Mémidik tue un homme puis porte le mort sur le dos, le cache dans un puits, mais les aigles de la Tchoukourova le trouvent... Il doit donc le sortir vite de là et repartir l'enterrer ailleurs... Sacré Sisyphe !
Aux côtés de "Tête de Pierre" - "qui vit et meurt comme un Saint" - et Ali le Longuet, soupçonné d'avoir tué sa propre mère, Mémidik est l'un des trois personnages les plus hallucinés de "
L'herbe qui ne meurt pas".
Comme tout est âpre et minéral, d'une poétique sombre et familière dans le bel univers épique, drolatique et tragique de
Yachar KEMAL !
Un roman au lyrisme magnifique, qu'on peut aussi goûter comme un "classique" : il obtint le "Prix du meilleur livre étranger" en 1978.
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Toujours rendre leur place glorieuse, dans la Littérature mondiale, aux trois chefs d'oeuvre de la trilogie "Au-delà de la montagne" de Yaşar Kemal dit "
Yachar KEMAL", aède anatolien universel d'origine kurde, natif de Hemite en Cilicie ("autour de 1923") :
- I : Orta direk (1960) "
Le pilier" (traduit du turc par
Guzine Dino : 1966
- II : "Yer Demir, Gök Bakır" (1963) ("
Terre de fer, ciel de cuivre"), traduit du turc par
Münevver Andaç : 1978
- III : "Ölmez Otu" (1968) ("
L'herbe qui ne meurt pas"), traduit du turc par
Münevver Andaç : 1977
Tous disponibles en Collection "blanche" puis en collection de poche "folio" chez Gallimard. Et les traductions françaises de Mmes
Guzine Dino et
Münevver Andaç - fidèles au lyrisme inimitable de l'auteur - sont foncièrement merveilleuses... (*)
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[*] Au sujet de cet auteur, découvrez notre article-fleuve (richement iconographié) en date du 8 février 2014 : "Cinéma et Littératures d'ANATOLIE". Il s'agit du 3ème article au programme du blog "Le fleuve Littérature" - Cf. lien ci-dessous :
Lien :
http://fleuvlitterature.cana..