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Critiques de Milena Agus (660)
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Une saison douce

Un groupe de migrants et d'humanitaires arrive dans un village paumé. Au début, les habitants ont peur, et voudraient qu'ils s'en aillent. Petit à petit, la plupart finissent par s'y faire, et certains même à sympathiser avec les nouveaux arrivants. Puis les migrants s'en vont. La vie va-t-elle reprendre comme avant, ou pas ? Fin de l'histoire. C'est un récit gentillet, plein de poncifs et de bonnes intentions, mal écrit (ou mal traduit), et totalement désincarné (le procédé narratif consistant à utiliser un narrateur pluriel (nous) contribue fortement à cette absence d'incarnation). Une image d’Épinal pour pré-adolescents (les adolescents savent déjà que la vie réelle est un peu plus compliquée que ça). Il arrive qu'on fasse de la bonne littérature avec de bons sentiments : ici, c'est raté.
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Mon voisin

J'adore l'Italie, j'adore la Sardaigne, j'adore quand Milena Agus nous emmène à Cagliari.

Une jeune femme élève seule son enfant de deux ans qui ne parle ni ne marche.

Elle semble assez misérable, envisage de se suicider.

Son voisin est très beau mais ne la regarde ni même ne la voit.

Jusqu'à ce que le fils du voisin vienne en vacances chez son père et n'interpelle la jeune femme.

Des relations s'instaurent alors entre eux au-dessus du mur recouvert de tessons de bouteilles.

Ce n'est pas vraiment un roman, c'est plutôt une nouvelle.

Nouvelle qui nous replonge dans les ambiances chères à l'auteure.

Des lieux tellement bien décrits qu'on les voit réellement.

Des personnages sensibles et attachants.

Regret que ce soit si court : 52 pages très aérées écrites en gros caractères.
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Une saison douce

Quelle belle découverte..........Au début je ne savais pas trop où l'auteur voulait nous conduire mais peu à peu avec une grande délicatesse elle va nous conter une belle histoire, une rencontre entre des êtres que rien ne prédestiner à se côtoyer à cause de leur mode de vie totalement opposé. Mais il a suffi que les femmes de ce village aient envie de faire un pas de côté, de laisser certains de leurs préjugés et d'oser affronter leur mari pour se laisser aller à de belles rencontres. C'est un beau récit poétique, l'auteur nous amène à petits pas vers une découverte mutuelle de deux mondes. Oser aller à la rencontre de l'étranger, de l'autre, de l'envahisseur. Mais au final cet être qui nous semble si différent n'est rien d'autre qu'un humain avec ses forces et ses faiblesses. Cette histoire un peu hors du temps, un peu irréelle aborde un sujet fort et d'actualité. Tous les jours le journal télévisé nous déverse des histoires d'hommes et de femmes prêts à tout pour accoster dans un nouveau monde qui leur semble magique et qui au réel ne correspond pas tout à fait à leurs rêves. Mais au final il s'agit avant tout d'une d'histoire d'hommes et de femmes.
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Quand le requin dort

Quelque part en Sardaigne vit une famille atypique. La vie de cette famille est racontée par la fille de 18 ans.

L'écriture est simple et agréable, la description des caractères est superble, la tristesse et la joie se donnent la main pour un résultat merveilleux.

Mais... parmis toutes ces vies qui s'entrecroisent, se glisse l'expérience sadomaso de la narratrice. Et je n'ai pas du tout apprécié cet aspect du livre.
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La comtesse de Ricotta

Une belle demeure aristocratique dans Cagliari.

Elle a été divisée en appartements qui ont été vendus.

Les trois sœurs propriétaires s'en sont gardé un chacune.

Tout s'y dégrade plus ou moins.

C'est grandeur et décadence.

Une histoire qui se lit comme un conte poétique.

Tout est un peu suranné, tant les lieux que les personnages, on réalise à peine que ça se passe de nos jours.

C'est un roman d'ambiance.

