé de bonnes intentions…
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La mère noire

Deux auteurs, deux parties, deux récits qui se complètent dans La mère noire, le dernier roman de Jean-Bernard Pouy et Marc Villard qui raconte les aventures ou plutôt les mésaventures d'une famille décomposée. Dès le début de la première partie, Clotilde, dite Cloclo, une Zazie de douze ans en plus espiègle, inspirée par les Femen, est arrêtée in extremis au Musée d'Orsay avant qu'elle ne commette l'irréparable sur le déjeuner sur l'herbe. Véro, la mère est partie loin depuis longtemps, et papounet, peintre à ses heures, a un peu de mal avec sa préado rebelle. Donc, direction la Bretagne pendant les vacances scolaires, en train, car on sait que Pouy aime les trains et que ses personnages les empruntent avec plaisir (cf. Samedi 14) et aussi parce que le père a choisi la gare « désinfectée » » de Coat-Plougonnec comme résidence secondaire. le calme assuré, sauf que des cheminots défendant les petites lignes de chemin de fer (on approuve) viennent d'y faire un arrêt prolongé. La suite sera assez agitée, entre luttes sociales et convivialité bien arrosée, et se terminera à l'hôpital.

Dans la seconde partie, Marc Villard revient en arrière pour raconter le départ du foyer familial et la vie chaotique de Véro, la mère (pas si noire, finalement) de Clotilde, en rupture de famille et de liens sociétaux. Entre petits boulots, grosse connerie, dépression et petite délinquance, sa vie de galère ne l'empêche pas de garder un sacré moral qu'elle entretient par la lecture d'auteurs choisis (Char, Venaille, Brautigan) et la poésie. Véro a en plus de la gentillesse à revendre et de l'empathie pour ceux qui sont plus bas qu'elle. Alors elle se démène, dans l'institution qui l'a recueillie ou au SAMU social. Jusqu'au jour où les décisions importantes ne peuvent plus attendre.

Deux parties et deux écritures. Pour Jean-Bernard Pouy, style décontracté, très oral, jeux de mots (le titre, « L'art me ment », donne le ton) et double narration alternée par Clotilde et son père pour le rythme. Dans « Véro », le récit de Marc Villard est plus sobre, plus direct. On parle de choses sérieuses, dures et il y a peu de place pour les fioritures. Côté idées, on est dans le social tout au long du roman, dans le quotidien de ceux qui se battent pour que le monde conserve un peu d'humanité et de poésie et de ceux qui essaient tout simplement de na pas sombrer. Au milieu de tout cela, il y a une petite fille qui a des idées de grande mais qui reste une petite fille, et qui fait (un peu à ses dépens) l'apprentissage des luttes et de la vie.

Certains s'interrogeront sur la publication de la mère noire dans la Série noire. Pas de crime ni d'enquête mais plutôt un roman d'initiation assez tendre. Clotilde, dont le but avoué dans la vie est « de faire chier le monde » (complexe de Zazie) est attachante, comme ses géniteurs, l'un avec ses interrogations, l'autre avec sa rébellion. A dire vrai, côté polar, on reste un peu sur sa faim. Mais l'on sait, comme l'écrit François Guerif dans du polar (2016), que « le roman noir a la volonté de foutre le bordel, de braquer la lumière sur ce qui ne va pas. le social est la première de ses préoccupations. ».

La mère noire, Paris, Gallimard, coll Série noire, 2021.


Lien : https://www.polarsurbains.co..
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La mère noire

Un quatre mains à deux styles. Deux auteurs du Noir, de la Série Noire pour être précis. Deux piliers de la littérature française, osons le dire. Un roman noir où l’amour est un effort et la désillusion une faute à pas de chance quand on additionne les petits mensonges de la vie.

Papinou et cloclo d’un côté, un père célibataire délaissé qui tente de trouver sa place avec une fifille qui a le cerveau qui carbure, jusqu’à ce que la vie, les adultes casse tout. Et Véro et sa désillusion de l’autre, celle d’une femme qui a tout plaqué.

