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Critiques de Pearl Buck (594)
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L'exilée

Pour autant que je me souvienne, c'est grâce à ce livre qu'est né mon intérêt pour ce grand et vaste pays qu'est la Chine. Alors même si je ne cautionne pas que les européens se soient encore mêlés d'aller porter l'étendard de leur religion à des peuples qui ne l'avaient pas demandé, cette lecture fut un choc culturel !

Pearl Buck nous raconte l'histoire de sa famille, plus précisément de sa mère, qui après avoir épousé un homme qui se destinait à être missionnaire le suivit en Chine, et y fonda sa propre famille. Que d'obstacles allaient ils devoir surmonter ! les déménagements incessants au gré des pérégrinations du père, la perte de leurs enfants en bas âge, et leur découverte de cette nouvelle culture aux antipodes de la leur ! Et c'est cette dernière qui fut une découverte pour moi....

Madame Pearl Buck était une grande dame et un grand auteur.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Challenge Nobel de la littérature 2013.2014



Kwei-Lan , jeune chinoise de seize ans a été élevée selon la coutume pour être une belle femme (avec de petits pieds) soumise à son futur mari, auquel elle a été promise avant sa naissance. Ce mari a fait un séjour en Europe. Il revient médecin et son attitude surprendra Kwei-Lan.

Le frère de Kwei-Lan part étudier aux Etats-Unis. Il annoncera à sa famille son mariage avec une américaine et son refus d'épouser la femme qui lui est promise.



Dans son premier roman "Vent d'est, vent d'ouest" , Pearl Buck décrit de manière magnifique cette Chine immuable qui s'ouvre au changement. Avec plus d'une trentaine de romans, des nouvelles , des pièces de théâtre, des recueils de poésies,elle est la première femme a obtenir le prix Pulitzer en 1932 pour La terre chinoise, elle reçoit le prix Nobel de littérature en 1938.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Voici un livre qui attendait sagement dans ma bibliothèque depuis longtemps, je me suis décidée à le lire pendant ces quelques jours de vacances. Bonne idée ! Ce petit livre (251 pages) est très agréable à découvrir. L’écriture est touchante, parfois amusante. L'intérêt principal de cette histoire réside surtout dans l'évolution de la culture du pays, liée à la nouvelle génération qui remet en cause les croyances et pratiques ancestrales.



CHALLENGE ABC - 2014-2015
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Magnifique roman écrit tout en délicatesse et rempli de descriptions poétiques sur la transition difficile entre les traditions séculaires chinoises et la modernité inéluctable désirée par la nouvelle génération.

La narratrice Kwei-Lan quitte la maison familiale après son mariage arrangé depuis l'enfance par les familles respectives de deux époux. Ce sont deux vieilles familles aristocrates ancrées dans les traditions séculaires chinoises.

Son époux, jeune médecin chinois, a étudié aux États-Unis et se révèle être très (trop) moderne aux yeux de Kwei-Lan, jeune fille fragile et délicate aux pieds bandés. Celle-ci est consternée : son époux s'habille à l'occidentale, prône l'égalité entre mari et femme. Dans un long monologue adressé à sa sœur, dont on ne sait rien mais dont on subodore qu'elle est étrangère, Kwei-Lan nous explique son histoire, sa décision de se débander les pieds pour plaire à son mari et s'ouvrir petit à petit à un monde inconnu jusqu'ici.

J'ai adoré la façon dont Kwei-Lan essaye de concilier les deux mondes que désormais tout oppose, comment après moultes hésitations, elle s'émancipe de l'influence maternelle pour vivre pleinement son amour dans sa nouvelle famille composée de son époux et de son petit garçon.

Voici une auteure que je découvre et quelle découverte, l'écriture est belle, limpide, le sujet maîtrisé à la perfection. @vent d'Est, vent d'Ouest est un grand roman.



Challenge Nobel

Challenge Riquiqui

Challenge Multi-défis

Pioche dans ma PAL
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Impératrice de Chine

En donnant un fils à l'empereur de Chine, Yehonala, une de ses concubines accède au pouvoir. Pendant des décennies, dans l'ombre des souverains, elle va administrer le pays d'une poigne de fer et faire face aux rebellions internes ainsi qu'à l'invasion des Occidentaux. Seule contre les hommes, elle va devoir s'imposer.



