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Critiques de Pearl Buck (594)
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Je ne remercierai jamais assez ma prof d'histoire de m'avoir fait découvrir ce roman!

Pourtant, à la base, je ne suis pas adepte des histoires qui concerne la Chine et sa culture, mais je ne sais pas, en lisant le résumé, je me suis laissé tenter.

L'intrigue en elle-même est vraiment intéressante: les désillusions d'une femme chinoise, élevée depuis toute petite dans la culture chinoise traditionnelle: pieds bandés, devoir plaire à son futur mari et à sa nouvelle famille, etc. Or, lorsqu'elle s'installe avec son mari, celui brise tout ce que en quoi elle croyait et veut faire qu'ils soient à égalité, comme en Occident.

Le roman est touchant, l'héroine est partagée est partagée entre son désir de plaire à son mari et celui de faire honneur à l'éducation qu'elle a reçue.

Une belle découverte, à lire !
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La Mère

Immuable Chine de ce petit peuple paysan qui y vivait au tourant des XIXème et XXème siècles comme leurs ancêtres y vivaient depuis des générations.

Cette Chine de ce petit peuple si laborieux et si pauvre, qui ne connaissait d’autres horizons que les seuls villages proches du leur.

Cette mère qui comme toutes les femmes se trouvait soumise à ses parents jusqu’à son mariage, puis devenait soumise à son époux et à ses beaux-parents après ses noces avec un homme qu’elle ne rencontrait bien souvent qu’au moment d’entrer dans sa maison qui devenait la sienne jusqu’au jour de sa mort.

Cette mère qui abandonnée par un mari en proie aux démons de la ville, la laissera seule avec la charge des champs à semer et récolter, de la maison à entretenir, de la belle-mère à nourrir, des enfants à élever.

Cette femme qui à un seul moment de sa vie pensera à elle, et en portera le fardeau toute son existence, et avec la certitude d’avoir tant froissé les dieux que sa fillette va devenir aveugle, que l’épouse de son fils aîné sera stérile, et que son plus jeune fils né après le départ du père qu’il n’a jamais connu va pour son plus grand malheur rejoindre un groupe d’hommes et de femmes que l’on appelle communistes.

Cette Chine de ces premières années du XXème siècle que Pearl Buck connaît si bien, et dans laquelle on constate les premiers frissons de ce qui deviendra une révolution.

Un magnifique roman que j’avais lu alors étant adolescente et que je relis 40 ans plus tard avec un tout autre regard et qui me permet d’en apprécier encore plus la beauté et la profondeur.

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La Mère

J'ai lu ce roman dans le cadre du Challenge Solidaire 2021, dont l'auteur a reçu le prix Nobel de Littérature en 1938 ! C'est l'occasion de sortir modestement de ma zone de confort, car je ne vais pas naturellement vers ce type de littérature en temps normal !



C'est un récit réaliste, assez sombre, qui nous dépeint le quotidien de la mère, une femme chinoise dont nous ne saurons jamais le prénom. Nous sommes plongés avec elle dans sa vie quotidienne, de paysanne pauvre qui fait son possible pour s'occuper de sa famille un jour à la fois.



C'est bien écrit, on s'imagine très bien au côté de cette femme, dans sa modeste maison. J'ai ressenti beaucoup de fatalisme, elle n'a en effet pas vraiment de solution pour aller de l'avant.



Il n'est pas facile pourtant de réussir à s'attacher à cette femme, j'imagine que notre quotidien est tellement éloigné du sien, que cela n'aide pas. J'aurais aimé parfois, qu'elle puisse prendre d'autres décisions.



Une découverte intéressante !



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Vent d'Est, vent d'Ouest

Hélas je n'aurai pas grand chose à dire sur ce 1er roman de Pearl Buck.

Vraiment je ne partage aucunement ce point de vue venant de la culture chinoise comparée en permanence avec la culture occidentale. Ni d'aucune culture d'ailleurs venant d'un peuple qui se croit au-dessus de tout, voulant perpétuer des pratiques ancestrales, des rituels à tout-va, de la soumission, des jugements pour les autres, des humiliations ainsi que du mépris voire du racisme, tout cela me laisse dans un désarroi au plus haut point.

C'est donc avec une certaine déception que je referme ce livre qui ne m'aura apporté aucune empathie envers la narratrice que j'ai trouvé plus que soumise, sans aucune personnalité bref, je vais vite passer à un autre registre...