Une ambiance qui m'a vraiment séduite.

Les trois sœurs semblent toutes engluées dans leurs problèmes existentiels et sorties d'une autre époque, ainsi que les autres personnages.

Les lieux sont magiques, décrits avec amour.

J'adore la couverture que j'avais repérée depuis si longtemps.

Un vrai régal dépaysant que la folle histoire de ces trois sœurs déjantées.
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Une saison douce

Chronique d'un village sarde aussi reculé que déclinant. On y voit débarquer des "envahisseurs" càd des migrants escortés par des humanitaires. Une partie des femmes du village aident les malheureux. Les autres se braquent contre. Quand ces intrus repartiront, les femmes seront tristes mais... repartiront aussi d'un pied plus enthousiaste... Mouais. Ça se laisse lire, c'est sympathoche mais je me suis ennuyée à ce récit douçâtre qui contient beaucoup de redites. Les personnages sont flous. Il ne se passe pas grand-chose. C'est consensuel à bloc. Bref, je regrette de l'avoir ht (Ko) mais pressée par le délai 007 pas réussi à l'emprunter.
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Mal de pierres

La narratrice remonte l'histoire de sa famille en mettant l'accent sur la vie de sa grand-mère paternelle, une beauté sarde magnifique, élevée durement par sa mère qui la considère comme une folle déshonorant la famille. Cette fille souffre de calculs rénaux que personne ne soigne en Sardaigne. de plus, elle aime lire et écrire. C'est bien un signe de folie, non ?

Elle se mariera sur le tard avec un quasi inconnu. Leur cohabitation sera étrange. Vers l'âge de 40 ans, elle ira faire une cure sur le continent. Elle, qui a fait fausse couche sur fausse couche jusque là, sera enceinte à la suite de cette cure. Un garçon naîtra, le père de la narratrice, futur grand pianiste grâce à sa mère qui pourtant sera indifférente à son succès. Mais seules, sa petite fille et sa belle-fille auront vraiment des relations de confiance avec elle.

Un court roman tout en finesse, plein de liberté, de mystère et de poésie. Une jolie découverte.
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Terres promises

Milena Agus nous livre un roman court dans lequel chaque personnage est à la recherche de sa "terre promise".



Le père Raffaele, ancien marin, revenu de la guerre avec une passion pour le jazz;



La mère Ester, migraineuse et éternelle insatisfaite, qui, peu importe où elle se trouve, ne cesse de répéter "Mais qui peut vivre dans un endroit pareil ?" ;



La fille Félicita, boulotte, éternelle optimiste, qui aime Sisternes sans réussir à s'en faire aimer en retour ;



La grand-mère pour qui personne n'est assez travailleur;



L'oncle Felice qui ne supporta plus sa mère;



Gregorio, le fils de Felicita, parti aux Etats Unis pour vivre de sa passion;



Marianna, la propriétaire du logement de Félicita, qui n'aime pas les vivants;



Gabriele, l'homme de la plage, qui éteint les incendies et se considère comme une épave;



A travers tous ces personnages, le récit nous emmène en Sardaigne, sur le continent, à Gênes et à Milan, puis en Amérique. L'histoire se déroule sur plusieurs décennies. La première partie m'a d'emblée séduite, mais mon engouement s'est ensuite un peu atténué au fil des pages. J'étais vraiment plongée dans le récit, puis j'ai eu l'impression que quelques étapes de la vie de Felicita étaient accélérées. Peut-être que 176 pages pour un si grand laps de temps était trop peu. Dans l'ensemble, un livre agréable et qui se lit rapidement.
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Quand le requin dort

La narratrice, une jeune fille sarde, est en quête d'amour, de tendresse, de beauté. Elle fait partie de la famille Sevella-Mendoza qui, c'est le moins qu'on puisse dire, est originale.