La lecture d'un livre écrit par un prix Nobel de littérature m'impressionne toujours un peu. J'avais peur de trouver le style trop compliqué, et finalement, pas du tout. L'écriture est très accessible et je n'ai eu aucun mal à me glisser dans les coulisses du pouvoir impérial. J'y ai découvert un personnage que j'ai trouvé dès les premières pages très antipathique. Yehonala est déterminée à faire ce qu'elle veut et tant pis pour les conséquences. Elle multiplie minauderies, traitrises et manipulations pour arriver à ses fins, sous couvert de préserver l'Empire pour son fils. Ce n'est clairement pas un personnage historique que j'aurais aimé rencontrer. On ne peut cependant qu'être admiratif de tout ce qu'à accompli cette femme dans une société et une époque où les femmes sont considérés comme insignifiantes. Pearl Buck nous propose un portrait dur et sanglant d'une femme qui a marqué l'histoire de la Chine.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

J'ai commencé et aimé les livres et la lecture avec cet auteur !
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Avec Vent d'Est, Vent d'Ouest, Pearl Buck m'a séduite, environ quinze ans après ma lecture de la Mère, choisi par hasard au CDI du collège pour en faire une fiche de lecture. J'avais trouvé ma lecture aisée et agréable, à l'époque, sans être conquise par l'histoire, qui tenait plus de la chronique, l'histoire d'une vie.



J'avais depuis longtemps ce court roman sur ma liste, marquée par le souvenir d'un court extrait adapté en BD, parcouru dans un Je Bouquine lorsque j'étais ado (décidément, Pearl Buck était partout pendant mon adolescence). De cet extrait, je me rappelle surtout les pieds bandés de la jeune héroïne, une coutume que je connaissais peu et dont le caractère archaïque et la barbarie m'ont probablement échappé, dans ma grande naïveté.



La naïveté, justement, c'est le trait de caractère le plus manifeste de notre héroïne, Kwei-Lan, jeune chinoise des années 20. Dès le départ, j'ai eu envie qu'elle brise le carcan fait d'ethnocentrisme, d'anciennes superstitions et de traditions millénaires dans lequel elle a été maintenue toute sa vie. De prime abord, difficile d'imaginer que c'est par un mariage arrangé que viendra son salut. Et pourtant... Car l'homme qu'elle épouse, lui, a vu l'Occident, où il a étudié et dont il a adopté un grand nombre de valeurs, notamment l'égalité homme-femme. Ainsi, pour mon plus grand plaisir, Kwei-Lan va voir ses certitudes bousculées, va se cultiver et apprendre à aimer sans s'écraser (même si elle reste encore un peu trop soumise à mon goût, la faute à son éducation).

Dans un magnifique passage qui m'a complètement bouleversée, son mari plein de bon sens (je crois même que je suis tombée sous le charme de ce personnage, aussi féministe et tolérant qu'un homme de cette époque et de ce milieu peut l'être) et cette douloureuse délivrance est absolument jouissive à suivre.

Bref, une histoire d'amour pas banale qui m'a comblée. J'en ai eu des papillons dans le ventre à plusieurs passages, et je suis pourtant quelqu'un de peu romantique.



La deuxième partie, toujours racontée par Kwei-Lan, concerne son frère, qui devait suivre la voie tracée pour lui et épouser une chinoise. Sauf qu'ayant lui aussi vécu en Amérique, il en revient avec son épouse blanche, rencontrée sur le campus de son université. Ce n'est plus à la jeune chinoise de s'adapter à la culture occidentale, mais à la jeune américaine de s'intégrer en Chine, ce qui ne peut être chose aisée dans une famille telle que celle de Kwei-Lan, très attachée aux traditions. Source de conflit, ce mariage imprévu et contrariant va mettre à mal les moeurs de tous, et ouvrir là encore les yeux de notre jeune chinoise, pas entièrement défaite de ses préjugés vis-à-vis de l'étranger. Une deuxième partie toujours émouvante même si j'ai une préférence pour la première.