La première partie est truculente et presque joyeuse. Un Pouy comme je l’aime, anarcho-gouailleur, pour tracer l’errance ferroviaire bretonne d’un couple père fille hors norme. Une gamine amoureuse de ses poules, à la gouaille qui claque et un père satellisé qui fait ce qu’il peut dans un monde où il est hors-jeu. La seconde, c’est Villard, l’aigre-doux. Lui s’occupe de la mère. Une femme trop fragile pour ne pas dériver. Une mère qui aurait pu partir à Katmandou ou à Goa. Il n’en est rien. La faute à un mauvais choix qui s’enquille dans un autre pour finir en Camargue dans un Mas psy.

Mais dans les deux cas, c’est toujours avec beaucoup d’émotions, qu’une tendresse couvre leurs personnages. Parfois cela semble désuet, une autre fois, un rire presque gras couvre la peur, enfin un soupçon de poésie éloigne la fatalité. Le noir de ce duo magique est tendu autour de Clothilde, Jean-Pierre et Véronique. Il tenu par une écriture maitrisé. Deux styles, deux raisons d’être. A chacun, le pendant d’une même histoire.


Lien : https://nigrafolia.fr
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Barbès trilogie

Pour avoir vécu quelques mois intenses entre Rochechouart et la porte de Clignancourt en 1977 je suis toujours preneur de romans qui évoquent ce coin particulier de Paname.

Ces trois courts romans ou plutôt longues nouvelles de Marc Villard sont réunis pour la première fois en un seul volume . "Rebelles de la nuit", "La porte de derrière" et "Quand la ville mord" ont été écrits entre 1987 et 2006 et mettent en scène Jacques Tramson, un éducateur de rue un peu particulier.

Discrètement et avec amour il veille à ce que les mineurs dont il a la responsabilité demeurent plus ou moins sur les rails et ne disjonctent pas trop. On croise ainsi un jeune homo dont la tête est mise à prix, une jeune prostituée congolaise qui rêve de devenir artiste-peintre ou Farida, une paumée/dealeuse qui a tué un homme. Dans ces trois récits Marc Villard avec une écriture simple , utilisant des mots de tous les jours parle de vraies gens et d'un quartier qui à travers les trois romans et les années évolue.

Mais le héros des récits reste Barbès où comme dans tant de quartiers du genre dans tant de grandes villes à travers le monde rien n'est figé et dans lesquels on trouve de tout : de la drogue, de la prostitution, on assassine aussi mais en même temps, on s'entraide aussi beaucoup.







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La Dame est une traînée

Quatrième incursion personnelle dans le monde littéraire de Marc Villard, 4ème plaisir de lecture ! C'est un carton plein.



Je savais, par ses précédents ouvrages, que l'auteur était fan de Rock N' Roll, je le sais désormais également fan de Jazz. Décidemment, la musique rythme ses textes et comme ceux-ci sont bien souvent rédigés comme des poèmes mélancoliques, il n'est pas étonnant que des notes de Jazz en soient les pulsations cardiaques.



« La dame est une traînée » est un très court roman (probablement à peine plus de 20 000 mots) publié au sein de la cultissime Série Noire de chez Gallimard en 1989.



Le titre du roman vient d'un morceau de Jazz, probablement le même que la chanson éponyme chantée par Franck Sinatra ou Ella Fitzerald (ma culture jazzy est pitoyable), que Ray Thompson interprète à un moment clé du roman.



Pradal est un flic paria car il vient de dénoncer des collègues à l'IGS pour corruption et autres malversations.



Mis au placard, pour ne pas qu'il fréquente ses collègues, on lui confie des affaires non élucidées et, en tant que fan de Jazz, il choisit tout d'abord de s'intéresser à la mort d'un saxophoniste américain qui fut célèbre en son temps et qui est passé sous les roues du métro Parisien.



Est-ce un accident banal ? Un crime ? Un suicide ? Le policier est très vite convaincu de la piste criminelle mais celle-ci mène à une personnalité médiatique internationale, ce qui ne va pas faciliter sa résolution...



Narration à la première personne pour cette très courte enquête qui mêle jazz et polar.



Marc Villard est un habitué des polars très courts parsemés de musique.



Généralement, ces ouvrages sont emprunts d'une mélancolie certaine mais surtout d'une nostalgie qui est bien moins présente dans celui-ci. Certes, le jazz se prête volontier au premier sentiment, peut-être moins au second. Cependant on sent un certain désabusement chez son policier.