Quand je me dis et me répète que les Nobels ne me conviennent pas, je crois que je vais m'abstenir dans peu de temps.





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Fils de dragon

Pearl Buck est une auteure que j'ai le sentiment d'avoir connu très jeune, au plus loin que je me souvienne. Elle était une des auteurs préférées de ma maman et trônait en belle place dans la bibliothèque familiale. Au-delà, les titres de ses ouvrages étaient à eux seuls des promesses de voyage et nourrissait à loisir mon imagination. Paradoxalement, j'en ai lu très peu et son oeuvre m'est restée étrangère très longtemps.

Cependant, ces souvenirs "sont tombés en moi comme des semailles" et c'est à présent avec beaucoup de plaisir et d'envie que je lis ses ouvrages. Et je découvre une auteure incroyable, notamment dans Fils de dragon, roman où son écriture agit à merveille.

A l'aube de la 2ème guerre mondiale, le fermier Ling Tan mène sa vie d'agriculteur et de patriarche avec succès. En effet, ses terres sont riches et entretenues, grâce notamment à l'aide de ses trois fils, mais aussi par la présence et l'énergie intarissable de sa femme Ling Sao. L'équilibre de cette vie réglée comme du papier à musique depuis des générations se trouve bouleversé par l'envahissement du pays dès 1937 par "le peuple des mers du Levant", par des troupes japonaises violentes et sanguinaires. La lutte s'engage alors, chacun résistant à sa manière, selon son expérience et son âge, ses qualités et ses possibilités, ses traumatismes.

C'est un roman historique magnifique que nous livre là Pearl Buck, qui nous conte les dégâts irréversibles que provoquent les exactions d'un peuple contre un autre, d'une manière universelle ; la guerre, où qu'elle se déroule, prend toujours le même visage de cruauté. Elle nous raconte également comment ce pays voit sa culture et son mode de vie irrémédiablement bouleversés et métamorphosés, pour devenir la Chine contemporaine.

Pearl Buck est une fine observatrice, et avec son écriture concise et précise, elle nous dresse le portrait de personnages que l'on ne peut oublier, avec une étude psychologique fine et juste. C'est une rédaction qui ne nous épargne rien, certains passages sont d'ailleurs d'une grande violence, décrits sans fard mais avec transparence et lucidité. Je reste toujours aussi admirative de cette femme qui, si tôt, ici en 1942, a su écrire si adroitement sur la condition des femmes.

Bouleversant.
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Pivoine

Le printemps est tardif dans cette province du nord de la Chine. Mais pour le festin donné en cette veille de la Pâque juive, Pivoine, la jeune esclave, a pu, comme chaque année, embellir la demeure de jolis rameaux de pêchers en fleurs.

Achetée toute jeune enfant par Ezra et sa femme pour servir leur fils unique David, Pivoine ignorait au début qu’elle n’était qu’une esclave et avec l’insouciance des enfants, elle partageait jeux et confidences avec le jeune maître. Mais, comme Mme Ezra le souligne, les années sont passées trop vite et désormais, à dix-sept ans, la place de Pivoine doit être bien définie comme servante.



Pivoine, discrète, gracieuse et pleine de patience, aime la chaleur de ce foyer juif. Mais entre bonheur et tristesse, Pivoine, avec sa grande sagesse, oscille pour pouvoir concilier son amour pour David et sa condition d’esclave.



David qui, de son côté, est tiraillé entre l’application des vieilles coutumes de la Torah, chères à sa mère, et la vie plus plaisante à la mode chinoise dont son père vante les avantages. Il est modelé par les femmes qui marquent inévitablement son esprit ; sa mère, Pivoine, la fille du rabbin et la belle Kueilan.



C’est également, avec le temps et les générations qui se mélangent inévitablement avec des chinois, la perte progressive des pratiques religieuses qui définissaient ce peuple juif en exil.

Au-delà de ce bel amour platonique éprouvé par Pivoine, ce roman est un très bel hommage à l’hospitalité du peuple chinois envers ces étrangers juifs persécutés car il est riche en réflexions sur les différentes croyances de ces deux peuples.



De très belles images de fleurs glissées dans les cheveux, de chatoyantes étoffes de satin et de soie, de chaises à porteurs, d’un paisible jardin de pêchers, de fleurs de lotus, illuminent cette lecture.