En conclusion, un magnifique roman que je conseille vivement!
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Par la narration d'une jeune Chinoise des années 30, pétrie des traditions de son pays et de sa famille, Pearl Buck nous fait découvrir un peu à la manière de Candide une culture patriarcale encore très fermée sur elle-même.

Kwei-Lan, qui a grandi entre les murs de la maison du père, auprès de sa mère Première épouse et des concubines de celles-ci, arrive à l'âge de se marier à celui qui lui a été promis lorsqu'ils n'étaient encore que des enfants. Eduquée à la cérémonie du thé et à un comportement de soumission à ses aînés et à son mari, elle se retrouve désemparée lorsque celui-ci lui apprend qu'il compte bien vivre à l'occidentale: plus de pieds bandés ni de visage fardée, Kwei-Lan devient son égale.

En parallèle de cet apprentissage d'une modernité venue d'ailleurs, c'est au tour du grand frère, héritier de la famille, de revenir au pays avec une Américaine qu'il aime et compte bien épouser.

La richesse de ce roman vient de la narration qui nous invite à s'identifier à une jeune chinoise confrontée à notre culture et notre monde occidental. Elle nous trouve laids, ignorants, barbares, sans tout d'abord remettre en cause ses préjugés; Son mari, qui a vécu aux Etats-Unis, lui ouvrira doucement les portes vers l'extérieur et lui permettra peu à peu de comprendre sa belle-soeur.

Vrai roman de l'interculturalité, il a sans aucun doute été d'une grande modernité dans les années 30 mais n'a pas pris une ride, dans le sens où au-delà de ces traditions chinoises qui n'ont bien sûr plus lieux aujourd'hui, il rappelle à quel point il est nécessaire d'être capable de se mettre à la place de l'autre avant de juger.

C'est un roman qui se lit très facilement, à ma grande surprise, et efficace dans ses propos. Grâce à lui, j'ai pu pénétrer dans cette culture chinoise ancestrale si différente de la nôtre mais aussi apprécier l'humour que déploie l'auteure quand elle nous parle de nous, Occidentaux, vus par un regard extérieur, car Kwei-Lan a réellement de la peine pour notre pauvre aspect physique!
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L'épouse en colère

Jeune adolescente, j’ai eu ma période Pearl Buck et je pense en avoir lu (et beaucoup aimé) près d’une dizaine à l’époque. J’ai dû relire régulièrement mon préféré (Vent d’Est, vent d’Ouest) une bonne douzaine de fois .C’est tout à fait par hasard que j’ai mis la main sur un de ses livres dont l’histoire, oh surprise, ne se déroule absolument pas en Chine.

L’épouse en colère nous emmène aux Etats-Unis, jusqu’après la fin de la guerre de Sécession. Cette guerre, que beaucoup ont qualifié de fratricide trouve d’ailleurs son exemple dans la famille de Pierce Delaney. Si lui a choisi de combattre avec les confédérés, son jeune frère Tom, pour sa part, s’est enrôlé dans l’armée nordiste.

Ils vont tous les deux revenir vivants de cette guerre dans la propriété familiale, Malvern, mais évidemment, profondément changés et marqués par ce terrible conflit.

Pierce revient avec la ferme intention d’aller de l’avant et d’essayer de profiter de sa vie de famille, malgré les changements qu’implique la fin de la guerre, surtout du côté des vaincus. Sa femme, Lucinda, a beaucoup de peine à accepter ces changements. Maintenant, leurs anciens esclaves doivent être considérés comme des serviteurs.

Tom, rescapé d’une prison confédérée, une fois remis, va s’éprendre d’une jeune femme : Bettina. Cette dernière est une ancienne esclave et leur amour semble condamné au secret car finalement, les représentations et les préjugés des gens n’ont pas progressé parce que le Nord a gagné la guerre.

Cette histoire va essayer de montrer la difficulté d’évolution et de reconnaissance dans la société des anciens esclaves. Certes, ils ont changés de statut, mais est ce que leurs conditions de vie sont-elles meilleures ?

L’histoire, même si elle est intéressante, n’a cependant pas réussi à me plaire. Le niveau de ce livre reste clairement bien en dessous de Vent d’Est Vent d’Ouest, d’Impératrice de Chine ou de la Terre Chinoise.