Dans de courts chapitres elle observe, raconte chacun

d'eux, leurs liens, leurs façons de vivre (ou de survivre), sous l'oeil plus raisonnable de la grand-mère. Chacun a son rapport au monde déterminé par une passion : pour la mère anorexique, c'est la peinture ; pour la tante, la quête des hommes ; pour le fils, le piano ; pour le père, l'aide humanitaire loin des siens, pour l'ami de la famille, la mer. Quant à elle, elle a une relation sexuelle secrète avec Lui, un homme marié.

On passe ainsi des pages poétiques, touchantes, lumineuses à des propos crus, des désirs de mort, des tortures sado-machistes. "Quand le requin dort"...il faut sortir de sa gueule et fuir à la nage vers des mondes meilleurs.

Un roman très court qui ne s'oublie pas
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Une saison douce

Dans un petit village de Sardaigne qui se délabre et se vide, débarque un groupe de migrants à qui on a affecté une vieille maison en ruine. Ils sont accompagnés de quelques humanitaires chargés de les installer.



Les migrants ne sont pas contents d'être relégués dans un endroit paumé très loin de leur rêve d'Europe pour lequel ils ont payé le prix fort.



Les habitants du village voient d'un très mauvais oeil l'arrivée de ces "envahisseurs" malpropres et potentiellement dangereux.



Et puis, petit à petit, certains migrants et certaines autochtones vont se rapprocher. Finalement, ce village où il n'y a plus de jeunes, où les bâtiments se dégradent, où rien ne se passe, va vibrer à nouveau.



Alors bien sûr il y a les "contre", que ce soit chez les migrants qui ne veulent pas rester dans ce coin perdu, ou du côté des villageois qui se sentent envahis, mais l'auteure s'attache plutôt à ceux qui vont changer d'avis, se parler, se comprendre, s'aider et faire de cette rencontre un événement positif.



L'histoire est séduisante, mais le choix narratif qui est d'utiliser comme narrateur le "nous" pour le choeur des femmes sardes, m'a laissé sur le côté. Je n'ai pas réussi à vraiment ressentir de l'empathie et de la proximité avec les personnages.



Je suis donc passé un peu à côté de ce "conte" humain et bienveillant.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Une saison douce

Fuyant le continent africain, embarqués sur un rafiot pour une traversée à hauts risques, sous une pluie battante ils mettent pied à terre sur un territoire isolé, peuplé de quelques couples et de vieilles femmes vivant dans des maisons délabrées. Les enfants, le maire, le médecin, le curé, la plupart des habitants ont déserté.

Nous sommes dans le Campidano, une région en cours de restructuration dans le Sud-Ouest de la Sardaigne.

Les « envahisseurs » vont occuper « la Ruine ». De l’intérieur, ils verront les étoiles. Interrogatifs et découragés, ils s’interrogeront « c’est donc ça l’Europe ? ». Ils ne pensent qu’à Paris, à Londres, à repartir. Dans le village, la méfiance prédomine puis un groupe de femmes allume une véritable lumière en dépit des réticences masculines.

Milena Agus s’empare avec humour de la tragédie migratoire et brosse un tableau flamboyant d’humanité au milieu du chaos. Un sujet brûlant sans solution évoqué dans ce conte, avec humour et délicatesse.
Lien : https://mireille.brochotnean..
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Mon voisin

Ouvrir un livre de Milena Agus, c'est faire jaillir le soleil de la Sardaigne des pages qui se tournent, c'est être inondé de sa lumière et sentir la caresse de sa chaleur sur la peau ; c'est froisser quelques feuilles de thym ou de menthe, de sarriette ou de romarin et s'imprégner des senteurs comme une invitation au voyage pour un ailleurs ; c'est s'extasier des couleurs comme du rouge flamboyant des géraniums et en admirer le chatoiement.



C'est une ambiance qui se crée, qui transporte aussitôt dans une ruelle ombragée, un jour d'été trop suffocant, sur une plage face à une eau transparente et limpide à la recherche d'un peu de la fraîcheur du large.



