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Citations de Roger-Pol Droit (345)


L'Occident n'est pas seulement une affaire de lieu. Ce n'est pas uniquement une région que l'on va dessiner sur la carte. Il s'est organisé effectivement à partir d'un réseau de fleuves, de côtes, de voies maritimes, de routes et de villes, mais il faut également faire entrer, dans sa définition, d'autres éléments. Plus qu'une région, l'Occident est une forme de société, un ensemble de convictions et d'attitudes qui ont dessiné son histoire et soutenu son expansion.
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[I]l faut défendre l'Occident. En précisant une dernière fois le sens de ce terme. Si « Occident » désignait encore le monde blanc, chrétien, mâle, colonisateur, exploiteur et imbu de sa supériorité, il ne serait pas question de songer à le défendre. Si au contraire « Occident » signifie aujourd'hui l'idée sans frontières d'une modernité en constante évolution, où sont séparés pouvoirs politiques et pouvoirs religieux, où sont garanties les libertés fondamentales et proclamée l'égalité des sexes, où la démocratie n'est pas qu'un mot, alors il faut défendre l'Occident. Car cet Occident-là n'est pas un pays, ni même une civilisation, mais une direction de l'esprit - celle où l'esprit, contrairement au soleil, refuse de se coucher.
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[...] le comportement de marche n'est pas uniquement affaire de motricité, mais également de perception de l'espace. (p. 88)
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La planification finale de la marche s'effectue aussi au sein du contexte frontal, ce qui permet d'assurer la stratégie de la marche. (p. 88)
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Les origines sont une histoire qu'on se raconte, bien plus qu'une connaissance que l'on construit. (p. 73)
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Nietzsche professe en effet qu'il faut se méfier de toute pensée qui n'a pas mis les muscles à la fête ; il proclame qu' on n'écrit bien qu'avec ses pieds, et que les «culs- de-plomb», comme il les appelle, ne peuvent avoir que des idées qui leur ressemblent, lourdes, pesantes, maladroites. (p. 28)
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Roger-Pol - Pour moi, marcher, c'est la même chose que penser. Cest la première réponse qui me vient. La pensée, telle que je l'éprouve, est une marche, un mouvement au sein des idées, entre les mots, entre les représentations. De même que nous avançons, en ce noment, sur ce chemin où nous nous déplaçons en mettant un pied devant l'autre et en réitérant ce geste, de même quand nous pensons, nous avançons en élaborant des phrases, des enchaînements d'idées et en nous déplaçant ainsi dans un paysage de significations. Et ce qui rapproche encore plus cette marche mentale de la marche physique, c'est la nécessité de déséquilibrer en permanence. [...]
Mon intuitio - ce n'est pas une connaissance... - est que le mouvement de la pensée est analogue à ce déséquilibre-rééquilibre de la marche physique. Que fait la philosophie ? Elle déstabilise nos certitudes. Elle commence toujours par faire chuter ce sue nous estimons assuré, évident. (p. 21-22)
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Foucault a tenté de mille façons de répondre à cette question: que faire après Nietzsche ? c’est-à-dire après la destruction sans retour de l’idée même de vérité. (p. 50)
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Roger-Pol Droit
Michel Foucault a réussi à ne pas être le maître de ses propres livres, le gardien du sens unique de son œuvre, celui qui dicte sa loi aux lecteurs en leur disant: « Voici ce que j’ai voulu dire, vous n’avez pas le droit de comprendre autrement ». Au contraire, il a conçu des livres sacralisés, indépendants de leur producteur, des "boites à outils" où chacun vient prendre une analyse ou un concept, pour lutter, penser, parler – ces trois actions qui, à ses yeux, ne faisaient qu’une. (p. 48)
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Il semble que chez Foucault existent un peu partout des tiroirs secrets, des arrière-plans masqués. Les relations d’un livre à l’autre, par exemple, généralement se dérobent. Les continuités sont masquées. Dans la vie de l’homme, il me semble qu’il en a été de même. Si Foucault a tant de visages, qui souvent ne se raccordent pas ou si mal, c’est aussi qu’il voulait effacer les traces, organiser des blancs, laisser des silences. C’était aussi une façon d’être libre. (p. 15)
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Parce que l’intendance est une chose, l’éthique en est une autre. Les deux sont indispensables, bien entendu, et l’une ne peut ignorer l’autre. Mais il faut toutefois les faire se rencontrer, leur permettre d’échanger, de cheminer ensemble et de s’élaborer réciproquement.
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Il [Nietzsche] marche pour voir selon différents angles, selon plusieurs perspectives. Il explore, et nous avec lui, des dénivelées, des différences de potentiel dans le temps et l’espace. Ce pourrait être une façon d’envisager le travail des philosophes.
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Alexandre, en poursuivant une chimère, a donc rencontré un monde réel, jusqu’alors inconnu. Il n’est pas exclu que ce puisse être une définition de ce que font les philosophes.
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L’enfance serait le temps de la simplicité (« un jeu d’enfant », « l’enfance de l’art »), le temps du caprice et de la candeur (« ne fais pas l’enfant », « un regard d’enfant »), le temps de l’infériorité (« sortir de l’enfance », « retomber en enfance »).
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De même, sur le fond, le vieux lecteur de Schopenhauer que je crois être trouvait, ici, beaucoup à apprendre et, là, beaucoup à redire.
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Nous sommes en effet convaincus qu'il est dommageable pour notre avenir de renoncer tout à fait à l'idée d'un espoir collectif partagé, à des idéaux communs, par crainte de se retrouver déçu, ou trahi. C'est pourquoi nous avons entrepris ce voyage philosophique au cœur de l'espoir
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Car j’ai l’intime conviction que la pensée n’est qu’expérience. Une réflexion s’enclenche seulement si l’on tente quelque chose, en acceptant que la tentative semble d’abord inconvenante.
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Au contraire, la tolérance qui nous intéresse, celle qui concerne notre vie dans la société, tous ensemble, avec nos différences et nos divergences, est une affaire de relations entre nous. Elle ne réside pas dans un organisme, elle existe entre les gens, dans leur manière de se parler, de se regarder, de se juger, dans la façon dont ils se comportent les uns envers les autres. Et c’est aussi une affaire de décision, de volonté. On peut s’exercer à devenir tolérant envers les autres, on peut l’apprendre, on peut s’y entraîner.
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Le nirvana est l'anéantissement du principe de la pensée.
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C'est une seule et même chose, pour un stoïcien, de vivre selon la raison et selon la nature.
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