L'écriture de Villard est comme une poésie désenchantée apposée sur une partition de musique. Les portées guident les mots, les notes ponctuent les phrases, et au lieu de prendre la Clé de Sol, le lecteur prend la Clé des Champs pour un voyage littéraire.



Là encore, Villard ne privilégie pas l'intrigue (la concision du roman le démontre), ni même un final dantesque, il compose son roman comme une belle bal(l)ade ; avec un et deux "l", un voyage en douce musique, dont le rythme ne sera pas perturbé par un quelconque climax ou déchainement.



Au final, qu'il est difficile de parler de ce roman, le plus facile (presque le plus rapide), c'est de le lire pour se rendre compte de ses qualités.
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Les doigts rouges

C'est un très bon livre. Il y a beaucoup de moments de suspens. Au début il croyait que c'était un très gros crime mais à la fin ce n'est rien qu'un petit garçon qui voulait peindre son vélo en rouge. Je peux conclure que c'est un livre très bien écrit qui pourrait plaire à la plus part des collégiens.





Yaakoub Rejdali

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La fille des abattoirs

Recueil de dix nouvelles parues initialement dans diverses publications, à l’exception de deux inédites, La Fille des Abattoirs tourne essentiellement, comme le titre de la nouvelle qui donne son nom au recueil l’indique, autour de figures féminines.

Exploitées comme Nadia, escort girl s’offrant les services d’un ancien flic pour sa sécurité dans « Chiendent » ou Alexandra dans la belle « American Gravity » qui clôt le volume, abusées – Alexandra encore, ou Sylvia dans « La fille des Abattoirs », nouvelle d’une grande force – éprises d’une liberté qui se refuse à elles à l’image des trajectoires heurtées et parfois fatales de Tessa (« Tessa »), Lina (« La cavale de Lina ») et Assia dans la tragique « La Femme de Tanger », mais pas forcément toujours meilleures que les hommes quand il s’agit de faire définitivement le vide autour d’elles (« Piano Solo » et « Les trottoirs des Halles »), les femmes de Marc Villard ne peuvent être réduites au simple état de victimes ou de bourreaux. Pas plus que les hommes qui les accompagnent tout au long de ces nouvelles – salauds ordinaires, petites frappes pourries jusqu’au trognon, flics et/ou tueurs en quête d’une forme de rédemption ou juste épris de vérité – elles ne sont monolithiques. Il y a enfin, en commun à toutes ces nouvelles, une balade dans les bas-fonds : quartiers populaires à l’abandon, inframonde des toxicos et pornographes et même la Sanità de Naples dans laquelle erre le sosie raté de Diego Maradona (« El Diez »).

D’une plume toujours aussi évocatrice, rythmée par des ambiances jazz ou même des vieux tubes de Dick Rivers, Marc Villard continue de montrer son talent de nouvelliste, saisissant avec précision les points de bascule des destins auxquels il décide de coller et les chutes souvent violentes qui s’ensuivent. Tout cela est d’une rare noirceur que viennent renforcer par contraste quelques beaux moments de lumière et une touche d’humour loin d’être superflue.


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Jean-Michel de Brooklyn

En 1983, à New York, Cécile poétesse dans la dèche vit avec Soler, peintre tout aussi fauché. Le couple a toutefois développé une manière originale de braquer les grands magasins, histoire de se renflouer un peu. Un casse réussi et un petit accident de circulation vont infléchir leurs trajectoires. Mike Brewer détective du magasin Global a repéré Cécile. Quand à Soler, il croise le chemin de Ruben Fonseca, dealer et arnaqueur qui le verrait bien peindre des fausses toiles du peintre qui monte alors, Jean-Michel Basquiat. Cécile, Soler, Ruben, Jean-Michel et Suzanne, son amie, autant de destins qui vont se croiser… pour le pire, essentiellement.