Les personnages me paraissent un peu fades, et même cette Lucinda (l’épouse en colère) n’arrive pas à me convaincre.

Bref, une œuvre qu’il n’est pas forcement nécessaire de connaitre dans la bibliographie de Pearl Buck.





Challenge Pyramide II

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Impératrice de Chine

L’impératrice Tseu-Hi est une figure majeure de la Chine du 19ème : entrée à la cour comme simple concubine, elle a accédé au pouvoir suprême et l’a exercé pendant 47 ans ! Autant dire que sa vie est un roman.

Adolescente, j’avais lu La vallée des roses de Lucien Bodard, un peu par hasard, et j’avais été fascinée par la description de la vie de cour dans la Cité interdite.

Mais là où Bodard tente une approche intimiste et sensuelle, Pearl Buck, elle, nous livre un captivant roman historique, une fresque gigantesque de la Chine face à la modernité, et un exceptionnel portrait de femme.

Oui, ça fait beaucoup d’adjectifs élogieux, mais comme ce roman les mérite !

C’est une biographie qui se lit comme une série à épisodes : il y a du suspense et on attend la suite avec impatience. (Si je n’avais pas eu de famille à la maison, je n’aurais pas levé le nez de ce livre jusqu’au mot fin.)

Pearl Buck trace, de son écriture élégante, le portrait d’une femme immensément solitaire à la tête du pouvoir. Tseu-Hi est attachée aux traditions et à la grandeur de la Chine mais, recluse dans la Cité interdite, elle n’a jamais appréhendé le monde qui changeait ; entre aveuglement et atermoiements, elle n’a jamais pris les bonnes décisions.

Elle s’entoure de conseillers mais, habituée à ce que tous plient devant sa volonté, elle décide de tout elle-même en dépit de leurs avis. "Ô ! femme obstinée ! Quand comprendrez-vous la futilité de votre résistance au progrès ?" lui lance son conseiller Jung-Lu, cousin et amour de jeunesse.

Plusieurs épisodes sont révélateurs : les ambassadeurs étrangers sont reçus avec faste, mais dans une salle d’audience de peu d’importance. Tseu-Hi jubile de l’affront qu’elle estime leur avoir infligé... mais elle est bien la seule à en saisir le sens.

Quand intelligence se conjugue avec ignorance… "Ses yeux tombèrent sur cette phrase étrange, écrite des siècles auparavant par le Sage Confucius : "Un dessein grandiose a échoué, faute d’un esprit large et d’une véritable compréhension."



Traduction parfaite de Lola Tranec.



Challenge Nobel
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Avez-vous parfois l’impression que certaines de vos lectures sont fortement liées entre elles, sans que cela ne résulte d’un choix conscient et même sans que vous vous y attendiez en raison de la distance géographique et historique ?



J’ai eu ce ressenti suite à la lecture de « Vent d’Est, vent d’Ouest » de Pearl Buck, se situant dans la Chine des années 1920, avec une autrice ayant été récompensée par le prix Nobel en 1938, après celle du roman de Djaïli Amadou Amal, « Les impatientes », qui se déroule au Cameroun de nos jours et qui a reçu le prix Goncourt des lycéens en 2020. Ces romans retracent la vie de femmes mariées, selon un choix familial, dans un monde traditionnel polygame.



« Elle s’anima soudain. Ses lèvres se retroussèrent jusqu’à ce que sa bouche si pleine de mépris parût un être vivant. « Leurs pensées intimes sont toujours enroulées comme des serpents autour du corps de quelque femme ». Je m’assis, horrifiée à ces mots. Jamais elle n’avait parlé devant moi de mon père et de ses concubines. Je vis soudain apparaître le fond de son âme. L’amertume et la souffrance étaient en elle, comme des entrailles de feu. » Extrait de « Vent d’Est, vent d’Ouest » mais qui aurait pu trouver sa source dans « Les impatientes ».



Cependant, au-delà de la description du monde traditionnel, avec des similitudes entre les cultures, dans « Vent d’Est, vent d’Ouest » est posée également la question de son rapport à l’Occident.