L’écriture toute en finesse de Pearl Buck nous mène, avec une grande délicatesse, vers le destin de Pivoine. Entre petites joies quotidiennes et souffrances de l’âme, son parcours a su me charmer et c’est avec tristesse que je l’ai quittée.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Véritable coup de coeur pour ce roman que j'ai découvert grâce à un challenge de lecture, je suis ravie d'avoir fait la connaissance de cette auteure à la magnifique plume.

Nous sommes au début du 20ème siècle en Chine, où les traditions et les croyances sont encore d'actualité.

Nous suivons une famille de noble, qui a deux enfants, l'aîné, un garçon destiné à être marié à la fille d'une riche famille, qui devra impérativement lui donner un fils et une fille destinée elle aussi à un mariage arrangée qui devra être une épouse exemplaire et loyale envers son maître (époux).

Cette histoire est racontée par cette jeune femme, qui ayant été bercée par toutes ces traditions, ne peut que se conformer à celles-ci, elle nous raconte son mariage arrangé à un étrange garçon, qui a vécu à l'étranger, et qui en ai revenu avec de drôles de pensées, par exemple, le fait que l'homme et la femme soient égaux, que peut importe le sexe des enfants à venir... Notre héroïne, ne vas pas être au bout de ses surprises, quand son grand frère va revenir lui aussi de l'étranger avec à ses bras une étrangère qu'il a épousé là-bas, et donc refusé celle qui lui avait été promise dès sa naissance.

Ce livre est magnifique car l'auteur a une plume merveilleuse, notre héroïne raconte cette histoire avec toute sa naïveté, son coeur, ses sentiments... ce livre donne tour à tour envie de se révolter, de claquer des portes, de secouer les personnages...

J'ai vraiment passé un agréable moment de lecture avec ce livre, et ne peux que vous le recommander volontiers.

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La Mère

Un magnifique livre qui nous dévoile le quotidien d'une paysanne chinoise juste avant la Révolution qui doit, tout au long de sa vie, surmonter la misère, les deuils et toujours garder la tête haute face à son entourage. Difficile d'en dire plus, il faut lire "La Mère" (jamais nommée, comme si son rôle avait dévoré son individualité de femme) pour se rendre compte de l'ampleur de son courage face à l'ingratitude du sort. Un classique qui va me rester en tête longtemps. J'ai hâte de lire les autres ouvrages de Pearl Buck.
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Es-tu le maître de l'aube ?

En découvrant l'écriture de Pearl Buck, on comprend mieux son obtention du Prix Nobel ! Avec Es-tu le maître de l'aube?, Une question tirée du livre de Job qui nous plonge dans un voyage scientifique au moment où la quête de la puissance anime tous les belligérants de la deuxième guerre mondiale, et cette puissance est une course à la fission nucléaire...
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Pavillon de femmes

A l’occasion de son quarantième anniversaire, Madame Wu décide de procurer une concubine à son mari pour vivre enfin selon ses besoins et ses envies.



Ce roman, comme souvent avec l’autrice, décrit la condition des femmes en Chine, ici au nord du pays, alors que la guerre avec le Japon se profile. Nous sommes dans la maison d’une grande famille de riches seigneurs, qui héberge non seulement quatre générations, mais aussi des parents et cousins et une armée de serviteurs (...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Deux histoires se mêlent dans ce roman. Il y a tout d’abord celle de la narratrice et de son mariage avec un homme parti étudier en Amérique. Cet homme revient en Chine avec des idées nouvelles souvent en opposition avec celles héritées de la tradition chinoise millénaire. Il y a également l’histoire du frère de la narratrice qui part étudier en Amérique et tombe amoureux d’une étrangère qu’il essaie de faire accepter à sa famille.

A travers le destin de ces quatre personnages principaux et des personnages secondaires qui gravitent autour d’eux (leurs parents, beaux-parents, concubines et servantes), c’est tout un pan de l’histoire, de la pensée, de la tradition chinoise et de la difficile modernisation de sa société que Pearl Buck nous raconte.

La narratrice se confie à celle qu’elle appelle “sa sœur” et lui dévoile ses sentiments les plus profonds et les conflits intérieurs qui l’habitent. Elle se retrouve confrontée à la volonté de son mari qui ne souhaite plus respecter des usages qu’il estime dépassés mais qu’on lui a appris, à elle, à respecter pendant toute son enfance. Apparaissent alors très bien les difficultés à faire cohabiter l’Orient et l’Occident, ces deux mondes si différents, en une seule personne.