Parfois, cela peut être l'évocation d'un jardin rendu à son élan sauvage, d'où, au milieu d'une végétation laissée à sa liberté, surgissent des personnages qui vont bousculer la vie d'autres qui ne faisaient que contempler ce coin de nature.





"Elle" n'attend plus rien de l'existence, presque décidée à la quitter. Son fils, enfermé dans le "silence de vie" de sa mère, ne parle, ni ne marche : à quoi bon puisque ce serait pour aller nulle part, ce serait pour ne pas trouver les mots qui pourraient donner, à cette mère qui vit en recluse, l'envie de vivre quelques jours encore...

Et puis, jailli de ce jardin d'herbes folles, de cet enchevêtrement sauvage, un petit garçon inconnu, à l'opposé du calme et de la retenue de cette petite famille murée dans le refus de vivre, et à sa suite son père - le voisin - qui vont bouleverser par leurs exigences, leurs questionnements l'existence de ces deux êtres qui n'habitent plus que le silence et les souvenirs.

Dès lors, au fil des jours, il devient facile d'échanger quelques mots avec l'étranger qui tente de travailler, il devient facile de "voir" le monde, comme une évidence qui était jusque là niée.



Le jardin comme un havre d'où surgissent, parmi toutes les nuances de verts, les couleurs d'une vie qu'on peut écrire plus gaie, plus proche des autres, dans lequel un petit garçon muet de voir sa mère s'éloigner un peu plus chaque jour trouve quelques balbutiements pour la retenir encore un peu.





Une nouvelle de quelques pages pour dire l'importance du regard de l'Autre pour apprendre à voir la beauté de ce qui est proche, l'importance des paroles d'un "voisin" pour trouver, dans le dialogue, des mots comme autant de mains qui se tendent vers celui qui fuit une existence, dans laquelle il ne pense plus avoir sa place.
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Quand le requin dort

Ce petit roman de Milena Agus nous dépeint les personnages quelque peu excentriques d'une famille sarde: la fille, le père, la mère, le frère, la grand-mère, la tante. Tous ont leur tempérament, leurs petites manies bien à eux... le personnage de la mère m'a touchée. Celui de la tante, malchanceuse dans ses relations amoureuses, a ma préférence. Quant au caractère de la narratrice, adolescente emprisonnée dans une relation sadomasochiste avec un homme marié, il m'a paru un peu plus difficile d'accès.



Un petit roman original que j'aurais bien du mal à résumer. Je n'ai pas tout aimé, mais l'écriture, originale, a su me séduire, me faire sourire et m'émouvoir par ses touches poétiques.
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Une saison douce

Un joli conte mais....

Joli conte bien rédigé bien construit. Un groupe de migrants d'Afrique et de Syrie se retrouve parqué dans une ruine d'un village sarde. Village peuplé de vieux, village quasi à l'abandon, village pauvre, très pauvre. Le choc se fait entre chacun des deux groupes : les migrants ne s'attendant à "ça" comme Europe, les Sardes déboussolés face à ces "envahisseurs".

.

Mon "mais". En choisissant de rédiger ce roman avec comme narrateur un "choeur des femmes sardes", il m'a manqué une personnalisation. Nous avons quelques personnages ébauchés, mais trop peu à mon goût. Or c'est censé être l'originalité du livre, originalité qui m'a quelque peu échappé, car ce principe (l'absence d'identification) éloigne l'empathie, la proximité.

Sans doute était-ce voulu pour être la plus neutre possible ? En ce qui me concerne, j'ai trouvé justement que le roman n'avait pas réussi à me toucher.

Donc une pointe de déception.
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Une saison douce

Je l’avoue : j’attendais avec impatience de lire un nouveau livre de Milena Agus – le souvenir de « Mal de pierres » ayant été un vrai coup de foudre littéraire.

Je l’avoue également : je suis toujours perplexe en ayant refermé ce livre depuis quelques jours.