Kwei-Lan raconte son histoire. Fille de la Première Épouse dans une riche famille chinoise, elle se marie avec un Chinois à qui elle était fiancée depuis l’enfance, mais qui est parti suivre des études de médecine aux États-Unis et ne souhaite plus vivre dans la tradition. Elle doit donc renoncer à la protection des cours des femmes, à la beauté travaillée, pour un monde occidentalisé dont elle doit apprendre les codes.



Quelle épreuve pour elle d’abandonner son monde !



Kwei-Lan expose également la situation de son frère. Pendant des études de sciences aux États-Unis, il se marie à une Américaine, à la place d’épouser celle qui lui était destinée, puis il revient pour être, normalement, l’héritier.



Quelles souffrances induites par ces choix entre liberté et tradition !



Aborder une culture avec le regard d’une autre culture ne peut être traité avec manichéisme. Pearl Buck, Américaine qui a grandi en Chine, excelle dans cet exercice :



« - Je croyais qu’ils venaient dans notre pays pour y apprendre la civilisation. Ma mère me l’a dit.

-Elle se trompait. Je m’imagine qu’ils viennent au contraire avec l’intention de nous l’enseigner. Ils trouveraient, il est vrai, beaucoup de choses ici dont ils pourraient profiter, mais ils ne s’en doutent pas plus que vous ne vous figurez ce que nous avons à apprendre d’eux. »



Un court roman qui fait découvrir la Chine d’avant Mao et traite des changements d’une civilisation, notamment lorsqu’elle est confrontée à une autre.



À nouveau une très belle découverte grâce au Challenge solidaire 2021 !



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Pivoine

C'est vraiment une réussite que ce "Pivoine", une œuvre artistique, vraiment très travaillée.

J'ai beaucoup apprécié cette épopée qui explore avec sensibilité, justesse dans la description de la société chinoise et intelligence la vie de Pivoine, pauvre servante chinoise.

Il s'agit d'un texte fouillé, d'une brillante intelligence, toute en sensibilité, un roman d'un art impressionnant.

Chaque parcelle de vie de cette petite Pivoine et parfaitement racontée ; et je suis impressionnée par l'art de la célèbre romancière américaine Pearl Buck.
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Pivoine

Un livre enrichissant, l'histoire de Pivoine (jeune esclave chinoise d'une famille juive installé en Chine) nous en apprend énormément sur la communauté juive en Chine mais aussi sur les us et coutumes chinoises. On retrouve cet amour impossible, du fait d'origine ou de religion différente, qui a fait le succès de bien des histoires. Pourtant ici on accroche pas vraiment à cette romance, on ne se prend pas vraiment d'affection pour l'un ou l'autre des personnages. Au final une lecture instructif mais loin de faire rêver.
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La Mère

Ce roman, achevé, me laisse un profond sentiment de tristesse...



La vie poursuit toujours son chemin, avec son lot de petits bonheurs et de gros fardeaux, impitoyable.



La mère, cette paysanne chinoise, au destin si douloureux, a tiré si peu de satisfaction tout au long de sa vie...Une vie qu'elle a passée à attendre, regretter, espérer...



Au delà de l'histoire en elle-même, nous nous trouvons immergés dans le quotidien des pauvres paysans chinois, durant les quelques décennies qui précèdent la révolution populaire.



La vie de cette mère, c'est la vie de millions d'autres, dont l'existence est faite de durs labeurs et de privations, mais aussi d'entraide, du sens de l'honneur , de la dignité et de la soumission aux coutumes.



Bonne lecture



Cheyenne-tala

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La vie n'attend pas

Que c'est triste...! Quand on finit par s'habituer à l'un des malheurs qui tombent sur la jeune Joan, un autre s'abat sur elle, sans pitié.

Ce roman m'a fait penser à Une Vie, de Maupassant, dont l'intrigue est un peu la même: Joan sort de l'université pleine d'enthousiasme face aux promesses de la vie, mais apprend très vite que sa mère est gravement malade. Elle se sacrifie alors, temporairement pense-t-elle, pour gérer la maison, son père - pasteur et totalement absent de ce qui se passe autour de lui - et ses plus jeunes frère et soeur.

C'est ainsi que petit-à-petit, Joan se retrouve prise dans les mailles de cette vie sacrifiée, épousant un fils de paysan qu'elle n'aime pas, et se retrouve enfermée dans une vie sans amour ni joie.