La principale qualité de ce roman réside dans sa justesse à décrire les émotions de la narratrice, la nécessité qu’elle a de s’adapter à la pensée de son mari si différente de ce qu’on lui a appris et les difficultés que cela représente pour elle. J’ai notamment beaucoup apprécié et été émue par le passage sur le bandage de ses pieds et la peine qu’elle ressent lorsque son mari lui demande de les débander puis lorsqu’elle le fait pour espérer ainsi lui plaire.



L’évolution progressive des convictions de la narratrice est très instructive du cheminement de sa pensée au contact d’idées nouvelles. Il s’agit d’un roman bref où tout est dit en peu de mots. C’est un roman qui nous pousse à réfléchir sur les différences de culture et les incompréhensions qui en découlent, les relations intergénérationnelles mais aussi sur la force des sentiments que nous pouvons éprouver.

C’est surtout un roman qui permet de mieux comprendre les Chinois et leur mode de pensée puisque pendant des millénaires ils se sont considérés comme issu d’une race supérieure à celle des blancs.

Une très belle découverte qui me pousse à vouloir lire d’autres romans de cette auteure au prix Nobel visiblement mérité.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Ce court roman est un chef d’œuvre comme je n’en ai pas lu depuis longtemps. L’écriture est sublime. Une très belle histoire d’amour, l’histoire de l’évolution de la Chine immuable vers une occidentalisation inévitable, l’histoire de l’évolution de la place de la femme…

Kwei-Lan, une jeune noble chinoise élevée dans la plus pure tradition chinoise épouse l’homme qui lui est promis depuis sa naissance. Mais ce dernier est parti étudié la médecine à l’étranger, « chez les barbares » et est revenu avec des idées nouvelles, incompatibles avec les anciennes coutumes chinoises. Débute une incompréhension totale entre les deux époux. Lui, tout occidentalisé, courtois, romantique, respectueux de son épouse, il parait absolument parfait aux occidentaux que nous sommes un prince charmant ! Elle, complètement perdue, humiliée par le manque d’attention de son époux pour ses efforts pour lui être agréable. Après s’être préparée des heures pour paraître devant son mari tel qu’on le lui a appris pendant toute sa vie, elle se voit répondre : « Je vous en prie ne vous peignez pas ainsi pour moi, je préfère qu’une femme garde l’air naturel ». Avec les conseils de sa mère «Montre-toi plutôt froide qu’ardente. Aie la saveur du vin plutôt que la douceur rassasiante du miel, et son désir ne te fera jamais défaut. » la jeune fille fait complètement fausse route avec son époux et lorsqu’il lui demande finalement de débander ses pieds car « c’est malsain pour votre corps entier » elle plonge dans le désespoir, car il réduit à néants toutes les souffrances et tous les sacrifices qu’elles a subit pour en arriver là. Ils sont le symbole de toute sa vie, toute son éducation. Elle est née est a été créé pour épouser cette homme, lui faire honneur et lui donner des fils. Pourtant, petit à petit, ces deux-là vont finir par se comprendre et l’amour va naître de leur différences.

Bon ça c’est à peu près le pitch du livre. A part ça, l’écriture est sublime. On est plongés derrière des portes fermées, dans les cours des pavillons de femmes des maisons de nobles chinois. Pearl Buck sait nous faire comprendre chacun des personnages nés sous sa plume. On souffre avec les anciens de l’absence de piété filiale des enfants, on souffre des bouleversements des coutumes immuables, on contemple les cours et les jardins entretenus par les esclaves, on vit avec les épouses, les concubines et leurs enfants, on attends les faveurs du maître de maison avec elles, mais on comprends aussi bien les jeunes, le besoin de changement, le soulagement lorsque l’on se défait de certaines tradition, mais le poids de la culpabilité aussi…

Bref ce roman est un incontournable. Une pépite.

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La Mère

Lu il y a facilement quinze ans, au collège, je devais en faire un résumé devant la classe et j'en ai été incapable. Comment résumer une vie, une enfilade d'événements plus tragiques les uns que les autres, sans spoiler toute l'histoire?