Ciseleur de nouvelles, Marc Villard tape plutôt ici dans la novella pour la collection Art Noir des éditions Cohen&Cohen. La plupart des thèmes qui lui sont chers sont cependant là : destins que les circonstances, les hasards de la vie, rendent tragiques, art, et description de quartiers à l’identité forte. En l’espace d’un peu plus d’une centaine de pages, Villard nous balade de l’hiver New Yorkais à la moiteur haïtienne, des galeries d’art huppées aux combats de coqs, et recrée une ambiance particulière faite d’urgence : l’urgence de créer à tout prix de Basquiat, celle de percer pour Cécile et Soler et de s’enrichir à tout prix pour Ruben. Dans le tourbillon de ce New York interlope où la bourgeoisie s’encanaille en frayant avec quelques artistes maudits et où les requins attendent leurs proies, les choses restent cependant ce qu’elles sont censées être. Ce ne sont ni les parvenus, ni les gros poissons qui vont subir et souffrir.

On suit tout ça avec intérêt, on s’instruit un peu au passage et surtout on prend une nouvelle fois plaisir à voir avec quelle maîtrise Marc Villard fait se croiser les chemins et les vies, sous l’œil d’un lecteur omniscient qui voit tout ce que les personnages ne voient pas eux-mêmes. Bref, un jeu auquel on prend part avec plaisir et, derrière tout cela, un beau portrait en creux de Jean-Michel Basquiat.


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Menaces dans la nuit

Ce livre est plein d'aventures.



C'est l'histoire d'un enfant qui s'appelle Ricki; chez lui,un jour,il surprend une conversation de son voisin. Il prend peur parce qu'il entend des menaces...
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Les petits polars du Monde

Une petite collection dans laquelles on retrouve des auteurs divers comme Thilliez, Loustal, Daeninckx et bien d’autres.

Ceux qui ’aiment pas les gros pavés apprécieront ces nouvelles courtes dans l’ensemble bien menées.Uu
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Hammett détective

Un recueil réjouissant et captivant, d'excellente qualité, qui pourra aussi ouvrir des portes sur d'autres univers policiers...
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Bird

Cécile travaille de nuit au SAMU social. Avec ses collègues elle parcourt Paris, donne des boissons chaudes aux sans-abri ou les ramène au centre. Pourtant elle cherche quelqu'un. Son père, un musicien de jazz, qu'elle avait cru mort, est en fait un sans-abri qui erre dans Paris. Réussira-t-elle à le trouver. Parallèlement on voit deux sans-abri se faire tabasser par des jeunes de bonne famille en quête d'émotions fortes. Mais l'un d'eux perdra son téléphone portable avec lequel il avait filmé la scène...Les deux histoires finiront bien sûr par se rejoindre.



Marc Villard est un auteur dont j'aime énormément à la fois le style romanesque, le sens du rythme qu'il sait donner à ses romans, et la manière dont il parle des problèmes sociaux actuels. J'avais lu, entre autres, "Quand la ville mord" où une jeune congolaise sans papier ne réussissait pas échapper à la prostitution. Ici la réalité de la vie des SDF et sa violence quotidienne est décrite sans complaisance. Cela ne l'empêche pas donner un ton léger aux passages avec Cécile, et de glisser des notes de jazz au milieu de tout cela.... Un très joli texte à la poésie jazzy et urbaine....

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Harmonicas et chiens fous

De la musique et les trajectoires filantes de femmes, d’hommes ou d’enfants ; voilà le programme de ce recueil dans lequel, en une dizaine de nouvelles, Marc Villard démontre une fois encore qu’il est bel et bien le maître français des courts récits noirs. Ici donc, de Paris à la Belgique, des quartiers interlopes qui entourent les gares aux profondeurs des forêts du nord, Villard déroule les partitions sur lesquels les vies de ses personnages se jouent.

Boxeur encouragé à se coucher, tueur à gages mélomane, musiciens en galères, gamins tapant dans une balle, mères célibataires, jeunes zonards… ils vivent, survivent et se trouvent bien souvent confrontés à une vie particulièrement chienne. La musique les sauvera parfois. Parfois aussi, les cordes d’une guitare pourront servir à autre chose qu’à tirer des notes d’un instrument. Au milieu de tout ça, il y aussi, omniprésent, le thème de la paternité, de la maternité, de la filiation. Des relations souvent venimeuses mais qui peuvent aussi permettre d’avancer et de sortir la tête de l’eau.