Si cela ne suffisait pas, d'autres malheurs lui tombent dessus par la suite, trop pour un roman comme celui-ci. Je trouve que Pearl Buck a un peu forcé la dose dans le but de montrer la force de caractère de Joan face à l'adversité ainsi que ce que peut faire comme dégât le conditionnement chrétien sur toute un groupe de personnes.

La psychologie des personnages est plutôt finement esquissée, tout comme la vie dans une province américaine dans les années 20.

Un des rares romans de Pearl Buck se passant aux Etats-Unis.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Kwei-Lan a été élevée dans la plus pure tradition chinoise, pour faire honneur et à sa famille, étant une des grandes familles de la région, et à son futur mari, promis depuis de nombreuses années. C’est pourquoi la jeune femme tombe des nues lorsqu’arrive son mariage et que son mari, parti étudier la médecine en Occident, est plutôt réfractaire à ces traditions qui lui ont été enseignées pour lui plaire, et a donc bien du mal à éprouver un quelconque intérêt pour elle.



Roman sur l’amour, ou plus précisément sur les amours – entre homme et femme, entre parents et enfants, entre frères et sœur, de ses origines – Vent d’est, Vent d’ouest nous conte par cet fil thématique et narratif conducteur le choc des cultures ébranlant la Chine au début du XXème siècle, entre respect des traditions ancestrales souhaité par les grandes familles, et difficulté d’acceptation des nouvelles mœurs occidentales apportées par une génération de jeunes hommes partis étudier en Europe ou aux États-Unis. Kwei-Lan, notre protagoniste, qui écrit un journal à sa « sœur » racontant l’histoire de son amour pour son mari, l’histoire d’amour de son frère pour une occidentale qu’il amènera en Chine contre vents et marées, et leurs conséquences sur l’ensemble de leur famille, est le parfait symbole de ce choc culturel. Elle est en effet celle qui est de plus en plus dans l’entredeux, en raison de ses nombreuses discussions avec son mari, qui la font relativiser sur certaines de ses croyances – peut-être parfois un peu trop, comme si la culture occidentale était forcément la bonne culture -, et plus encore de sa rencontre avec sa belle-sœur, qu’elle découvrira certes avec des coutumes différentes, mais avec le même amour au cœur qu’elle.



Un roman en somme assez riche malgré sa brièveté, intéressant à lire, mais qui m’a parfois gênée quant à cette fâcheuse impression de jugement occidental de la culture chinoise, notamment en ce que c’est Kwei-Lan, et exclusivement elle, qui relativise sur sa culture par l’intermédiaire de son mari, alors que la culture occidentale est toujours présentée comme la plus pertinente, la moins barbare, et en ce que les jugements que porte le personnage principal au sujet de cette culture qui lui est étrangère sont toujours, au bout du compte, révisés positivement au fil du récit. Où l’on sent que nous sommes dans les années 1930…
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Vent d'Est, vent d'Ouest

J’avais lu il y a fort longtemps Pavillon de femmes de Pearl Buck, j’avais beaucoup aimé, mais sans que cela me donne plus que ça envie de lire un autre Pearl Buck. Et puis j’ai découvert ce court roman, son premier aussi, et je me suis lancée. Quel premier roman !!! Elle a choisi d’aborder son sujet avec un point de vue dans le style d’Usbek et Rica dans les Lettres Persanes : c’est une jeune chinoise de famille noble qui décrit et raconte sa découverte de la civilisation occidentale à travers son mariage. Ce procédé lui permet la mise sur le même plan de la société chinoise et de la société occidentale et des moments de légèreté dans ce conflit violent entre nouvelle et vieille Chine. Cela permet aussi un point de vue intime du choc de la rencontre entre l’Orient et l’Occident en Chine dans le années 20.

L’écriture est fluide, parfois poétique, le genre épistolaire permet la confession des sentiments, une certaine intimité, beaucoup est dit avec peu de mots, c’est délicat, on sent beaucoup de respect pour la Chine et sa culture. Les années 20 sont effectivement une période charnière de mutation de la Chine, avec l’avènement d’une République moderne et progressiste. La tradition impériale millénaire est sur le déclin, les changements perçus comme un affront.