Ce livre a été marquant pour moi qui étais encore habituée à l'époque aux livres jeunesse. Les drames qui ponctuent la dure vie de labeur d'une femme chinoise, les années qui s'écoulent, sans joie, dans une amertume d'un réalisme déconcertant, ont certainement déprimé la toute jeune adolescente que j'étais. Mais force est de constater que je n'ai pas décroché de cette chronique d'une vie de misère et que je m'en souviens encore aujourd'hui. Déprimant, mais édifiant!
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La Terre chinoise, tome 1 : La Terre chinoise

Lecture de jeunesse, dans le "livre de poche" et qui m'a bien accompagné.

Il s'agit d'une écriture simple, facile, explicite et qui vous captive, parce qu'en tant qu'occidental, vous entrez dans un monde totalement nouveau.

Ce livre m'avait tellement marqué que j'avais décidé à l'époque de ne lire que cet auteur. (Péché de jeunesse). Heureusement, on ne tiens pas toujours ses promesses....

Je ne l'ai pas relu, et le fait d'écrire ce texte m'en donne l'envie. Mais ne l'ai-je pas un peu idéalisé ? C'est le risque. On verra bien.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Pearl Buck fait partie des plus grandes romancières du XXème siècle, ayant la particularité de situer ses écrits dans la société chinoise de ce siècle fait de bouleversements, société dans laquelle la lutte entre tradition et modernité déchire tout un peuple.



Vent d’est, Vent d’ouest en est un parfait exemple : dans ce roman emblématique de l’auteure, le destin d’une famille chinoise est étroitement lié à l’influence occidentale apparue dans les années 1920, au travers du parcours des deux enfants de la fratrie.



D’une part, Kwei-Lan, la narratrice de l’histoire, vient d’épouser un jeune homme qui lui était destiné dès sa naissance. Par le biais de lettres adressées à sa « sœur » de cœur, Kwei-Lan évoque les difficultés qu’elle rencontre dès les premiers jours de son mariage : si la jeune femme a été éduquée selon les vieilles traditions (à l’image du bandage des pieds, considéré comme essentiel pour toute jeune fille chinoise), son mari, ayant étudié à l’étranger, est porté par des valeurs plus modernes, comme l’égalité entre un mari et une épouse. D’abord déstabilisée, Kwei-Lan décide alors de suivre les conseils de son époux, rompant ses liens avec le passé.



D’autre part, le frère de Kwei-Lan, héritier de la famille, est promis depuis sa plus tendre enfance à la fille d’une noble famille du voisinage. Mais, porté par une vague de modernité, le jeune homme décide de quitter la Chine pour les Etats-Unis : son retour tant attendu se transforme en scandale lorsqu’il se présente aux côtés de son épouse américaine…



Vent d’est, Vent d’ouest est une magnifique immersion dans le quotidien d’une famille chinoise déchirée par le souffle de modernité apporté par l’Occident ; si je me suis attachée à Kwei-Lan et à son mari, ainsi qu’au couple formé par son frère et Mary, je n’ai jamais jugé le comportement de leur mère, dont la vie s’est toujours conformée aux traditions, us et coutumes des ancêtres et qui est brutalement confrontée à la résistance d’un fils en qui elle avait placé tous ses espoirs.



Séduite par la plume de Pearl Buck, j’ai été enchantée par cette lecture, véritable voyage dans l’espace et dans le temps, aux confins de la Chine des années 1920.



A lire !

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Impératrice de Chine

La lecture de ce roman m’a complètement transportée au cœur de la Cité Interdite pendant toute la deuxième moitié du XIXème siècle. J’ai découvert l’impératrice Tseu-Hi, son destin incroyable et sa volonté hors du commun qui lui a permis de passer de simple fille du peuple au statut suprême d’Impératrice. Tout d’abord concubine puis impératrice douairière, elle n’hésite pas à écarter tous les obstacles qui se dressent sur son chemin pour satisfaire ses rêves de puissance. Mais malgré la cruauté de son caractère, j’ai été touchée par la femme solitaire en manque d’amour que l’auteure nous fait entrevoir dans son intimité.



Pearl Buck dresse un portrait très minutieux de la vie dans la Cité Interdite à cette époque. J’ai ainsi beaucoup appris sur les us et coutumes de l’empereur, de sa femme, de ses concubines et des eunuques. Le milieu est cruel et le destin de chacun peut très vite basculer. Rien d’étonnant alors à ce que tous les coups soient permis pour essayer de survivre. Les descriptions architecturales et vestimentaires de l’auteure sont très riches et nous permettent de nous immerger dans les décors du récit.



