Voici trois contes excellents, issu des recueils "
Une maison de grenades" et "
le prince heureux". Enfin, ils n'ont de contes que le nom, car ne vous attendez pas à une fin positive, à des beaux sentiments triomphant des épreuves. Non,
Oscar Wilde déploie ici toute l'ironie acerbe qui le caractérise!
Il y a un grand écart entre le fond et la forme, ce qui fait l'originalité de ces récits. le style est poétique, on entre dans un bel univers multicolore, où " filent les poissons tels des oiseaux d'argent", où " les melons sentant le musc sont jaunes comme des topazes"... Mais les agissements humains, et animaux pour le dernier texte sont d'une noirceur infinie. La méchanceté , la fausse bienveillance, l'appel si irrésistible du mal, sont au coeur de ces contes cruels et glaçants. L'auteur se montre fort pessimiste, quant aux rapports entre les hommes. La deuxième histoire, ma préférée, " L'enfant de l'Etoile", semble bien se terminer, au contraire des autres, mais
Oscar Wilde prend un malin plaisir à tout renverser, dans les dernières phrases...
Comme les autres contes que j'ai pu lire de lui, il se dégage un ton particulier, unique, à la fois empli de délicatesse et de froide désinvolture, qui en fait tout l'intérêt et le charme...