Le thème avait pourtant tout pour me plaire : des migrants fraichement débarqués dans un petit village sarde, tout d’abord regardés avec beaucoup de défiance, puis gagnant peu à peu la confiance des villageois qui comprennent enfin l’intérêt de faire revivre le village avec du sang neuf – fût-il lointain. Tout démarre plutôt mal, puisque les migrants rêvent de Londres ou de Paris, et que pour eux ce petit bout de terre sarde n’a rien d’un paradis.

Est-ce l’emploi du « nous », censé porter la voix des femmes du village, celles qui au départ se répandent en commérages sur cet afflux de migrants, mais peu à peu se laissent gagner par leur enthousiasme ? Ce livre est pétri de bons sentiments et on suit bien volontiers ces personnages féminins, tour à tour agaçantes, irritantes, un brin bornées, et petit à petit curieuses, voire généreuses. Mais quelque chose ne prend pas pour moi et je reste en dehors du récit.



Trop de bons sentiments peut-être ? La vision idyllique d’un village s’emparant de ses migrants, jusqu’à regretter leur départ final pour les capitales européennes ne m’a pas convaincue, et j’en suis bien navrée. On voudrait y croire. Mais ce conte contemporain distille une utopie à laquelle je n’ai pas réussie à croire, la perplexité l’emportant sur l’adhésion : dommage, parce que Milena Agus est une très belle plume italienne, sans aucun doute.

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La comtesse de Ricotta

Je me sens désormais chez moi dans l'univers de Milena Agus,et la lecture de la Comtesse de Ricotta m'a fait retrouvé son sujet de prédilection : l'Amour.

Ses histoires se suivent et se ressemblent et peut-être qu'à un moment je m'en lasserai mais cette fois encore j'ai goûté avec plaisir à la fragilité des personnages, à la poésie particulière qui glisse de la plume de cette auteure. Comme très souvent l'histoire se déroule dans un village sarde. Trois sœurs vivent dans le palais familial , désormais decatit et plus entièrement à elles. Chacune , bien que différemment, ont le mal d'amour. Le décalage entre une émotion toujours palpable et même souveraine et pourtant tenue à distance, confère un charme et une attraction puissante sur moi. Il y a encore cette fois, ce petit grain de folie qui émeut, qui rappelle la singularité et la valeur de chaque être pour peu qu'on sache cueillir l'essentiel...Vous devez être une bien belle personne Milena...
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Une saison douce

C'est l'histoire d'un petit village Sarde, oublié et perdu.



Un village que les jeunes ont désertés pour vivre une vie meilleure ailleurs et où les anciens, pris dans leur routine, l'ont laissé se délabré petit à petit.



Et puis un jour, les "envahisseurs" arrivent laissant les vieux dépités et déboussolés. Tout comme le sont ces migrants, qui ne s'attendaient pas à arriver dans ce trou paumé et en ruine.



Si les habitants du village sont d'abord méfiants vis à vis des migrants, les femmes décident d'aller à leur rencontre .

Petit à petit on s'apprivoise, on tisse des liens, on partage sur sa culture et sa religion.

On cuisine, on papote, on jardine.... Le village reprend vie.



Si au début j'ai eu du mal avec le style du narrateur, je me suis quand même laissé embarquer dans ce conte moderne.



Un roman emplit d'humanité et qui fait du bien.

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Terres promises

Ce roman raconte la recherche de chacun d'une terre promise où la vie serait idéale or, comme on le voit à travers la destinée des personnages, ce lieu n'existe pas ou nous y sommes déjà. On observe à travers des personnages très négatifs ou très optimistes que le bonheur est en partie une projection, un état d'esprit. Comme souvent, chez Milena Agus, on frôle le cliché avec un côté gentillet (je n'avais pas du tout aimé "Mal de Pierre" pour ca), mais l'histoire se tient et la problématique est intéressante et très actuelle. Le roman dépeint la vie de plusieurs personnages d'une même famille. A titre personnel, je préfère rester plus longtemps sur un cadre temporel plus restreint, avec moins cette impression de survol des personnages et époques. La rude vie en Sardaigne jusqu'au années 60 est néanmoins bien retranscrite, et l'histoire assez touchante.
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Une saison douce