Je connais assez peu le contexte historique de cette période en Chine. Ce roman m’a permis d’en avoir un aperçu avec la présence occidentale en Chine, les troubles que cela a occasionné dans le pays et le ressenti des Chinois face à cette présence vécue comme une invasion de leur territoire. Cette lecture m’a donné envie d’en apprendre plus sur les faits historiques qui se sont déroulés en Chine à cette époque.



Après Vent d’est vent d’ouest, j’ai à nouveau été séduite par l’écriture de Pearl Buck et je sais déjà que je lirai prochainement un autre de ses romans.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Très beau livre de Pearl Buck qui m'a laissé un joli souvenir d'adolescence.
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La Mère

Cette histoire m’a profondément touchée, peut-être parce que je vis actuellement une étape nouvelle de ma vie grâce à la maternité.

Il s’agit ici de la vie d’une paysanne chinoise, rythmée par les saisons, les grossesses et le travail quotidien dans les champs.

Quelle rude existence où ne semble percer aucun rayon de soleil, aucun espoir ou changement notable ! Son équilibre précaire est brisé par la fuite de son mari : toute seule elle devra assumer la charge de ses trois enfants en bas âge ainsi que de sa vieille belle-mère souffrante. Comment sauver les apparences face à l’abandon de son conjoint ? Comment joindre les deux bouts ? Chaque jour se ressemble : travailler la terre, vendre les récoltes et verser sa part au propriétaire de la terre, s’occuper de la famille…Les années passent avec de nouvelles épreuves qui viennent l’ébranler. Tout ce qu’elle vit est si réaliste, et pourrait être les conditions de vie des milliers de femmes de nos jours qui vivent dans la misère.

Le personnage principal – dont le nom n’est jamais cité – est une femme courageuse qui essaie de rester digne malgré les difficultés quotidiennes et les drames. Elle est parfois maladroite dans son attitude envers ses enfants et les autres mais elle reste une « mère » qui se bat tous les jours pour les siens.

Le style d’écriture est agréable et simple mais peut rebuter certains car il n’y a qu’une succession de descriptions dans ce roman.

Pour conclure, une lecture émouvante que je recommande vivement !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Quand la douce Pearl Buck nous contait le conflit entre l'ancienne Chine et la "moderne", quand l'incontournable écrivaine sino-américaine nous dévoilait le poids des traditions et de l'autorité familiale dans une Chine austère et frileuse.



Un livre qui m'a marquée d'autant plus profondément que je l'ai lu à la fin de l'adolescence.
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La Terre chinoise, tome 1 : La Terre chinoise

Pearl Buck est une grande romancière américaine qui a pas-

-sé son enfance et une partie de son adolescence en Chine

en compagnie de ses parents missionnaires . Ces derniers

sont en Chine pour une mission évangélique .Elle a appris le

chinois avant d' apprendre l' anglais .Plus tard, elle, aussi se

mariera avec le missionnaire, John Buck avec qui elle par-

-court la Chine du nord pendant cinq ans .

Tout ça pour dire que que la romancière connaît bien la

Chine et la société chinoise avant la révolution menée par

Mao Tsé Toung.

"La Terre chinoise"est le premier livre de la trilogie éponyme

qui comprend " Les Fils de Wang Lung" et " La Famille

dispersée" .

Ce roman raconte une histoire simple mais fort belle . Il

s' agit d' un père pauvre mais sage qui pense à marier son

fils .Ce paysan travaille dans une rizière .Il marie son fils ,

Wang Lung à une esclave "ni jeune ni belle" .

La jeune esclave O-len est laide, parlant peu, mais

robuste et courageuse c' est-à dire une battante .

Elle est aux côtés de son mari car dès qu' elle termine les

travaux ménagers, elle rejoint son mari aux champs

pour l' aider . Toutes ses journées sont des journées de

labeur et n' arrête son travail qu' au moment de l' accou-

-chement c' est à dire" le labeur biologique" !

Travaillant de cette façon , la prospérité est au rendez-vous !

Dans ce célèbre et beau roman, Pearl Buck retrace de

manière extraordinaire la vie et les moeurs de la Chine

au XIXe Siècle .

Un très beau roman à lire et faire lire .

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