L’héroïne, Kwen-Laï, essaie d’assurer cette mutation en douceur, en elle-même d’abord (elle décide de s’occidentaliser sur les conseils de sa mère pour se faire aimer de son mari) puis en soutenant son frère, même si elle ne partage pas tous ses points de vue et qu’elle comprend sa mère. En douceur, mais pas sans douleur. C’est l’histoire d’un choc culturel, un roman sur les manières de vivre un choc culturel. C’est aussi un roman d’amour moderne : pas de coup de foudre, mais pas non plus d’un horrible mariage arrangé cauchemardesque, le couple se construit dans ses relations, avec beaucoup de tâtonnements.
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La Mère

Pas de grandes envolées lyriques dans ce magnifique roman de @Pearl Buck. C'est la vie de mère de cette paysanne chinoise qui nous est contée avec une tendresse infinie.



Une vie vouée aux autres, d'abord son mari qu'elle considère comme un de ses enfants, sa belle-mère qui suivant la tradition séculaire chinoise s'installe dans la maison de son fils. Puis ses trois enfants pour lesquels il n'y qu'amour inconditionnel et absolu.



Il ne se passe pas grand-chose et pourtant tant de choses à la fois. @Pearl Buck nous décrit à merveille cette vie de labeur d'une héroïne du quotidien, cette mère prête à tout pour préserver l'honneur et le bonheur de sa famille et qui pourtant se trouve bien impuissante à protéger ses petits quand le destin s'en mêle.



Un très beau roman très touchant.





Challenge Multi-défis

Challenge solidaire

Challenge Atout Prix

Pioche dans ma PAL

Challenge Nobel
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Un coeur fier

J'ai adoré la Pearl Buck "chinoise" durant mon adolescence, et je découvre aujourd'hui avec non moins de plaisir la Pearl Buck "américaine". A mon sens, si un prix Nobel a été mérité, c'est bien le sien ! Avec quel talent, quelle sensibilité, quelle justesse elle sait décrire la Femme, les Femmes !



Ce livre a résonné en moi comme les battements de mon coeur. Je me suis coulée tellement naturellement dans la vie de Susan que j'ai partagé ses joies et ses douleurs, jusqu'à respirer son humeur dans mon quotidien. J'ai aimé et pleuré avec elle, comme elle...



Comme Susan, je me sens souvent incomprise, à l'écart de ce monde. Comme elle, je veux tout, mais je n'ai ni son optimisme à toute épreuve, ni sa simplicité d'âme, et encore moins son talent. Susan - et certainement aussi Pearl Buck, car on sent une forte inspiration autobiographique au travers de ce roman - représente mon idéal féminin. Douce et forte, sincèrement gentille, indépendante et fière, elle a pourtant un grand besoin des autres. J'aurais aimé être Susan, et pourtant, je me suis plus reconnue dans sa soeur. Mary, tellement moins parfaite, tellement plus réelle dans sa carapace qui tente, vainement, de masquer son manque de confiance sous ses airs hautains.



L'art de Pearl Buck, c'est qu'elle ne juge pas ses personnages ; quels que soient leurs défauts, on sent qu'elle les aime, et en les aimant elle leur donne une âme qui éclaire son œuvre.



Merci Madame Buck de faire partie de ma vie littéraire, merci !
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Pavillon de femmes

Challenge Nobel 2013/2014

7/15



Entre elle et moi, cela a faillit très mal commencer. Le début, qui rappelle sans cesse combien Mme Wu est belle, gracieuse, mince... me faisait penser à un roman à l'eau de rose. Vraiment. Mais la suite fut à la hauteur de mes attentes : Mme Wu est une femme intelligente, ouverte et lucide, capable de comprendre ses erreurs et de s'amender. Et ça pour ce pays et cette époque (les années 1930), c'est exceptionnel (même si le texte n'échappe pas à des envolé"es de bons sentiments et à des situations peut-être un peu tirées par les cheveux.)

Au final, un beau portrait de femme dans une Chine au début sa mutation vers la modernité (et le communisme...) Une femme entre traditions et modernité, qui sait capter le meilleur des deux pour établir l'harmonie sous son (immense) toit. Un instantané de la vieille Chine, avant le grand Chamboulement.
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