Surtout, il y a le style de l’écriture de Marc Villard. Cette capacité à exprimer la grisaille du quotidien pour mieux en extraire les moments fugaces d’où en jaillit la lumière ou la noirceur, cette façon de tout retourner en une phrase. Sous l’apparente économie de mots, c’est une grande profondeur que révèlent ces récits ; c’est la vie et les fulgurances qui la traversent.


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J'aurais voulu être un type bien

Marc Villard est un scénariste pour le cinéma et un auteur de polars reconnu. Je ne le connaissais pas et je le découvre avec J’aurais voulu être un type bien.



Le titre à lui seul me plait beaucoup. Il suppose une remise en cause qui généralement m’intéresse beaucoup. Ce n’est pas vraiment ce qu’on trouve dans ce recueil de nouvelles. Cependant, J’aurais voulu être un type bine est une autobiographie dans laquelle chacune des nouvelles relate un morceau de la vie de l’auteur. Dans chaque épisode, soit il n’est pas à la hauteur de la situation soit il est dans une posture peu glorieuse. Cette analyse est bien le début de la remise en cause et en cela je n’ai pas été déçue.



Cette lecture à contre courant m’a beaucoup plu. Elle est le paroxysme de l’anti héros et c’est vraiment agréable de rencontrer un héros, en l’occurrence l’auteur lui même, qui ne soit pas un super type à qui la vie sourit et qui réussit tout ce qu’il entreprend. Marc Villard est ici Monsieur Tout le monde avec ses qualités mais surtout ses imperfections.



Les nouvelles ne sont ni classées par ordre chronologique, ni de la plus petite à la plus grosse « gaffe ». Le choix de l’ordonnancement m’a échappé. Tant mieux, cela m’a donné l’impression d’une intimité entre l’auteur et le lecteur, un peu comme si quelqu’un nous raconte sa vie en exposant les faits tels qu’ils lui viennent à l’esprit.



Marc Villard a une plume très agréable à lire. Il nous offre ici une vingtaine de nouvelles de seulement quelques pages, elles se lisent donc très vite et donne une impression d’un récit aéré.



Si vous voulez passer quelques heures un type bien, lisez ce recueil de nouvelles.
Lien : https://mesexperiencesautour..
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Tango flamand

Ostende, pourquoi pas !

Un grand port, le monde de la nuit, le monde de la désespérance !

L'espoir n'est pas au rendez vous dans ce texte !

L'avenir semble écrit d'avance, les malheurs des uns expliquent parfois les règlements de compte mais n'excusent pas pour autant toutes les attitudes.

Pas vraiment très gai, même si la magie des grands ports laissent toujours percer l'espoir de tout recommencer.

Les dessins de Jean Christophe Chausy nous guident dans ce récit et dressent des portraits criant de vérité.

Merci messieurs pour cette petite musique argentine qui va hanter la fin de ma journée, même si j'aurais aimé être surprise !
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La guitare de Bo Diddley

Marc Villard mélange sa passion du polar avec celle de la musique. Il a profité de ce court roman pour les mélanger et emmener le lecteur au coeur d’une histoire acadabrantesque. Chaque paragraphe introduit un nouveau personnage et à chaque fois une nouvelle chanson de Bo Diddley rentrait dans mes oreilles. Welcome dans le Paris où les dealers fréquentent les toxicos, les prostitués, les flics pourris, les musiciens et les tueurs à gages. Un roman à l’américain dans l’esprit.



On pourrait croire que la guitare porte malchance, car beaucoup de ces possesseurs trépassent dans des conditions assez brutales. Mais en fin de compte, c’est juste la vie. Elle apporte aussi son lot de bonheur et de rencontre. J’avais deviné la fin dès le début, mais c’est tout de même avec plaisir que j’ai fini l’ouvrage. Parfois, j’étais déroutée par les personnages et où ils étaient physiquement, toutefois je voulais savoir comment ils allaient évoluer.



Un roman court et très sympa. Si vous aimez la musique et le polar, vous trouverez votre bonheur ici. D’autant plus, si en fond sonore vous écoutez du Bo Diddley.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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Les doigts rouges

Un petit roman policier pour les enfants. Comment les apparences trompeuses font que Ricky imagine le pire.
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