Au coeur des terres sardes dans un trou perdu dont tout le monde se fichait bien , habitants d'un village de bicoques et de rues délabrées , de vieilles baraques rafistolées , là où même le train ne s'arrêtait plus——- il passait en sifflant, en ignorant le hameau ——- où la plupart des habitants sont de vieux couples ne substituant tant bien que mal , plutôt mal , de la monoculture d'artichauts , un jour «  Les Envahisseurs » débarquent, et personne , sur le coup ne veut de cette caravane de Migrants Exilés ……



C'est qu' «  avant l'invasion du village par ces migrants et les humanitaires blancs , qui les accompagnaient , il y avait eu celle des aides - soignantes étrangères » , venues d'Europe de l'Est que les derniers célibataires du lieu avaient épousées , fascinés bien sûr par leur blondeur et la finesse de leur taille …

Alors cette fois, c'est non.



Pourtant , ils vont rester …Car où aller ?



Cinq ans après «  Sens dessus dessous  » l'auteure se saisit à nouveau de la tragédie des migrants . …..de manière directe …



Ils vont rester grâce à la volonté des femmes narratrices : les migrantes et les villageoises , car la place principale est donnée aux femmes …dans «  Une saison douce  » .



Dans l'état de torpeur et d'abandon où les villageoises étaient , elles auraient pu se laisser aller à la paresse, au contraire , elles ne jetteront point l'éponge .

Elles trouveront une nouvelle raison de vivre , de rêver , de s'activer, reprenant goût au potager partagé , sachant de nouveau écouter la nature, instaurer un rapport d'amour et de solidarité avec les végétaux qu'elles cultiveront avec «  les noirs et les noires » , elles sauront se rendre utiles auprès de ceux qui avaient eu beaucoup moins de chance qu'elles .



Jusqu'à engager un labeur frénétique en faisant mûrir à nouveau oranges , mandarines , citrons , tomates et pommes de terre , en sauvant un local dit «  La Ruine » en rebouchant les trous , à l'aide de leurs hommes, en remplaçant les portes pourries, fenêtres et volets .



Le village vivra une nouvelle vie , redeviendra une communauté par la force de l'échange, bien qu'au départ rempli de défiance, maris et femmes se réconcilieront , les moments d'inquiétude et de vide se feront moins vifs .



Mais certains «  grincheux noirs » se refusaient tout même à parler la langue car ils désiraient à tout prix rejoindre la véritable Europe , leur place , estimaient - ils n'était pas ici …..

Un jour ? Ils repartirent au grand désarroi des villageois …..



Bien sûr , l'angoisse et la peur , la défiance ne diminueront pas tout à fait .



Conte moderne? , fable humaniste ?.



Ton drôle malgré la douleur du sujet , dynamique des échanges mis en place , remises en question, et renouveau , originalité du traitement de ce sujet si polémique ,méfiance puis entraide acceptation douce , sourires , haine qui cède parfois le pas à l'empathie, genre comédie «  merveilleuse ».



Bienveillance et engagement discret de l'auteure , rêves et condition humaine, c'est tout cela à la fois ce nouvel opus .



Un agacement ,pour ma part trop de pages consacrées à la religion .

Mais ce n'est que mon avis , bien sûr !
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Une saison douce

Un village sarde que les jeunes ont déserté. Ne reste que les vieux avec leur vie linéaire... Jusqu’au jour où débarquent un groupe de migrants. C’est la peur qui arrive en premier, puis l’entraide et enfin l’acceptation. N’est peut-être pas le sauveur qui on pense... L’écriture, propre à cette écrivaine, en a fait un genre de fable. Bien aimé dont le sujet est abordé, quand même un peu trop de pages sur la religion.
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